i wonder what i look like in your eyes (elliga)

⋆ — i wonder what i look like in your eyes allez, c’était partie pour un nouveau rencard. cette fois, avec un certain elliot -clairement beau à tomber- et cette fois, ouais, j’étais stressée. pour la simple et bonne raison que j’avais passé des heures dans la salle de bain à me demander si je serais assez bien, à son goût. et j’essayais de me rassurer en me disant que dans tous les cas, ma photo tinder était un superbe dossier de moi en train de loucher alors que ça ne pourrait pas être pire. bref, j’avais limite mal au ventre en fait. et j’arrivais au lord hobo en avance me frayant un chemin jusqu’au bar attendant un temps infini pour les deux foutus cocktail que j’avais pu commander. maintenant ? je n’avais plus qu’à attendre qu’il passe à son tour l’entrée. et clairement, je restais sagement à ma table, proche de la porte, louchant un peu trop sur tous les blonds qui pouvaient passer. pas lui, pas lui, toujours pas lui. ah. ouais, là, c’était déjà plus plausible. me redressant d’un coup, j’arrangeais un peu mes cheveux me plantant alors devant lui. et ouais, il était du genre grand, imposant et.. magnifique. genre le mec vraiment beau. le genre de mec devant qui on s’extasiait totalement en fait. « heeeey » ok, c’était vraiment nul comme intro. vraiment, vraiment nul. « j’suis contente que tu sois venu. t’avais pas l’air.. hyper emballé ? enfin bref, dans tous les cas, j’suis contente. et t’es beau. » le dernier j’aurais peut être dû le garder pour moi tiens. ouais, ça aurait été pas plus mal en fait.

J’savais pas trop ce que je foutais là, dans ce Uber, chemise bleu pâle et jean noir sur le dos, à attendre devant le Lord Hobo comme un gros con. Pourquoi j’étais là? En plus au Lord Hobo, bar qui appartenait à mon pote Ernesto, et où j’étais un habitué? Pourquoi j’me jetais dans la gueule du loup comme ça? Pourquoi j’avais dit oui? Pourquoi j’avais accepté de venir? C’était qu’un truc entre potes de toute façon. Même si toi et moi, on n’était pas potes. Mais c’était une rencontre amicale quoi, non? Ouais, alors pourquoi j’avais autant l’impression de faire quelque chose de mal? De trahir quelqu’un dans l’histoire? Je soufflais un bon coup. J’regrettais l’ancien Elliot là, celui que j’avais perdu dans la rupture. Celui qui était sociable à souhait, qui n’avait peur de rien, qui avait une confiance en soi inébranlable. Moi, là, j’étais tout sauf ça. Mais j’prenais quand même mon courage à deux mains et je sortais de ce foutu taxi pour passer la porte du bar. Je te cherchais du regard et ça ne fut que de courte durée parce que tu te plantais déjà face à moi et me saluais gaiement. « Hey. » que je réponds dans un petit sourire flottant au coin des lèvres, légèrement amusé. Sourire que je conserve suite à tes mots, même si je me passe la langue entre les lèvres, toc qui revient souvent chez moi quand je suis pris de court, que je ne sais pas trop quoi dire, que je réfléchis. Tu viens de dire que tu me trouves beau? « Toi aussi, tu fais tourner les têtes. » Littéralement. Regarde les gars autour de nous qui sont en train de te dévorer des yeux. « Enfin j’veux dire… Si si, c’était pas que j’étais pas emballé, c’est juste que j’étais surpris de ta proposition. J’ai plus vraiment l’habitude. » Faut dire qu’on sortait pas beaucoup avec Cléo. On n’avait pas pour habitude de fréquenter les mêmes endroits, déjà. Peut-être qu’elle était un peu trop… précieuse? pour les lieux auxquels j’étais habitué. Ou peut-être qu’elle préférait ne pas être vue avec moi? J’en sais rien. Puis pourquoi j’pense à Cléo maintenant, moi? Je secoue la tête comme pour chasser ces pensées négatives et me racle légèrement la gorge. « J’espère que je t’ai pas trop fait attendre? » Je regarde ma montre — ça va, je suis à l’heure. Alors t’étais en avance? Trop pressée pour patienter?

