ALIPER ξ Time to change

• Rien faire, c'est bien un temps. J'ai aucune envie de passer toute ma vie sans travail, à dépenser l'argent que j'ai de côté comme si il était inépuisable. Non, j'ai envie de retourner dans la vie active, et après un an à me branler les couilles et à jouer à l'homme au foyer, je pense que le moment est parfait. Alors je fais part à Piper de mon idée, de mon envie. Je lui explique un peu le projet auquel j'ai réfléchis. J'ai pas de pla sous la main ou de photos, mais dans ma tête, tout est déjà bien carré, bien préparé. A mon plus grand bonheur, elle m'encourage, elle me pousse à me lancer, en même temps, je pense que c'est normal. Qui aimerait voir la personne avec qui tu vis se branler les couilles à longueur de journée ? Personne putain. Enfin, je pense. "Bah j'ai regardé un peu et niveau prix ça va c'est abordable, donc je pense acheter un local dans les semaines qui viennent." Mais Piper, elle ne perd pas la tête, non, directement, elle me demande si je ne pourrais pas l'embaucher. Je secoue la tête de gauche à droite, non, elle va pas arrêter les cours. "Si tu veux venir bosser de temps en temps,, ouais, pas de problème, mais je pense que tu dois continuer les cours, tu arrives bientôt à la fin de ton diplôme, fait pas la même connerie que moi, d'arrêter à quelques mois de la fin..." Ouais, car au final, j'ai beau avoir étudié à Harvard, j'ai aucune diplôme qui le prouve étant donné que j'ai arrêté à même pas un an de la fin. Six années pour rien. Plutôt intelligent non ? Bref, on commande nos plats, on regarde la plage, on s'imagine rester ici toute l'après-midi, et Piper décroche son téléphone pour se la jouer actrice de série B et appeler son prof. "J'te jure, je serais ton fan numéro un, pire même, une groupie !" A peine le temps de continuer que nos plats arrivent. La réaction de la jeune femme ne se fait pas attendre, non, direct elle parle d'orgasme, trouvant rapidement le moyen de se foutre de ma gueule quand elle voit mon plat. Bon, comparé au sien, je comprends. "Moi c'est un feux d'artifice de saveur tu vois ! Toi, t'as un seul et unique gout, du coup ton palais il est pas en feu !" Heureusement qu'il n'y a pas de poisson qui pue, car c'est pas mon palais qui aurait été en feu... Je pense qu'il doit me rester environ une dizaine de minutes avant de commencer à stresser encore plus. Instinctivement, je touche ma poche, voir si la boite n'a pas disparu. On sait jamais hein, un trou dans la poche et c'est finit. •

Depuis toute petite, je rêve d'être médecin. Je me souviens d'un anniversaire, où ma grand-mère m'avait offert toute la panoplie d'un médecin, mais version enfant. Alors, je m'amusais à faire des consultations, jusqu'à emmerdé tout le monde. Je dormais limite avec ma fausse blouse, je ne voulais clairement plus la quitter. En grandissant, je me suis donnée les moyens d'y arriver, de faire partie des meilleures de ma promotion pour obtenir mon diplôme. Sauf que voilà, ces derniers temps, je baisse les bras. Honnêtement, ça me gonfle. Les cours, l'hôpital, tout ça, c'est une prise de tête horrible et ça remplit toute ma semaine. Depuis que je suis avec Alek, j'ai un peu mis mes cours de côté. Non pas à cause de lui, mais parce que depuis qu'on est ensemble, je profite de la vie, de ma jeunesse et je ne reste pas enfermée chez moi pour réviser mes cours. "Oh, c'est cool, où ça ?", je lui demande, profitant de l'occasion pour lui faire glisser ma petite demande de job. Je suis sa copine, je peux non ? Bah, non, il ne veut pas et c'est limite si je n'en fais pas tomber ma mâchoire jusqu'au sol. Pff, je note, moi aussi, je vais dire non à la prochaine chose qu'il me demande..."Oui, mais ça me gave en plus de ça, j'ai vu le planning de l'année prochaine, enfin, à quoi je dois m'attendre et comme te dire que je vais y louer un lit, tellement que je vais passer ma vie à l'hôpital ! Tu as vu Grey's Anatomy ? Bah c'est pire", je lui répond en grignotant une frite, tout en hochant la tête pour appuyer mes dire. Mais bon, pour le moment, il est l'heure pour moi de faire ma petite rebelle, et d'annuler ma journée à l'hôpital en disant que je suis malade et pour le coup, en mettant en avant mes talents d'actrice. "Groupie, carrément ? Tu vas vouloir collectionner mes petites culottes, c'est flippant !", je lui répond en riant, avant de vite faire une grimace en voyant la tête de son poisson. C'est un beau plat, mais ça ne me donne clairement pas envie. "Tut-tut, objection monsieur Lewis-Kennedy ! Tu vois, quand cette frite va venir se glisser dans cette mayo pour ensuite faire un bon petit mélange dans ma bouche, ça va être l'explosion de joie". Si, si, je lui fais même la démonstration, en mettant de la mayo sur ma frite, pour ensuite la glisser sensuellement, ou pas, dans ma bouche. Ouais, je ne sais pas si c'est très sexy, puisque j'explose limite de rire.

