(elliga) the heart wants what it wants

je trouve que depuis le début, l’attachement que j’ai pour toi est plus que visible. attachement qui s’est transformé en amour parce que oui, je t’aime. et si toi, tes amis sont ta famille, moi, ma famille c’est mes parents. mon frère, ma soeur. frère qui ne me parle plus parce que je suis avec toi. soeur avec qui les rapports sont difficiles et qui a décrété qu’elle ne t’aimais pas. alors je crois que ouais, des efforts, j’en fais. parce que malgré ça, je suis là. avec toi. et si c’est pas suffisant pour toi, j’crois que ça ne sert à rien. tu te rends pas compte à quel point c’est douloureux pour moi d’être dans cette situation. et j’crois que j’ai été conciliante sur des tas de chose. je me tiens d’ailleurs toujours à tes côtés malgré tout alors ouais, qu’est-ce que tu veux de plus elliot ? parce que très sincèrement, j’sais pas ce que je peux te donner d’autres. et ouais, j’le sens que je te saoule là. que t’as pas envie de parler mais le truc c’est que si tu préfères qu’on reste comme ça, on avancera pas. « c’est comme ça que tu me vois ? » parce que si c’est le cas, peut être qu’effectivement on a rien à faire ensemble. « j’crois que j’avais tous les droits d’être en colère contre toi. et si t’as pas envie de le comprendre, si t’as envie de te persuader que tu as raison et que j’ai tord alors non, ça ne fonctionnera pas. » tu peux pas impunément agir comme tu le veux. on est deux dans une relation tu vois ? si tu fais quelque chose qui me blesse, j’ai le droit d’y réagir et si tu m’enlèves ce droit là, y a aucun intérêt à tout ça. « tu vois, avec ce que t’as vécu avec cléolya, j’pensais que tu comprendrais ma réaction mais avec toi, faut croire que ça ne marche que dans un sens. t’as tous les droits mais si j’ose rien que m’opposer à ça parce que c’est pas dans mes convictions ou dans ma manière de voir les choses, wow, big drama. »

Je suis fatigué de ces derniers jours. De cette engueulade. De cette froideur. J’te veux juste toi, j’veux te retrouver toi comme avant, j’veux qu’on puisse se caler sous la couette, poser ma tête dans ton cou, se caler des niaiseries, être paisibles et sans problèmes comme avant, comme cinq jours avant aujourd’hui. Je sais pas comment les choses ont pu aussi mal tourner. « T’avais le droit d’être en colère, c’est pas ce que je te reproche en fait. J’ai merdé, j’le sais, je l’ai compris. Mais c’est pas parce que t’es en colère que tu dois… partir. A chaque fois que t’es en colère contre moi ou que j’ai fait un truc de travers, tu vas disparaitre ? J’peux pas vivre comme ça moi, à passer mes heures à me demander si tu comptes revenir ou si t’es partie pour de bon. » Tu comprends ça, au moins ? Tu comprends la torture que c’est que d’attendre quelqu’un qui ne revient jamais ? « Ne me parle pas de Cléolya. » Fais gaffe ou tu t’aventures, Vega. Moi j’te parle pas de Jaxon quand ça va pas pour te faire réagir. Parce que j’sais que ça te blesse. Pense un peu à ça, c'est pareil dans le sens inverse. « Tu refuses de m’écouter quand je parle, comment on peut espérer avancer ? » Alors écoute-moi bien cette fois, parce que j’vais pas passer quinze heures à répéter la même chose sans que tu veuilles l’entendre. « J’aurais pas du dormir avec Meghan, j’aurais pas du poster cette photo, j’aurais du te demander ton avis avant d’y aller, je sais, j’ai compris, j’ai eu quatre putain de jours pour le comprendre. C’était pas correct vis-à-vis de toi, vis-à-vis de nous, je m’en suis rendu compte et je m’en excuse. J’ai merdé, oui. Mais c’est le début, on apprend encore à se connaître finalement, j’apprends encore comment fonctionne une relation à deux moi. L’important c’est de reconnaitre ses torts et avoir envie de les laisser derrière nous pour continuer vers l’avenir. » Après, si c’est pas ce que tu veux toi, ben ça… J’pourrais rien y faire. « Oui, ça m’a fait chier que tu préfères disparaitre, que tu me dises que tu savais même pas si t’allais revenir un jour ou pas. Parce que moi, peu importe ce qui se serait passé, peu importe à quel point j’aurais été en rogne contre toi, j’t’aurais jamais abandonnée comme ça sans rien dire. Alors ouais, c’est peut-être que des suppositions tout ça, tu peux pas savoir à coup sûr sans l’avoir vécu, mais rien que le fait que tu sois pas sûre aujourd’hui… Moi je le suis. Parce que je t’aime, et j’pourrais pas te laisser pour une telle engueulade. » Parce que moi, j’me battrais pour toi, pour nous. Et j’aurais simplement aimé que tu sois sûre de faire la même chose.

