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En silence, la brune elle hurlait de toute ses forces. Pas pour cette douleur qui n'était que justice, mais pour tout le reste. Pour toutes ses personnes qui s'accrochaient à elle, alors qu'elle ne souhaitait rien de tout ça. Sa vie avait été plus simple quand elle avait repoussé tout ceux qui l’entourait. Seulement, il y avait toujours une faille quelque part. Lexi lui il voyait au delà de ce que les gens pouvaient voir, il savait la percer à jour comme ce soir. Il n'aurait pas dû revenir, il n'aurait pas dû la suivre dans cette ruelle. Eux deux, c'était le chaos depuis le commencement. Cette mission était voué à l'échec et pourtant Sol, elle restait. Une fois de plus la brune lui faisait front, gardant ce visage fermé, essayant de lui cacher ces douleurs, mais à quoi bon ? C'était Lexi face à elle. Alors, elle lâcha l'info qu'il tentait d'obtenir depuis qu'il avait découvert la coupure sur sa lèvre. Par chance le fond de teint avait son travail avec les hématomes. C'est d'une voix parfaitement neutre que la brune finit par avouer qu'elle avait prit une balle. Qu'elle avait dû tuer des gens cette nuit là. Bien sûr, Lexi resta là à la regarder. Sol aurait aimé qu'il fuit ça lui aurait rendu les choses plus facile, mais au lieu de ça il prononça les mots qu'elle avait eu besoin d'entendre depuis une semaine. Elle le regarda dans les yeux longuement. Puis, il fonce vers elle, trop vite que le corps de Sol se colle au maximum contre ces pierres qui lui sert d’appuis. Le ton froid et stricte de Lexi la saisit et elle ne put réprimer un grognement devant son obligation à obtempérer à sa demande. Elle laissa alors sa veste glisser contre ses bras, le laissant admirer les points de suture qu'elle avait eut trois jours plus tôt. L'infection était en train de guérir, mais restait pas beau à voir. Elle leva alors les yeux sur Lexi bien trop proche d'elle à cet instant. « C'est rien tu vois, ça va guerrir suffit d'être patiente.. » Elle en était pas à sa première Soledad, elle avait réchappé à la mort plus d'une dizaine de fois en cinq ans dans la cia. Seulement, tué des gens c'était nouveau pour elle, et elle craignait de découvrir la part la plus sombre de son être. La brune posa sa main sur sa torse de Lexi pour attirer son regard vers elle et elle se pinça les lèvres. « Pourquoi t'es revenu ? Je te pensais enfin libre.. »
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SOLEDAD ET LEXI.

Et les silences, ils parlent beaucoup. Ils en disent plus que des mots, beaucoup plus. Ils dévoilent les plus sombres de nos pensées, les plus réprimées, celles qu'on n'oserait même pas avouer à voix haute, seul dans la nuit. Ils sont ce que nous sommes, ce qu'on l'on masque. Mais le problème avec les silences, c'est qu'on peut vite se méprendre. Je sais que Sol n'a pas eu une vie tranquille et qu'elle n'en voudrait même pas. Je sais qu'elle a du côtoyer les démons de près, d'assez près pour en être contaminée pour toujours. Mais, je n'en sais pas beaucoup plus, je ne suis même pas sûr de vouloir connaître ses secrets. Ils sont beaux, là, inavoués au fond de ses prunelles noires. Elle lâche un léger grognement pour la forme, mais se décide tout de même à faire ce que je lui dis. Elle fait glisser sa veste sur sa peau frémissante, plissant légèrement les yeux au contact du tissu sur sa blessure. Elle me dévoile son épaule abîmée, impactée par les points de suture enflés et par tous les souvenirs qui se cachent dessous. Je devine que ce n'est pas ce qui lui fait le plus mal, mais ce que cela lui rappelle. Je sens ses yeux remonter vers les miens pour guetter une réaction alors je me décide à abandonner ses lésions des miens. « C'est rien tu vois, ça va guerrir suffit d'être patiente.. » C'est pas la blessure de ton épaule qui m'inquiète. C'est l'autre. Alors je me contente de la regarder, d'évaluer son silence qui répond au mien. Quand sa main s'aventure sur mon torse, c'est mes doigts qui viennent contourner sa cicatrice, doucement. « Pourquoi t'es revenu ? Je te pensais enfin libre.. » Je la regarde plus fort, profondément. « Les gens comme toi et moi ne seront jamais vraiment libres nul part Sol. La preuve.. » Que je lui souffle quand le bout de mes doigts se risquent à passer prudemment sur les points de suture.

