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Je ris légèrement, quelque peu amer. « J’me suis déjà opposé à eux. On se parle plus depuis décembre dernier. J’ai pas fêté Noël, j’ai pas été invité au grand repas de famille ni à la réception des Maxwell. J’suis même surpris qu’ils m’aient pas encore coupé les vivres. » Ouais, Noël 2017, j’l’avais encore un peu en travers de la gorge. Parce que du coup, j’m’étais retrouvé tout seul à sortir en boite de nuit le soir du réveillon. J’hausse vaguement les épaules. « Ouais, faut croire… » Ce cercle vicieux d’accepter d’être malheureux pour que quelqu’un d’autre soit heureux à notre place. « On parle pas juste d’une personne là. On parle de tous mes proches. J’suis reparti en Australie sur un coup de tête en janvier, j’ai juste dit que j’en avais marre de Boston. Si tu savais le nombre de messages que j’ai reçu genre ‘reviens’, ’t’as pas intérêt à rester là-bas’, ‘je peux pas te perdre ou vivre sans toi’… J’étais obligé de revenir. Ils comptent sur moi. » Et ouais, j’avais sûrement pas les épaules assez larges pour porter tout ce poids. C’est surement pour ça d’ailleurs que je m’effondrais. Du coup, des vacances seraient les bienvenues. « Cet été ouais, on ira. » Si on se parle encore d’ici là. Parce que bon, les relations apparemment, ça va ça vient. Cléo, j’pensais limite que j’allais finir ma vie avec, j’pensais que c’était la bonne. Au final, c’était pas avec elle que j’étais assis sur ce toit, mais avec toi. Comme quoi. Et là, tu lâchais la bombe, que j’essayais de contenir comme je pouvais, mais j’étais pas démineur moi. « Je sais pas… Ne pas précipiter les choses, laisser les choses venir et se faire au fil du temps, sans trop y réfléchir, sans trop se poser de questions… » Tout le contraire de ce que j’avais fait avec Cléo, en fait.
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