et peut être que je deviens un peu piquante mais en fait, tu m’énerves là. je suis revenue, j’essaie vraiment de faire en sorte que ça aille et toi, tu me repousses ? bah clairement, tu ne peux t’en prendre qu’à toi si ça vient à péter de nouveau. j’vois pas l’intérêt de me dire de rentrer si c’est pour agir comme ça. tu ne fais rien d’autres qu’attiser encore plus les problèmes déjà présents entre nous. explique moi l’intérêt elliot ? parce que je saisis pas à quoi tu joue là. « j’partirais jamais « pour de bon » sans te le dire. » j’crois que j’ai quand même plus de respect que ça pour les gens en général. alors non, si c’était définitif, tu l’aurais su. « alors ne me fait pas passer pour ce que je ne suis pas » que je réponds d’un ton sec. j’conçois que tu ne me connais pas par coeur et que t’as sûrement encore un tas de chose à découvrir vis à vis de moi mais t’as clairement pas le droit d’agir comme si j’étais une horrible personne qui attendait le moindre prétexte pour te tourner le dos et ne plus jamais revenir. alors ouais, be careful elliot. j’suis pas quelqu’un de méchant, je ne crie pas, mais ne me cherche pas trop non plus. et puis d’ailleurs, depuis quand est-ce que je ne t’écoutes pas ? c’est une blague. « t’espère que je vais croire à ce que tu dis ? » je lève les yeux au ciel, exaspérée. « tu veux relire le message que tu m’as envoyé elliot ? » qui date d’il n’y a même pas deux heures ? « parce que tu vois, tu dis tout l’inverse. tu dis que tu recommenceras parce que c’est comme ça. que t’es pas désolé parce qu’elle avait besoin de toi. alors y a une différence entre dire ce que j’ai envie d’entendre et ce qui est la vérité. » alors s’il te plaît, ne me prends pas pour une idiote. n’essaie pas de me retourner le cerveau comme si j’étais une imbécile de première. « tu crois que je t’aime pas elliot ? tu crois que je m’en fiche ? moi j’ai personne ici et les gens que j’avais, ils me tournent le dos à cause de toi. alors tu crois sincèrement que je me bat pas pour toi ? » putain, t'est vraiment un ingrat.

Voilà qui me rassure. Tu ne mettras pas fin à notre relation sans un mot officiel. Et de ma part, demander, douter, c’était légitime. J’te connaissais pas par coeur, loin de là, et j’en avais eu des tas dans ma vie, des gens qui sont partis sans même dire au revoir. Des gens qui ont préféré la solution de faciliter, la fuite, plutôt que de dire les choses qui blessent un peu trop. C’était pas te faire passer pour ce que tu n’es pas, c’est juste que moi, j’ai beaucoup connu ça, et mine de rien, j’sais pas comment t’es en relations, j’sais pas comment tu réagis aux engueulades ou aux problèmes puisqu’on n’en a jamais connu. Jamais avant ça, du moins. Et j’ai beau parler, te dire sincèrement ce que je pense, non, toi, tu restes figée. Mon texto. Ouais, ben les gens changent non? "Ça fait de moi un malhonnête et un menteur si j’ai su changer d’avis dès que t’es revenue, dès que t’as passé la porte?" J’sais pas, rien que de te voir revenir ici, c’était un soulagement, la preuve que c’était toi que je voulais et pas une autre, et que j’étais prêt à faire tous les sacrifices du monde pour pouvoir vivre notre histoire. Et ça faisait sûrement de moi un idiot, mais on dit que l’amour rend con, non? Bah voilà. Et franchement, j’essaye. J’fais tous les efforts pour arranger les choses là, mais ta dernière phrase, elle me fait encore plus mal. "À cause de moi?" Je me lève, expire un bon coup. "Qu’est-ce que j’ai fait moi, à part t’aimer? Tu veux bien m’le dire ça? Tes proches ne me connaissent même pas, ils veulent même pas apprendre à le faire, j’suis déjà catalogué comme le mauvais gars, alors que j’ai absolument rien fait à part tomber amoureux de toi." Comme avec Cléo. Et ça me tue, de penser ça. Parce que revivre la même histoire avec toi, c’est ma pire hantise. Et j’le sens, mon coeur, tambouriner férocement dans ma cage thoracique. Mes muscles se tendre, le noeud se former dans ma gorge. Et je déteste ça. Alors je fais quelques pas pour aller dans la salle de bain, où je vire rapidement ma chemise. J’ai besoin d’une douche froide. Comme si ça allait me faire voir plus clair, me sortir de cette situation. Comme si j’étais simplement en plein cauchemar, et qu’il suffisait qu’on me balance un verre d’eau glacé pour me réveiller. Parce que c’est exactement la sensation que j’ai, là. Être coincé dans un cauchemar sans issue de secours.

