vice or a game of hearts. + ELLINA

vice or a game of hearts.

feat. Dina & Elliot

Je suis là ce soir, à admirer des parcelles d’amitié façonnée à notre manière, des débris d’ambiguïté sur laquelle on a jamais su mettre de mots. Juste des barrières constantes avec lesquelles on s’amuser dangereusement, des barrières qu’on voulait et qu’on ne voulait pas frôler. Je suis là, admirant tout ça dans mon désespoir animal qui me déchire l’âme jours après jours, sans savoir ce que j’étais venue trouver chez toi ni même s’il y avait quelque chose à trouver. Tout ce que je savais c’est que j’avais besoin de te voir, je te le dirais pas tu sais comme les paroles ne s’allient pas avec moi. Je baisse la tête parce que je suis pas prête à l’avouer, ni à moi-même ni aux regards des autres, ni dans le tient. Pourtant t’as mal aussi quelque part, il t’as abandonné aussi, lâchement, comme avec moi. Tu t’avances un peu plus près, ta main qui se pose sur la mienne et je retourne quelques jours en arrière, quand je serrais la tienne de peur de ne plus jamais la retrouver. Je relève les yeux vers toi, tu captives mon attention et j’hoche doucement la tête. - Pourquoi je devrais avoir le mal d’un fantôme ? D’un lâche ? Il mérite pas, ni toi ni moi on a le droit d’être mal, de ressentir n’importe quoi vis à vis de lui. Est-ce qu’il pense à nous là où il est ? Est-ce qu’on existe juste encore dans un coin de sa tête ? Je ris à tes mots, tendant la main pour attraper mon verre et boire encore un coup. - Je veux plus ressentir ça Maxwell.. Il est partit comme un voleur, comme si on était rien. Il a tout volé au passage, retenant mes nuits et mon esprit dans ses bagages. - Aide moi à ne plus y penser.. Je déglutis, mon pouce vient caresser le tient. Mon regard est en train de te supplier, littéralement.

Ouais, la disparition brutale de Basile avait laissé des traces derrière elle. Elle avait laissé un sentiment de manque et de trahison pour moi, et une coquille totalement vide pour toi. C’est dingue ce que l’amour peut faire. Paradis ou Enfer, on peut y monter ou y tomber d’une seconde à l’autre. Ascenseur émotionnel la plupart du temps déplaisant, pour ma part. Je m’avance, pose ma main sur la tienne pour la serrer et indirectement, te montrer que même si lui est parti je ne sais où, moi j’suis là pour toi. C’est pas la même relation — et je cherche pas à ce qu’elle le soit parce que vous étiez toxiques l’un pour l’autre, sérieusement destructeurs. J’avais limite peur pour chacun d’entre vous. « Parce qu’avant d’être un fantôme, il était bien là. » Et t’as le droit d’avoir mal. « T’as pas besoin de garder cette carapace avec moi… » Et je sais que t’as mal, t’as pas besoin de le dire en fait. Moi aussi, j’ai mal, en ce moment. Pas pour les mêmes raisons, mais bon. Ça nous fait un point en commun non? Moi non plus j’veux plus ressentir ce que je ressens ces derniers temps. Ton pouce caresse ma main, mon regard fixé sur ce contact et je relève la tête à tes mots. T’aider à ne plus y penser? « Seulement si tu m’aides à faire la même chose en retour… » Et j’avance encore un peu, je me cale entre tes cuisses et viens plaquer mes lèvres sur les tiennes, sans aucune retenue cette fois. C’est ça que tu voulais, non?