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La nuit est tombée sur la ville et c'est le moment que Sol préfère. Quand les ombres dansent dans les ruelles, que l'imagination laisse place à des moments de frayeur. Quand la nuit tombe, c'est part la plus sombre de Boston qui fait surface, la drogue, le sexe et l'argent. Sol, elle est née dans ce monde là et c'est sa dose qu'elle prends chaque fois que le danger ce pointe devant elle. La belle a besoin d'adrénaline, qu'on lui montre de la résistance sinon elle s’ennuie et elle pourra s'envoler. Lexi a fini par s'envoler, partir chercher ce dont il avait besoin loin, trop loin d'elle et de leurs silences. Il a aussi sa part sombre, celle qui lui a valut plus d'ennuis qu'il ne le faudrait, mais cette partie qui la fait frémir chaque fois qu'elle le touche. Les non-dits et les secrets planent entre eux depuis le commencement. Le jour où elle a débuté cette mission sans savoir qu'elle finirait par se faire toucher. Avec ces mots, avec son regard et cette même douleur dans l'âme. Cette haine dévastatrice qui les dévore un peu plus chaque jours avec cette flamme dans le regard, reflet des Enfer où leurs places les attends. Enfants damnés, voué à l'échec et à la solitude, douce fatalité dont elle accepte l'enjeu. Soledad le sait, elle le sent dans ses tripes elle est condamnée. Cette plaie n'est que le reflet d'une vie de chaos et de solitude, des années qui font suivre. Cette plaie lui rappelle combien elle est prisonnière de l'état de ces règles qui la retienne prisonnière. La liberté, elle pensait l'obtenir en acceptant leur marché et à présent elle était enchaîné. Il avait fait d'elle un monstre, elle ne ressentait plus rien et pourtant elle maintenait en elle l'espoir de pouvoir aspiré à autre chose. Sans espoir, elle se serait déjà mit une balle dans la tête la brune. Là où résidait vraiment la liberté. La brune, elle croyait qu'elle pourrait être libre à travers Lexi, à travers son échappatoire et la chance qu'il avait de partir et de disparaître. Malgré tout, il était là face à elle, ses doigts caressant sa plaie ce qui la fit frémir, transparence à la douleur qui était toujours présente. Son regard dans le sien, elle l'écoutait et elle savait ce qu'il voulait dire. Ils se comprenaient que trop bien. « On sera libre Lexi, quand la mort cessera de jouer avec nous. » De l'autre côté, elle perdrait enfin ces chaînes, elle pourrait être qui elle veut. Ses doigts caressent les points de suture et Sol se mord la lèvre, doucement la douleur fait parti d'elle au point qu'elle ne sent que la caresse de ces doigts sur sa peau. « Tu devrais pas être là avec moi, tu aurais dû resté là-bas. » Tout aurait été plus simple, la brune elle ne ressentirait pas ses entrailles se resserrer, prise entre deux feu. L'envie de rester près de lui et celle de disparaître et abandonné cette mission quitte à avoir la cia après elle.
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SOLEDAD ET LEXI.

Sol est différente. Elle est différente parce qu'elle me ressemble à moi. Parce qu'elle connaît le mal pour y avoir été confrontée, pour l'avoir aimé elle aussi et je ne parle pas de petites souffrances. Je parle du mal, du vrai, du profond, celui dont on ne ressort pas. Et ça fait un putain de bien d'être juste là avec elle, sans avoir besoin de dire quoi que ce soit, de respecter les secrets de l'âme de l'autre, ses fêlures et de ne pas essayer à tout prix de vouloir recoller les morceaux ébréchés. A quoi bon ? On sait tous les deux que c'est impossible. Alors on se tait, on se tait et on écoute la nuit. A moins que ce soit elle, la nuit qui nous observe ce soir, qui suit mes doigts sur sa cicatrice, qui frémit devant son regard qui me cherche, qui me trouve. « On sera libres Lexi, quand la mort cessera de jouer avec nous. » Dans le mile. « Mais quand elle aura fini de jouer, c'est nous qui auront perdu. » Et on pourra enfin se reposer. Ne plus penser. Ne plus combattre avec nous même chaque seconde de chaque heure, de chaque jour. Et on le sait, les gens comme nous ne mènent pas une jolie vie paisible et ne finissent par crever dignement dans la baraque familiale à quatre-vingt dix ans. Les gens comme nous meurent bientôt. C'est peut-être pour ça qu'on vit plus, qu'on vit plus fort que les autres, toujours dans l'urgence. Mais c'est ce qu'on n'aime, n'est-ce pas ? C'est ce qu'on ressent, là, maintenant dans cette rue, l'un trop près de l'autre. « Tu devrais pas être là avec moi, tu aurais dû resté là-bas. » Là-bas ? Où ça ? Je ne suis chez moi nul part. « Je suis toujours là où je dois être Sol. » Toujours. Y compris maintenant, à deux centimètres de tes traits trop bien dessinés, mon souffle chaud qui s'écrase sur tes joues maquillées. « Et t'as aucune envie que je parte.. » que je lâche froidement aux bords de ses lèvres en reculant d'un pas, arrachant ma paume du mur.
