Il suffit d'un jour pour oublier l'amour {Natizona}

Nate avait passé la journée au Nirvana. Le club de strip-teaseuse n’avait jamais était le truc du jeune McLaren, pourtant il y avait passé de longue heure, ne se gênant pas pour payer les filles en tenue légère. Pourquoi ? Tout simplement parce que rien ni personne ne pourrait lui interdire d’y aller, d’agir comme il en avait envie. Plus d’Arizona, il était libre. Si les première heures il avait trouvé fun de retrouver son célibat, il ne lui avait fallut au final pas plus d’une après midi pour réalisé que ce n’était absolument pas ce qu’il voulait. Il se fichait bien de n’avoir aucun compte à rendre à personne. Arizona lui manquait terriblement… Il aurait donné tout l’or du monde pour l’entendre râler après lui, pour voir son visage se crisper à l’idée qu’il passe une soirée avec une amie à lui. A croire qu’il était complètement sado maso ou fou… Non c’est ça. Il était fou ! Fou amoureux d’elle ! Et à choisir il préférait être fou que sans elle… ça passait pas ! Ce trou béant qui avait à la place du cœur, il était toujours là et tant qu’il ne l’aurait pas récupéré, il sera toujours là. C’était elle la femme de sa vie et personne d’autre. Alors oui elle avait un sale caractère. Oui elle était jalouse. Oui elle était possessive. Mais… elle ne serait pas son Arizona sans tout ça. Il voulait qu’elle soit de nouveau son Arizona !

Nate avait alors réfléchit, elle devait venir récupérer ses affaires au loft. D’après ce qu’ils avaient décidé, Brent devait accueillir Arizona et lui remettre son carton alors que lui était en cour. Au final, Nate avait sécher ses cours et Brent était absent. La pièce principale du loft était remplie de fleur. Réellement remplis de fleur ! Des tas de bouquet ! Il était même difficile de passer entre. Il avait accroché une banderole fabriqué par ses soins à la poutre pour qu’elle la voit direct en rentrant, dessus il y avait écrit « Je suis désolé. Je t’aime ! » . Il y avait des sachets suspendu qui flotter dans le vide. Son cœur tambourinant dans sa poitrine, Nate vit la clé se tourner dans la serrure….

Depuis deux jours, je suis vide de tout. J'ai appelé l'hôpital pour leur dire que j'étais malade, j'ai réussi à avoir une semaine d'arrêt maladie, que je vais peut-être demander à prolonger vu ce que je suis en train de devenir. J'ai mal, j'ai mal au coeur, je me sens tellement douloureuse. C'est comme si on m'avait enlevé une partie de moi même. Alors depuis deux jours, j'oubliais de manger et le seule liquide qui coulait dans gorge c'était de l'alcool. Si je pouvais me le faire passer par intraveineuse, je le ferais. J'étais dans un piteux état, ma main saignait toujours et je m'en foutais. A la base, je voulais pas venir chercher mes affaires, je voulais faire traîner la chose en me disant que ça finirait par passer et que peut-être que les choses finiraient pas s'arranger. Sauf que dans l'après midi Alan était passé et on en avait discutés. Et puis tout bascule quand je vois ce sms. Le sms de Nate à Alan où il lui dit que finalement il se sent mieux sans moi, qu'il se sent plus libre, qu'il peut faire ce qu'il veut. J'avais pas l'impression de l'oppresser à ce point. Le soir ou j'avais été jalouse de Lily, j'avais finis par lui dire de ne rien changer, que c'était à moi de m'y habituer, pendant la dispute je lui avais dis que finalement qu'il aille au Nirvana c'était pas un problème, parce que je savais qu'il ne ferait pas de bêtises. Le problème c'était juste que j'aurais voulu qu'il ne me le cache pas. Et quand je lis ces messages, mon coeur se brise en un million de morceau. Je pleure tellement fort que finalement Alan finit par me laisser seule. Je bois encore avant de me rendre chez Nate en voiture, très dangereux mais j'en ai plus rien à foutre. Brent devait m'ouvrir pour me passer mes affaires mais après avoir sonné plusieurs fois, personne n'ouvre. Je prend la clé du loft et entre. Une fois à l'intérieur je suis un peu choquée. Y a des fleurs de partout, limite le passage est difficile. Je comprend pas, je lève la tête et vois une énorme banderole accroché aux poutres. Je reconnais son écriture et ça me fend le coeur. Parce qu'après le sms que je viens de lire je comprend pas, je comprend rien. Et lui, il est là, au milieu du salon, il se tiens debout. Je sais pas vraiment quoi dire, je sens les larmes qui commence à couler le long de mes joues. Je ne suis que le fantôme de mon être.