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vice or a game of hearts.

feat. Dina & Elliot

Le poids d’une relation à l’arrache, indélébile parce que les séquelles resteront toujours gravés, ensanglantées dans ma poitrine qui se serre comme un étau dès que tu ouvres la bouche, dès que tu parles et que tes mots bercés de réalismes et de vérités viennent me foudroyer. Il était là, trop là même pour que son départ ne brise pas tout derrière lui, me laisse intacte. J’en suis venue à détester sa présence qui était encore autrefois, à aimer son absence parce que c’est ce qui le fera tomber dans l’oubli. Définitivement. Toi t’es là, t’es un couteau à double tranchant, tu peux me sauver autant que me noyer encore plus. T’as toujours été l’attirance, l’interdit, t’as été là pour me relever mais t’étais aussi le fruit défendu dans lequel j’ai toujours eu envie de croquer. Je reste muette comme une tombe, vide de tout sauf de toi. Tu avances encore jusqu’à te caler entre mes cuisses et moi je suis bien trop faible pour ne pas crever dans tes yeux. Tu m’as toujours rendue faible Maxwell, tu le sais. J’ouvre à peine la bouche pour répondre que je suis prise de court par tes lèvres. Et putain ce que c’est bon, c’est beaucoup trop bon que ma main relâche brusquement la tienne pour venir agripper tes cheveux à leur racines. Fermement. Comme si j’avais peur que tu t’arrêtes, que tu réfléchisses trop et que tu fasses marche arrière. Encore. - On oubli tout ce soir.. Le souffle court, le cœur qui se contracte trop fort, des murmures contre tes lèvres avant de m’en décoller doucement. - Et plus de carapace non plus.. Que je susurre en retirant mon débardeur et le laissant tomber à terre. Dévoilant les battements de mon palpitant sous la fine couche de peau.

Tu veux oublier? Ça tombe bien. Moi aussi. J’veux oublier ce vide que je ressens, cette sensation d’oppression, d’étouffement, d’être coincé entre deux murs qui ne cessent de se rapprocher, de couler dans des eaux profondes et que personne ne soit là pour me tendre une main salvatrice. Et toi, t’avais le don de faire oublier. Faire oublier le monde extérieur avec ton parfum enivrant, tes avances lascives. Du moins, les autres soirs. Ce soir, j’te trouvais sobre en fait dans ta façon d’être. Tellement que c’était moi qui faisais le premier pas, pour une fois. C’était moi qui venais me poster entre tes cuisses, qui venais plaquer mes lèvres contre les tiennes pour te faire taire. Ta main qui se perd dans mes cheveux blondes, tes doigts qui s’y agrippent. T’inquiète, j’compte pas partir ce soir. Et peut-être que ça va être un problème, au final. Peut-être que j’t’intéressais que quand j’te résistais. Peut-être que tu n’allais plus apprécier, sans le jeu, sans le challenge que me séduire représente. J’le saurais bien vite de toute façon. Moi si, ma carapace resterait bien en place. Un soldat ne se défait pas de son armure en plein combat. Je romps le baiser le temps que tu enlèves ton haut et le laisse gisant par terre, puis je reviens avec d’autant plus de force contre tes lèvres. Mes mains qui remontent dans ton dos pour dégrafer ton soutien-gorge, gestes rapides, avides, effrénés. Aussi plaisante qu’est l’envie de te prendre sur ce plan de travail, j’ai des colocs maintenant et ça peut poser problème. Alors j’agrippe tes cuisses pour te porter contre moi, forcé de quitter tes lèvres pour regarder derrière toi où je mets les pieds. Je monte l’escalier et rentre dans ma chambre, refermant la porte d’un coup de pied derrière moi. Je te laisse retomber sur tes pattes et cogne instantanément ton dos contre le mur derrière dans un élan de violence, d’impatience et de possessivité. J’le suis toujours avec mes conquêtes, elles m’appartiennent le temps de l’échange, c’est comme ça et pas autrement. Tu te rends compte qu’on a jamais été enfermés dans une chambre toi et moi? Le capot de ma Tesla, l’intérieur de ma Tesla, ton salon. Jamais vraiment d’intimité, en fait. Jusqu’à maintenant.

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