(elliga) won't you stay the night?

ELLIA, won't you stay the night ? ❀ Tu veux aller au bal avec moi, ok. Mais tu sais pas ce qui t’attend. T’allais te prendre des regards meurtriers, les messes basses qui diraient que ‘oh regardez comment c’est irrespectueux, il ose se pointer avec une nouvelle femme à son bras alors qu’il vient tout juste de rompre’. Tu serais cataloguée comme la nouvelle, la fille en plus. Et puis toi aussi, t’avais ta réputation à préserver, ta carrière en jeu. J’sais pas si tu voulais réellement avoir affaire à un mec comme moi. Le Don Juan d’Harvard, le gars qui a vu des centaines de filles passer dans son lit, qui prend et qui jette aussitôt. L’infidèle aussi. Parce que c’était ce que j’étais devenu cette semaine. « Mais tu me connais pas Vega. Ça s’trouve, j’suis exactement le gars qu’on décrit dans les couloirs. » Ou pas. Mais tu pouvais pas savoir ça, toi. Pas encore. Je me pince les lèvres à tes mots. T’as l’air déterminée, et pourtant, j’ai peur que tu regrettes ton choix. Mais ouais, toi et les autres, vous aviez raison. J’pouvais pas m’arrêter de vivre pour le regard des autres. J’y accordais bien trop d’importance dernièrement, c’était carrément devenu handicapant. « On fait un deal. Je t’invite, mais si dans les prochaines semaines tu veux plus y aller avec moi, tu me le dis et on n’ira pas ensemble. » Le temps que t’apprennes un peu à me connaitre. Qualités et défauts. Surtout défauts, en fait. J’voulais surtout pas que tu te sentes coincée dans cette invitation. « Tu veux être ma cavalière du coup? » J’connais la réponse oui, tu me l’as dit et répété trois fois j’crois. Mais c’est pour la forme. Forme pour laquelle j’suis pas trop doué si t’avais pas encore remarqué. C’est pas mon truc, ces demandes formelles, trop solennel à mon goût. Juste dis oui.

ELLIA, won't you stay the night ? ❀ j’pouvais survivre à des regards meurtriers ou quelques propos mal placés de la part d’étudiants. c’était clairement pas ce qui allait changer ma vie ou me forcer à rester enfermer chez moi à broyer du noir. alors non, t’avais pas de souci à te faire de ce côté là parce que concrètement, j’en avais tellement rien à foutre de ce que l’on pouvait dire. « peut être, peut être pas. c’est à moi de le découvrir toute seule, tu crois pas ? » pas à des gens que je connais pas de m’indiquer sur le genre de personne que tu peux être. de toute manière, j’écouterais pas. j’avais pas envie de le faire, j’étais butée et c’était juste comme ça. tu pourrais pas me faire démordre de mes idées en fait. « deal. » mais crois pas que je vais me désister. j’ai envie d’y aller avec toi et c’est exactement ce que je vais faire. alors y a ce grand sourire qui vient élargir mes lèvres quand finalement tu poses la question. « ouiiiiii. » et le cri virait limite aigu vers la fin mais rien à faire. j’avais enfin eu gain de cause, c’était la seule chose que j’allais retenir. « t’es dur en affaire je trouve quand même. tu m’rends pas le plaid, j’dois me battre pour avoir une invitation. est-ce qu’il y a au moins une chose de facile avec toi ? » que je plaisante. non mais parce que concrètement, j’avais l’impression de devoir engager une bataille à chaque fois que je te demandais un truc, t’étais plutôt coriace comme type en fait. « et d’ailleurs, maintenant que tu es libre de tout engagement, est-ce que j’ai le droit de t’embrasser sans rien avoir à craindre ? » toujours plus, toujours sans gêne, toujours moi.

