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La ponctualité. Une qualité qui se valait respectable et honorant un sens impeccable de la considération d'autrui. On la saluait lorsqu'on pouvait remplir ses obligations, elle était trainée sur la place publique et lapidée lorsqu'on manquait à notre ammendement. Être à l'heure dans ses engagements n'avait pas de prix. C'était la reconnaissance de nos pairs, on suscitait l'admiration dans tous les regards. Mais, malheur, vous manquiez le rendez-vous ne serait que d'une très courte minute, et c'en était la fin pour vous. Vous n'étiez plus que le pire des salauds, on vous regarderait de travers, on perdait toute forme de respects pour vous, vous étiez la risée de toute la classe et c'était à peine si on ne se gênait pas pour vous balancer quelconque insulte alors que l'humiliation a déjà bien fait son travail. C'était l'horreur. La phobie de tous ceux et celles qui aimaient bien paraitre sous les regards de leur semblables. Les lâches diront que la ponctualité n'est point une tâche facile à remplir. Foutaise, qu'on pourrait leur répondre. La ponctualité est un choix, un mode de vie auquel l'on s'adapte. On décide de s'y soumettre, de manier notre environnement en fonction de sa présence. Faire le choix d'être en retard est un défi que l'on décide de lancer à la constante la plus régulière qui soit, le temps. Jouant contre nous, il est plus rapides que toutes les horloges. Le temps de considérer où vous vous trouvez sur sa chronologie et les précieuses secondes que vous y avez perdus à votre préparation auraient sauvé votre cause au bout du compte. Ainsi, ponctualité respectée, succès assuré. Ce n'était pas un conte de fées pour faire croire à la progéniture que la vie était belle, c'était la simple vérité.
Agrémenté de quelques jurons, le discours que tenait Alexis se résumait à affirmer sans cesse qu'il arriverait en retard s'il ne se dépêchait point. Voyez-vous, il avait une rencontre avec l'un de ses professeurs pour discuter de la possibilité de faire un exposé sur la psychologie des ancêtres de notre civilisation devant une autre classe. Un projet fascinant et qui demandait une préparation autant lourde que précise. Une tâche assidue dont il ne pouvait se permettre aucun laisser-aller. Mais aujourd'hui, jour exceptionnel et peu commun dans la palpitante vie du très ténébreux et analytique Alexis Kane, il allait être en retard s'il ne se dépêchait pas. La levée du lit avait été redoutable. Rapidement, il avait été contraint de se vêtir d'un panlong noir et d'une chemise verte lime, finissant le tout d'une élégante cravate noire et rayée à l'horizontale. Simple mais d'un chic désarmante. Un sac noir attaché en bandoulière à son corps contenait son ordinateur portable ainsi que quelques livres importants pour l'étude et la recherche. Il prenait tous les airs d'un étudiant de haut niveau et on se retournait sur sa course pour l'admirer ou le détester en secret. Alexis sucitait sans cesse des réactions, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Impossible de rester indifférent.
Il la voyait au loin, l'ascenseur, sa montée vers le sommet de toute chose! Il s'y engouffra sans même hésiter et lança son sac dans le coin en soupirant de soulagement. Il était seul au moins, il pourrait avoir un moment de paix et de tranquilité avant de se plonger dans un univers mental historiquement très complexe. Respirant plus calmement, Alexis s'adossait contre le mur alors qu'il voyait au loin une autre personne courrant vers les portes de l'ascenseur sur le point de se fermer. Luttant entre sa compassion qui lui disait de ne pas laisser une telle détresse se produire, comprenant ainsi ce que cette personne vivait, et sa tête qui lui disait que ce serait son seul moment de repos de la journée, il finit par appuyer sa main sur la porte de l'ascenseur, laissant le soin à la nouvelle venue de faire son entrée. Il la reconnaissait. Cette magnifique jeune femme à la chevelure brune et soyeuse, flamboyante de charme et de sensualité. Elle avait à la fois un regard doux et perçant qui ne laissait point Alexis indifférent. Ce n'était pas la première fois qu'il la croisait mais jamais il avait eu le temps de lui faire la conversation. Ce serait donc une bonne occasion pour y remédier. Lui souriant gentillement, il l'acceuilla d'un message plus ou moins subtile mais tout de même de très bonne foi...
J'ai bien fait de vous attendre et permettre de me rejoindre. Moi qui croyait être seul, je préfère largement votre charmante compagnie.
Agrémenté de quelques jurons, le discours que tenait Alexis se résumait à affirmer sans cesse qu'il arriverait en retard s'il ne se dépêchait point. Voyez-vous, il avait une rencontre avec l'un de ses professeurs pour discuter de la possibilité de faire un exposé sur la psychologie des ancêtres de notre civilisation devant une autre classe. Un projet fascinant et qui demandait une préparation autant lourde que précise. Une tâche assidue dont il ne pouvait se permettre aucun laisser-aller. Mais aujourd'hui, jour exceptionnel et peu commun dans la palpitante vie du très ténébreux et analytique Alexis Kane, il allait être en retard s'il ne se dépêchait pas. La levée du lit avait été redoutable. Rapidement, il avait été contraint de se vêtir d'un panlong noir et d'une chemise verte lime, finissant le tout d'une élégante cravate noire et rayée à l'horizontale. Simple mais d'un chic désarmante. Un sac noir attaché en bandoulière à son corps contenait son ordinateur portable ainsi que quelques livres importants pour l'étude et la recherche. Il prenait tous les airs d'un étudiant de haut niveau et on se retournait sur sa course pour l'admirer ou le détester en secret. Alexis sucitait sans cesse des réactions, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Impossible de rester indifférent.
Il la voyait au loin, l'ascenseur, sa montée vers le sommet de toute chose! Il s'y engouffra sans même hésiter et lança son sac dans le coin en soupirant de soulagement. Il était seul au moins, il pourrait avoir un moment de paix et de tranquilité avant de se plonger dans un univers mental historiquement très complexe. Respirant plus calmement, Alexis s'adossait contre le mur alors qu'il voyait au loin une autre personne courrant vers les portes de l'ascenseur sur le point de se fermer. Luttant entre sa compassion qui lui disait de ne pas laisser une telle détresse se produire, comprenant ainsi ce que cette personne vivait, et sa tête qui lui disait que ce serait son seul moment de repos de la journée, il finit par appuyer sa main sur la porte de l'ascenseur, laissant le soin à la nouvelle venue de faire son entrée. Il la reconnaissait. Cette magnifique jeune femme à la chevelure brune et soyeuse, flamboyante de charme et de sensualité. Elle avait à la fois un regard doux et perçant qui ne laissait point Alexis indifférent. Ce n'était pas la première fois qu'il la croisait mais jamais il avait eu le temps de lui faire la conversation. Ce serait donc une bonne occasion pour y remédier. Lui souriant gentillement, il l'acceuilla d'un message plus ou moins subtile mais tout de même de très bonne foi...
J'ai bien fait de vous attendre et permettre de me rejoindre. Moi qui croyait être seul, je préfère largement votre charmante compagnie.
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