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Pourquoi essayer de changer quand on n'en a aucune envie , Pourquoi se battre face à un adversaire bien plus fort que soit ? Soledad et Lexi l'avaient tout les deux comprit, ils se laissaient porté par leur vie voué à une fin tragique. Soledad avait toujours pensé qu'elle finirait morte dans un caniveau, qu'elle finirait par disparaître de la mémoire des gens, comme si elle n'avait été qu'un murmure à leurs oreilles. Elle n'aspirait pas au bonheur, elle rêvait de douleur, de souffrance et elle aimait le mal qui glissait dans ces veines. Trop faible, ceux qui l'entourait ne cessait de redouter sa mort alors que secrètement, la belle était amusée par ce jeu à savoir combien de temps elle pourrait encore gagner la partie. Lexi était proche d'elle, trop proche alors que la respiration de Soledad se faisait plus lourde. Cet homme était son reflet, sans doute sa fin aussi. Pourtant attiré tels deux aimants l'un vers l'autre, il régnait constamment cette animosité ainsi que cette tension, qu'ils tentaient tout deux de masqué. Un fin sourire effleura les lèvres de la brune à l'idée de perdre la partie. « Serait-ce si mal, contre la liberté d'être ce que l'on souhaite. » C'est avec intensité que Soledad planta son regard dans celui de Lexi. Cette vie n'était pas faite pour eux, ils ne ressentaient plus rien, ils ne n'attendaient plus rien. Pourtant, quand elle était face à lui Sol se sentait elle même, elle pouvait laissé entrevoir la noirceur, se mélange de colère et de haine ainsi que cette fougue qu'elle contenait. Malgré tout ça, Soledad pensait encore à le protéger, elle voulait qu'il reparte loin d'elle, loin du mal qu'ils allaient se faire, parce que c'était en eux dans leurs veines au dessus de toute logique. Sentant son souffle chaud contre ses lèvres, la froideur dans sa voix, la jeune femme se redressa à son tour pour lui faire face, ne quittant pas son regard. C'est putain de vérité qui lui donnait envie de l'étrangler, de l'étouffer pour qu'il ne répète pas ces mots qu'elle refusait d'entendre. « Être avec moi est la dernière chose que tu veux. Cesse de me jeter au visage, le moindre de mes pensées. » Ordonna telle déconcerté par sa manière de toujours appuyer là où il ne fallait pas. Que voulait-il qu'elle répondre ? Que c'était vrai, il le savait déjà de toute manière. Elle le détestait à ce moment précis, d'être revenue alors qu'elle aurait aimé qu'il l'abandonne comme les autres, parce que ça elle savait y faire face la brune.
