(elliga) fifty shades of what ?

je trouve que ouais, on se complète en fait. et je me dis que c’est pas pour rien qu’on a fini sur le chemin de l’autre. peut être que c’était écrit. peut être que ça devait se produire. et j’aime être avec toi. j’aime me sentir en symbiose avec toi et j’voudrais pouvoir revivre ce genre de moment infiniment. j’souffle un coup lâchant doucement tes lèvres alors que tu me faisais finalement basculer sur le côté. passant mes mains dans mes cheveux, j’inspirais une nouvelle fois attrapant ton tee-shirt à la volée, le passant sous ma peau suivit de près par mon sous-vêtement. finalement vêtue un minimum, je quittais ton lit attrapant un élastique, relevant mes cheveux sur le sommet de mon crâne avant de sourire à ta question. « yas. hors de question d’avoir un môme sur les bras à mon âge. » non mais clairement. j’avais encore trop de chose à vivre avant de m’enfermer dans un rôle pareil donc ouais, je prenais la pilule et j’étais pas du genre à faire des surprises dans ce genre là. j’te regarder remettre mon sac sur le lit et.. non, j’allais pas partir. qu’est-ce que tu croyais ? « toujours. mais j’crois que tu vas devoir me montrer le bon tiroir. » j’ai plus trop envie de découvrir des choses comme ça à moins que t’ai envie de les partager avec moi. « d’ailleurs, ça gêne personne chez toi que j’sois là ? » parce que la villa avait beau faire douze fois la taille de ma maison, c’était quand même une colocation et j’voulais pas créer des problèmes pour être restée là trop longtemps.

Un bel orgasme, rien de tel pour bien démarrer la soirée non? Moi, ça me mettait de bonne humeur. Tu te relèves du lit une fois à peu près habillée et je te détaille de la tête aux pieds, non sans un sourire flottant sur mes lèvres. « T’es sexy comme ça. » J’en profite même pour te voler un baiser. J’veux te voir comme ça tous les jours moi. Un t-shirt à moi trop ample pour toi et une petite culotte. « Ça veut dire qu’on peut laisser tomber les préservatifs? » dis-je, un peu trop enthousiaste peut-être. Bah quoi? C’est mieux sans, c’est un secret pour personne. « Je ferais un test si tu veux. » Pour te montrer que j’suis clean. Même si je sais que je suis clean parce que j’en fais souvent, ce genre de test. Je roule quelque peu des yeux à ta remarque avant d’esquisser un sourire que je n’arrive pas à dissimuler malgré moi. Tu restes, et c’est tant mieux. Alors je me dirige à nouveau vers le dressing, ferme le tiroir tabou et t’ouvre ton tiroir vide. « Tu peux utiliser celui-ci et j’t’ai vidé un compartiment d’étagère aussi. » Un peu too much? Tant pis. Je secoue la tête. « Non t’inquiète, c’est un moulin ici normalement, les gens vont et viennent… Mais je mettrai un message sur notre groupe WhatsApp pour leur dire que tu vis ici. Enfin j’veux dire, deux jours par semaine quoi. Ou plus si tu veux. Ou moins. Peu importe hein. J’vais me taire maintenant. » que je disais en enfournant une part de pizza froide dans ma bouche. Ouais, quand j’étais content, je parlais beaucoup. Et sans réfléchir aussi.