ELLIA, won't you stay the night ? ❀ T’as raison, c’est à toi de le découvrir. Et j’aimerais bien que tu ne te laisses pas influencer par les autres. Par ce que t’entendras. Parce que tu vas en entendre, des choses, Vega. J’suis officiellement un infidèle. D’ici demain, tout Harvard sera au courant. Ironique. J’passais du gars élu ‘le plus cocu’ en février à l’infidèle en avril. Alors ouais. On allait aller au bal ensemble. Toi et moi. Et Hae, Serah et les autres. Parce qu’il me tuerait sur place si je refusais de m’assoir à la même table que lui. T’as le sourire radieux et rien que pour ça, j’suis content de t’avoir demandé de m’accompagner. J’haussais vaguement les épaules à ta question. « J’sais pas. À toi de le découvrir, j’suppose. » Comme t’as dit. Mais j’pouvais déjà arranger une chose : j’attrapais les pans du plaid et l’enroulait autour de tes épaules. « Voilà. » Et ta question d’après, elle me fit légèrement rire. C’était mignon que tu penses à demander, en fait. « Je suppose que oui. » Normalement, t’avais rien à craindre. J’avais donné ton nom à personne à part Hae-Seong. Et puis, on était que tous les deux, là. Enfin, les autres colocs étaient dans la villa, mais je leur avais dit sur la conversation Whatsapp que je ramenais quelqu’un et que je voulais être tranquille pour la soirée/nuit. Donc on serait tranquilles. Et Jessica Jones, ouais, j’l’entendais même plus en fait.

ELLIA, won't you stay the night ? ❀ mais je crois qu’en soit, j’en mourrais d’envie depuis la première fois où ça avait pu arriver. sauf que la première, j’avais pas vraiment eu envie de faire la nana en chien à trop lui sauter dessus et.. là, j’voulais juste pas que ça soit gênant. tu venais juste de te séparer, t’étais peut être pas du tout dans cette optique là. quoi que ça semblait assez ironique puisque j’étais quand même assise à califourchon sur toi depuis une dizaine de minute l’air de rien. « j’ai hâte de découvrir ça tiens. » que je répondais d’un léger sourire. parce que ouais, je t’aimais bien. assez pour avoir envie de découvrir par moi même ce que tu valais et.. j’voulais sincèrement te laisser cette chance. après tout, j’étais présente chez toi malgré avoir apprit que tu m’avais laissé t’embrasser alors que tu étais en couple. mais ce qui m’intéressait réellement, c’était ta réponse à ma dernière question. réponse qui était donc plutôt positive et dans la finalité, le plaid que tu avais glissé sur mes épaules retombait sur le lit puisque je passais mes mains sur tes joues posant délicatement mes lèvres sur les tiennes. un baiser timide sûrement pour tester un peu la température avant. mais j’crois que je pourrais y prendre goût à ça. vraiment. et ça faisait longtemps que je m’étais pas intéressée à quelqu’un de cette manière alors ouais, c’était comme si sans le vouloir, tu me donnais un second souffle. alors j’finissais par accentuer un peu les choses, un baiser plus profond, ma langue venant chercher la tienne, mon souffle se faisant un peu plus saccadé. et c’était de la totale improvisation là, à voir ce que ça allait donner.

ELLIA, won't you stay the night ? ❀ Je te remettais le plaid sur tes épaules parce que tu méritais bien ça. Mais tu le laissais retomber sur le matelas en t’avançant vers moi, tes mains plaquées sur mes joues pour m’offrir un petit baiser. Bien plus timide que celui que tu m’avais offert au Lord Hobo, tiens. Mes mains viennent se poser sur ta taille pour te rendre ton baiser, te montrer que j’le voulais aussi, que t’étais pas toute seule cette fois. C’était même moi qui intensifiait notre échange, qui invitait ma langue à rencontrer la tienne pour un baiser un peu plus passionné. Et tu pouvais clairement le sentir, la différence entre ce baiser et le premier. J’avais plus de retenue là, contrairement à la première fois où je savais que j’étais en couple. Là, c’était un vrai baiser que je te donnais, une vraie danse lascive et avide, alors que mes mains glissaient vers le bas pour se poser sur tes hanches sans jamais rompre le contact. Pas maintenant. Encore un peu.

