Tout va trop vite, tu perds la tête et t'as mal. Tu viens de sortir de l'hôpital totalement perdu et t'as pas le courage de retourner dans la chambre d'Arthur pour l'affronter. Ce que t'as vu hier, ce qu'il t'as dit... T'en tremble encore. T'es pas loin de sa chambre, t'es juste à l'extérieur de l'hôpital car tu peux rentrer chez toi, mais t'as pas la force. Tu ne veux pas croiser Nathan qui va passer, tu veux juste t'enfermer, ne plus rien ressentir... Tu prends ton téléphone et tu cherches son nom dans tes contacts. Ton doigt hésite et pourtant tu appuis pour l’appeler... Il y a de forte chance qu'il te raccroche au nez ou ne donne aucune suite à ton appel, mais t'as besoin de savoir qu'il va bien. Comme toujours, tu fais passer la santé des autres avant la tienne.
On t'avait annoncé que tu ne pourrais quitter l'hôpital que plus tard dans la journée. Et comment dire, ça t'arrangeait complètement. Tu n'avais pas envie de voir la tête des autres personnes et par ailleurs, tu avais décidé de rentrer chez toi... Oui il était temps que tu fasses un saut à la Maison. Ton téléphone se mit soudainement à sonner, tu vis la tête de ta fiancée et tu inspiras longuement avant de répondre : Qu'est-ce qu'il y a Nova ?
Tu ne t'attendais pas à entendre le son se sa voix au téléphone et quand il répondait, tu retenais tes sanglots. C'était pas le moment de craquer là. C'était lui le patient, celui qui s'est retrouvé dans ce lit d'hôpital, pas toi... Enfin pas tout de suite. « Rien... J'voulais juste m'assurer que tu vas bien. » oui, c'est juste pour ça que tu l’appelais, rien d'autre...
Tu te demandais les raisons de l'appel de ta fiancée, sachant tout ce que tu lui avais dit la veille. Elle s'inquiétait pour toi ? Tu n'en étais pas si sûr, tu entendais au son de sa voix que quelque chose la tracassait. Comme devrait se sentir un fou à lier... dis-tu d'une voix faussement calme avant de rajouter : Je te connais Nova... Il s'est passé quelque chose ! Qu'est-ce qu'il y a ?
Ces mots hier t'ont fait tellement de mal... Tu ne le pensais pas aussi méchant et encore moi envers toi. Tu ne pouvais que t'en prendre à toi-même, après tout c'était toi la fautive dans l'histoire, pas lui. « Tu n'es pas fou Arthur. » Non, il n'était pas fou, pas du tout. Même derrière un téléphone, il sentait que ça n'allait pas. Comme quoi, il te connaissait assez bien maintenant « J'viens juste de quitter l'hôpital, c'est tout. »
Pourtant c'est l'effet que ça fait quand on vous pique pour vous endormir répondis-tu un peu sèchement mais tu parvins à te calmer aussi alors que tu lui demandais ce qu'il se passait réellement. Je sais que tu es sortie de l'hôpital, on m'a prévenu... Mais ce n'est pas de ça que je veux parler. Il t'est arrivée quelque chose alors dis-moi.
C'est vrai, les infirmières n'ont pas été très tendre avec lui hier, mais il était si incontrôlable que t'as eu la peur de ta vie. « J'vais croire que tu fais surveiller mes chaque faits et gestes... » Peut-être que lui parler par téléphone et non dans sa chambre comme hier était la meilleure solution et tu retenais tes larmes. T'arrivais même pas à lui dire le vrai problème et de toute façon, ça ne le regardait même pas... « J'ai perdu le bébé... Mais maintenant ce n'est plus un problème. » un problème pour lui.
C'était sûrement l'un des pires moments de ta vie hier soir... Jamais on ne t'avait traité de la sorte, tu étais humilié à un point que tu ne saurais expliquer. Non, tu es libre de faire ce que tu veux... Je ne dis plus vu qu'on s'en fout de ce que je pense. dis-tu simplement. Elle t'expliquait finalement son problème, ce qui te figea sur place. Fausse couche ?! Et depuis quand est-ce un problème ? Ai-je dit que c'était un problème pour moi ? Ai-je dit que je voulais que tu t'en débarrasses ?
Libre de faire ce que tu voulais c'était un bien grand mot. Après tout, tu n'étais pas si libre que ça vu tout ce qu'il t'a balancé en plein visage. Il a craché tout son venin, cette haine qu'il accumulait depuis des semaines. « T'as pas besoin de me le dire, je le sais. » Tu savais qu'il ne voulait pas de cet enfant qui n'était pas le sien. « Ce n'était pas le tien, je sais très bien que tu ne veux pas élever l'enfant d'un autre, tu me l'a dit Arthur à la piscine. » ouais, t'admettais que ta mémoire était de retour.
Tu ne dis rien vis-à-vis de sa réponse lorsque tu répondais qu'elle était libre de faire ce qu'elle voulait vu qu'elle s'en foutait un peu de ce que tu penses. Du coup, tu préférais embrayer sur la raison principale de son appel... La perte de son bébé. En effet, je n'élèverai pas l'enfant d'un autre. Mais ce n'est pas pour ça que je veuille sa disparition. Je disais cela juste pour te prévenir que je n'assumerais pas le fruit de tes infidélités. répondis-tu calmement. Ta mémoire est donc revenue ?