⋆ — i wonder what i look like in your eyes c’était la faute au stress aussi. les mots, ils sortaient tout seul sans se préoccuper de l’impact qu’ils pouvaient avoir. en soit, je le pensais. je le pensais fortement d’ailleurs, personne ne pourrait dire qu’il était laid à regarder de toute façon mais j’pense que ça m’aurait clairement arrangée si j’avais pu éviter de le dire à haute voix de la sorte. m’enfin, de toute façon, je ne pouvais pas revenir en arrière -même si ça m’aurait bien arrangé d’avoir ce genre du super pouvoir- et du coup, je me contentais de sourire comme si ça allait mieux passer. et je regardais autour de moi haussant les épaules. je me fichais bien des regards qu’on pouvait porter sur moi. j’étais pas du genre à en jouer ni à en profiter. « je préfèrerais faire tourner la tienne » disons que c’était toi que j’avais invité alors en soit, c’était plus logique de m’intéresser à l’effet que je pouvais te faire plutôt qu’à tous les mâles en chaleur présent autour de nous. « arrête la modestie. regarde toi, qui ne voudrait pas avoir un rencard ? » c’était plutôt moi qui était étonnée que tu sois là en fait. j’allais pas m’en plaindre surtout que j’avais eu l’impression que t’étais plutôt réticent à l’idée mais.. ouais. « ok, je plaide coupable. j’avais vingt minutes d’avance mais c’est juste parce que je voulais te prendre un verre avant que tu arrives » et du coup, je me tournais légèrement attrapant le cocktail commandé pour le lui tendre. non mais en vrai, j’allais quand même pas dire que j’étais stressée plus impatiente. le gars allait croire que j’étais déjà totalement in love ce qui n’était pas le cas. disons juste que.. j’avais pas eu de rencard depuis une éternité et que pour le coup, c’était assez stressant d’autant plus que j’étais en terre inconnue. « tu sais quoi ? on devrait aller danser. » de toute manière, c’était clairement pas le genre d’endroit où l’on pouvait réellement discuter. la musique était trop forte et.. ouais, ça nous permettrait peut être de relâcher un peu la pression en fait. l’attrapant par la main, je l’entraînais avec moi au milieu de toutes les personnes alors qu’il avait l’air plutôt mal à l’aise. « promis, je vais pas te manger » que je venais lui dire à l’oreille pour le détendre.

J’crois que t’étais le genre de fille qui n’a jamais appris à tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Spontanée. Parfois un peu trop. Tu disais ce qui te passait par la tête sans trop réfléchir à l’effet - ou aux conséquences - que tes mots auraient. Et tu sais ce qui est le plus drôle? C’est que j’étais exactement pareil avant. Avant que j’perde ma joie de vivre, avant que je ne me perde tout court. J’étais ce gars qui parlait sans cesse, peut-être même trop, parce qu’il extériorisait tout ce qui lui passait par la tête. Positif ou négatif. Aujourd’hui, j’disais plus rien. Je gardais tout pour moi. Et c’était un putain de lourd fardeau. Mais j’voulais juste pas décevoir mes proches, et encore moins les inquiéter pour si peu. Pour moi. Alors j’te blâmais pas d’avoir extériorisé tes pensées. Au contraire, ça avait eu le don de me faire retrouver le sourire. Je te fais remarquer que tous les gars aux alentours ont le regard cloué sur toi, et ta réplique m’arrache à nouveau un petit sourire. Je t’aime bien. « J’ai déjà les yeux rivés sur toi. » Pas besoin de tourner la tête. Et puis, je ris légèrement à ta remarque. « Tu voudrais pas savoir, crois-moi. » Si on lançait ce sondage au sein d’Harvard, j’crois bien que la plupart refuserait un rencard avec moi à cause de ma réputation. Heureusement que t’étais pas à Harvard et que tu ne connaissais donc pas les bruits de couloir. Tu avoues que t’étais arrivée bien en avance. « Stressée de me rencontrer? » Un autre sourire en ta direction et je secoue légèrement la tête. « T’es pas croyable... C’est pas au mec d’inviter la fille normalement? » Après, t’avais déjà commandé alors... J’allais pas non plus refuser, ça serait malpoli de ma part. « Merci. » J’attrape donc le verre que tu me tends - t’as de la chance, j’suis franchement pas difficile en alcool. Et là, tu proposes d’aller danser. Mmh... Danser en étant totalement sobre? Pari risqué. « Je pense pas que... » Mais trop tard, tu me tires déjà sur la piste et la musique recouvre les discussions. Tes lèvres s’approchent de mon oreille et ton souffle s’abat contre ma peau alors que je souris légèrement à ta remarque, à laquelle je réplique : « J’suis pas un très bon danseur... » Je glisse quand même une main dans le creux de ton dos, approchant à nouveau mes lèvres de ton lobe. « J’vais finir par croire que tu veux pas me parler... » Et puis pourquoi j’insistais moi? J’devais juste profiter que tu ne cherches pas à en savoir plus sur moi. Ça m’arrangeait, vu que me confier était quelque chose qui m’était totalement étranger ces jours-ci.

