(elliot) good friends don't let you do stupid things alone.

Ses pensées étaient toutes emmêlées à cause de l'alcool qui se mélangeait à son sang, heureusement pour lui il arrivait encore à voir correctement et donc les gens ne semblaient pas dédoublés lorsqu'il posait son regard sur eux. Mais justement son regard s'était posé sur une silhouette qu'il connaissait bien et qu'il n'avait aucune envie de voir, il était peut-être même la dernière personne qu'il voulait voir entrer dans son champ de vision. Et ça lui semblait si étrange de penser ça de son meilleur ami, habituellement il recherchait toujours sa présence et maintenant il voulait simplement le fuir comme la peste. Alors son regard se posa quelques secondes à peine sur son visage, simplement pour croiser le sien avant de recommencer à danser avec une belle inconnue. Mais sa gorge était sèche et un grognement s'en échappa alors il se dirigea vers le bar tout en bousculant sans ménagement Elliot en lui rentrant dans l'épaule « dégages de mon chemin. » son regard lançait des éclairs alors qu'il continuait de le toiser en le dépassant pour s’approcher du bar.

Énième nuit au Royale. Non, en vrai, ça faisait un moment que je n’étais pas venu. J’crois que la dernière fois, c’était avec Hae. Mais j’aime bien par moment, on croise toujours des gens qu’on connait, c’est le moyen de catch-up ou de faire de nouvelles connaissances. Assis au comptoir, je sirote mon cocktail tranquillement en regardant les alentours. Et j’croise ton regard. Ah génial. Forcément que t’étais là. Forcément fallait qu’on se croise partout où on allait. Au moins, on avait la décence de s’ignorer ces derniers jours, c’était cool, le vrai bonheur, de voir partir une amitié de cinq ans en vrille pour des conneries, pour des mots mal dits et mal compris. Sérieux, tu me connaissais assez pour savoir que mes mots n’étaient jamais méchants ou mal placés. Mais non, t’avais choisi de jouer la carte de la susceptibilité ces derniers joues. Soit. Ta perte, pas la mienne hein. Alors je tourne la tête de l’autre côté de la salle, n’ayant pas vraiment envie de te voir. Mais toi t’es con, tu cherches toujours la merde mine de rien, et c’est ce que tu fais quand tu viens me percuter. « Sérieusement? » Et tes mots, ils sont tranchants. Des insultes qui fusent, comme si on avait toujours été ennemis toi et moi. « T’es vraiment qu’un putain d’enfoiré de mes deux. » Aie au moins un peu de respect pour toi-même. Tu veux pas me parler ni me voir, ok. Mais évite de délibérément me rentrer dedans. Pauvre con va.

Il avait pas envie de le voir là tout de suite ni jamais en fait, il voulait plus l'avoir dans son champ de vision parce que ça l'énervait et pire encore ça le frustrait de voir qu'ils ne se comprenaient plus, putain il en venait presque à regretter d'avoir coucher avec lui. ouais ça avait été un putain de moment mais maintenant ils en étaient réduits à ne plus se comprendre et à s'éviter. et comme ça l'énervait le coréen se comportait comme le parfait connard, l'alcool n'aidait pas non plus à lui garder les idées claires alors il bouscula son meilleur pote sans ménagement. meilleur pote qui ne tarda pas à lui répondre aussi méchamment qu'il l'avait fait quelques secondes plus tôt. « oh pauvre bichon, tu l'avais jamais remarqué avant ? » il se pointa devant lui pour poser ses mains sur ses épaules et le pousser en arrière sans ménagement, il avait l'alcool mauvais ce soir-là et ça se ressentait dans tous ses faits et gestes « hein, t'avais jamais remarqué que j'étais un putain d'enfoiré ? fallait écouter les autres mon gars. » il plaqua sa main sous le menton de son confrère winthrop pour le forcer à plonger son regard dans le sien « la prochaine fois prends moins de place ça m'évitera de devoir te toucher pour passer. »

J’hallucine. Tu me bouscules et c’est encore moi le fautif? T’es pas croyable. J’sais pas ce qui s’est passé entre nous pour qu’on en arrive là. Et ne rejette pas la faute sur le sexe, parce que j’couche avec tout le monde et aucune de mes relations et amitiés ne se sont détériorées à cause d’une partie de jambes en l’air. Et franchement, t’avais beau être alcoolisé, ça ne changeait absolument rien à la chose. T’étais pas pardonnable pour ce comportement de connard. Et le pire, c’est que tu continues, tu m’attrapes par les épaules et me pousses. « Ouais, j’aurais peut-être dû écouter les rumeurs, ça m’aurait évité d’avoir un con pour meilleur ami. » Pas de méchanceté, pas de colère dans mes mots, juste de l’irritation et de la rancoeur. J’avale une grosse gorgée de mon verre, comme si ça allait mieux faire passer tes conneries. Mais t’attrapes mon menton entre tes doigts pour me faire relever la tête vers toi. « Quoi? Tu vas me rouler une pelle? » dis-je dans un rire moqueur. Non, à la place, tu me lances un autre pique. « Ça t’a pas dérangé de me toucher la dernière fois pourtant. » J’ai envie de t’en coller une tellement t’as l’air d’un gamin pourri-gâté qui fait son caprice. Et j’pensais pas qu’on en arriverait là un jour.

