i wonder what i look like in your eyes (elliga)

⋆ — i wonder what i look like in your eyes ouais, spontanée c’était le mot. toujours dire ce qui me passait par la tête sans me soucier dans les premières secondes de l’impact que ça pourrait avoir. c’était moche d’ailleurs parce que par moment, le résultat, il était vraiment pas top mais.. j’étais comme ça. j’avais jamais réussi à le changer et dans le fond, j’crois que j’essayais pas vraiment. « j’peux pas vraiment dire qu’on a dansé mais.. t’as réussi le test » j’esquissais un sourire me décollant de toi. j’sentais bien qu’être en plein milieu de la piste de danse, c’était pas le truc que tu préférais au monde, j’allais pas non plus forcer les choses. attrapant ta main, je t’entraînais jusqu’au patio où l’on pouvait prendre l’air. clairement, ça nous rafraîchirait les idées et puis toi qui voulait discuter en premier lieu, là, on pourrait le faire. m’asseyant sur des fauteuils installés, j’attendais que tu fasses de même prenant une gorgée de mon cocktail. « alors, tu voulais discuter ? » non mais parce que c’était toi qui en premier lieu m’avait fait la réflexion comme quoi j’avais pas l’air de vouloir parler. donc là, j’te montrais que j’étais ouverte. j’étais une fille après tout, j’étais capable de babiller pendant des heures sans même me rendre compte que je devenais insupportable. « on s’épargne les trucs bateaux par contre » tout le monde se fichait de la date de naissance, du nombre de frère et soeur ect.. moi, j’préférais largement quand on parlait de chose plus.. drôle ? « d’ailleurs, depuis quand tu suis les blogueuses lifestyle ? » non mais parce que j’oublie pas que c’est le premier truc que tu m’as dis. et pour savoir que je suis « connue » c’est bien que t’as du regarder, non ?

« Le test? C’était quoi, le test? » J’hausse un petit sourcil à ton attention, tout à coup curieux. Tu glisses ta main dans la mienne et me tire jusqu’au patio du bar, un endroit beaucoup plus calme et un peu plus éclairé tout à coup. Tu t’assois sur un fauteuil et je fais de même en m’installant dans celui à côté de toi, tournant le buste pour être posté vers toi. Tu buvais une gorgée, je t’imitais et relevais les yeux sur toi à ta question. « Euh… » Ah oui, j’avais dit ça moi. Non. Enfin si, mais c’était plus sur le moment, parce que j’avais pas su comment réagir à ta drague, j’avais été pris de court et assez gauche. Pas besoin d’en dire plus, tu surenchéris, et je souris doucement. Moi non plus j’aimais pas ces conversations banales du genre : t’as quel âge? Tu fais quoi comme études? Ça fait longtemps que t’es à Harvard? T’as des animaux de compagnie? T’aimes le sport? Eurk, épargnez-moi oui. Je riais quelque peu et roulais des yeux. « Je suis pas les blogueuses lifestyle. Disons que… Je suis les jolies filles sur Instagram. » T’étais une influenceuse, forcément que t’étais apparue dans mes suggestions d’abonnements. « Tu m’as jamais follow back d’ailleurs, j’suis presque vexé. » Faux, mais je fais une petite moue boudeuse pour illustrer mes propos quand même.

⋆ — i wonder what i look like in your eyes « j’vais pas te révéler mes secrets, y a plus d’intérêt après » que je répondais d’un petit haussement de sourcil. mes tests, c’était mes tests. y avait moyen que tu saches par la suite que ça en était un mais tu ne sauras jamais vraiment en quoi ils consistent. c’est le mystère qui rend les gens attrayant, j’voulais être au moins un peu mystérieuse histoire d’avoir un certain intérêt. assise face à toi, j’choisissais d’opter pour la conversation que tu m’avais demandé en premier lieu et devant ton hésitation, je lançais moi même un sujet. « ah, donc tu me considères comme une jolie fille ? » mon sourire s’élargissait quelque peu alors que je croisais les jambes avant de rire à ses propos. « c’est la vie de star ça. trop surcôtée, j’peux pas suivre tout le monde » j’prenais un air vraiment dramatique posant mon cocktail sur la table devant nous avant de proposer une alternative. « mais j’peux arranger ça » je sortais mon téléphone de ma poche ouvrant alors la merveilleuse application qu’est instagram. « file ton pseudo » j’pouvais bien lui donner un follow back, il avait accepté mon rencard. « par contre, tu risques d’avoir des stalkers et des tonnes de question du genre.. tu connais vega ? c’est ta petite amie ? » j’esquissais un sourire amusée mais clairement, j’étais pas si loin que ça de la vérité. les fans étaient parfois.. dingues ? ouais c’était le mot.