Arizona était à l’entrée, pétrifié, immobile. Nate avait le cœur serré et ne savait pas quoi dire. La pauvre avait vraiment une sale mine, elle lui rappela la fois où il s’était évanoui pour ne pas avoir dormi sans elle. Ils avaient traversé tant de chose ensemble… Silencieux il se rapprocha d’elle et son regard fini par tomber sur sa main en sang. «  Qu’est-ce qui s’est passé ? Ça va ? » Il était inquiet, terriblement inquiet la présence d’Arizona le rendait encore une fois émotif. Il détesta la voir aussi mal, surtout qu’il en était le responsable. «  J’aurai dût te dire la vérité… J’aurais dût me comporter en homme au lieu de craindre tes réactions Arizona… » Comme il craigniait les réactions de son père étant enfants... Au final, il réalisait qu'il s'était comporté comme l'enfant qu'il était autrefois. Enfin presque. Disons que c'était à cause de son enfant intérieur, l'enfant qu'il était autrefois, que l'adulte qu'il était aujourd''hui avait fait les choix qu"il avait fait... De mauvais choix... Merci la psychanalyse ! «  J’me sens perdu sans toi. J'fais n'importe quoi. Cet après-midi j'suis retourné au Nirvana. Cette fois tu vois j'attend pas qu'tu me le demande pour te le dire. J'y suis aller pour essayer de me convaincre que je n'avais pas besoin de toi. Que j'était mieux sans toi. J'ai essayer de convaincre mon entourage avec ce mensonge et cette après midi, j'ai essayais de me convaincre moi même mais la vérité c'est que Je ne sais pas où va ma vie sans toi… » Les larmes commencèrent à couler sur ses joues et il se rapprocha encore d’elle. «  Je ne veux pas faire ma vie sans toi. Tu me manque… » Encore une fois il s’approcha avant de se pencher vers elle pour l’embrasser. Il sentait la claque venir mais il s’en fichait…