c’est peut être pas de ta faute si les gens autour de moi te déteste mais t’es ingrat de faire comme si t’étais le seul à te battre pour cette relation. parce que moi aussi j’en fais des sacrifices dans tout ça mais faut croire que t’es tellement coincé dans ton petit monde que t’arrives pas à te rendre compte de tout ce que je fais de mon côté. et ouais, ça me dégoute parce que j’ai pas signé pour que les choses se passent comme ça. elle est où notre complicité ? nos moments tranquille ? y a tout qu’a dérapé d’un seul coup et même si on essaie d’en parler, on ne cesse de se renvoyer la balle encore et encore. pourquoi tu me fais revenir si c’est pour que ça s’passe comme ça ? y a aucun intérêt. j’ai pas envie de me lancer dans une bataille de ce genre. j’ai pas le temps, l’envie ou le courage de le faire. « ça fait de toi quelqu’un d’indécis » tout simplement. parce que ton discours il change du tout au tout d’une minute à l’autre. comment veux-tu que ce soit fiable ou que je puisse y croire pleinement s’il est possible que tu reviennes sur tes mots dans les cinq prochaines minute ? j’sais pas, tu te mets à ma place un peu ou tu ne vois que par toi ? « et qu’est-ce que j’ai fais moi à part me battre pour t’avoir ? qu’est-ce que j’ai fais à part repousser tous mes proches parce que j’refusais de te laisser tomber toi ? » putain mais arrête de ne voir que par toi pendant deux secondes non ? arrête de croire que t’es le centre du monde et qu’il n’y a que toi dans cette histoire. parce que là, t’as juste l’air d’un égoïste qu’est pas foutu de voir qu’il n’est pas le seul à faire des concessions. et ouais, ça me gonfle putain. puis tu te casses, comme ça. tu te tires dans la salle de bain et moi, j’hésite. ça servirait à quoi que je reste ? puis j’me dis que si je passais la porte, ça te donnerais raison sur le fait que j’abandonne et je refuse que tu penses ça de moi alors j’finis par te suivre dans la salle de bain. « pourquoi ça te dérange tant que je sois terrifiée à l’idée que tu me remplaces ? » j’sais pas. j’ai pas le droit d’avoir peur ? j’ai pas le droit de me trouver pas assez bien pour toi ? j’ai pas le droit de flipper quand tu préfères aller dormir avec une bombe comme meghan alors que je ne suis que moi ? j’veux dire, c’est une preuve que je tiens à toi non ? mais ça, tu l’vois pas.