• J'ai assez attendu avant de reprendre le travail. J'ai assez rien fait, je suis assez resté à la maison, j'ai assez profité, et au bout d'un moment, il est temps de se remettre au travail. Je sais qu'au début, ça va être dur, que je vais avoir du mal à me lever, que surement, je vais trouver les journées longue par moment, moi qui était habitué à faire ce que je voulais quand je le voulais. Mais bon, je vais me sortir les doigts du cul hein, j'ai une idée, je pense que ça peu marcher, que ça peu ramener du monde, alors autant tenter, je n'aurais rien à regretter si ça ne fonctionne pas. "Dans Boston, comme ça je peux cibler les habitants mais aussi les étudiants qui passent par là, histoire d'avoir le plus de visibilité possible et pas me retrouver sans client au bout d'une semaine." C'est pas que je refuse qu'elle bosse avec moi, non, genre à côté des cours si elle veut, mais j'ai pas envie qu'elle arrête les cours, j'ai envie qu'elle continue, qu'elle décroche son diplôme, qu'elle puisse faire un métier qui lui plaît. Mais je vois qu'elle n'est pas très partante, et je ne peux m'empêcher de sourire, Alek, sort la casquette du daron conseillé d'orientation. "Hm... Si tu veux venir bosser à côté des cours tout ça, j'suis pas contre hein, mais, au pire, essaie le premier semestre, si tu vois que c'est trop dur pour toi, que tu y arrives pas, et que t'as juste envie d'abandonner, j'pourrais pas t'en empêcher, j'sais que t'es pas conne donc tu trouveras quelque chose sans aucun problème !" Bref, c'était le moment sérieux, enfin, l'un des moments sérieux de la journée. Car comme à notre habitude, ça repart vite en n'importe quoi. Elle me parle de collectionner ces culottes, et là, je ne peux m'empêcher de sur-enchérir. "T'as cru que je faisais quoi quand tu dormais où quand t'étais en cours ? Je m'amuse à les sentir !" Comme un pervers, un psychopathe. C'est faux, mais c'est pas grave, c'est drôle. Enfin, j'vais éviter de trop rigoler car tous les poissons que j'ai dans la bouche vont ressortir et ça va être du n'importe quoi pour que je puisse être pris au sérieux si je veux la demander en mariage. "J'en ai un autre, de feux d'artifices..." Que je lâche comme si de rien était. Ouais, je peux plus attendre, j'ai jamais été doué pour garder des secrets ou faire durer le suspens trop longtemps, ça vient surement du fait que je ne sois pas patient. Alors, j'y vais. Maintenant. J'pose mes couverts, j'avale, je me ressuis les lèvres, je fouille dans ma poche, et c'est partie. "J'ai un lacet de défaits, attend..." Ouais, je fais comme si de rien était. Un genoux à terre, je ne la regarde pas, car je sais qu'elle va surement me faire rire. Je panique, et je crois que ça se voit quand j'essaie de sortir la boite de ma poche, limite je bégaye si je dois parler. Mais je le fais, je souffle un coup intérieurement, et c'est le moment... " Piper Jane Reydmane... Acceptez vous de partager le reste de votre vie avec moi et de devenir ma femme ?" S'teuplait dit oui, j'vais me chier dessus, dit que tu veux devenir une Lewis-Kennedy, que tu veux passer le reste de tes jours avec moi. Sortant la petite boite et l'ouvrant, je lui montre l'alliance. Putain j'vais pisser là. •

Depuis que je le connais, Alek n'a jamais travaillé et avant moi, je ne sais pas s'il avait un boulot avant moi. Bref, aujourd'hui, en tout cas, il va en avoir un. Il a trouvé une bonne idée, plutôt originale et c'est son petit monde. Bon, ok, ce n'est pas le roi de la mode, mais il a plutôt un bon style. Il aime boire, trop par moment comme au bal et tout comme 99 % des mecs et certaines filles, il adore les jeux vidéo. Parfois, je joue avec lui, mais je finis par vite abandonner parce que lui, comme moi, nous sommes de mauvais perdants. "Hmm, bonne idée ouais, faudra que tu fasses des flyers, enfin, un truc dans le genre quoi ! J'irais inonder les casiers d'Harvard avec !". Bah quoi ? Il faut bien que je l'aide, et c'est de cette manière que je vais le faire. Du harcèlement de papier sur le campus, auprès des étudiants. Bref, je suis heureuse pour lui et je tente même une approche pour qu'il m'accepte entant que salarier, mais non, là, allez savoir pourquoi, Alek se la joue Papa Redmayne, voir même conseillé d'orientation. Mais qui êtes-vous ? Qu'avec vous fait de mon Alek ?. Je l'écoute tout de même, en dégustant mon repas. "Mouais, comme maintenant au Starbucks quoi...On verra combien le patron me paye...", je lui répond, en faisant semblant de tousser. Bah, ouais, je ne vais quand même pas bosser gratuitement. "Tu as raison, je vais tenter et je verrais bien. Je tomberais peut-être sur docteur mamour", j'ajoute en haussant mes sourcils rapidement. Suis-je entrain de le taquiner ? Carrément, oui. On n'arrive pas à être sérieux, la preuve, je finis par dire qu'il serait capable de collectionner mes petites culottes, et le pire, c'est que ça me fait rire. J'en viens même à exploser de rire. Ah bah non, ce n'est pas sexy ça Piper. "Non, nope, ce n'est pas charmant ça !". C'est horrible même, comme la tête des poissons qu'il mange. Visiblement, ça a l'air bon, mais ça ne me tente pas et pour une fois, je ne viens même pas lui piquer un truc dans son assiette. "Hein ?", d'autres feux d'artifice ? Qu'est-ce qu'il me raconte lui. Je secoue la tête, gloussant de ses bêtises, tout en finissant ma frite. Eh bien, c'était bon tout ça. M'essuyant la bouche, je l'entend me parler de son lacet, comme un petit garçon qui commence à ça mère, sauf que lorsque mon regard se pose sur lui, il fait tout, sauf faire ses lacets. "Oh mon dieu !", que je lâche en deux secondes, lorsque je le vois, un genou à Terre. Il est vraiment entrain de faire ce que je pense ? Mais que quelqu'un film bordel de merde !!. Je suis dans tout mes états. Des larmes de joie glissent le long de mes joues, et je crois même que ma tête répond positivement, avant même de pouvoir lui donner une vraie réponse. "Oui, oui, oui, oui, oui, oui, bien sûr que j'accepte de devenir ta femme", je lui répond enfin, en venant l'embrasser tendrement, avant de regarder l'alliance. "Elle est magnifique Alek", dis-je alors qu'il me glisse la bague au doigt. Mon dieu, mais je suis fiancée !. Fiancée à l'homme de ma vie et là, il n'a pas le choix de faire avec ma folie jusqu'à son dernier souffle.

• Ce sentiment étrange, cette sensation qui envahi tout votre corps et vous procure un bien si intense qu'il vous donne l'impression de voler, de sortir de votre corps, d'arrêter le temps et de regarder cette scène se dérouler sous vos yeux toutes votre vie, cette scène qui fait accélérer les battements de votre cœur, cette scène, ce moment qui restera gravé à jamais dans votre mémoire, mieux que le premier baiser, mieux que ce premier vélo que vous avez eux, mieux que ce diplôme que vous avez réussit, mieux que le jour ou vous avez eu votre permis, mieux que la nouvelle console que vos parents vous a offert, mieux que ces deux semaines de vacances passé sur une îles tropical, mieux que ce film qui a marqué votre vie, mieux que ce groupe de musique qui résonne dans vos oreilles tous les jours, mieux que ce moment passé avec cette fille dont vous n'avez eu plus aucune nouvelle, et encore mieux que votre première fois, mieux que tout ce que vous avez connu avant... C'est même bien mieux que tout ça réunis. J'ai sauté le pas, j'ai franchis le cap, j'ai décidé d'avancer, j'ai décidé que ma vie devait prendre un nouveau tournant. Je ne savais pas vraiment comment m'y prendre, je ne savais pas trop si tout ce que je faisais était bien, mais j'étais certain d'une seule et unique chose. Je voulais passer le restant de mes jours en compagnie de Piper. Je voulais qu'elle soit la