J'ai bu, je suis ivre alors les informations ont un peu de mal à remonter jusqu'à mon cerveau, se connecter et renvoyer l'analyse de la situation. Je comprend juste que Nate est là et que visiblement il s'excuse. Son regard tombe sur ma main que je regarde à mon tour. Elle saigne, pas mal en plus. Peut-être même qu'elle est infectée, j'en sais rien. Je répond pas, j'arrive pas à répondre. Je suis dans un piteux état. J'ai le regard bouffit et surtout vide. Je dois puer l'alcool mais je m'en fou. Je regard autour de moi et comprend que toutes ces fleurs sont pour moi. Brent et Nate ne se sont pas mis aux Feng shui en deux jours. Et puis comme j'arrive pas à parler, je pleure simplement en silence. J'hôche quand même la tête pour lui dire que ça va. Enfin que ma main va bien mais si c'est pas vraiment le cas en fait. Comme moi elle est à vif, elle n'arrive pas à passer à autre chose et à guérir. Je l'écoute me parle, me dire qu'il est retourné au nirvana pour payer des strip teaseuse à danser. Ça me dégoûte, pendant que moi j'essayais de l'oublier quand je fermais les yeux, lui il les avait grand ouvert pour mater des filles à moité à poil. Ca me donne envie de vomir. Je fais que pleurer en silence, je pense que je dois pleurer du rhum tellement que j'en ai bu. Je l'écoute me dire que je lui manque et je vois s'approcher. Et quand il se penche vers moi pour m'embrasser, je le repousse. Je met mes mains sur son torse et je le pousse. Je veux pas. Pas après tout ça. Et puis ça me prend d'un coup ! Une envie très forte de vomir. Je cours dans les toilettes et vomis presque tout l'alcool que j'ai ingurgité en deux jours. Je passe par la salle de bain pour me brosser les dents et me rafraichir. « Désolée que tu assiste à ça. » Je me fraye un chemin parmi les bouquets de fleur. Je me rapproche de lui mais pas trop, j'ai besoin de mes distances, encore. « J'ai vu le sms à Alan. Je pensais pas que je t'oppressais au point que tu te sentes mieux sans moi. » Je prend une grande inspiration, essayant de sécher mes larmes. « Le Nirvana est notre source de conflit et le premier truc que tu fais c'est de retourner la bas ? Je te comprends pas. » Je secoue la tête, je suis pas énervée, je suis très calme, trop calme même. Je suis bourrée quoi. « Tu peux comprendre que le fait que tu m'aies rien dit, ça a brisé ma confiance ? J'ai peur Nate, j'ai peur parce que je me dis que si tu as promis et que tu m'a encore menti, qu'est ce qui m'assure que tu le referas pas ? Qu'est ce qui me dis que tu me mens pas sur autre chose ? » Cette fois on crie pas, on s'engueule pas. Je crois qu'on a la discussion qu'on aurait dû avoir.

Pas de baffe… Contrairement à ce que Nate pensait elle ne le baffa pas mais elle le repoussa avec force avant de… vomir ? Okays. «  Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-il alors qu’elle se trouvait dans les toilettes. La pauvre. Le cœur lourd, il la vit revenir vers lui. Il lui adressa un demi-sourire quand elle s’excusa. «  Y’a pas de mal. » répondit-il poliment. Elle lui avoua alors avoir vu le sms d’Alan. Oh oh… « A croire que je m’étais habitué au célibat l’année dernière. Mais l’euphorie n’a pas duré longtemps. Oh début j’me suis sentit comme un ado qui a la permission de minuit. Après j’me suis sentit… minable ! » C’était le mot. Minable. « Le Nirvana est notre source de conflit et le premier truc que tu fais c'est de retourner la bas ? Je te comprends pas. » «  Moi aussi. » Dit-il en haussant les épaules. «  J’suis un crétin ! » Comme si c’était une excuse !  « Tu peux comprendre que le fait que tu m'aies rien dit, ça a brisé ma confiance ? » «  J’comprend. » Il n’avait pas compris au début, il pensait que c’était le Nirvana le souci. C’était par la suite qu’il avait réellement compris. Le problème ce n’était pas les filles à moitié à poil, c’était son mensonge.

… «  Qu'est ce qui m'assure que tu le referas pas ? »  «  Ta confiance. J’veux dire… » Il avait du mal à s’exprimer. «  Je sais que c’est un paradox mais… ce qui m’a poussé à te mentir c’est le fait que tu ne mette pas en confiance. Je sais que c’est entièrement ma faute, c’est à moi de m’imposer parfois et de ne pas m’arrêter à ce que tu ressens ou tu pense. Par exemple pour Lily, j’aurais dût m’arrêter au fait que ta jalousie est ton problème et que je n’ai pas me sacrifier au lieu de me senti obligé de voir Jane et Alice dans un lieu public. J’ai pas à changer pour te plaire… » Il poussa un soupir. « Mais ça me touche quand tu souffre. Ça me bouffe quand j’vois que tu es jalouse ou mal à cause de moi. Alors des fois j ‘voudrais juste… Que tu sois tout le temps heureuse. J’ai vraiment du mal à accepté que les gens que j’aime puisse être mal, même si c’est passager. J’ai passé des années à veiller sur ma mère mais elle est morte quand même, alors j’essaye de protéger les autres du mieux que j’peux. » Il haussa les épaules. « A mon sens j’ai mentit pour la bonne cause, pour ne pas te faire souffrir mais il n’y jamais d’excuse valable pour mentir… » Il prit une inspiration. « Regarde-toi. Tu souffre encore plus. Je sais que je dois prendre confiance en moi et accepter l’idée que parfois je te mettrais en colère mais que ce n’est pas grave. N’est-ce pas ? Toi au moins tu ne me frapperas pas quand tu sera en colère ! » Il eut un rire nerveux, parce que c’était plus facile d’en rire que d’en pleurer. «  J’comprend que tu n’ai plus confiance mais… je ne peux pas te laisser. Et si… On vivait ensemble quand même mais en tant que… j’vais pas dire amis parce que ce mot j’le déteste et j’en veux pas pour nous… disons… plus qu’amis ? J’parle pas de sexe mais de passer du temps ensemble, pour réapprendre à ce faire confiance, à ce comprendre ? » La vérité c’est qu’il ne voulait pas vivre avec elle sans sortir avec elle ! Mais cette optique lui semblait moins douloureuse qu’une rupture…