⋆ — i wonder what i look like in your eyes « que ça dure alors » que je répondais d’un sourire amusée. et je savais que j’étais pas la meilleure dragueuse au monde, j’étais même pas spécialement douée dans ça puisque j’étais une adepte d’agir au naturel et de faire tout ce dont j’avais envie mais.. j’sais pas. tu me plaisais bien. j’avais du mal à savoir ce que tu pouvais penser de moi, je te sentais même un peu distant mais en soit, la part de mystère ajoutait aussi l’attraction. alors ouais, j’voulais te découvrir ce soir et voir ce que ça pourrait donner. « arrête, je suis sûre qu’il y en a plus d’une qui voudrait être à ma place » sauf que ce soir, c’était moi la chanceuse et que je comptais pas échanger avec qui que ce soit. « mh, peut être un peu » que je mimais avec mes doigts avant de répondre à ton sourire. mais en soit, qui venait totalement confiant à ce genre de rencontre ? probablement personne. c’était impossible d’être totalement serein et moi, je l’avais clairement pas été. même maintenant je ne pourrais pas dire que j’étais totalement détendue. « ça, c’était l’ancien temps. et au pire, tu m’inviteras pour le prochain » puis de toute façon, j’avais d’autres idées en tête. comme t’entraîner au milieu de la piste sans vraiment te laisser le choix prétextant une envie de danser alors qu’en soit, j’étais plutôt gauche comme fille. « mais t’es plutôt bon charmeur » que je répondais sur le même ton alors que ta main se glissait dans mon dos doucement. « on a toute la nuit pour parler » que je soufflais. là, le moment n’étais pas propice. j’veux dire, on était dans une soirée avec de l’alcool, de la musique prête à nous exploser les tympans et moi contre toi pour une danse alors ouais, parler, on pourrait largement le faire plus tard. « moi j’préfère » je laissais ma phrase en suspense, esquissant un petit sourire alors que ton souffle s’abattait sur ma peau, laissant mes lèvres venir frôler doucement les tiennes. pas un baiser, mais des avances. « ouais, je préfère faire ça » et toi ?

J’sais pas trop ce que je foutais là, à répondre à tes compliments, à prendre un verre avec toi, à me laisser entraîner sur la piste de danse. J’étais en couple, putain. J’étais avec Cléo. J’étais pas heureux, mais j’avais toujours été loyal même dans les pires moments. Ou alors la loyauté et la fidélité n’étaient pas la même chose? Être loyal envers ses amis c’était pas pareil qu’être fidèle à sa copine? En tout cas, si y’avait bien quelqu’un qui ne voulait pas être à ta place, c’était Cléo. Puisqu’on ne se voyait quasiment pas et que quand on devait se voir, elle annulait pour aller voir Noah ou Hadès. Bref. J’veux pas penser à ça, pas ce soir, j’y pense déjà bien assez tous les jours. Alors comme ça t’étais stressée de me voir... Pourtant, j’avais rien d’impressionnant. Du moins, pas à mon sens. « Tu suggères déjà une prochaine fois alors que la soirée n’a même pas commencé? Tu prends des risques, Vega. » que je réplique dans un petit sourire amusé. Une main dans ton dos, je commence à bouger au rythme de la musique - même si clairement, j’suis bien plus doué quand j’ai quelques verres dans le nez. J’aurais pu te chanter une chanson, ça aurait été plus à mon avantage. Nos lèvres frôlent nos lobes respectifs pour se chuchoter quelques mots jusqu’à ce que tu ne termines pas ta phrase. Non, tu penches légèrement la tête, lèvres entrouvertes qui frôlent les miennes. Et tes mots me donnent la chair de poule. Ça fait du bien, de se sentir désiré. Ca me manque cruellement, en fait. Ce que je fais là, c’est franchement mal. Mais ça me fait du bien. Un tout petit peu de bien dans le mal-être que j’affronte au quotidien. Alors ouais, ce jeu est vraiment dangereux. Vraiment. Complètement. Alors pourquoi j’te le rends? Pourquoi ma main se presse un peu plus dans le creux de ton dos pour te caler contre mon torse? Comment j’fais moi, quand y’a mon cerveau qui me dit d’arrêter et mon corps qui me dit de continuer?