personne qui partagerait le plus de moment avec moi. Je voulais qu'elle soit la seule, l'unique. Et j'oublie tout, j'oublie toutes ces phrases, toutes ces questions à propos du magasin que je vais ouvrir, à propos de sa dernière année de cours. Je n'arrive plus à répondre, bien trop dans mes pensées, en train de me faire un millions de films. Et le moment arrive, le moment que j'attendais depuis des semaines, le moment auquel je pensais depuis des mois... Je lui demande, je me lance, bégayant surement un peu, je veux qu'elle soit ma femme, et rapidement elle le comprend. Ouais. Quand j'entends tout ces "oui" et que je vois que c'est limite elle qui enfile l'alliance autour de son doigt, toute la pression relâche, j'en transpire des genoux, j'vais peut être même en saigner du nez. Je n'ai rien à dire, tout simplement. Je me relève, déposant un baisé sur ces lèvres, reprenant ma place, je la regarde, des milliers d'étoiles dans les yeux. "Je t'aime..." Je n'ai pas grand chose d'autres à dire, quoi que, si, j'ai bien quelque chose... "T'es sûre de ne pas vouloir retourner en cours cette aprèm ?" On sait jamais hein... •

Quand on est petit, on rêve de plusieurs choses. Pour les filles, on souhaite tout d'abord ressembler à notre maman, mais ce n'était pas mon cas. On espère devenir une princesse quand on est assez grande pour regarder les Disney, mais on rencontre plus des bâtards que des princes. Quand on tombe amoureuse, on réfléchit au futur avec la personne qui partage notre vie. Moi, ce n'était pas vraiment mon cas. Bien sûr que je rêvais de mariage, d'enfants, mais pas avec le peu de petits-amis que j'ai eu. Avec Alek, c'est différent. Je ne saurais pas dire pourquoi, peut-être parce qu'on a d'abord été amis avant de se mettre ensemble ?. Bon, nous n'avons été amis que sur quelques jours, semaines, mais j'ai adoré cette étape entre nous. Il n'a pourtant fallu que quelques instants pour que je tombe amoureuse de lui, même si au départ, je me voilais la face. Peut-être que j'avais peur à cause de son passé, parce que même si on se ressemble beaucoup, il a fait de mauvaises choses. Pourtant, j'ai voulu lui laissé sa chance, et je ne le regrette pas. Je sais qu'il est l'homme de ma vie, celui que j'ai envie de voir le matin en me réveillant, celui contre qui je peux me blottir le soir en me couchant, même en plein été alors qu'il fait plus de 30°. Il me surprend de jour en jour, par ses petites attentions, ses petits gestes, ses mots. Aujourd'hui, il a décidé de sauter le pas en me demandant en mariage, alors que nous n'avons même pas encore fêté nos un an. Mais ça, je m'en moque, car je suis envahi par une joie immense. Je crois que je n'ai jamais été aussi heureuse, et je ne tarde donc pas à répondre par plusieurs oui. Oui, je veux l'épouser, oui, je veux devenir sa femme. Je suis toute excite, c'est limite si je ne glisse pas la bague moi-même à mon doigt. Elle est magnifique, cette journée l'est tout simplement. "Moi aussi je t'aime", je lui répond avec un grand sourire, mes yeux rivés sur l'alliance. J'en profite même pour faire une photo, que j'enverrai plus tard à ma famille et amis. Bah oui, il faut bien que je l'annonce, non ? Mais pas maintenant. Là, je profite d'Alek, de sa demande, de notre moment à nous. "J'en suis certaine, je reste avec mon fiancé cette après-midi", je lui répond, en lui faisant un clin d'œil. "On va se marier..." je chuchote presque en regardant ma bague, avant de reposer mon regard sur l'homme de ma vie. "Je ne te le dis pas souvent, mais tu me rends heureuse Alek, vraiment !". Nous ne sommes pas très démonstratifs, enfin, on ne va pas se dire des mots d'amour tout les jours, même si on les pense et les ressent. "Hum, on a prévu de se baigner, mais....on a pas de maillot !", je viens de penser, alors que je vois un petit groupe passer en maillot.