Une fois que le contenu alcoolisé de mon estomac fût évacué et que je me sentais un peu plus fraîche, je retourne dans le salon pour retrouver Nate. Quand il me demande si tout va bien, j'hoche simplement la tête pour lui dire que oui même si c'est pas le cas. Je vais pas bien du tout. Et je vais pas mieux quand il me dit qu'il à passé la journée au Nirvana. Je lève les yeux au ciel en pensant qu'il est irrécupérable et il s'insulte lui même de crétin. Je vais pas le contredire. « T'as fait quoi la bas ? Au Nirvana. Tu .. Tu les as touchés ou t'as eu un show privé ? » Je parle pas beaucoup, mais quand j'ouvre la bouche mon ton est assez tranchant sans être énervé. Je veux aller à l'essentiel en fait. Mais lui il semble vouloir s'exprimer et je peux pas lui en vouloir. Je l'écoute attentivement. Et quand il a terminé, je me racle la gorge. Je sus encore plus perdue. Je suis encore plus paumée. Une partie de moi, celle qui est intransigeante, autodestructrice voudrait juste prendre ses affaires et partir continuer à se bourrer la gueule en restant dans la rancune et la douleur. Et puis une autre partie de moi voudrait juste tout effacer et lui sauter dans les bras. Dans l'idéal je devrais faire un mélange des deux. Parce que ce qu'il me dit, ça me fait du bien au fond. Il assume qu'il n'aurait pas dû, il me rassure et il s'excuse. Je suis plus une sale folle qui pete un cable pour rien. J'étais juste une petite amie blessée. Je prends une grande inspiration et je réfléchis à dire uniquement des mots que je pense. Rien de blessant rien de méchant Que le fond de ma pensée.



« Te brider comme ça, t'oppresser c'était pas ce que je voulais. Je voulais pas te traumatiser au point ou tu allais plus oser me dire les choses de peur que je m'énerve. Surtout que oui j'ai été jalouse par rapport à Lily mais quelques sms après et je finissais par te dire que c'était à moi de m'habituer au fait que tu avais des amies filles et que tu pouvais les voir en tête à tête. » Je lève les yeux au ciel. « Tu peux t'imposer aussi, je suis pas un tyran. Je suis pas ton père en effet. Je vais pas te frapper parce que tu n'es pas d'accord avec moi. Je vais me mettre en colère et râler. Je vais peut-être faire la gueule et puis après on en parlera calmement et on finira par trouver un compromis. C'est ça être en couple. C'est faire des compromis. Mais toi tu m'as pas laissé en faire, t'as choisi à ma place, t'as choisi de rien dire. » Je plante mon regard dans celui de Nate. « Je comprend maintenant que tu pensais bien faire, mais t'as pas à me protéger en me mentant Nate. J'ai eu assez d'homme dans ma vie qui me mentait en me disant que c'était pour me protéger. Je suis pas une petite chose fragile et c'est pas un truc qu'on fait en couple. » Je me met à réfléchir à ce qu'il vient de dire. Ce serait peut-être une bonne idée. On ne serait pas ensemble, on serait une sorte de coloc un peu particulière. Une façon de réapprendre à s'apprivoiser. Je croise les bras, me mordant la lèvre. « Oui.. ça peut être une solution. Mais il faudrait mettre des règles Nate. Des règles qu'on respecterait. Si on les respect, c'est un premier pas pour montrer à l'autre qu'on peut avoir confiance. On s'embrasse pas, on ne couche pas ensemble. Si on veut renouer, on doit d'abord avoir confiance et le sexe, ça complique tout. On se dit pas qu'on s'aime. Même si c'est le cas. On se ment pas, on se dit tout. On est peut-être pas ensemble mais on va pas voir ailleurs. J'en aurais pas envie de toute façon. Disons qu'on est dans une sorte de couloir entre l'amitié et la relation et qu'on essaie de reconstruire ce qu'on avait. Je veux bien essayer ça, mais si tu foires un truc, c'est terminé. » Il pouvait me dire la même chose. On allait donc avoir notre appartement, mais dans de drôle de circonstance.

