Invité
est en ligne
Invité
Lost my mind
@Blake C. Lee-Stanwinsky & Amélia
« D'une pensée secrète, le désir nait de l'imagination, la langue en est l'intime expression et le corps le véhicule. »
Amélia avait débarqué à Boston il y a quelques semaines à peine. Ayant terminé son année académique à l’université de Séville, elle avait décidé d’entamer son doctorat à Harvard. Ses parents ayant fréquenté cette université pour y faire leurs études, ils avaient toujours aspiré à ce que leurs enfants y soient inscrits. Amélia avait d’abord tenu à terminer son master à Séville, surtout en sachant son frère cadet malade. Cela faisait plus d’une année qu’il lui disait de partir, de poursuivre son rêve, mais la jeune femme refusait de l’abandonner. Quand la greffe devint le seul moyen de guérison pour lui, Amélia n’hésita pas une seule seconde à passer les tests pour savoir si elle était compatible. Et, bonne nouvelle, elle l’était. Elle lui avait alors fait don d’un de ses reins et, une fois la convalescence terminée, elle s’était entièrement consacrée à son dossier d’admission pour Harvard. Maintenant qu’elle était acceptée et enfin sur place, elle devait finaliser quelques détails au secrétariat principal. Munie de son visa d’étudiant, elle arriva devant l’imposante bâtisse, tout de même intimidée. L’université de Séville était magnifique mais Harvard l’était tout autant. C’est surtout la renommée de ce lieu qui la faisait se sentir toute petite. Prenant alors son courage à deux mains, l’étudiante entra dans le bâtiment, ses talons claquant sur le sol en marbre. Ses cheveux blonds et bouclés flottaient librement et un léger parfum de rose les embaumait. Vêtue d’un chemisier blanc au tissu fin, presque transparent et d’une jupe crayon noire, elle se dirigeait à bon pas vers le secrétariat. Une secrétaire l’accueillit avec un sourire et Amélia lui expliqua la situation. Elle dut remplir quelques papiers, apposer sa signature çà et là et reçut sa carte d’étudiante. Toutes ces formalités lui prirent environ une demi-heure, avant qu’elle ne puisse partir. La jeune espagnole remercia la secrétaire et se retourna pour partir. Elle ne se rendit pas compte qu’elle avait oublié son portable sur le comptoir et elle se dirigeait d’un bon pas vers l’extérieur du bâtiment, ses hanches ondulant gracieusement à chaque pas.
(c) DΛNDELION
(Invité)