• Et j'en suis là, j'en suis arrivé à là. Après tant d'années, après des épreuves traversés, après une multitude de questions, de doute en vers moi-même, j'en suis là. J'ai réussis à aller de l'avant, j'ai réussis à devenir quelqu'un, à changer, à me retrouver, à ne plus vivre dans l'ombre de mon passé, à ne plus me demander si j'avais le droit d'aimer. Non, aujourd'hui, j'avais fait ce choix, cette demande. Piper m'avait aidé à avancer, Piper, elle était tout pour moi, Piper, je voulais à mes côtés toute ma vie, pour le reste de mes jours, je voulais qu'elle devienne ma femme, qu'elle soit celle qui accepte de partager sa vie avec moi. Je l'aimais, elle me comblait, elle me faisait rire, elle était toujours là à faire des choses étranges, complètement perché comme je peux l'être. Elle était cette lumière au fond du tunnel, celle qui m'avait aidé, qui m'avait fait découvrir une passion que je ne connaissais pas. Elle était la plus belle, elle était la plus gentille, la plus drôle. Piper, je la voulais en tant que femme. Je voulais qu'elle soit la mère de mes enfants, je voulais continuer tout ça, qu'on puisse continuer de suivre le même chemin ensemble. Alors je l'avais fait, je venais de lui demander, avec pas mal de stress je dois bien l'avouer, me moquant bien du regard des gens autour, il n'y avait plus qu'elle et moi, elle et moi et ma demande. Heureux qu'elle accepte, je passa une main sur mon front lâchant un soupire, comme si j'étais débarrassé d'une pression. "Tu vas devenir ma femme..." Que je répète avec un sourire bête sur les lèvres, comme si même moi j'avais du mal à réaliser. "C'est grâce à toi, si aujourd'hui on est là, tu m'as fait confiance et tu m'as autorisé à t'aimer, tu m'as aidé dans ma vie et jamais je ne pourrais jamais assez te remercier, sérieusement..." Mon regard posé sur elle, je ne pouvais pas regarder ailleurs. Non, elle était si belle, elle était parfaite, aucun défaut, j'aimais tout chez elle, tout putain. "Hein ?" Merde ouais, on veut se baigner, mais on a pas de maillot. Putain quel merde. "Tes sous-vêtements ils sont sexy et transparent ou normaux ? Car j'veux pas que ma femme... Hey t'as vu j'peux dire ma femme ! Bref je disais, j'veux pas qu'on regarde ton corps tu vois..." Non, on regarde pas le corps de ma femme, c'est mort. Propriété privé. •

Qui aurait pu dire que j'en serais déjà là ?. Je n'ai que 24 ans, j'étudie la médecine et généralement, dans mon cas, on fait passer l'amour et tout ce qui va avec après. Oui, ils se déchirent pour avoir les meilleures notes, réussir haut la main les examens, avoir un bon poste à l'hôpital pour nos stages. Bref, c'est ce que je devrais faire, arracher les cheveux d'une fille, mais à la place, je me retrouve au bord de la plage, dégustant un bon repas avec mon chéri. Si au début, je pensais que c'était une simple invitation pour passer un bon moment ensemble, je me suis vite rendue compte que ça cache quelque chose d'autre. Alek m'a déjà fait des surprises, aussi merveilleuses les unes des autres, mais aujourd'hui, c'est totalement différent. Alek vient de me faire sa demande en mariage, et franchement ? Je ne m'y attendais pas, clairement pas non. Je suis heureuse, comme toujours avec lui, mais là, je ne peux expliquer à quel point. Je retiendrais bien mes larmes, mais ce n'est pas possible. Impossible de ne pas pleurer, car l'homme qu'on aime veut faire de vous sa femme. Alors je ne tarde pas à lui donner ma réponse, une multitude de oui qui s'enchaînent les uns après les autres. J'ai du mal à y croire, on va se marier, je vais devenir madame Lewis-Kennedy. Woah. "Je vais devenir ta femme....", je répète, me retenant de ne pas sautiller comme une petite folle sur ma chaise. "Je t'autorise à m'aimer pour ne pas que tu ailles en voir une autre...", je plaisante, venant poser ma main sur la sienne. "Tu n'as pas à me remercier pour ça Alek...Tu as été honnête avec moi, tu es resté même quand j'ai eu mon accident alors que je ne me souvenais plus de toi...Je t'aime et tu vas devoir accepter tout ça, jusqu'à la fin". On devient grave romantique, on se dit même des mots doux. C'est bien la preuve que cette journée est bien différente des autres, même si en soit, on se dit souvent qu'on s'aime, mais on se fait rarement des déclarations à l'eau de rose. "Quoi hein ?", je répète en riant, quand il me questionne sur mes sous-vêtements, et le fait qu'il peut dire à présent "ma femme" en parlant de ma personne. "Hum.....attend voir...", je lui demande quelques secondes, regardant par le haut de ma robe. "...Bah...euh, c'est celui qui a de la dentelle, mais on ne voit pas mes seins quoi...", je lui répond enfin, levant mon regard vers le sien. Dans le pire des cas, on va sur une plage nudiste hein. Non, je plaisante, enfin, je ne vais même pas lui proposer cette solution, car au lieu de se baigner, il va surveiller tous les mecs de la plage.""On s'en fout si des mecs me regardent, car ce qui compte, c'est toi mon cher fiancé, ton regard sur moi et rien d'autre".