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– Pas sage ? Je répète après lui. Les sourcils froncés, je prenais un air assommé d’une personne qui venait d’entendre une mauvaise nouvelle. Je posais ma main sur la sienne et la serrait fort comme si j’essayais de le réconforter. Vous savez cette poigne et regard qui disaient « c’est pas grave, ensemble on va trouver une solution. » Prenant un air le plus sérieux, je le regarde droit dans les yeux et lui dis – Ce n’est pas grave… je trouverai quelqu’un d’autre. Je lui souris, satisfaite par cette chute. Puis, je lui tire la langue comme un enfant qui venait de faire une mauvaise farce. J’aimais trop l’embêter ; c’était probablement mutuel. En parlant de chose qui nous ennuie, voilà que Rio ne voulait pas que je le rembourse. Sa réaction face à ma volonté de payer ma dette était telle que j’avais l’impression qu’il venait d’entendre une insulte. Niveau têtu comme une mûle, il était vraiment pire que moi et mes sœurs réunies. Je n’avais vraiment pas envie de me battre avec lui et surtout sur ce sujet. En fait, je détestais me battre, surtout pour toutes ces choses futiles qui nous fatiguaient sans raison valable. – Puisque tu insistes... Cédais-je à contre cœur et puis, je n’avais aucun contre-arguments pour me défendre. D’ailleurs, je n’avais pas non plus d’argument pour la suite. Comment connaissait-il tout cela ? J’écoutais avec grande intention ses précieuses explications et indications, hochant la tête de temps à autres. Pendant presque un instant, j’avais l’impression de me trouver en face d’un islandais. – Bah... c'est que... tu es bien renseigné, dis voir ! Je suis impressionnée. Vraiment, j’étais stupéfaite. Je ne sais pas si c’était son rêve de gosse ou s’il avait déjà été là-bas mais dans tous les cas, il avait l’air drôlement amoureux de ce pays. – Faisons comme tu le dis ! Et je crois… que je vais servir à rien durant ce voyage finalement. Je vais juste te suivre. Je ris doucement, légèrement gênée. Bon ce n’était pas plus mal de suivre quelqu’un sans avoir à se soucier de quoi que ce soit. Je n’avais juste pas l’habitude de me reposer sur quelqu’un. J’étais plutôt du genre à organiser et à prendre les choses en main. C’était probablement dû à mon rôle de grande sœur… Mais cette fois-ci, j’avais bien l’impression que ça allait être différent. – Merci, tu es le meilleur. Je sais vraiment pas comment te remercier... Je conclus avec un sourire sincère avant de l’embrasser sur la joue. – Mais je te préviens, c’est la première et dernière fois que tu me fais ce coup avec la première classe. Sinon je te tue et ensuite je me tue. Je le menace, plaisantant à moitié.
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tu me connais si peu pour penser que je suis sage ? lui demande-je avec un petit sourire narquois. Elle savait qu’il m’arrivait de très mal me comporter, mais je n’étais jamais violent, c’était toujours sur un autre plan que je n’étais pas sage. Je ne peux m’empêcher de me mettre à rigoler lorsqu’elle me fait son petit air et qu’elle pose sa main sur la mienne pour la serrer. Cette fille est aussi folle que moi et nous somme sur la même longueur d’onde ! J’adore. Je fais une grimace lorsqu’elle me dit qu’elle trouverait quelqu’un d’autre. Mouais, c’était tout de même petit ça. Et bien, je suis tout de même très vite remplacé, pas sympathique de ta part dis donc lui dis-je dans un soupire tout en haussant les épaules pour faire le mec désintéressé. Bon, ok, j’avais bien du mal à faire le mec, mais bon, en même temps, j’avais trouvé une partenaire de choc. Je ne pense pas que je pourrais la remplacer pour les voyages de sitôt si jamais un jour nous en arrivions à prendre des chemins différents. Moi qui était du genre solitaire, avec elle, j’appréciais la compagnie d’une autre personne. Et puis, je n’avais pas beaucoup d’efforts à faire puisque nous étions toujours sur la même longueur d’onde. et avise toi de trouver quelqu’un d’autre tu vas voir… lui lance-je sur le ton de la défiance. Je ne dirais pas CAP ou PAS CAP parce qu’elle serait capable de me dire CAP et j’aurais été pris à mon propre piège. Voilà que j’avais lancé l’idée de partir en Islande pendant une semaine. Ce n’était absolument pas raisonnable de partir autant pendant les périodes de révisions mais je ne pouvais plus rester entre 4 murs. C’était trop. Les révisions me prenaient la tête et je n’avais pas envie de rester ici alors autant jouer les baroudeurs un petit peu et emmener avec moi la jolie demoiselle en face de