⋆ — i wonder what i look like in your eyes « prendre des risques c’est ce qui rends la vie plus intéressante, pas vrai ? » ça m’amuse en vrai de répondre de la sorte. de ne pas avoir froid aux yeux. j’ai des valeurs, énormément de valeur même mais je sais ce que je veux. j’aime séduire et j’ai en tête de le séduire lui. pourtant, j’suis pas la fille d’une nuit. je déteste rien que l’idée de m’envoyer en l’air et de ne jamais être recontacté. c’est pas comme ça que j’ai été élevée, c’est pas comme ça que j’ai envie d’avancer. mais tu me plais. tu me plais et je crois sincèrement que parfois, il faut savoir saisir sa chance. c’est exactement ce que je fais. je la saisis. et peut être que tu pourrais me trouver trop entreprenante. peut être que tu pourrais mal saisir mes intentions aussi parce que je dois avouer que comme ça, j’ai peut être l’air d’être juste le genre de fille aimant s’envoyer en l’air mais.. non. et si tu fais l’effort, sûrement que tu pourrais apprendre à me connaître. puis j’sais pas, l’ambiance, la proximité, sentir ton souffle sur ma peau, ça me retourne le cerveau. et je frôle tes lèvres, doucement. j’ai pas envie d’aller trop loin parce que je ne sais pas ce que toi tu veux et sûrement que prendre un refus maintenant pourrait gâcher le reste mais.. j’ose au moins un peu. puis j’attends. j’attends de voir ce que tu vas faire, comment tu vas réagir. j’ai le coeur qui bat un peu trop vite et je fais abstraction de tout le reste dans cette salle. y a plus que toi. toi et moi et l’échange qu’on va peut être avoir. puis j’sens tes lèvres qui se collent plus franchement aux miennes, ta main qui fait pression dans le bas de mon dos et j’ai mes bras qui viennent entourer ton coup. l’échange qui se fait plus voulu, plus sérieux. je bouge mes lèvres à l’unisson des tiennes pour un vrai baiser cette fois. le genre téméraire qui donne envie d’aller plus loin. mais j’sais qu’on est en public et surtout, qu’on vient à peine de se rencontrer alors je mordille doucement ta lèvre inférieure avant de te relâcher, un sourire empreint sur le visage. « enchanté de te rencontrer elliot »

C’est vrai que la vie ne valait pas la peine d’être vécue si on ne se challengeait pas un petit peu. Du moins, c’était ma vision des choses, et t’avais l’air d’être sur la même longueur d’onde. Franchement, j’ai l’impression qu’on pourrait bien s’entendre toi et moi. J’pense que c’est bien pour ça que j’me laisse aussi facilement entraîner sur la piste de danse à tes côtés. Et j’ai toujours été un gars tactile alors c’est tout naturellement que je glisse une main dans le creux de ton dos. On va pas danser à un mètre l’un de l’autre, si? Non. Sauf que ton souffle s’abat sur mes lèvres, ma prise se resserre pour t’attirer un peu plus contre moi. Et je sais que je devrais pas. Mais peut-être que j’me cherche juste une excuse pour mettre fin à ma relation avec Cléo. Parce que j’la vis mal, cette relation. J’ai envie de tout stopper mais je sais pas comment. Et à la fois, j’sais même pas si c’est la bonne solution. Je sais pas. Et j’pense que le fait que je sois aussi perdu, ça facilite pas ma retenue. Alors ouais, je franchis la limite que je ne devais pas franchir. J’ose un peu te rendre ce contact, mes lèvres viennent à peine goûter aux tiennes, légèrement hésitant. Tes bras enlacent ma nuque et tu intensifies clairement le baiser que tu as commencé. Un baiser presque farouche, qui annonce bien plus, et qui pourtant prend rapidement fin. Tes dents viennent mordiller ma lèvre inférieure avant que tu ne te recules et tes mots me font légèrement sourire. « Enchanté, Vega. » Je glisse une main sur ta joue pour venir replacer une mèche de tes cheveux derrière ton oreille.

