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Surprise or not Surprise ?
Ft. Anastasiya&Alek
• J’pense que la vie est mal foutu, on n’a pas toujours ce que l’on désire, on ne choisit pas la route que l’on veut, rien n’ira vraiment dans le sens voulu. J’ai toujours des merdes, toujours des choses qui font que je n’ai pas réellement tout qui va bien, il y aura toujours quelques choses qui se présentera à moi avec un bon gros sourire d’enculé sur le visage pour me faire savoir qu’une merde m’attend, que quelque chose va venir me frapper en pleine gueule sans que je puisse y faire quelque chose, sans que je puisse riposter, sans que je puisse faire quelque chose, c’est prend toi ça dans la face et assume petite merde. La petite merde que je suis a déjà bien vécu vous savez, je pense avoir vu des choses, entendu et supporter des trucs que pas tous les gamins ont pu avoir. C’est pas parce que je suis là aujourd’hui, sans famille sur ce continent, que j’ai de l’argent, que j’peux acheter ce que je veux et que j’suis à Harvard que mes parents m’ont torché le cul avec du papier de soie jusqu’à mes dix-huit ans, c’est plutôt des bons coups de pied de cow-boy que j’ai reçu dans le cul par mon père, et encore, si c’était que ça… Y’a plus rien qui me retenait en France, j’avais plus besoin de tout ça, j’avais plus envie de vivre comme çà, devoir subir les coups de mon père sans pouvoir lui rendre, j’suis pas un faible, alors, le décès de ma mère fût la chose de truc, la goutte d’eau qui fait déborder ce putain de vase fissuré, non, là, c’est la goutte d’eau qui fait une fissure de trop, la fissure qui t’empêcher de recoller ce vase, il est en miette, et tout ce que tu peux faire, c’est le regarder, sauf que j’ai pas pu, j’ai pas pu rester et le regarder, j’ai fui, j’me suis barré et j’suis arrivé à New-York. Welcome New-York motha fuck ! J’ai rencontrée de belles personnes ici, vous pouvez pas savoir, et, même si parfois, ce connard reviens avec son sourire, je fais en sorte de lui sourire à mon tour, faire comme si tout allait bien, et ça, même si ça n’est pas le cas, même si ça ne va pas, même si je me pose pas mal de question, même si j’ai pas toujours le morale, je souris, et j’attends le lendemain, et je me remet à sourire, et ça, je le fais depuis des années… Il y a bien certaines personnes avec qui je souris sans me forcer, juste car j’en ai envie, juste car je suis bien avec eux, je suis comme apaisé, comme moi-même, et, Anastasya faisait partie de ces personnes avec qui je me sentais moi-même. Vous avez juste à regarder cette scène qui se déroule sous vos yeux, je venais de la déposer sur la machine à laver, et, rentrant dans mon jeu, elle se pris pour une espèce de cow-girl avec un lasso, et, j’étais la vache… Du moins, c’est ce que je cru jusqu’au moment où elle attrapa ma main pour que je monte à mon tour sur cette machine en marche qui faisait un bruit assez étrange. Déposant sa tête sur mon épaule, elle prit la parole. « Bon alors, monsieur le prince charmant qui est censé venir m’enlever sur son cheval blanc, tu la vois comment la sortie de l’église ? » Combien de fois j’y avais pensé, je pouvais lui sortir tout de suite, et, c’est ce que j’allais faire. Tournant doucement mon visage pour lui déposer un doux baisé sur la joue, je pris la parole tout en la regardant. « Déjà je passerais les quarante milles gardes du corps avec la cape d’invisibilité d’Harry Potter, ensuite, je te prendrais par la main et j’ferais un de ces trucs qu’on fait dans les films de filles là, après faudra courir au cheval, et là, on partira loin, vachement loin ! » Est-ce qu’elle était d’accord avec ce programme au moins ? •
© Belzébuth
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