J’suis ingrat, égoïste et indécis. Bah oui. Et pas digne de confiance apparemment. Tant qu’à faire. De toute façon, cette conversation, on dirait qu’elle est inutile, on tourne en rond, on répète chacun la même chose, peu importe ce que l’autre dit en face. On est trop têtus, trop perchés sur nos positions. Pourtant, je cède. Je capitule, je te dis ce que tu veux entendre — et c’est pas des paroles en l’air, j’le pense. J’essayerai de ne plus faire de conneries comme ça, même si ça me tue que tu ne me laisses pas dormir avec mes potes quand j’en ai envie ou quand ils en ont besoin. Est-ce que tu ferais la même crise si c’était avec Nath que j’avais dormi? Ou Simen? Je crois pas. Alors ça me gave. Parce que c’est vraiment de la jalousie mal placée, un manque de confiance en moi flagrant. J’te tromperai pas Vega, pourquoi t’as aussi peur? Pourquoi tu me crois pas? Parce que j’t’ai laissé m’embrasser alors que j’étais encore en couple à l’époque? C’est injuste parce que tu sais très bien que la situation était bien différente. Donc j’préfère m’isoler dans la salle de bain à deux pas de là, virer ma chemise, me passer de l’eau sur le visage. Me calmer. Mettre de l’ordre dans mes idées, même si ça ne vient pas vraiment. J’suis juste… fatigué. Réellement. J’aimerais vraiment qu’on arrive à un compromis, qu’on apaise la situation, qu’on clôt cette engueulade. J’veux arrêter de ressasser tout ça. J’en ai juste marre en fait là. Et tu me rejoins, soulevant une autre question qui est, elle, bien moins problématique que les précédentes. Serviette à la main pour essuyer l’eau qui perle sur mon visage, je pose à nouveau les yeux sur toi. "Vega…" Le ton de la voix adouci, le regard un peu moins brûlant. "Que tu sois terrifiée à l’idée que quelqu’un puisse te remplacer ne me dérange absolument pas. Parce que je vis la même chose, au quotidien. Mais j’ai pas envie de te remplacer. Je suis bien avec toi, je suis heureux et les autres filles, je ne les regarde même plus. Alors fais-moi confiance. Aie confiance en moi. Tu veux me remplacer, toi? Je pense pas. C’est pareil de mon côté." Sinon, j’serais pas là. J’t’aurais pas recontactée. Si j’me bats pour nous, c’est bien parce que c’est toi et pas une autre.

et peut être que c’est ça. peut être que toute cette crise, c’est juste parce que je suis terrifiée mais bordel, j’ai le droit de l’être. j’ai le droit d’avoir cette putain de trouille parce que merde, je suis moi. avec tout ce que j’ai vécu avec jaxon, j’ai le droit d’être parano vis à vis de tout ça. j’ai le droit ok ? j’ai le droit de ne pas avoir confiance en moi et de me trouver sans cesse en dessous des autres. puis regarde toi elliot. dans quel monde est-ce que je pourrais penser que je suis à ta hauteur ? j’suis une gamine venant d’une île totalement en faillite. je tiens une chaîne youtube et.. j’sais pas, on peut pas dire que je suis dans le top des nanas désirées. alors ouais, j’ai juste peur et tu peux pas me le reprocher. « non. non je veux pas. » j’ai jamais parlé de te remplacer de toute façon. c’est juste mes incertitudes qui sont là et qui font que je suis moi et je ne peut juste pas prétendre quelles ne sont pas présentes en fait. « j’te reproche pas mes problèmes avec ma famille mais.. c’est juste que tu vois, ces derniers temps, ma seule famille, c’est toi. » et ça peut sonner dingue dis comme ça mais sans toi, là, j’aurais nul part où aller. j’serais juste toute seule. alors tu crois que c’est pourquoi que je me raccroche à toi comme ça ? tu crois que c’est pour quelles raisons que j’ai complètement pété un câble que tu m’abandonnes une nuit ? j’veux pas que ça arrive ce genre de truc là. parce que pendant que t’étais en train de la réconforter dans une chambre à côté, moi j’étais toute seule et c’était difficile. c’est pas parce que je me dis que tu vas me tromper ou que t’es en train de batifoler à côté, j’ai d’ailleurs jamais pensé que t’étais ce genre de type là malgré toutes les rumeurs contre lesquelles t’as voulu me mettre en garde, c’est juste que.. j’peux pas. j’arrive pas à te laisser avec une autre. et puis, pourquoi est-ce que je lui ferais confiance à elle ? je la connais pas.

Non, tu ne veux pas me remplacer. Alors c’est si dur à croire que ce soit également mon cas? Que moi non plus, je ne veuille pas te remplacer? Je ne cherche pas à te remplacer? "J’sais que t’as tes peurs, tes doutes… Je les ai aussi. On les a tous. Et j’fais peut-être pas un assez bon job à être ton petit-ami, j’te rassure peut-être pas assez, j’te dis peut-être pas assez que je t’aime et à quel point t’es parfaite et ça contribue sûrement à ton manque de confiance et je m’en excuse." J’ai pas l’habitude d’être démonstratif moi. Du moins, ça passe par les gestes, pas par les mots chez moi. Mais j’oublie que parfois, les gestes ne sont pas nécessairement explicites aux yeux des autres. Je ravale ma salive à la phrase que t’ajoutes. Je suis ta seule famille. "T’as des parents aimants et un frère et une soeur qui t’adorent, peu importe ce qu’ils en disent, peu importe leur comportement. J’le sais. Vous n’êtes juste pas sur la même longueur d’onde en ce moment mais… ça finira par s’arranger." Peut-être qu’il fallait juste que je dégage du tableau pour que ça se fasse. Que c’était réellement moi le problème. Mais pour ce que ça vaut… "Je t’aime Vega, et j’ai eu vraiment peur quand t’as disparu de la circulation comme ça. Promets-moi que, peu importe ton degré d’énervement, la prochaine fois, tu me préviendras. Il aurait pu t’arriver quelque chose. Un accident de voiture, une agression, un enlèvement…" J’en sais rien moi, c’est Boston, vu les récents évènements on est à l’abri de rien ici. Et j’crois que c’est ça qui m’avait le plus agité en fait. Le fait de ne pas savoir si t’étais en sécurité ou pas. "J’ai besoin de savoir que tu vas bien pour aller bien." que je lâche dans un soupire las et fatigué, me passant à nouveau les mains sur le visage. C’est pas si compliqué à comprendre. J’me suis fait un sang d’encre ces quatre derniers jours, et je déteste être dans l’ignorance.