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Elle est sûrement l'âme qui se rapproche le plus de la mienne, elles se sont reconnues dans le silence, comprises dans le mutisme, apprivoiser dans le secret. On ne risque plus rien alors on risque tout. Le pire. C'est bon de se comprendre Sol, mais c'est dangereux. C'est dangereux parce qu'il n'y a plus rien pour réveiller la conscience, plus personne pour nous freiner. Des freins, nous on en jamais eu. Alors on finira par se planter, par se crasher fatalement contre un mur, mais toujours le regard vide et la tête haute. Ses mots sont des codes qui répondent aux miens, ils glissent entre deux lignes, sous-entendent ce qu'on sait déjà depuis longtemps. « La liberté d'être ce qu'on est.. » Pas ce que l'on souhaite. On a pas choisit d'être des enfants damnés, mais on a choisit de ne pas être sauvés. Il est insupportable ce vide, ce trou béat à la place du cœur, celui qui ne vous dicte rien, qui ne vous dirige pas. Il vous laisse seul, livré à vous même, à vos démons envoûtants, à vos pulsions malsaines. Qu'est-ce qu'il peut y avoir de pire que ça ? Elle se redresse, finit finalement par trouver la force de s'appuyer sur ses pieds pour mieux souffler sa vérité. « Être avec moi est la dernière chose que tu veux. Cesse de me jeter au visage, le moindre de mes pensées. » Mais je sais faire que ça moi, jeter des trucs, les balancer fort, assez fort pour qu'ils atteignent leur cible sans risque de la manquer. Mais elle ne me laissera pas faire, elle aussi elle tient trop à sa fierté, à sa force, à son pouvoir. On en prend soin quand on a plus que ça. « Sinon quoi Sol ? » J'hausse un sourcil en plantant très sérieusement mes yeux dans les siens. Sinon quoi ?

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Rien n'avait préparé Sol, lorsqu'elle était arrivé pour cette mission d'infiltration. Jamais, elle ne s'était attendu à faire face à ce même regard qu'elle croisait tout les jours dans le miroir. Lexi avait réveillé la noirceur en elle, la poussant toujours plus et elle bataillant pour garder le contrôle. Si au début, elle se répétait que tout ça c'était pour la cia, pour qu'ils obtiennent ce qu'ils voulaient, très vite la vérité lui avait sauter aux yeux. Elle s'accrochait à lui parce qu'il était comme elle. C'était comme avoir passé des années en se sentant seul au monde et puis soudain il y avait l'autre là face à soit. De toutes ses forces, elle tentait de le repousser, de le fuir incapable de savoir si elle saurait encore se contrôler. Seulement toute cette discussion avait éveillé en elle toute la colère qu'elle avait accumulé en douze mois d'errance. Le vide et le silence voilà ce qu'il était resté de Lexi aux yeux de Soledad. La jeune femme voudrait éteindre tout ce qu'il allume en elle, fermer les yeux pouvoir les ouvrir à nouveau et qu'il disparaisse de sa vie. Lexi était la faille de Sol, il voyait en elle, y lisait ses secrets les plus sombre ainsi que ces pensées qu'elle tentait de taire. Alors l'entendre les exposer à voix haute, elle ne pouvait le permettre. Elle affichait un regard glaciale, le visage fermé alors qu'elle serrait son poing de toute ses forces pour ne pas lâcher prise. Laissé éclater la colère de cette vérité qui la consumait. Lexi est entrain de la défier, elle le lie dans l'intensité du regard qu'il pose sur elle. Il la pousse toujours plus loin, déclenchant la tornade qui  jaillit en elle à présent. La brune dans un élan de colère, attrape son col pour venir écraser ces lèvres sur les siennes, un baiser violent et douloureux. Se saisissant de sa lèvre, elle la mord jusqu'à sentir le goût de son sang contre les siennes. Elle le repousse alors violemment par la suite. De sa langue qu'elle glisse sur ses lèvres, elle retire le sang de Lexi en le fixant. « C'est assez clair pour toi ? » Lança t'elle d'une voix froide, alors qu'elle lui tournait le dos pour se barrer de là. Tout ça allait beaucoup trop loin, elle allait finir par perdre totalement le contrôle la brune, cet homme la contaminait, il éveillait le monstre en elle. Elle avait tellement envie de le frapper pour tout ce qu'il déclenchait en elle, ce perpétuel questionnement. Sol glissa ses mains dans ses cheveux, la respiration trop forte à présent.
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SOLEDAD ET LEXI.

