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Tu n’avais jamais regardé Levi comme tu la regardais à cet instant. Pour la première fois, tu la voyais autrement que comme la Levi avec qui tu partais en vadrouille à bord du food truck pour vendre burgers et beignets, comme la bonne pote que t’embêtes un peu pour la faire sourire, pour t’amuser. Là, tu sentais que c’était différent, tu savais que c’était différent. Tu voulais plus de Levi, tu désirais plus de Levi, va savoir pourquoi elle et pas une autre ? Elle est tellement différente des autres, tellement à part, tellement Levi. Tes pensées se perdent à mesure que tes doigts jouent avec les contours du tatouage apparent là, juste là. Combien en cache-t-elle encore ? Ce murmure t’échappe, bien trop perdue encore sur les fresques noires de la Mather. C’est pas assez spontané. Et c’est le mot de peinture qu’elle te renverse sur la tête, ne laissant plus aucune chance au bleu de s’en sortir. Le jaune dominait, le jaune coulait le long de ta nuque, le long de ton torse. Froid, doux. Levi ! grognes-tu sous l’effet de la surprise avant d’apercevoir le sourire si satisfait de la jolie demoiselle. T’es toujours aussi dégueulasse. C’étaient ses compliments à elle, au fond tu le savais. Ses doigts qui s’immiscent dans tes cheveux, massant pour bien faire pénétrer cette peinture. Elle est si fière d’elle, tellement fière. Ses doigts jaunes s’essuient sur ton jean, ruiné, bon à jeter. T’as bien fait de pas rester habiller, ouais. Et elle, elle l’était surement trop. J’te l’avais dit ! Ca aurait été dommage de souiller un si beau polo ! dis-tu en étalant un peu plus la peinture sur ton torse. Un minion, t’étais un minion. Et d’un coup, tu relèves le top de Levi jusque sous sa poitrine et te laisse tomber contre elle, ce même sourire satisfait aux lèvres que celui qu’elle arborait juste avant. Ton torse embrasse son joli ventre, tes mains parcourent ses bras. Ton visage, si près du sien. Tes cheveux jaunes qui goutent, parsemant ses joues de petites tâches jaunes. Tes yeux qui se perdent dans les siens, ta respiration qui s’accentue, ton sourire qui s’amincit. Un instant. Juste un. Et tes lèvres qui s’abattent sur les siennes.
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