« T'as fait quoi la bas ? Au Nirvana. Tu .. Tu les as touchés ou t'as eu un show privé ? » « Non, j'ai juste regardé et j'me suis vite lassé. »

[...]

La rupture entre Arizona et Nate au final ne se résumait pas juste au Nirvana. C’était l’ajout plusieurs choses. En grande partie un manque de confiance, pour l’un comme pour l’autre et ils semblaient enfin prêt tout les deux à parler clairement de ce qui les avait conduits là. Comme toujours Nate parlait avec son cœur, espérant que ça suffirait pour changer la situation, sauver leurs couples car il n’était absolument pas prêt à faire un trait sur elle. Sur eux… Malgré ses excuses, malgré qu’elle dise qu’elle comprenait maintenant ses raisons, il restait encore le doute, la peur, cette peur qu’il ne lui mente encore. Pour remédier à ça, il proposa à Arizona qu’ils habitent ensemble malgré leurs ruptures, pour réapprendre à se connaitre. Ils s’étaient tant perdu au cour des mois avec tout ce qui s’était passé dans leurs vies. Cette solution lui semblait être la meilleure, bien plus acceptable qu’une rupture, même si bien sur il aurait préféré se remettre direct avec, mais l’idée était bonne. «  D’accord pour les régles. » Pas le droit de coucher avec quelqu’un d’autres. Pas le droit de coucher avec quelqu’un d’autre ! Il répéta ses mots dans sa tête, comme une prière pour qu’il y pense, parce que cette idée lui était juste insupportable. Elle énuméra alors les règles qu’elle pensait logique. On ne s’embrasse pas. On ne se dit pas qu’on s’aime. Ça allait être dur ! Mais il acquiesça, c’était équitable. «  Ne pas aller voir ailleurs ne me pose aucun problème également. Ça me va. J’accepte. » Il poussa un soupir. «  En contrepartie… si tu es jalouse un jour, parle en à Suzy ou à n’importe autre de tes copines. Mais pas à moi. Je ne veux pas le savoir. Tu peux même me traiter de tous les noms auprès d’elle si ça te soulage, je m’en fiche. Mais je sais que ça sera plus simple pour moi d’agir normalement sans faire passer tes désirs avant les miens si j’ignore que ça te blesse. Du moins le temps que j’apprenne à m’imposer d’avantage. Okays ? »  

