feat. clément chabernaud
- huit octobre mille neuf quatre-vingt quatorze
- Boston
- vingt trois ans
- américain
- hétérosexuel
- célibataire
- sangsue
- sport
- droit
- escorte
- BOURSIER
Solitude. Sorte de tare, parfum subtil de la tristesse. Aucune attirance ou même intérêt ne semble effleurer la moindre personne de cette misérable existence. Pourtant tu t’es noyé dans ces effluves Isaac. Aucune honte, seulement le plaisir du silence et de ta propre voix. Ton cœur est silence entier, renfermant tout l’enfer de la culpabilité. Tu ne mérites guère la compagnie des autres. Il n’existe pas de plus grandes tortures que le spectacle amical des autres. Tu les méprises, crachant sur leur vain bonheur. Elle te détruit lentement, te coupant des autres… Eveil de tes montres les plus profonds. Pourquoi vouloir se fondre dans une confrérie pleine de vie quand la noirceur dévore ton âme ? Tu ne désires pas apaiser cette douleur solitaire, ni même te confronter à la présence d’un individu.
/2/ Isaac, écume infâme bouillonnant dangereusement à la surface même de l’élite. Brûlant et suant les moindres poisons. Cette pourriture ambiante récoltant les rayons d’un soleil rougeoyant. La soif incommensurable de murmures de femmes, encore et encore. D’argent, toujours plus. De souffrance. Les mouches bourdonnent autour de cette carcasse superbe, l'admiration et la crainte s'épanouissant dans tes entrailles putrides. Ton appétit vorace ne trouvant aucune limite…
/3/ Hétérosexuel, essence même d'une contradiction profonde. Rien n'appartenant à l'ordre du charnel, du passionnel ou du désir ne peut se fondre à l'Amour. Il n'y a pas de place pour ce vif sentiment qui s'accroche aux courbes féminines. Aucune. Le plaisir est un terrible mensonge qui s’aggripe à la peau. Tu refuses toutes formes de bonheur, et ce même le plus trivial. Le vulgaire s’insinue seulement dans ton ascension du pouvoir. Tu oscilles entre une délicatesse maléfique et une dureté salvatrice. Loin de l’élan sensible qui agite les masses au moindre effeuillage, tu demeures d’une austérité rare.
/4/ La mort, peur viscérale, l’accident. Le choc. Temporaire témoin déambulant dans ce cimetière vivant. Simple idée qui fait frémir ton ombre même. Le hurlement des sirènes, loin, tellement loin. Douce amie déjà rencontrée mais qui te refuse la moindre permission. Pourquoi toi ? Pourquoi lui ? Lutte incessante contre tes démons qui essayent sans cesse de s’engouffrer pour te ramener dans la lumière. Non. Tu t’éloignes dans les ténèbres, le temps s’écoule en silence. Glissement de voiture, les freins qui glissent sur l’asphalte. Le silence assourdissant. Retrait de permis, cinq ans. Amende que tu efforces de payer avec ton corps. La prison s'éloigne avec chance.
/5/ Cicatrice & Miracle. Fins barreaux de ta vitalité, rectangle rougeâtre, angle droit de la chaire. Les ventricules sauvegardés, masse informe pulsant, agitant des litres de sang. Cible sur la poitrine gauche. Maladroit. Plutôt rigide, certaine rigueur et détermination rare. Hypocrisie du miracle. Tranchante binarité. La vie, la mort. Miroir effroyable des lèvres bleutées enviables face à la torture d’une cicatrice. Toutes les autres alternatives était tolérable, mais l’existence t’a propulsé dans un cauchemar. Epineux miracle qui n’est qu’un malheur supplémentaire.
/6/ Fétiche des cheveux. Douceur filaire, parasite qui bat ton cœur à tes moindres ardeurs. Cette déviance est une honte dûment dissimulée. Plaisir visuel que tu ressaisies sans le vouloir. Famélique désir de toucher.
/7/ Dessin. C’est déjà ne plus être toi, c’est devenir une suite de traits noirs sur le papier. Ou autre chose. C’est le silence et voir la matière devenir. Ne plus posséder, simplement s’abandonner à tout ça.
/8/ Aiden. Le Déni. De tes yeux s’amortissent de paresseuses larmes, l’air est brisé par un silence assourdissant. La stupeur. La morne scotomisation. Tes bras vaincus se balancent comme de vaines armes alors que la réalité s’échappe. L’irréalité des évènements t’entraîne en des abymes obscurs. Impossible. La perte n’est pas envisageable, pas la sienne. La Colère. Tu sens fondre en toi de lourdes épouvantes, des nuées de bataillons de fantômes épars te conduisent en une rage si intense… Il n’y a qu’un horizon sanglant qui semble demeurer possible. Qui ? Pourquoi ? Personne ne peut apaiser ta douleur et ta colère. Jamais tu ne pourras assouvir ta haine… Ton châtiment est simplement l’hériter de ta réussite. C’est de sa faute, de ta faute ! La Négociation. Il n’y a aucune prière plus intense que la tienne Isaac. Il s’agit presque d’une humiliation si ce n’était pour lui. Tu conjures le temps de revenir sur ses pas et de te le rendre. Implorer encore et toujours. Et puis, il a toujours ce silence. Il est là, dans tous les détails de l’existence. Il ne te quitte plus. Il se mêle à la solitude de tes mots. Chacun de tes instants est empli d’une tristesse véritablement dense et palpable. Ce silence, c’est toi. Tu ne supportes plus l’agitation de la masse. Ton corps réclame l’isolement comme pour exprimer sa souffrance dans l’absence des autres. Tu t’oublies dans le chagrin, abandonnant la volupté. La solitude devient presque heureuse. Elle possède un goût différent que la douleur. Elle t’embrasse doucement, amie fidèle qui jamais ne t’abandonnera. La Dépression. Tu restes en ce lieu où le bouquet de tes larmes s’est embrasé, dans ce lieu où sa vie s’est fané, dans ce corps sans oxygène. Sa disparition prend le poids d’un supplice dont l’ombre même semble éteindre la moindre lumière. Tu lui dois presque tout le bonheur d’une vie et…
/9/ Cigarette & Solitude. Le rythme monotone de tes volutes bleues résonne dans la nuit même. Dans chaque recoin de ta vie, les nuages gris brillent au fond de tes yeux. Sans eux tu es malheureux Isaac, sans lui tu es détruit. Est-ce qu’il comprend ? Tu aurais aimé le garder toute ta vie… Tout près de toi mais si loin de lui. Tu n’as jamais vraiment vécu, tu existe seulement dans une lassitude des choses.
/10/ Autodestruction. Image même de la décadence de ce monde, de ton plaisir qui part en cendre. Le jour fait semblant de se lever, mais tu sais que c’est la nuit pour toujours. L’odeur du tabac mouillé ne fait pas frissonner ta narine. Tu penses à la douleur qu’engendre la braise de ta marlboro sur ta main, tu penses au froid qui engourdi tes membres, mais plus encore, tu penses à l’avenir… Si près et si loin. Cette éternité de souffrance et d’ennuie qui t’es destiné. Demain. Véritable cauchemar, poursuite d'une existence morne et inévitable. Demain. Demain, tu te lèveras avec le même poids sur le cœur, la même mélancolie. Rien ne t'importe mise à part la douleur causée par la trahison. Laquelle ? Tu l’ignores. Elle résonne encore en toi. Plus rien. Isaac, tu sais que c'est la nuit pour toujours, et que le soleil qui se lève n'est qu'une ruse. Un soleil noir qui nous rappelle que l'espoir et le bonheur n'existe pas.
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