moi. J’insistais aussi sur le fait de prendre une première classe. Nous ne prenions jamais la première classe et pour cette fois, j’avais vraiment envie de faire profiter la jeune femme. Je me fichais de l’argent et elle le savait très bien. Je n’attendais pas non plus qu’elle me rembourse et surtout pas une somme qu’elle ne pouvait pas rembourser. Je ne voulais pas qu’elle soit dans la merde à cause de moi et quand bien même, je ne voulais absolument pas qu’elle me rembourse. et oui madame, j’insiste et tu n’as pas ton mot à dire. Franchement, on prend toujours des classes éco, là j’ai envie de te faire plaisir, qu’on se fasse plaisir et puis, elle n’avait pas d’autres arguments de toute manière. C’était alors une affaire conclue ! A nous l’Islande ! Oui, je connais mon sujet ! Il est vrai que j’ai toujours eu envie d’y aller, du coup, j’avais peaufiné le sujet un petit peu. Il y a beaucoup de beaux endroits, une semaine ne sera pas assez, mais ce sera l’occasion d’y retourner. Ce sera notre exploration avant la grande invasion je souris à la jeune femme. mais si tu vas servir à quelque chose ma belle ! Tu seras ma co-pilote, et puis je ne connais pas tout non plus de l’Islande, j’en suis certain je lui fais un clin d’œil. Je suis vraiment enchanté par ce voyage. je sais, je sais lui dis-je avec large sourire. tu vas trouver comment me remercier lui dis-je sur le ton de la plaisanterie. Oui madame, promis, première et dernière fois… je fais une petite moue Le mini van est réservé, nous sommes prêts à partir ma jolie ! J’espère que t’es contente je lui tire la langue.
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Cela faisait un bon bout de temps que je connaissais Rio. Plus d’une année qu’on arpentait les routes ensemble à la découverte de nouvelles splendeurs, ou peut-être même deux ans. A vrai dire, je ne m’en souvenais plus. Le temps passait si vite et parfois j’avais envie d’arrêter le temps. Après tout ce temps et nos nombreux voyages, est-ce que je pouvais dire que je connaissais bien Rio ? Oui et non. Je savais qu’il était un grand frère hyper possessif et protecteur. Je savais qu’il était dépensier, l’argent n’étant pas un souci. Je savais qu’il avait comme mauvaise habitude de fumer ; je détestais la fumée et pourtant je m’étais habituée à la sienne. Je savais qu’il était drôlement intelligent et que ça me rendait folle de voir avec quelle facilité il réussissait ses examens. Et oui, je savais qu’il n’était pas vraiment sage mais pourtant pas bien méchant. Il était simplement insouciant, comme je l’étais. Je donnais l’impression de le connaître et pourtant il y avait tant de chose que j’ignorais sur lui. Quel était son plat ou film préféré ? Est-ce qu’il aimait le bleu ou le violet ? Est-ce qu’il était allergique au poil de chat ? Est-ce qu’il mangeait épicé ? Est-ce qu’il était plutôt Marvin Gaye ou Eminem… Bref, j’ignorais tellement de chose qu’au fond, je ne le connaissais pas vraiment. D’ailleurs, je n’avais toujours pas rencontré ses frère et sœurs. Ainsi, c’était sans mentir et sincèrement que je lui réponds par l’affirmatif. – Vraiment, je ne te connais pas assez. Lorsque je lui confiais pour rire ma volonté de le remplacer par un autre, il me regardait avec un air indifférent. Il se la jouait insensible et pourtant, j’étais persuadée qu’il pensait du contraire ou peut-être je me faisais des illusions, ou j’espérais au fond de moi. J’en sais trop rien. Du coin de l’œil, il me défiait de trouver quelqu’un autre. C’était une sorte de menace et ça me faisait sourire. Comme quoi, il n’était vraiment pas indifférent. J’avais envie de le taquiner. – Et si j’en trouve vraiment un, que comptes-tu faire ? Me planter, me rayer de sa vie puis annuler notre voyage et partir avec une autre ? J’espérais pas. D’ailleurs, voilà, nous étions prêts à partir. Billets réservés et même le mini van. La première classe nous attendait et il espérait me faire plaisir. J’avais presque l’impression qu’on partait en honeymoon, too soon !! Je ris. – Me faire plaisir ou te faire plaisir ? Je le regarde, un sourcil levé, comme si j’essayais de le percer au grand jour. – Co-pilote ? Pilote-même ! Je n’avais pas envie de le laisser tout conduire. – Je suis toujours contente quand il s’agit de partir avec toi. Je te remercierai en burritos et en salsa. Je lui fais un clin d’œil. S'il pensait que j'allais lui remercier en nature, c'était qu'il mettait le doigt dans l'oeil. Et puis, notre relation n'était pas uniquement basé sur du sex. Il y avait d'autres plaisirs.