On a besoin de rien nous, de personne. On s'est fait tout seul, on a pas eu le choix de le faire. Le problème quand vous combattez seul, c'est que vous finissez par plus faire confiance à personne, que tout finit par avoir le goût de la menace. Vous savez que le risque peut prendre n'importe quel forme, qu'il peut se déguiser en attraction pour mieux vous abîmer. Je n'ai pas confiance en Sol, mais elle a ce truc, au fond des yeux qui me pousse à croire qu'on se ressemble trop pour être de vrais ennemis. Je n'hésiterai pas à braquer une arme sur elle, mais je n'hésiterai pas non plus à tirer une balle pour elle. Je n'hésite jamais pour rien, les doutes c'est pour les faibles. Alors, j'hésite pas non plus à la provoquer, à l'emmener frôler ses limites, les découvrir avec elle. Parce que ça me régale, parce que je suis un foutu enfoiré. Sinon quoi ? Qu'est-ce que toi tu pourrais bien faire contre moi qui puisse m'effrayer ? Elle est impulsive ma brune, je le sais, c'est une tornade. Elle réagit vite et elle réagit fort. Fort comme ses doigts qui s'accrochent à mon col pour me forcer à me rapprocher, fort comme ses incisives qui viennent s'enfoncer dans la chair de ma lèvre, brutalement, douloureusement. Elle les punissent d'être trop bavardes, d'être trop tout court. Elle écrase ses paumes sur mon torse pour me repousser quand elle juge qu'elle en assez fait, laissant sa langue insolente venir goûter à mon sang, reflet de la mienne qui vient doucement lécher la blessure. J'hausse un sourcil face à sa question qui n'en n'est pas vraiment une et l'observe tourner les talons en lâchant un léger rire amusé qui ricoche contre le bitume de la rue. Tu ne gagneras pas et je ne te laisserai pas partir maintenant non plus. C'est moi qui décide quand ça s'arrête. Toujours. Je me mets à la suivre sans me presser, il n'y a que les inquiets qui pressent le pas. « Où tu crois aller comme ça ? » Que je lâche dans son dos, la rattrapant un peu plus à chaque pas foulé, seul spectateur de ses formes qui se balancent avec assurance sous mes yeux noircis par la rancune. « Alors c'est tout Sol ? » Un pas de plus. « C'est tout ce que tu sais faire ? » Je suis là. Mes doigts attrapent son poignet violemment pour la forcer à faire volte face et à se retrouver à nouveau face à moi. Mes traits sont aussi durs que ma voix peut l'être, impénétrables. J'accroche mon regard dans le sien avant de le laisser glisser sur ses lèvres marquées de moi. Mon pouce vient appuyer sèchement dessus, la caresser trop durement comme pour effacer les marques, pour récupérer ce qui m'appartient. « Parce que ça m'a rien fait du tout.. » Je chuchote presque, pour mieux la toucher, pour mieux la piquer.  


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Ce monde, il est trop petit pour des personnes comme eux, il n'est pas assez vaste. Ils ont besoin de vivre, de ce sentir libre. Ce ne sont pourtant que des pantins dans ce monde qui tente de les contrôler. Alors, ils se battent contre cette force trop grande pour eux et laisse entrer la plus néfaste des nuisible, la haine. Ici, y a pas de place pour les faibles, pas de place pour l'amour qui finit par laissé que le chaos et toujours plus de colère. Y a pas de place pour les câlins, pour la douceur toutes ses choses dont ils ont manqué depuis trop longtemps au point d'en avoir oublié la saveur. Ils cherchent le faux dans chaque sourire, dans chaque déclarations parce qu'ils le savent, la vie c'est pas ça. Quand on touche le fond comme l'a fait Sol, y a plus envie de se relever juste de regarder le monde s'écrouler et attendre ce jour où on lui demandera de l'aide pour surmonter l'horreur qu'est la vérité sur leurs monde. Eux, ils l'ont vu la vérité, ils ont vu la souffrance, la rage et la mort à de trop grande reprise. Ils n'ont plus peur, ils n'ont plus envie de fuir si ce n'est cette attraction que les prends au tripes quand leurs regards s'accrochent trop longtemps. La brune, elle veut en finir avec Lexi, parce qu'elle le sait, il va faire que réveillé le monstre qu'elle cache au monde. Celle qui prends plaisir à tuer, à se venger et qui jubile d'avoir un tel pouvoir. Lexi, il le voit, il le sait et il ne cherche qu'à faire ressortir tout ça. C'est un connard qui se fou des conséquences de ces actes et elle le sait. Alors quand il va trop loin, Sol elle se laisse allé et vient lui