Il a juste regardé mais c'est vite lassé. La première partie de sa phrase me serre le coeur, l'autre me rassure. Le plus important c'est qu'il se soit lassé, qu'il n'y ai pas trouvé d'intérêt, de plaisir et qu'il n'ai pas touché. Je le comprend. La moi d'avant aurait sûrement attrapé le premier mec dans un bar pour coucher avec lui. Mais avec Nate j'avais grandit, évolué. Et puis je n'avais clairement pas envie de me retrouver dans les bras d'un autre. Ce serait les siens ou rien. Alors quand il acquiesce à ma proposition de règles, et notamment celle ou on ne couche pas avec quelqu'un d'autre, je me sens mieux. Je ne supporterais pas de le savoir avec une autre, et ces règles, ce nouvel appartement c'était une nouvelle chance pour nous. Tout à coup, tout devient plus clair pour moi. Je me rends compte que je ne suis pas prête à lui dire au revoir, je ne suis pas prête à tirer un trait sur lui et rompre vraiment. Je préfère qu'on reprenne les choses depuis le début, qu'on réapprenne à se connaitre pour que tout fonctionne mieux et pour longtemps. Quand il pose ses conditions, j'hoche la tête, je suis d'accord avec lui. « Tu as totalement raison, le temps que tu prennes tes marques, que tu réussisses à t'affirmer et à prendre le dessus, je ne t'en parlerais pas, jusqu'à ce que tu sois prêt. Et puis dans tout les cas, j'essayerais avant tout de ne pas être jalouse, parce qu'au fond, j'ai confiance en toi par rapport aux filles, t'as toujours été respectueux envers moi et t'as jamais eu un geste ou une parole déplacé. Je sais que tu ne me tromperas jamais, alors je dois apprendre à relativiser. » Je décroisais les bras, les mettant mes mains dans mes poches, ne sachant que faire avec. « Je .. Je t'aime Nate, comme une folle et je pense toujours que t'es l'homme de ma vie. Mais je pense qu'on a pas prit le temps, de se découvrir vraiment, d'apprendre à cohabiter. On a agit comme des enfants qui se sautent dessus dès qu'ils se voient sans penser au reste, sauf qu'on est des adultes. Alors je veux qu'on prenne notre temps cette fois. Je veux pouvoir te faire confiance aveuglément. » Je le pensais. Je voulais toujours qu'il soit mon mari, le père de mes enfants mais avant ça il doit apprendre qu'elle femme je suis et qui il est aussi. Cette discussion calme, posé et sincère elle nous avait finalement remis sur la même longueur d'onde. « Du coup, on continue toujours à chercher cette appartement ? » Je regardais autour de moi, commençant à avoir envie d'éternuer avec la gorge qui gratte. « Ah et au fait, la prochaine fois, pas de fleur, je suis allergique au pollen. » Je retiens un fou rire, le pauvre, il voulait être gentil.

Les filles du Nirvana n’intéressait pas Nate, s’il y était retourné c’était seulement… par dépit, par stupide vengeance ! C’était idiot, complètement débile ! Et tellement pas lui. A croire qu’il déteignait l’un sur l’autre. Celui qui buvait et déprimé quand il avait le cœur brisé, ne voulait pas sortir, pensant des heures à cogité sur ce qui avait merdé et à regarder le plafond, d’ordinaire c’était lui.  Il n’était vraiment pas fier de son comportement mais au fur et à mesure des minutes, les choses semblaient s’arrangeaient entre eux. Arizona n’avait plu confiance en lui, c’était donc trop demandé qu’ils se remettent ensemble mais Nate avait vite trouvé une alternative à la rupture : qu’ils habitent ensemble. Quoi de mieux que de vivre ensemble pour réapprendre à se connaitre ? C’était une excellente idée, qu’elle sous-entendait certaine règles. Arizona imposa les siennes et Nate rajouta les siennes. Il était content d’entendre qu’au moins niveaux «  autres filles » elle avait confiance en lui, elle savait qu’il n’était pas du genre à la tromper. C’était déjà ça. Mieux, elle disait qu’elle ferait des efforts vis-à-vis de sa jalousie.

Puis sans qu’il ne s’y attende, elle lui lança un «  je t’aime ». Son cœur eu un raté parce qu’elle avait affirmé quelque seconde plus tôt qu’ils ne devaient plus le dire. Il avait même conscience que c’est la dernière fois qu’il l’entendrait avant longtemps, aussi pour lui ce n’était pas anodin et il se mit à chérir ces mots comme s’il les entendait pour la première fois.