Je riais légèrement. Des secrets? Une part de mystère que tu gardais pour toi? Ça me va. C’est bien plus drôle et intriguant ainsi. Ton sourire à toi aussi s’élargit à mon compliment déguisé. « Tu t’es vue? Bien sur que oui. Même si bon… Ta photo tinder laisse à désirer. » Je feins une petite grimace, avant de sourire à nouveau et de boire une autre gorgée de mon cocktail. Je roule des yeux à tes mots. Tu poses ton verre sur la table devant nous et sors ton téléphone, attendant que je te donne mon pseudo. Je prends les devants et attrape ton téléphone de tes mains, tapant mon pseudo pour que tu arrives sur mon profil. Et j’me follow back moi-même. « Comme ça j’suis sûr que tu feras pas semblant. » que je dis dans un sourire avant de te rendre ton téléphone. Je ris à ta remarque. Carrément? « C’est pas grave, j’aime vivre sous le feu des projecteurs. » J’me ferais un plaisir de répondre à tous ces commentaires, on fera des sessions avec Hae, ça sera marrant. « Et tu voudrais que j’réponde quoi? » Non parce que moi j’aurais aimé m’amuser avec ces fans trop invasifs, mais j’me disais que ça pourrait peut-être ternir ta réputation à toi, alors j’préférais quand même demander.

⋆ — i wonder what i look like in your eyes suffisait que je poste une photo pour que la toile s’enflamme. et quand je voyais les dégâts en étant simplement youtubeuse/blogueuse, j’avais de la peine pour les acteurs/chanteurs ect.. parce que parfois, c’était lassant de ne plus être réellement libre de ses faits et gestes. et sûrement que je l’avais bien cherché puisque j’étais celle qui avait voulu se lancer dans tout ça mais concrètement, parfois, j’aurais souhaité avoir un peu plus d’intimité. qu’on s’intéresse simplement à ce que je fais sans vouloir empiéter sur ma vie privée. « ma photo tinder est parfaite, je ne vois pas de quoi tu parles » et puis en vrai, au moins, j’donnais pas de faux espoirs. donc en soit, plutôt qu’appliquer des filtres pour tenter d’être plus jolie qu’en réalité, j’enlaidissais le truc. c’était une façon comme une autre de fonctionner. bref, tu prenais mon téléphone des mains t’attribuant ton follow back tout seul et j’souriais à tes mots. « j’aurais jamais osé » quoi que.. ouais, non. j’étais réellement intéressée, j’aurais pas joué à ce petit jeu-là. « réponds ce que tu veux. dans mes moments d’ennuis j’irais découvrir ce que je suis » ouais. zéro instruction. je jouais peut être avec le feu mais en soit, j’étais quasi certaine qu’il allait pas non plus raconter n’importe quoi. « puis au pire des cas, je démentirais, j’arrêterais de te suivre et c’est toi qui aura tout perdu »

Je ris doucement. Au moins, tu attires l’attention, c’est clair. Puis on se dit tous que t’es encore plus belle en vrai, je suppose. C’est à ton avantage au final. « T’as pas trop de lourdauds qui essayent de te pécho parce que t’es famous? » Comme les nanas qui essayent de me pécho pour ma thune ou celles qui essayent de pécho Simen parce qu’il est Prince. Toujours par intérêt. Relou à la fin. « C’est pas trop saoulant d’avoir autant de gens qui parlent sur ton dos? » Moi, c’était une question qui me revenait souvent en tête en ce moment. Avec ma dépression. Quand j’me disais que fallait pas qu’on sache à quel point j’me sentais mal parce que ma réputation serait détruite. Le gars qui vivait bien, qui allait toujours bien, toujours le sourire aux lèvres. Je roulais quelque peu des yeux à ton alternative. « T’inquiète, j’irai pas raconter que t’es ma copine. Ou quoi que ce soit d’autre d’ailleurs. C’est pas mon genre. » J’comprenais pas les gens qui faisaient ça en fait. Et puis, j’étais avec Cléo, j’allais pas moi-même m’enfoncer une épine dans le pied en allant raconter que je sortais avec toi.

⋆ — i wonder what i look like in your eyes « j’sai pas trop.. j’reçois beaucoup de commentaire genre « épouse moi, je t’aime » tout ça mais en soit, ces gens là, je les rencontre jamais » que je répondais d’un haussement d’épaule. et dans le fond, c’était pas plus mal parce que ça avait un côté flippant de lire ça alors qu’on se connaissait pas. « puis j’pense que de toute façon, on ne connait jamais vraiment les intentions des autres » alors peut être que certains étaient mes amis juste parce que j’étais vivalavega mais c’était difficile de discerner le vrai du faux alors la seule chose à faire était espérer ne pas s’être trompé. « j’crois que quand tu fais ce que je fais, t’apprends à vivre avec. y a les bons et les mauvais côtés et dans le fond, je fais ce que j’aime alors je me contente de ça » et puis peu importait vers quoi on choisissait de se tourner, y aurait toujours quelqu’un pour parler en mauvais. alors en soit, c’était juste la vie et personne ne pouvait rien contre ça. « si tu le faisais, ça te porterait probablement plus de tord à toi qu’à moi de toute façon » parce qu’il y avait les jaloux et ça, c’était pas contre moi que ça allait se tourner. et la conversation continuait tout naturellement sur tout et n’importe quoi. mon monde, son monde, la vie en générale. assez pour dire que le feeling était là, qu’il y avait eu une bonne accroche et en soit, j’regrettait pas du tout d’avoir pris les devants pour lui parler alors ouais, c’était plutôt cool comme soirée.