STORY OF MY LIFE
please tell us more
CHAPTER 1 – Je suis née dans une famille qu’on pourrait penser riche à la base. Mon père est un homme d’affaire compétent et très respecté, alors que ma mère est toute autre. A se demander comment leur chemin se sont croisés, comment ils en sont arrivés à avoir un enfant alors que rien ne les lie. Absolument rien. En réalité, je vais vous le dire : Je suis née suite à une nuit passée entre deux inconnus qui ne semblaient pas être au courant des moyens de contraception. Ils se sont rencontrés, ils ont succombé au coup d’un soir, et je suis née neuf mois plus tard. Après cette nuit, ils ne se sont jamais rappelés, si ce n’est pour annoncer à mon père que ma mère était enceinte. Autrement dit je ne suis pas née de parents qui s’aimaient et qui voulaient fonder une famille. Je suis juste, un accident de la vie.
CHAPTER 2 – Inutile de vous préciser que je n’ai ni frère, ni sœur. Ou du moins, pas de vrais frères et sœurs du côté de ma mère. Quant à mon père, je ne le connais pas tant que ça, je ne le vois qu’occasionnellement, mais je sais que lui, il a des enfants. Une famille. Une femme. Bref, lui il a réussi sa vie, contrairement à elle. Ma mère est femme de chambre dans un hôtel, on n’a donc jamais roulé sur l’or. Mon père est d’ailleurs la banque de ma mère en ce qui concerne mes études, et l’argent de poche que je reçois tous les mois qui me permet de m’habiller autrement que comme un sac. J’ai grandi dans une école la moins bien fréquentée d’Oxford, en vivant chez mes grands-parents maternels avec ma mère. En tant que femme de chambre, on ne peut pas dire que son salaire soit suffisant pour faire en sorte qu’elle vive dans sa propre maison avec sa fille. A l’école j’étais une petite fille sage qui restait dans son coin sans rien dire, et qui encaissait les coups, dans un premier temps. Je préférais changer de chemin plutôt que d’affronter les fortes têtes.
CHAPTER 3 – En grandissant, j’ai côtoyé des gens que j’imaginais de mon milieu. Je n’ai jamais fait partie de l’élite, j’avais ce besoin de liberté sans devoir appartenir à un groupe particulier. Je n’ai jamais vraiment fait attention à ce qu’on pensait de moi si ce n’est mon père. J’ai enchainé des bêtises comme beaucoup d’adolescents, mais je pense que moi c’était dans le seul but d’attirer l’attention de mon géniteur. Je voulais vivre une nouvelle vie, loin de celle que je vis actuellement. Je voulais grandir en apprenant à vivre comme mon père, de manière aisée. Je rêvais de ce lien entre lui et moi, un lien fort et indestructible comme il a avec ses autres enfants, ou comme un père doit avoir avec sa fille. Mais non, moi je suis seulement l’erreur de sa vie, qu’il doit quand même se trimbaler et je l’ai très mal vécu. Je me suis renfermée dans l’écriture, j’ai mis à plat tout ce que j’avais besoin de dire et j’en ai fait une histoire, pour le NaNo’, ce concours d’écriture. Personne n’imagine que cette histoire est la mienne.
CHAPTER 4 – A mes dix-huit ans, c’est la première fois que mon père m’a proposé de venir passer l’été chez lui à Washington. J’ai accepté, sans doute par curiosité ou par peur de regretter. Vivre une autre vie, au moins le temps d’un été. Rencontrer d’autres gens, et voir comment vivent ses autres enfants. J’avais l’infime espoir qu’il puisse faire de moi sa fille et d’après ma mère, il essaie de se faire une place dans ma vie. S’il savait déjà la place que je lui donne, mais encore faut-il qu’il le sache, ou qu’il soit tout simplement là pour le voir. J’a rencontré ses enfants, son fils ainé est charmant. Trop charmant. Je crois que j’ai succombé, que j’ai fauté, mais je ne le regrette pas. Ce n’est que de l’attirance physique, rien de plus et pourtant aujourd’hui, on a gardé ce contact par écrit. Lorsque mon père m’a proposé de vivre une vie différente en intégrant la plus grande université du monde, j’ai hésité. Je ne l’ai pas cru, je n’ai pas voulu y croire jusqu’à ce qu’il m’envoie la documentation avec le formulaire d’inscription et des lettres de recommandation qu’il était parvenu à avoir de mon école. Aujourd’hui j’arrive à Harvard, je vais commencer une toute nouvelle année en septembre et je crois que je suis prête à affronter ce nouveau monde.