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je n’aurais jamais pensé pouvoir m’ouvrir autant à une personne. Enfin, c’était un bien grand mot mais je crois que cela faisait maintenant deux ans que nous étions devenus des amis tous les deux. J’avais trouvé en la jeune femme la personne parfaite pour partir en voyage. La spontanéité étant mon crédo, j’avais découvert que c’était celui de la jeune femme aussi. Il est vrai que même si nous partons toujours ensemble depuis que l’on se connait tous les deux, je ne connais pas grand chose d’elle mais elle ne connait pas non plus grand chose de moi. Si moi, elle sait que j’ai une fratrie, je sais aussi qu’elle est enfant unique. Nous ne parlons pas de ces choses-là, nous parlons toujours de tout, mais jamais de nous. De nos vies respectives. On loupe aussi peut-être quelque chose en ne disant rien de nos vies, mais c’est aussi peut-être pour se protéger et que pour qu’aucun de nous ne vacille. Je ne sais pas. Je sais qu’elle est impulsive tout comme moi, mais je n’ai jamais creuser plus loin. Elle non plus. Je fume comme un pompier mais je ne sais même pas si çà la dérange. Je ne pense pas sinon elle ne partirais pas avec moi aussi souvent mais peut-être que çà l’embête. Je ne sais pas. On ne s’est jamais posés pour parler de tout ça, juste de voyages et de tout et n’importe quoi. Rien de personnel. Je sais tout de même que nous sommes un peu pareil niveau caractère sinon on ne partirait pas comme ça. touché ! je fais un petit rictus. Elle a raison, on ne se connait pas assez et pourtant on se fait confiance au point de partir ensemble aussi loin que possible, quand on le souhaite. Comme quoi, il y a encore pas mal de choses à découvrir mais finalement, je ne prends pas le temps. Elle a finalement envie de me taquiner et j’ai envie de rentrer dans son jeu mais elle touche tout de même un point sensible car bien que nous ne soyons pas ensemble et que ce n’est pas au programme, elle reste une jeune femme que j’apprécie vraiment et avec qui j’ai toujours de bons délires. Ce serait bizarre de la voir avec quelqu’un, mais elle a tout de même le droit d’être heureuse même si je pense que c’est vraiment un électron libre. je ne sais pas… j’y réfléchirai et je te donnerai une réponse rapidement je hausse alors les épaules. Je ne sais franchement pas ce que je ferais, ni comment je pourrais réagir. Je ne sais pas si je serai triste ? Déçu ? Je n’en sais rien. Content pour elle peut-être ? Jaloux ? Tellement de questions auxquelles je n’ai absolument aucune réponse malheureusement. les deux ? arrête, on a jamais fais de première, ce sera la première et dernière fois, promis soupire-je tout en levant les yeux au ciel. Si madame le souhaite, elle pourra piloter mais j’ai peur de finir dans un ravin la taquine-je alors. J’ai un petit sourire, en même temps, c’était tellement tentant. sans oublier les frites cajun alors, sinon, je pourrais ne pas apprécier le burrito la nourriture, une vraie passion ! Heureusement que je faisais du sport, sinon, je serai déjà devenu obèse depuis bien longtemps. J’aime la nourriture, j’aime les bonnes choses et je vais absolument pas me priver.