ELLIA, won't you stay the night ? ❀ je contrôlais plus rien pour ne pas dire que je n’avais jamais aucun contrôle sur quoi que ce soit. et ouais, là, je laissais juste mes pulsions parler pour moi. parce qu’à la seconde où mes lèvres avaient touchés les tiennes, j’avais eu envie de plus. et est-ce que c’était mal de désirer quand on était deux personnes célibataires ? sûrement pas. tes mains qui glissaient sur mes hanches, le baiser qui s’intensifiait de seconde en seconde et.. je faisais glisser mes mains le long de ton torse déjà nu, prenant sûrement un peu trop de plaisir à caresser ta peau comme si j’avais le droit de m’approprier quoi que ce soit. et je quittais tes lèvres préférant dériver le long de ta mâchoire, en dessinant légèrement le contour pour glisser finalement dans ton cou. remember ? on était le deuxième soir, le principe du premier rencard était passé, les limites avec. j’inspirais lentement, m’imprégnant de ton odeur, me collant un peu plus à toi, des idées derrière la tête et sûrement le stress de te voir me repousser. alors doucement je remontais à tes lèvres, les embrassant à plusieurs reprises avant de plonger mes yeux dans les tiens. si tu veux plus, tu me le feras savoir. dans le cas contraire, j’allais pas continuer à prendre des risques. spontanée mais pas folle. et au moins, en m’arrêtant assez tôt, j’ressentirais peut être moins de frustration si tu choisissais d’arrêter tout là.

ELLIA, won't you stay the night ? ❀ J’sais pas si c’était une bonne idée. Mais j’restais un mec, j’restais Elliot Maxwell et quand on m’embrassait comme tu le faisais là, j’avais les pensées qui déviaient. Tes mains aussi, elles déviaient, elles exploraient mon torse nu, ma peau devenue brûlante en quelques secondes seulement. Y’a tes doigts qui passent sur certaines de mes cicatrices et je frémis quand ils effleurent inconsciemment les plus récentes, celle que je me suis pris juste avant le Spring Break, parce qu’elles sont encore sensibles. Je décale ta main concernée juste en-dessous du-dit endroit pour éviter la sensation quelque peu désagréable sur ces marques-ci en particulier. Les autres, y’avait pas de souci. Tes lèvres continuaient leur course sur ma mâchoire carrée avant de se perdre dans le creux de mon cou. Ouais, sauf que, quand tu faisais ça, tu t’étirais un peu, tu bougeais un peu probablement sans même t’en rendre compte. Mais moi, j’m’en rendais compte. Ouais, clairement, mon corps le sentait. J’posais mes mains sur tes cuisses comme pour t’inciter à te stopper. « Vega… Évite de bouger. Parce que… » Je baissais les yeux pour que tu suives mon regard qui se posait sur ta jupe, sur l’endroit où t’étais assise. Évite de bouger si tu veux pas connaître un moment clairement gênant. Moment qui arrivait déjà peu à peu. Et si moi j’pouvais le sentir… Toi aussi. Merde.

ELLIA, won't you stay the night ? ❀ je caressais doucement ta peau, m’attardant sur les marques qui pouvaient l’orner. les différentes cicatrices, les blessures. t’étais abîmé pour ton âge et je ne pouvais m’empêcher de me demander pourquoi. j’supposais aussi que c’était pas le moment pour demander, j’allais réserver mes questions pour plus tard. et tu décalais légèrement mes doigts à un certain moment, comme si j’touchais le point en trop alors j’arrêtais là. je brusquais pas. je préférais repartir doucement à la conquête de tes lèvres parce que c’était bien plus intéressant de toute façon. et j’souriais à tes mots comprenant rapidement où est-ce que tu voulais en venir. « parce que tu risques d’avoir envie d’aller plus loin » je terminais ta phrase me mordillant légèrement la lèvre inférieure alors que dans la finalité, c’était déjà trop tard. on pouvait le sentir tous les deux et sûrement que pour te provoquer juste un peu je ne pouvais pas m’empêcher de me frotter lentement contre toi revenant gagner tes lèvres « oups » que je soufflais contre celles-ci pas désolée du tout dans la finalité. « si tu le veux, pourquoi tu te retiens ? » question comme une autre qui semblait plutôt propice pour la peine. alors certes, c’était de base pas du tout le programme mais y avait rien de mal à voir les choses évoluer. pas dans mon point de vue en tout cas. alors ouais, j’allais chercher ce que je pouvais prendre parce que j’étais comme ça. à vivre au jour le jour. à vouloir les choses et à chercher à les obtenir.