. « On a agit comme des enfants qui se sautent dessus dès qu'ils se voient sans penser au reste » Elle avait tout à fait raison ! Nate se mit à sourire à sa remarque parce qu’elle avait raison. Ensemble, ils étaient comme ado. Par cause, les adolescents aimaient souvent passionnément, sans retenue, sans craindre les conséquences… «  Je suis d’accord avec toi et j’veux la même chose. » Nate était plein d’espoir, il avait l’impression que son cœur battait mieux maintenant que les choses étaient en train de s’arrangeait. «  Oui toujours. J’ai posté une photo sur instagram avant notre… rupture.   On a rendez vous pour le visité celui-là. » dit-il avec un demi sourire. Elle lui avoua alors que les fleurs c’était une mauvaise idée. Nate se sentit soudainement idiot. «  Oh… J'suis désolé. Je l’ignorais. » Elle se mit à rire. «  Arizona ? Est-ce que… Je peux te prendre dans mes bras une dernière fois ? Avant qu’on soit « ami » ? »

@Arizona Harper-Duval

Il fallait que quelqu'un  fasse quelque chose. Sans vraiment s'en rendre compte notre relation se détériorait. On pensait que tout allait bien parce qu'en fait on se voyait avec des oeillères. On ne voyait pas réellement que le problème venait du fait qu'en réalité on ne se connaissait pas du tout. Tout était allé tellement vite entre nous. Après ces histoires d'enlèvements, on s'était sûrement précipité parce qu"on avait peur de ce qui pouvait arriver. On avait peur d'être encore une fois séparés par un fou, une bande d'étudiant jaloux ou alors un mari. On ne voulait pas pendre le risque de se perdre alors que clairement on s'aimait déjà. Alors on était allé vite, parce qu'on aimait tellement être ensemble que c'était .. instinctif. Sauf que voilà, on ne peut pas être heureux quand on se laisse seulement guider par son instinct et qu'on n'écoute pas sa raison. Et après l'avoir vu, après avoir regarder Nate droit dans les yeux, je me dit que je ne suis pas prête à renoncer à tout ça. Même si on s'est un peu précipité, on a quand même commencer à construire quelque chose tout les deux et je ne veux pas oublier tout ça. Alors plutôt que de passer à autre chose, je préférais, "détruire" et essayer de tout reconstruire. De toute manière c'était avec Nate que je voulais être et personne d'autre alors ça valait le coup de donner de soit pour que cette histoire fonctionne.

Alors je propose à Nate quelques règles qu'il accepte et ça me soulage. Surtout celle ou je lui dit qu'on ne doit pas aller voir ailleurs. En fait la réalité c'est que nous ne sommes plus vraiment ensemble mais quand même encore un peu. Assez pour ne pas avoir envie de quelqu'un d'autre et pour vouloir sauver ce qu'il reste de nous. Nate apporte ses modifications, et propose une autre règle que j'accepte. Il a raison, tant qu'il ne saura pas s'imposer, je ne peux pas lui dire part de tout ce que je ressens au risque de lui faire du mal. Tout ce que je vais c'est qu'on puisse être un couple unis, complice et aimant comme avant mais sans nos failles. Je l'écoute me dire qu'il est d'accord et que ça lui convient. Il me parle aussi de l'appartement et le sourire me revient aux lèvres. « Je l'ai vu .. Il est magnifique Nate, il à l'air parfait !!! » J'espérais juste qu'il ai 2 chambres étant donner qu'on devait faire chambre à part. Il s'excuse pour les fleurs et je souris tendrement. « C'est rien ne t'inquiètes pas. » Et puis sa demande, elle me fend le coeur. Avant on ne se demandait pas la permission, on se contentait de se toucher quand on le voulait. Mais je ne devais pas penser à avant. Je ne devais pas, en tout cas pas maintenant penser à nos anciennes habitudes. J'hoche simplement la tête. « Oui, tu peux, bien sur. » On ne sera jamais ami Nate. On sera ensemble ou rien.