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J’avoue cette question était un peu traitre. J’aurai pu m’abstenir mais sur le moment, je m’attendais à ce qu’ils me répondent du tac au tac, sans vraiment prendre le temps de réfléchir. Je m’attendais à une plaisanterie, à une taquinerie et finalement, il s’était mis à réfléchir. Merde, je n’aurai vraiment pas dû, j’appréhendais presque sa réponse. Si j’étais à sa place, je pense que j’aurai réagi pareil en haussant les épaules. Oais c’était la meilleure des réponses, parce que vraiment, on n’avait jamais réfléchi si l’un d’entre nous venait à se caser. On appréciait les moments présents sans se soucier des conséquences et du futur. Je vide mon verre pour faire passer ce moment un peu gênant. Rio me faisait rire avec sa première classe. Je le désespérais en m’obstinant à ne pas vouloir aller mais j’avais mes raisons. De un, je trouvais ça beaucoup trop cher et que l’économie allait très bien. De deux, je pense qu’on peut économiser l’argent pour autre chose. Et de trois, je pense que je ne vais pas du tout être à l’aise. Ces endroits réservés aux élites m’effrayaient… Je ne m’étais jamais sentie à ma place. Ce n’était déjà pas terrible lorsqu’Elliot m’emmenait diner dans ses restaurants gastronomiques... Alors imaginer plus de 10h d’avion en première classe, c’était l’horreur. Je redoutais ce moment mais je ne vais rien dire à Rio. Il voulait me faire plaisir alors autant lui faire plaisir et accepter. Et puis, c’était toujours une expérience de plus à faire une fois dans sa vie. – Finir dans un ravin ? Je le regarde avec un air offusqué. – Arrête je suis tellement bonne conductrice que je pourrai être engagé dans Fast and Furious 9. Bon j’exagérais, mais jusqu’à maintenant je n’avais encore jamais fait d’accident. J’aimais beaucoup trop conduire pour faire la maligne sur les routes et risquer mon permis. – Oh des frites Cajun… Je dis avec envie, les yeux brillants. – C’est malin, j’en ai envie maintenant. Je le regarde avec un air accusateur. A vrai dire je commençais presque à avoir faim. Après tout, c’était bientôt l’heure du souper et je n’avais rien mis sous la dent depuis midi. – D’ailleurs, il est à quelle heure notre vol et où est-ce qu’on atteri ? Maintenant qu’on partait demain, il fallait que je planifie un minimum ma soirée. Dans un premier temps, je devais avertir mon entourage… Monica allait me tuer… J’allais la laisser seule dans notre appartement moisi, limite hanté. Et ensuite, je devais faire ma valise puis regarder quoi faire en Islande.
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Je ne pense jamais au fait que l’un de nous peut finir par se caser. Très honnêtement, çà ne coule pas du tout de source. Je n’ai connu qu’une seule histoire d’amour et je ne suis pas prêt d’en connaitre une nouvelle. On m’a brisé le cœur une fois, mais pas deux. Peu de personnes connaissent mon histoire, a part celles qui me connaissent depuis longtemps. Mon ex étant partie de l’autre côté du pays, je ne la croise jamais et le temps fait ce qu’il faut. Je me suis complètement fermé, et je préfère jouir des moments furtifs de la vie. Mais il est vrai que je n’ai jamais songé au fait que Thalia allait peut-être finir par se caser avec un homme. En même temps, elle est comme moi, enfin, c’est ce qu’elle donne comme impression. C’est un électron libre qui aime la vie et qui n’a pas besoin d’un homme pour avancer. Mais elle va finir par trouver chaussure à son pied. Enfin, pour l’instant, je n’y pense absolument pas. Je sais qu’on ne prend jamais la première, mais pour cette fois, j’avais eu envie de nous faire un petit plaisir. Je ne voulais pas la mettre mal à l’aise. tu n’es pas à l’aise avec le fait que ce soit des billets en première, n’est-ce pas ? lui demande-je alors que je ne connaissais déjà la réponse je peux les annuler et en prendre d’autre si tu veux j’avais envie de lui faire plaisir elle, surtout. Moi je m’en fichais pas mal mais si elle n’était pas à l’aise, je ne voulais pas lui infliger la première classe. L’Islande était un pays assez cher quand on regardait bien mais en même temps, il ne vivait que par le tourisme. Quoique, il vivait aussi très bien sans nous je pense. En tout cas, nous étions sur le départ. Demain, l’Islande allait enfin nous accueillir. oui, tu m’as bien entendu ! dans le ravin madame je fais un clin d’œil à la jeune femme et récupère mon verre pour boire une gorgée de bière. Ca on verra bien. Les routes ne sont pas toutes très bonnes en Islande, çà va être sympa je m’étais déjà bien renseigné sur le sujet. En même temps, ce pays m’intéressait depuis fort longtemps. Après on peut aller manger si tu veux lui propose-je alors que nous devions faire notre sac et nous reposer quand même un petit peu Alors alors, laisse moi regarder tout ça. On atterri à Keflavik, non loin de Reykjavik la capitale je regarde mon téléphone pour regarder l’heure à laquelle nous partons le vol est à 7h37 ca va, c’est pas trop tôt, ni trop tard. C’était tellement soudain mais tellement excitant en même temps. t’es prête ? Prends des affaires assez chaudes, il ne doit pas faire plus de 5 degrés et il y a beaucoup de vent. Prends aussi un parka, enfin, prend tout ce que tu peux pour être bien au chaud je connaissais le sujet par cœur.