ELLIA, won't you stay the night ? ❀ Tes doigts touchaient une marque encore trop fraiche pour que je sois totalement à l’aise avec elle alors je te faisais les descendre juste un peu en-dessous. Tes lèvres revenaient attraper les miennes d’assaut, mais j’y chuchotais quelques mots, quelques mots préventifs, quelques mots qui te demandaient d’arrêter de bouger parce que ça faisait réagir mon corps au quart de tour. Ouais, j’étais le genre de gars qui s’excitait pour un rien, qui pouvait totalement bander à cause d’un baiser ou d’une pensée qui dérivait. My bad. Faut garder en tête aussi que t’es assise sur mon bassin, alors que t’as qu’une foutue jupe. J’sens limite ton sous-vêtement contre ma virilité et… bah ouais, le mal est déjà fait, je durcis. J’ai essayé de me concentrer, j’ai vraiment essayé, j’essaye depuis tout à l’heure en fait, mais clairement, c’est dur. Enfin, sans mauvais jeu de mots. Et la manière dont tu te frottes contre moi, putain, ça n’arrange rien. Ton faux air innocent là, et ton souffle chaud contre mes lèvres, non plus. Mes lèvres restent entrouvertes pour tenter de maintenir une respiration régulière, calme, malgré tout mon être qui hurle de désir à l’intérieur. J’me retiens parce que j’ai pas envie de te bercer d’illusions. J’sais pas ce que je fais là, j’sais pas ce qu’on fait. J’sais pas si c’est le début d’un nouveau chapitre ou si t’es juste une de plus. J’ai même pas envie de me poser la question pour l’instant, pour être honnête. J’suis juste bien, j’ai pas envie de gâcher ça parce que clairement, ça met du baume au coeur une relation aussi légère, après trois mois d’aller-retours entre le Paradis et l’Enfer. Du coup, j’préférais ne pas répondre, je secouais doucement la tête. J’te prenais pas pour une conne, loin de là. On s’était rien promis — à part aller au bal à deux. J’essayais juste de faire honneur au moi d’avant, celui qui vivait au jour le jour sans trop se poser de questions. Alors mes mains glissaient sur le haut de tes cuisses, sous ta jupe, pour te ramener un peu plus contre moi et mes lèvres viennent s’échouer de nouveau sur les tiennes pour s’enfouir ensuite dans le creux de ton cou et t’offrir des baisers brûlants. Arrête-moi à n’importe quel moment si tu changes d’avis.

ELLIA, won't you stay the night ? ❀ j’avais pas l’impression que c’était mal ce qu’on faisait. parce qu’en soit, on était rien d’autres que deux être humains attirés l’un par l’autre et qui succombait doucement à l’envie qu’ils pouvaient avoir. y avait pas de quoi en faire tout un drame. j’avais jamais caché être attirée par toi. j’crois même que dès les premières secondes je t’avais fait comprendre que tu me plaisais. ça c’était accentué au premier rendez vous et si j’étais là ce soir, c’était bien parce qu’il y avait quelque chose. alors ouais, de base, c’était innocent. une nouvelle fois j’avais agis sur un coup de tête te grimpant dessus mais c’était clairement partie d’un oreiller en pleine figure et d’un kidnapping de plaid. alors certes, après coup, en regardant bien la scène, c’était maladroit et déclenchait d’autres envies/idées mais dans la finalité, j’avais pas envie de reculer. parce que j’avais cette attraction pour toi et que même si l’on pouvait me considérer faible, j’avais pas spécialement envie d’y résister. et j’crois que finalement, tu comprends que t’as pas besoin de faire des manières avec moi. que si t’as envie, il te suffit de prendre. les choses sont aussi simples que ça. les baisers deviennent plus chauds, plus accentués, ma tête bascule légèrement en arrière au contact de tes lèvres brûlantes dans mon cou. mes doigts continuent de parcourir ta peau, mon bassin se frottant contre le sien dans un rythme lent. et je tirais sur l’élastique du jogging que tu pouvais porter. subitement, ce simple tissu me semblait gênant et je finissais par me surélever pour le faire glisser le long de tes jambes te laissant alors en simple caleçon. remontant doucement, je posais mes lèvres sur ton bas ventre, déposant des baisers que je faisais remonter le long de ton torse avec une douceur infinie. parce que c’était moi ça, tout en douceur.