tu peux pas me demander de ne pas réagir. j’peux pas. je ne peux pas rester impuissante quand je te vois partir avec une autre. d’accord, c’est ton amie. et j’ai confiance en toi. mais est-ce que je connais ses intentions à elle ? la réponse est non. alors non, je ne suis pas rassurée. j’arrive pas à me dire qu’il n’y a rien et que tout vas bien. et peut être que je suis un peu trop sur la défensive mais c’est ma manière de fonctionner et sûrement qu’il faudra du temps avant que je ne puisse réellement fermer les yeux sur ce genre de chose. j’baisse les yeux à tes mots, haussant les épaules. avec des peut être, on n’arrangera pas grand chose. tu sais, c’est pas plaisant pour moi non plus qu’on se retrouve dans cette situation là après si peu de temps de relation. j’aurais largement préférée que ce soit tout beau, tout rose, comme au premier jour. mais j’veux croire que ça ne signe pas notre fin et qu’on peut réussir à surmonter tout ça. j’crois pas d’ailleurs que ce soit à cause des mots qui manquent chez toi, j’crois juste que le manque de confiance en moi est capable de tout faire basculer en un temps records. « sûrement. mais ça ne change pas que là, j’ai que toi. » et peut être que je me raccroche désespérément à ça. peut être que c’est stupide de ma part mais qu’est-ce que tu veux que je te dise d’autres ? « promis » que je souffle finalement. tu vois, j’avais pas pensé à tout ça. j’avais pas imaginé que tu puisses te faire ce genre de film dans ta tête. sur le moment, j’ai pensé qu’à moi et à la manière dont tu avais pu me heurter. « d’accord » et si tu veux qu’on arrête la conversation là, on l’arrête là.

Tu penses peut-être que j’aime les conflits, que j’aime enfoncer le couteau dans la plaie, mais c’est pas le cas. Je déteste ça. Je suis un gars sans problème, qui s’entend avec tout le monde, fait tout pour arranger tout le monde. Alors quand ça pète, je me sens mal-à-l’aise. Vraiment. Je sais pas comment agir, j’ai envie d’arranger les choses même si ça va à mon encontre. Parce que j’suis comme ça. Et que toi, là, tout ça, c’est important. T’es pas n’importe qui. T’es ma copine, t’es la femme que j’aime et même si ça fait pas longtemps, ça ne veut rien dire. Ça a collé tout de suite entre nous, c’est pas pour rien. Oui, on a nos différences, mais les opposés s’attirent non? Ça veut pas dire qu’on est incompatibles. Dis-moi que ça veut pas dire ça. "Je sais, et j’suis là pour toi. Tu le sais aussi, j’espère." J’suis là pour que tu te reposes sur moi quand ça va pas, et pour partager les moments où ça va. Je t’ai reproché ta disparition parce que j’étais vexé que tu m’abandonnes comme ça sans rien dire, sans savoir où on en était, mais aussi et surtout parce que j’me faisais un sang d’encre à ne pas savoir si t’allais bien ou s’il t’était arrivé quelque chose. Parce que je m’inquiétais pour toi. Ce qui est normal, quand on aime quelqu’un, non? "Merci…" Je pose la serviette plus loin et m’avance vers toi, mes mains sur tes joues. "Je t’aime, Vega. Vraiment. Entièrement. Complètement. Et éperdument." Et comme pour accentuer mes mots, je t’offre un doux, long et tendre baiser, quelque peu hésitant quand même par peur que tu me repousses pour je-ne-sais-quelle raison. Mais j’en avais envie, alors je me jetais à l’eau.