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Il me demandait si j’étais à l’aise avec la première classe. Je le regarde du coin de l’œil sans rien répondre un instant. Comment avait-il deviné ? Je ne l’avais pourtant rien dit et il me semblait que j’avais bien caché mes émotions. Mes gestes et expressions m’avaient-il trahie ? Possible. Bon, il savait que je ne voyageais jamais en première classe, mais était-ce assez pour conclure que je n’aimais pas ? Probablement pas. Il me lisait comme dans un livre ouvert, j’en avais presque les frissons. Parfois, il me surprenait. Alors qu’il me demandait s’il devait annuler, je réponds de suite par la négative. Je réagis spontanément en secouant la tête. – Non mais t’es malade. Je vais clairement profiter de la première classe avec leur champagne gratuit, leur siège-lit, leur salle de bain avec douche… ? Lui dis-je en plaisantant à moitié. Je n’allais pas lui faire annuler nos billets juste pour mon bien-être. Justement, il avait réservé la première classe pour mon bien-être. J’étais paradoxale... – Ca se voit que tu n’as jamais roulé au Vietnam. Je rigole doucement. Je n’avais jamais roulé en Islande mais au Vietnam si. J’avais voyagé du nord au sud et ce n’était pas vraiment une partie de plaisir. Bon bien évidemment, je n’avais pas roulé non stop en voiture. Rien que Hanoi à Danang en train ça prenait 17h de train… J’avais néanmoins loué une voiture pour sortir des grandes villes. Les routes étaient souvent étroites, sinueuses et bosselées. – Un fastfood ça te dit ? Sur le coup, j’avais envie de manger gras et surtout rapidement. Je voulais des frites, il m’avait trop donné envie maintenant. Gollum allait sûrement me traiter de boudin encore… mais voilà, j’avais tant de chose à préparer ce soir. – 7h37…. Je répète avec un air pensif. C’était clairement tôt ! J’avais envie de rire et de pleurer en même temps. J’étais du genre matinale mais là… on devait arriver à 5h30 à l’aéroport. Deux heures à l’avance pour nous enregistrer, déposer nos bagages,… J’allais avoir la tête dans le cul… bon Rio m’avait déjà connu comme ça, ce n’était pas comme s’il allait prendre ses jambes à son con. Et au final, si on partait tôt, c’était pour arriver le plus tôt sur place. Il avait bien fait. – Okay, je vais devoir ressortir mes habits d’hiver… Je t’écris ou t’appelle ce soir pour voir si j’ai rien oublié ? Bon de toute manière, je comptais prendre le minimum, l'essentiel pour ne pas nous encombrer. Même pas de valise mais un grand sac à dos. Mais je ne voulais pas passer à côté des choses importantes à ne pas oublier et il avait l'air de bien s'y connaître.
