(elliot) good friends don't let you do stupid things alone.

Le froid extérieur ne l'aidait pas franchement à retrouver ses esprits à cause de la dose d'alcool qu'il avait ingurgité sans se soucier une seule seconde de ce qui allait se passer ensuite - en même temps il avait pas franchement prévu de croiser son meilleur ami avec qui il était en froid dans ce nightclub en particulier même si ils en étaient des habitués. Il avait la poisse, tout simplement. Et donc Elliot l'avait traîné à l'extérieur, ça ne calmait pas le coréen pour autant bien au contraire. « Ne me dis pas de la fermer ! » son regard lançait des éclairs alors qu'il le plantait dans celui du jeune homme avant de lui envoyer brutalement le poing dans le visage « je t'ai dit de te mêler de ton cul, maxwell ! » et sans attendre son reste il se dirigeait à nouveau vers le royale pour reprendre sa soirée alcoolisée.

Pourquoi tu comprenais pas? Pourquoi tu comprenais pas quand j’te parlais, pourquoi tu voyais pas que là, j’faisais les choses pour ton bien? Tu me gaves ouais, parce que j’te suis dévoué, j’pourrais crever pour toi, ça fait cinq putain d’années qu’on se connait et tu détruis tout ça pour quoi? Une phrase que j’ai mal tourné? Putain mais t’es censé savoir que je réfléchis pas avant de parler, que je dis souvent mal les choses et que j’suis un peu trop spontané. Tu le sais tout ça. Alors ouais, okay, je t’ai blessé parce que c’est un sujet tabou. Mais j’me suis excusé. Mais non, toi et ta putain de rancune mal placée. Et y’a ton poing qui s’échoue dans ma mâchoire avant que tu ne me tournes le dos pour continuer ta beuverie comme si de rien n’était. T’es sérieux? Je fais craquer ma mâchoire, essuie d’un revers de main la goutte de sang qui perle sur ma lèvre. Je crache vulgairement le sang que j’ai dans la bouche par terre et renifle dédaigneusement. Ouais, j’ai clairement perdu patience là. Alors je m’élance à ta suite et t’attrapes à nouveau par le col et sans ménagement cette fois. Je te tire à nouveau dehors, plus loin dans la rue, te plaquant avec toute la force que j’ai dans le mur de pierre, main sur ta gorge pour te maintenir tranquille. Moi aussi j’ai le regard revolver. « T’as assez bu comme ça, arrête de me faire chier, tu sais très bien que c’est pas toi et que j’fais ça pour ton bien. » Arrête de m’en vouloir et me faire passer pour la mauvaise personne dans l’histoire. C’est pas moi qui suis prêt à faire une croix sur une amitié de longue date pour des broutilles, c’est toi. Faut croire que tu m’aimais pas tant que ça, au final.

Il sentait son sang pulser dans la veine de son cou gonflée par la colère, il avait envie de lui hurler toute sa rancœur sur les propos qu'il avait tenu à son égard parce que le coréen savait se montrer particulièrement rancunier quand il le voulait, encore plus lorsqu'il s'agissait d'un sujet qu'il estimait sensible tel que sa tentative de suicide. Sans vraiment comprendre ce qu'il se passait dans sa tête, peut-être l'alcool avait un peu trop embrumé son cerveau ou qu'il agissait sous le poids de la colère, il envoya son poing dans le visage de son meilleur ami avant de faire demi-tour pour retourner dans le club. Mais il ne tarda pas à être rattrapé par Elliot qui l'attrapa sans ménagement pour l'envoyer contre le mur et entourer son cou de ses doigts, il mourrait d'envie de lui mettre un coup de genou ans le ventre pour l'obliger à le lâcher mais à la place il plaça résolument ses mains sur les bras de son ami pour le faire lâcher prise. « Je t'ai rien demandé à part me foutre la paix, Elliot. Je suis en train de faire la fête et toi tu te ramène pour jouer au grand-frère et réduire à néant mes chances de choper des meufs. »