donné une correction, cette bouche qui parle trop, qui dit un tas de connerie auxquels elle refuse de croire à présent. Elle à encore le goût ferreux du sang entre ses lèvres et elle avance sans se retourner, parce qu'elle veut juste se retrouver seule et laisser sortir toute cette vague de colère qui l'anime. Il sait pas combien il l'a mise dans la merde, combien il la mit en danger en ce barrant comme ça. Maintenant qu'il est revenu, il faut à nouveau qu'elle se batte contre lui, contre ses chaînes qui l'empêchent d'être maîtresse de ses actions. Si il s'approche trop près, il finira pas la condamner et pourtant Soledad ne cesse de ce demander si cette mort ne serait pas la plus belle. C'est lorsqu'il la retourne violemment que la brune sort de ces pensées pour réaliser qu'il la suivit. Elle plante son regard dans le sien, le même regard noir, cette colère et cette rancune qui les saisit jusque dans les tripes. Son pouce qui s'écrase avec virulence contre sa lèvre tandis que la brune reste à le regarder jusqu'à ces mots qu'ils soufflent presque d'une voix inaudible. Elle redresse la tête pour le défier du regard et elle a un rictus au coin des lèvres. « Ton numéro du mec qui ressent rien, tu l'as fait à d'autre Lexi. » Sol glisse sa main libre sur le paquet qui se trouve entre les jambes du brun face à elle puis elle vient murmurer à son tour au creux de son oreille, lentement. « Je crois au contraire que ça t'excite. » La voire perdre patience, la voire franchir cette limite qu'elle s'était fixer. Avoir ce pouvoir sur elle, il adore ça. Plus encore il en jubile et elle le sait Sol alors elle tape elle aussi où ça fait mal. Parce que c'est le jeu, c'est leur moyen de communiquer.
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SOLEDAD ET LEXI.

Ça fait bien longtemps que les lions ne sont plus en cages, ils sont parmi vous. Il sont moi, Sol et toutes les autres âmes damnées qui n'ont plus rien à perdre, mais tout à gagner dans la noirceur. Il y a toujours une date clé. Un moment où on décide d'arrêter de lutter contre ça, contre soi. On accepte de ne plus pouvoir être sauvés, on s'enfonce un peu plus, on repousse les mains tendues, un sourire diabolique accroché au visage. On sombre et on adore ça. Parce que ça fait moins mal que d'essayer d'être autre chose, que d'essayer d'être mieux. On se suffit, libres et sauvages. Mais, le mal attire le mal alors parfois on se rencontre, on se reconnaît et on attend. On attend que le feu brûle trop fort, qu'il revienne nous chercher, qu'il nous emporte ensemble, qu'il réduise en cendre les derniers restes d'humanité. On le sait, on l'a toujours su. Rien ne peut bien finir entre nos mains. Alors on provoque, on attise le feu, on lui jette de l'huile et on observe le spectacle. On s'en délecte. Ses talons claquent le goudron, le punisse presque de ne pas la laisser s'engouffrer en dessous, six pieds sous terre. Elle fait partie de ceux qui résistent encore, de ceux qui croient être légitimes au guichet du ticket de la seconde chance. Elle garde cet infime espoir, bien caché dans un coin encore éclairé de son âme écorchée. Elle se trompe. Elle se trompe et je veux lui montrer. Mais elle résiste, elle pense encore pouvoir être plus forte que moi. Elle me nargue, me provoque, murmure un secret et laisse ses doigts s'aventurer sur ma braguette. « T'es sûre ? » J'espère que tu l'es, putain de sûre de ce que t'es en train de faire Sol parce que tu ne pourras pas faire machine arrière. Mes doigts viennent se poser sur les siens, l'obligeant à presser sa main plus fort encore. « Parce que tu vois, y'a rien ici. » Que je souffle froidement en me concentrant pour ne rien ressentir, pour accorder les mots et les actes. Bien sûr qu'elle est attirante, bien sûr qu'on ne fréquente pas une femme comme Sol sans être parfois réveillé par le sang qui bat dans le boxer. Finalement mes doigts viennent reprendre leur place sur son poignet, fermement pour lui faire relâcher l'emprise et repousser son bras. « Moi je crois que c'est toi que ça excite.. » Mon regard s'assombrit, glisse sur son corps pulpeux avant de venir se planter à nouveau dans le sien, plein de défi et de désinvolture. Ce n'est pas un petit taquin quand deux esprits sauvages comme les nôtres se confrontent, c'est le putain de début de l'apocalypse.

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