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Je vis qu’elle hésitait à me répondre quand je lui demandais si elle était mal à l’aise avec la première classe. Même si on ne se connaissait finalement pas si bien que ça, je commençais à voir un peu plus en elle et je savais qu’elle n’avait pas non plus les mêmes moyens que moi, même si elle en profitait tout de même aussi. Au bout de pratiquement deux ans à partir avec elle, à trainer aussi avec elle ici et là, il y avait des gestes qui ne me trompaient presque plus. Je dis bien presque, parce que nous avons, je le pense, encore pas mal de choses à découvrir de l’un et l’autre. Dans tous les cas, la confiance est présente, sinon, nous ne partirions pas tous les deux aux quatre coins du monde quand on en avait envie ! Je souris à la jeune femme lorsqu’elle me répond tout de suite qu’il ne faut pas annuler. Au moins, là, elle n’a pas besoin de réfléchir. Mais je ne sais pas, je trouve qu’elle n’est pas trop à l’aise à me dire que çà ira. Je n’aurais pas du prendre la première classe. Je voulais vraiment lui faire plaisir, mais je sais que la prochaine fois, nous ferons comme d’habitude. J’ai eu un petit coup de folie, voilà tout. Tu pousses un peu, y’a pas autant de choses, mais tu pourras profiter du champagne à volonté, et je compte bien en profiter aussi lui réponds-je avec un petit sourire. Je n’ai pas envie de continuer sur ce sujet, je préfère qu’on avance et qu’on parle du reste. Nous sommes toujours, ou presque, sur la même longueur d’onde lorsqu’il s’agit de partir et j’espère qu’elle va apprécier l’Islande, je l’espère aussi pour moi d’ailleurs. Je suis tellement fasciné par ce pays depuis longtemps que je ne veux pas tomber de haut si je suis déçu mais je ne pense pas. Ah oui, pardon madame, c’est vrai que t’as conduis dans des pays comme le Vietnam lui dis-je en la taquinant. Je suis toujours partant pour un fast food, pour manger n’importe quoi d’ailleurs et çà, elle le sait ! Je mange tout, tout le temps, j’ai toujours faim, c’est dingue quand même, même quand je n’ai pas forcément envie de manger, une fois qu’on me parle de bouffe, c’est foutu ! tu sais comment me parler lui dis-je tout simplement. C’est que j’aurais presque des étoiles dans les yeux lorsque je vois de la bouffe. tu peux le faire ! Je viens te chercher à 4h30 en taxi demain matin ? lui demande-je. Nous devions être à l’aéroport pour 5h histoire de ne pas être dans le rush. Oui, en somme, mais si t’as vraiment une parka, des pulls, des grosses chausettes aussi. C’est venteux donc casquette ou sinon la capuche du parka parce que j’ai peur que tu perdes ta casquette. lui dis-je avec un large sourire. Tiens, regarde je lui montre la météo de l’Islande, soleil et nuage, un peu de pluie aussi mais c’est la météo de la capitale parce du reste mais c’est un aperçu Pas plus de 7 degrés, tu vois. Mais bon ça va être cool ! Oui, tu peux m’appeler ou m’envoyer un sms ce soir, et je te dirais sans problème j’étais excité comme une puce. Je regarde rapidement mon téléphone, vais sur le site du blue lagoon et achète deux entrées Et voilà, les deux billets pour le blue lagoon sont pris ! C’est un peu cher mais c’est le blue lagoon. C’est un passage obligé.
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Je hausse les épaules. Franchement, je ne savais pas trop à quoi m'attendre de la première classe. Pas étonnant que je m’étais imaginé un tas de truc inimaginable que seuls les riches pouvaient se permettre. Après, j’avais entendu pas mal des choses grâce à mes amis mais je n’avais jamais pu vérifier de mes propres yeux, donc je ne les avais jamais réellement crus. Je verrai bien demain. « ah oui, pardon madame, c’est vrai que t’as conduis dans des pays comme le Vietnam » C’était qu’il me cherchait le bonhomme. Je préférais rien répondre à sa provocation. – Je sais toujours bien te parler. Je lui fais un clin d’œil. En plus d'un bon partenaire de voyage, j'avais réussi à trouver plus gourmand que moi. C'était quand même pratique d'avoir un ami qui répondait toujours présent pour une bonne petite bouffe et surtout qui ne me faisait pas culpabiliser car je mangeais trop... Il était bien différent de mon meilleur ami Callum. Celui-là alors... il n'arrêtait pas de m'appeler gros tas de gas... un jour je vais vraiment l'écraser avec mon gras, il allait voir. – Si ça ne te fait pas un détour, ça me va ! Mais tu es déjà venu chez moi ? Je le regardais avec un air interrogateur. Il me semblait pas. Ou peut-être que si mais pas dans mon appartement actuel. Il m'aurait déjà fait quelques petits commentaires sur son mauvais état. J’avais pas mal déménagé depuis que je l’ai connu. C’était peut-être probablement la troisième fois… Vraiment je ne tenais pas en place. – Si je la perds, tu seras un bon prince et tu iras la chercher, n’est-ce pas ? Je regarde la météo sur son téléphone et mon visage se fige comme horrifié. Quelle horreur. S’il y avait bien quelque chose que je détestais, c’était la pluie et le froid. J’allais quitter le beau temps de Boston pour rejoindre le gris d’Islande... Joie. Heureusement que l’Islande me donnait vraiment envie de partir. – C’est si cher le blue lagoon ? Je lui demande, intriguée. Je n’avais pas forcément peur pour mon portefeuille, mais c’était par pure curiosité. Au final, ça ne me dérangeait pas plus que ça de débourser une belle somme si cela me permettait de voir des endroits magnifiques tels que des parcs nationaux. Et puis, j’avais bien trop envie de profiter de la station thermale et je me voyais mal aller en Islande et rater ce spot. Je ratais déjà les aurores boréales… Je lève mon verre encore un quart rempli et je me tourne vers Rio. – A notre voyage improvisé ! Lui dis-je avec un sourire.