Tu m’envoyais ton poing dans la gueule et non, j’étais pas content. Tu comprenais pas que j’essayais juste de t’aider ? De te rendre service ? Parce que tu t’en voudrais de ton comportement demain. Ou pas, en fait. Peut-être que tu me détestais vraiment, au final. Peut-être que tu voulais vraiment plus avoir à faire à moi, plus jamais me parler. Peut-être que notre amitié était réellement finie. Alors je déglutis difficilement parce que j’ai mal, ouais, c’est comme un autre coup de couteau dans le ventre et tu t’amuses à faire tourner la lame pour qu’elle écorche encore plus mes entrailles. Mais j’dis rien. J’me tais, t’façon c’est la chose que je fais le mieux dernièrement. Je garde la tête haute, j’essaye de ne rien montrer, de faire le gars fort à qui ça importe peu, qu’on soit amis ou non. Mais en réalité, j’t’en veux. J’t’en veux à en mourir. Parce que moi aussi je suis rancunier, mais je sais reconnaître quand ça va trop loin. Toi là t’es juste un gamin borné. Alors je lâche ta gorge, te libère de mon emprise. « Très bien. » Le ton neutre, un peu froid, distant. Ouais, j’ai plus rien à te dire en fait. T’as qu’à aller te défoncer la gueule et pécho de la nenette, j’m’en fous. C’est plus mon problème, ça ne me regarde plus. Alors je tourne les talons, avance vers le bord du trottoir en m’éloignant donc de toi. Et je regarde sur mon téléphone pour savoir où en est le Uber. Parce que j’ai qu’une envie là, c’est de rentrer chez moi pour envoyer se faire foutre cette soirée de merde.

L'alcool lui était vraiment monté à la tête, c'était pitoyable, misérable et certainement beaucoup d'autres adjectifs en -able dont il n'avait pas idée. Et toute sa rancœur pour son meilleur ami ressortait d'un coup à cause de ce poison dans ses veines. Donc forcément il s'en prenait à lui, crachait sa haine à son visage alors que pourtant merde quoi c'était son meilleur ami et il voulait pas que ça change, il voulait pas le perdre. Son pote le relâcha enfin, le coréen massa sa gorge en lui lançant un regard noir alors que son confrère winthrop s'éloignait. Le coréen au lieu de retourner dans la boîte il croisa ses bras sur son torse pour le héler une nouvelle fois  « pourquoi t'as dis ça, hein ? pourquoi t'as parlé de ça pour me dire de me la fermer ? » parce que lui ça l'avait blessé, et quand il était blessé il se comportait comme un petit con qui ne voulait plus rien entendre.

J’préférais m’éloigner de tout ça, de toi, de ta rancoeur et tes pensées néfastes. Tu voulais tirer une croix sur moi? Soit. Tu t’entendrais bien avec Cléo, paraît qu’il est plus facile de me détester que d’entendre des explications ou de pardonner. J’appelle même un Uber, pour moi, pas pour toi, même si c’était l’idée initiale. C’est bon, t’es un adulte, tu veux pas me laisser prendre soin de toi? Bah tu te démerdes. J’attends, bras croisés, loin de toi, alors que tu finis par renchérir. Et je soupire. Longuement. Puis me tourne à nouveau vers toi. "Combien de fois j’vais devoir te répéter que je parle sans réfléchir, que je dis pas toujours les choses correctement, que les mots dépassent ma pensée? Combien de fois j’vais devoir te répéter que je suis désolé pour que tu me pardonnes et que tu lâches enfin cette rancoeur que t’as contre moi, qui suis censé être ton meilleur pote?" C’était même pas de l’énervement dans le ton de ma voix qui a monté là. Non, c’était juste de la tristesse de voir notre relation se terminait aussi bêtement.

Il était tellement énervé après son meilleur ami, et l'alcool qui coulait à flot dans ses veines n'arrangeait définitivement pas son affaire. Ni leur petite bagarre, ce n'était pas vraiment une bagarre puisque Seong lui avait envoyé son poing dans la figure, Elliot l'avait attrapé par le cou mais le coréen n'avait pas riposté plus mais quand même. Il savait même pas pourquoi il faisait pas demi-tour, pourquoi il restait planté sur le trottoir à fixer son pote. peut-être qu'il avait besoin de plus d'explications que ce qu'il lui avait donné, ou peut-être qu'il le croyait quand pas quand il disait parler trop vite. mais c'était à nouveau ce qu'il était en train de lui répéter et le coréen secoua la tête.  « laisses tomber, rentre bien. » et il tourna les talons pour retourner dans la boîte.

(fin du rp)