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when i do, i honestly do mean it. ❞
NICK & LOUVE
Moralement, t’es tombée bien bas. Et tu ne peux t’en vouloir qu’à toi-même de ne pas lui avoir écrit, de ne pas être venue plus tôt chez lui, par preuve, par lâcheté. Tu le lui avoues alors que ta gorge se resserre sous l’émotion, te retenant de ne pas craquer devant lui, de ne pas fondre en larmes comme tu l’as si souvent fait ces derniers jours, cachée sous tes draps. Lorsqu’il t’indique que sa porte te sera toujours ouverte, tu te contentes de hocher ta tête en guise de réponse, la force de lui répondre te manquant. L’instant d’après, il attrape ton visage pour te forcer à plonger ton regard dans le sien. Un regard attristé, rougi et humide, orné de cernes. Ta main se superpose à la sienne, tentant de t’apaiser à présent qu’il était enfin face à toi. Là encore, tu lui avoues que tu pensais l’avoir perdu face à son silence, avant de finalement craquer. Des larmes commencent lentement à perler sur le haut de tes joues, davantage encore lorsqu’il t’avoue les raisons pour lesquelles il ne t’a pas écrit. Parce qu’il pensait que t’étais toujours énervée, qu’il ne voulait pas te déranger. Mais t’en aurais eu besoin de ce dérangement, t’aurais eu besoin qu’il te secoue une bonne fois pour toute et t’empêche de te refermer de la sorte sur toi-même. Sauf que tout ça, tu le gardes pour toi. Tu renifles disgracieusement quand il essuie tes larmes, t’indiquant que c’est pas cette pauvre dispute qui va vous mettre à terre. Tu hoches la tête pour tenter de t’en convaincre, mais tu peux pas nier que ça t’a fait énormément de mal. Peu importe que ce soit pas la fin du monde. La sensation de ses lèvres capturant les tiennes fait couler tes larmes de plus belle, une manière probablement d’extérioriser le stress que t’as jusqu’ici emmagasiné malgré toi. « J-Je peux ? » que t’articules du mieux que tu peux quant au fait de rester pour la soirée. T’essayes de répondre à son sourire, tes lèvres s’étirant quelque peu de part et d’autre de ton visage, mais t’es trop affectée par ce que t’as vécu pour réussir à lui offrir un franc sourire dans l’immédiat. « Merci Nick… de pas me laisser tomber après ce que j’ai fait… » reprends-tu faiblement. C’est probablement pas n’importe qui qui t’aurait ouvert sa porte et t’aurait écoutée, qui t’aurait invitée à rester pour la soirée alors même que t’as joué la carte du silence pendant deux longues semaines. Alors, pour tout ça, tu ne peux que le remercier.
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