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La jeune femme était douée pour taquiner mais aussi pour recevoir. Effectivement, j’avais beau la taquiner, elle prenait toujours tout à la rigolade et ça faisait plaisir. Bien trop de femmes préféraient prendre mal les petits pics alors qu’il fallait comprendre que le dicton « qui aime bien châtie bien » était complètement vrai. Le coup de tête du soir, ce coup de folie inattendu, nous conduit finalement demain en Islande. Ce n’est pas n’importe quelle destination, c’est une destination que je voulais faire depuis longtemps. L’Islande est un pays qui me fascine depuis plusieurs années et même si nous n’y allons que pour une semaine, cela me permettra d’explorer avant de m’attaquer à tout le pays quand j’y remettrais les pieds. Oui, je n’y suis pas encore, que je sais que je vais forcément y retourner. J’ai lu tellement de belles choses sur ce pays, j’ai vu des tonnes de photos et j’espère que je vais être à la hauteur d’ailleurs pour prendre les photos. Nous verrons bien. Malheureusement, à cette période, il n’y a pas d’Aurores boréales mais nous allons avoir le droit au midnight sun. Ce phénomène qui ne dure que pendant la fin du printemps et l’été. Le soleil ne se couche pas ou presque. C’est à voir au moins une fois. Finalement, tout ça m’a vraiment ouvert l’appétit et Thalia ne m’a pas aidé en parlant de burritos. même si çà me fait un détour, je peux te ramener quand même ! On se fait un bon fast food et on rentre pour être bien frais demain matin je me fichais pas mal de devoir faire un détour. Je n’allais certainement pas la laisser rentrer toute seule. De toute manière, je vivais tout seul, personne ne m’attendait donc un détour ou 50, c’était pour moi la même chose. un bon prince je ne sais pas, mais je pourrais tenter d’aller la récupérer… on verra surtout si c’est faisable sachant que là-bas tout est en hauteur, il y a des falaises et tout le tralala. Je n’ai pas encore envie de mourir, même pour tes beaux yeux beauté bon je ferais tout de même un effort si je pouvais le faire mais bon. Je ne vais pas non plus lui donner satisfaction tout de suite. fais pas cette tête ! Il fait froid, certes mais tu vas tout de suite oublier le froid parce que tu seras tellement subjuguée par la beauté du pays. Et je serais là pour te réchauffer. ok ok, je sais, je peux un peu passer pour un pervers, mais croyez-moi, je veux juste qu’elle ait chaud, c’est la moindre des choses quand même ! C’est de ma faute si elle va avoir froid, alors il faut que je me fasse pardonner. c’est 9990 isk ce qui fait à peu près 90 dollars, mais bon, c’est à faire une fois. je souris à la jeune femme. Je lève finalement mon verre lorsqu’elle lève le sien A notre coup de folie surenchéris-je alors. Je paie nos consommations, et nous finissons par nous rendre dans un fast food pour manger comme des petits gloutons. Demain, nous serons dans un tout autre pays. Demain, nous découvrirons une île qui a tellement de belles choses à nous donner.