Un grimace étira les traits de son visage , il avait envie de lui sauter à la gorge pour lui faire ravaler ses propos. Ouais le coréen avait la rancune tenace quand il s'agissait d'un truc qui le mettait mal à l'aise, et rien ne le mettait plus mal à l'aise que sa putain de tentative de suicide. Sa langue claqua contre son palais, il renifla dédaigneusement « tu dois être rassuré alors, t'as trouvé plus enfoiré que toi sur le campus. Alors Maxwell, ça soulage ta conscience ? » ils en étaient vraiment réduits à cela, les deux meilleurs amis qui se lançaient des piques et des insultes dans un nightclub et l'alcool qui coulait dans l'organisme du coréen ne l'aidait clairement pas à avoir les idées claires. Il attrapa sans ménagement son visage et un rire cynique s'échappa de sa gorge « spoiler alert maxwell, les gens peuvent te parler sans vouloir absolument te rouler des pelles. » à nouveau sa main se plaqua avec force contre l'épaule de son frère winthrop, à la fois pour le frapper mais également pour garder l'équilibre parce que la vodka commençait à lui monter à la tête « mais rassures toi c'était la dernière fois. »

« Tellement, si tu savais. » Non, en réalité, rumeurs ou pas, j’étais clean avec ma conscience, tant que les gens que j’aimais savaient voir qui j’étais vraiment sans s’arrêter aux bruits de couloir ou à ma réputation. « Hm, t’es sûr ? La plupart des gens finissent par me rouler des pelles donc j’serais toi j’aurais un doute quand même. » Allez que ça continue dans la taquinerie mauvaise. Mais tu claques un peu trop fort ta main sur mon épaule à mon goût et je fronce les sourcils. Tu commences un peu à me faire chier là. Mais tu restes mon pote malgré tout, et j’sais que t’es pas dans ton état normal. « Ok cowboy, viens par là, j’pense que la soirée est finie. » Je te tire par le bras pour qu’on s’éloigne du comptoir avec pour but de te faire sortir de là. Tu crois pas que t’as assez bu là ?

Il roula des yeux, pourquoi son pote lui paraissait soudainement si insupportable ? Pourtant ils se connaissaient depuis cinq ans tous les deux c'était pas un détail dont l'on pouvait passer à côté si l'autre nous faisait chier avec ses plaisanteries douteuses, ses réflexions de travers et compagnie mais non il le remarquait que maintenant alors qu'un éclat de rire mauvais sortait de sa bouche. « Je passe mon tour, j'ai pas envie de choper de l'herpès. » remarque suivi d'un clin d’œil déplacé, il avait pas envie d'être sympa ce soir et de toute manière elliot ne l'aidait pas franchement à l'être non plus alors sa main frappa brutalement son épaule. Elliot lui attrapa le bras et le coréen se dégagea de son emprise avec un peu trop de virulence « lâches moi, connard. vas te faire foutre au lieu de jouer le bon samaritain. » et il s'éloigna à nouveau vers le bar.

Et hop, une autre remarque pseudo-cinglante pour la route. Sérieux, autant qu’au début t’aurais pu être crédible, là, je sais que c’est juste l’alcool qui coule dans tes veines qui parle et ça en devient pathétique. Alors je t’attrape le bras, je t’éloigne du bar parce que t’as beau être con comme un manche à balai et me casser les couilles, tu restes mon meilleur pote, peu importe c’que tu puisses en penser, et entre potes, on prend soin les uns des autres. Et là, tu peux clairement pas prendre soin de toi tout seul. T’as vu ton état ? Et plus tu m’insultes, plus ça me fait lever les yeux au ciel. Tu te dégages de mon emprise assez violemment, et j’commence à perdre patience. Pourtant tu le sais qu’il faut pas jouer avec mes nerfs. Alors je te suis encore et t’attrapes par les épaules, t’emmenant vers la sortie de façon plus ferme cette fois. « Maintenant t’arrêtes tes conneries, c’est bon, tu me saoules. T’as vu dans quel état t’es ? T’as assez bu et tu devrais rentrer. » que je lâche en passant la porte d’entrée du Royale pour retrouver l’air frais de dehors qui te fera surement du bien.

Il était peut-être plus grand que son meilleur pote mais il n'avait pas encore sa force, ouais c'était un basketteur il avait tout dans la longueur et rien dans la largeur donc forcément son pote paraissait plus baraqué et lui plus longiligne alors le coréen pouvait bien tendre les bras vers le bar pour attraper un bouteille lorsque l'homme l'attrapa par les épaules pour le traîner à l'extérieur il n'arriva pas à se débattre à cause de l'alcool. Un grognement s'échappa de sa gorge « lâches moi, putain ! » il aspira une grande bouffée d'air frais pour emplir ses poumons en retrouvant le froid extérieur devant le nightclub. Puis il se dégagea pour la seconde fois de l'emprise de son meilleur ami et se retourna pour lui faire face, il plongea son regard dans le sien « tu fais quoi ? tu peux pas te mêler de ton cul ? »

Je t’emmène vivement dehors. Heureusement que je fais de la muscu parce qu’au moins j’ai pas de mal à trainer ton cul de malpoli à l’extérieur. D’ailleurs, je te prends même la bouteille des mains, bouteille que t’as réussi à chopper avant que je ne te traine à ma suite. « C’est bon Hae, la ferme. » Je sors mon téléphone pour commander un Uber qui t’emmènera chez toi. « Non, je peux pas me mêler de mon cul, j’préfère celui des autres. » que je grommelle en rangeant mon iPhone dans ma poche une fois la course commandée. « Tu te calmes ou tu vas encore en faire qu’à ta tête? » Ouais, j’te parle comme à un gamin, parce que actuellement, t’as les capacités intellectuelles d’un gosse de huit ans.