⋆ — i wonder what i look like in your eyes on pourrait clairement dire que j’étais dans l’excès. mais en soit, est-ce que c’était si mal que ça ? j’étais pas non plus en train de t’entraîner dans les toilettes comme si la seule chose que je recherchais était de tirer un coup puis de te souhaiter une bonne soirée. j’étais pas comme ça. disons juste que.. j’étais dans la séduction ? oui, voilà. séduire, ça avait toujours eu quelque chose de plaisant. une sorte de jeu qui n’engageait pas à grand chose mais qui pouvait laisser place à des belles histoires. alors je disais pas que j’allais partir d’ici dans l’espoir qu’on construire quoi que ce soit parce que même si je rêvais du prince charmant j’étais pas naïve au point de croire qu’un date tinder allait m’emmener l’homme de ma vie mais je partais du prince qu’on avait rien sans rien. qu’il fallait oser quitte à dégringoler de dix étages parfois et ne jamais s’avouer vaincu. puis dans le fond, tu me le rendais bien à me coller à toi de la sorte, à me rendre le baiser que je t’offrais sur un plateau d’argent alors sûrement qu’on était sur la même longueur d’onde là. du moins, c’était ce que je voulais croire. mes yeux dans les tiens, je souriais amusée, ta main se glissant sur mon visage replaçant une mèche rebelle et ouais, je sentais que ça allait être une bonne soirée. « tu me dis si tu me trouves trop… trop. » parce que ma façon de vivre, de voir les choses, elle ne pouvait pas plaire à tout le monde et ça, j’en étais consciente. c’était bien pour cette raison que je préférais qu’on me stoppe si jamais je venais à dépasser les limites. « et j’préfère te prévenir aussi, je couche pas au premier rendez-vous. » les bases. la classe. j’posais ça tranquillement avec toujours le même sourire. « et j’suis aussi très gênante mais ça, tu viens de le remarquer. »

Un baiser échangé, que toi t’avais entamé, mais je ne t’avais pas repoussée. Ouais, c’était moi le fautif dans l’histoire. Mais j’commençais à avoir l’habitude, alors qu’importe ? Ca donnerait une excuse à Cléo sur un plateau d’argent pour qu’elle me déteste. Et c’était clairement pas ce que je voulais, mais peut-être que les choses seraient plus simples ainsi ? J’en savais foutrement rien et j’me posais toujours beaucoup trop de questions. Alors quand nos lèvres se séparaient, je buvais une grosse gorgée de mon cocktail gentiment offert par tes soins. Peut-être que ça m’aiderait à moins penser. A être plus spontané. Comme avant. Je replace une mèche de tes cheveux derrière ton oreille pour dégager ton visage. Je ris doucement à tes mots. Trop ? Trop quoi ? Je secoue doucement la tête de façon négative. « T’inquiète. » T’as pas à te faire du souci à ce niveau-là, moi, j’ai pas vraiment de limites donc tu risques pas d’en franchir. Et tes mots suivants me serrent un peu la gorge. Moi, j’suis du genre à coucher le premier soir. La première heure, même. Je me passe donc une main sur la nuque, légèrement embêté. Bon, j’avais pas prévu ça avec toi hein, j’étais toujours en couple. Mais il risquait peut-être d’y avoir un problème entre nous, du coup. Je sais pas. Putain, j’en ai marre de ne rien savoir. Je roule doucement des yeux. « T’es pas gênante, t’es spontanée. C’est bien, c’est une qualité. » A mes yeux, en tout cas. Tout le monde n’avait pas la même opinion sur le sujet. « J’ai assez dansé pour toi ou pas ? » que je questionne en regardant la piste assez occupée autour de nous. Bon, en vrai, on n’avait pas eu l’occasion de danser puisque tu m’avais directement embrassé. Disons que nos langues avaient dansé. C’était suffisant, non ? Puis au moins, ça avait été une danse que je maitrisais.