Les compliments ça avait toujours eu le don de me rendre mal à l’aise. Aujourd’hui n’était pas l’exception. Alors quand tu disais que j’étais sexy comme ça, juste vêtue de ton tee shirt, je sentais le rouge me monter aux joues. « merci » que je murmurais alors que tu reprenais très vite sur un autre sujet. Et, oh. Ah ouais, t’étais comme ça. A directement me demander d’arrêter les préservatifs. Je revenais m’asseoir sur le lit te regardant quelques instants, l’air sérieusement réfléchit. « je ferais un test aussi » ou ma façon à moi de dire oui. Même si je savais que dans le fond, le test ne révélerait strictement rien vu que j’avais toujours fait attention et qu’on pouvait compter mes conquêtes sur une seule main. Mais ce serait une manière de montrer qu’on peut se faire confiance, qu’on a pas besoin de stresser de ce côté là. Alors je finissais par sourire quand tu allais me montrer où est-ce que je pouvais ranger mes affaires et clairement un rire filtrait de mes lèvres devant ton débit de parole soudain. « je vais devoir ramener plus qu’un sac si tu me laisses autant de place » que je lance amusée. « deux jours par semaine ça me semble bien pour commencer. Et si t’es sympa, je viendrais peut être plus souvent » que je reprend attrapant alors une part de pizza. « c’est probable que tu finisses même par me mettre à la porte au bout d’un moment » j’en plaisante mais en soit je préférerais pas que ça arrive.

Tu rougis à mon compliment et j’fais comme si j’avais rien vu, je me contente juste de sourire en tournant le dos pour aller attraper une part de pizza. Tu sais, si tu comptais rester ici, à mes côtés, dans ma vie… Ben, faudrait t’habituer aux compliments. J’aimais bien moi, j’trouvais ça flatteur, et puis, j’étais un gars qui ne savait pas retenir ses mots alors ce que je pensais, je le disais. Et j’te trouvais belle, donc si j’avais un compliment à te faire, je te le ferai sûrement, sans même m’en rendre compte. C’était ma façon d’être. Et tu acceptes le deal. Plus de préservatifs. Bon, ok, faut faire un test, mais j’avais pas de doute là-dessus. Et franchement? Ouais, j’suis soulagé, content, parce que j’suis pas ultra friand des capotes. Et puis, y’avait trop de mots qui sortaient de ma bouche, alors j’me taisais en engloutissant ma pizza. Parfois, j’savais juste pas m’arrêter de parler et c’était handicapant. Je fronce les sourcils. « Eh! Je suis toujours sympa. » Et si mes mots ne te convainquent pas, regarde la petite bouille de Chat Potté que je te lance. Je roule des yeux. « Ah ouais? Et pourquoi je te mettrais à la porte? C’est le moment où tu me balances tous tes défauts et tes mauvaises habitudes qui risqueraient de m’énerver? » Parce que tu peux me dire ce que tu veux Vega, ça changera rien. Pour l’instant, j’te veux là, j’te veux toi, à mes côtés.

ouais, non. si tu me mettais à la porte, j’crois que ça ne serait pas spécialement bon pour mon égo. et en plus, j’suis quasi sûre que ça me ferait de la peine. alors ouais, si on pouvait éviter d’en arriver là, ce serait mieux pour.. moi ? « mh, j’crois que je vais contester là » parce que ça n’avait pas été très sympa de me piquer le plaid la première fois. et j’esquissais un sourire innocent, l’air de rien, alors que tu reprenais. « peut être.. autant, je suis la personne la plus insupportable sur cette planète et tu ne le sais juste pas » non, j’étais facile à vivre en vrai -la plupart du temps. j’avais mon caractère, mes moments de boudage intensif mais j’étais pas la personne la plus chiante au monde, loin de là. et j’me laissais tomber sur ton lit, tournant entre mes doigts une mèche de mes cheveux, le regard se perdant un peu sur toi. et puisque tu reposais ta part de pizza sur le carton, j’en profitais pour ramper jusqu’à toi, mes lèvres venant chercher doucement les tiennes avant de caler ma tête sur tes genoux, fixant le plafond. et j’crois que le plus déroutant dans ce qu’on était en train de vivre, c’était cette serénitude que tu étais capable de m’apporter. comme si à ton contact, tout semblait beaucoup plus facile, beaucoup plus beau. et j’avais aucune idée de ce que tu pourrais m’apporter. de si oui ou non les choses fonctionneraient entre toi et moi ni même de si elles pourraient évoluer mais j’voulais y croire parce que si j’étais bien certaine d’une chose, c’est que tu en valais le coup.