stranger thingsfeat. Milow
Les genoux porteront leurs marques quelques jours, ils lui rappeleront combien elle a été idiote. Quand elle se rappelera de toute cette histoire, de comment on en est arrivé à cette scène pathétique, elle pouffera surement devant sa propre bétise. Ou, peut-être déposera-t-elle toute la responsabilité sur les épaules du Lowell, c'n'est pas impossible. Car tu sais, mon charmant garçon, ton visage n'inspire pas confiance. Pas ce soir, pas à ce moment précis, en tout cas. Pas quand tu t'approches malgré l'ordre, quand tu te retrouves debout, à ses pieds, avec ces yeux bien trop rouges, bien trop fatigués, cet air perdu. Et... Les yeux sombres s'agrandissent, stupeur, effroi, il mime un étranglement là, non ? Alix, j'te jure qu'il est juste entrain de te montrer ce qu'il va te faire. Il grogne quelque-chose, que l'esprit féminin ne décode pas, ne cherche même pas à écouter, tellement le cerveau bouillonne pour trouver une solution lui assurant sa survie. Alors, elle réagit comme elle a apprit. Elle réagit comme son ADN lui impose. Toujours en totale absence de discernement, en totale exagération. Son pied vient taper contre le tibia masculin, avec autant de force que le peut son corps alcoolisé. Mais, vous savez, la peur qui saisi le ventre, et la mort qui frappe à votre porte, ça endore un peu la vodka dans votre sang. J'suppose que si un jour, Caldwell, tu dois faire honneur aux cours de combat de ton père militaire, c'est pile maintenant. Quand la silhouette masculine fléchi, attrape le poignet, entraîne le corps au sol, et l'enferme dans ses jambes. Ce n'est pas très réglementaire, surtout en robe, mais qu'importe. Les escarpins chatouillent surement les mollets masculins. Parvient à se retrouver au dessus, haletante, à califourchon sur l'homme, la main armée d'un poing prêt à s'abattre, et l'autre sur le torse, près de la gorge, autant pour se maintenir que pour tenter d'être dissuasive. Les ongles ont laissé dans la lutte quelques traces rouges sur la peau lactée masculine. Même sur sa peau à elle, surement. C'était brouillon, c'était n'importe quoi, le père aurait honte.
« T'es qui ? » J'te connais pas, ça c'est certain, j'aurais reconnu ces traits fins.
« Qu'est-ce que tu me veux ? » Des ennemis, j'en ai, mais pas qui te ressemble.
« Pourquoi tu me suis ? » Enchaîne, ne laisse pas le temps de parler, la respiration en pleine tumulte, et le cœur pareil.