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{ooh I need some temporary saving,
ooh I need some some uncomplicating.}
w/@rio alvès
Il n’était pas vendredi et pas même le week-end et pourtant, le bar était plein à craquer. Comme quoi, je n’étais pas la seule à avoir besoin d’un petit remontant. Sans prendre la peine de chercher une table libre, je m’étais instinctivement dirigée vers le bar pour m’installer sur une des chaises libres et je posais ma veste en cuir sur la chaise d’à côté pour réserver la place. Le bar était ma place habituelle. Si la plupart des gens s’y rendaient en dernier recours, je m’y rendais volontiers. Que je sois seule ou accompagnée n’y changeait rien. J’aimais le bar car il n’y avait que des avantages : la proximité entre les boissons et moi, le service plus rapide, la vue sur toute la salle pour repérer quelqu’un d’intéressant, les discussions bien sympathiques avec les employés et les verres offertes occasionnellement. Toujours penser pratique ! En attendant l’arrivée de Rio qui aimait toujours se faire attendre, je m’étais commandé une bière. La politesse d’attendre ? No need. Il me pardonnera, après tous les beaux services que je lui rendais occasionnellement. Et puis, j’avais vraiment besoin. Il ne restait plus que quelques semaines. C’était la dernière ligne droite avant le boss final. Et j’en avais réellement plein au cul, et je ne suis même pas désolé pour ces mots. J’en avais vraiment marre… Marre de mon projet de bachelor, marre de mes révisions, marre de mon appartement qui part en lambeaux, marre de mes recherches non concluant d’un nouvel appartement, bref la misère. J’avais besoin de Rio, mon acolyte de l’évasion. Même s’il n’était jamais à l’heure, il était toujours présent. Présent pour tous mes délires les plus fous car il était autant effronté que moi. Le seul à oser me suivre au bout du monde le landemain et ce n’était pas une blague. D’ailleurs le voilà. Je le sens derrière mon dos et le reconnaît par son parfum atypique. Je me retourne ; c’était bien lui. – Tu es pire qu’une fille, tu sais ? Je parie que tu es pire que tes sœurs. Lui dis-je avec un ton amusé. J’enlève ma veste pour lui céder la place. – Tu me dois un verre. Finis-je par rajouter avec un grand sourire, tout en lui faisant un v de victoire avec mes doigts. Bon, ce n’était pas très fair play car c’était gagné d’avance. Mais voilà...
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