I'm fleeing our past memories (arthur)

Tu cherchais des réponses et pourtant tu devais résister à la tentation de tout savoir. Ce n’était pas bon pour toi car ça ne faisait que t’embrouiller un peu plus. La curiosité était un vilain défaut et malheureusement, il faisait partie de toi à part entière. Tu ne pouvais pas t’empêcher d’en savoir plus, d’en demander plus à cet homme qui se disait être ton fiancé, ton petit ami. Tu étais en couple avec lui, presque engagé envers cet homme et tu n’en avais aucuns souvenirs. « J’suis désolé de ne pas te dire que non, tu n’es pas le dernier des demeurés… Peut-être que si on apprend à se connaître… Enfin si j’apprends à te connaître je pourrais te le dire un jour. » Rien ne présageait un retour de ta mémoire et il se pouvait qu’elle ne revienne jamais. Les seules choses qui te restaient pour retrouver tes souvenirs, c’était la parole de chacun de tes proches… Des proches dont t’oubliais l’existence. Il t’embrassait. Il répondait à ta requête en ne voulant pas te faire souffrir. Comment pouvait-il te faire plus de mal après cet accident et cette douleur qui ne cessait ? Impossible. Tu hochas la tête pour lui dire que tu étais d’accord pour avoir certaines de tes affaires ici. Tu ignorais combien de temps ton séjour allait durer. Il confirmait ce doute sur cette grossesse. Tu laissas échapper un soupir avant de t’enfoncer dans ton lit, un peu plus sur ton oreiller. Même cette histoire, tu avais du mal à comprendre comme c’était possible… Cette affirmation répondait à une question : t’as réussi à passer outre ce traumatisme et sauter le pas avec ton fiancé. Il devait être exceptionnel pour avoir réussi l’impensable. « Je suis désolé de te demander ça, mais le père de cet enfant c’est ?... » Tu ne pouvais pas savoir si c’était lui, si t’étais vraiment une fille bien et non une fille qui couche à droite et à gauche avec le premier venu. Pour toi, ce n’était pas possible, mais n’ayant plus ta mémoire sur les dernières années, tout était possible. « Je crois que je ne suis pas encore prête à fouiller dans ce téléphone… » Il posa l’objet sur la petite table car tu ne voulais pas mettre ton nez devant. T’avais peur de ce que tu pouvais trouver à l’intérieur de ce téléphone. Peur d’anéantir le peu d’estime qu’il te restait. « Pourquoi est-ce qu’ils feraient ça ? » Tu tournas ta tête vers cet homme, ignorant toujours son titre. Faut dire que t’as pas pensé à le lui demander. Pourquoi dire du mal sur lui alors qu’il était si gentil à son sujet, si attentionné, si présent pour toi ? Encore d’autres questions qui s’ajoutaient à la longue liste déjà existante.

@Arthur Grimaldi-D.M.

Tu parlais de cette grossesse. Un choc pour toi, pour la jeune femme de dix-sept ans que tu étais. Tu lui posais cette question : était-il le père de cet enfant ? Pour toi ? Oui c’était lui. C’était une évidence. Tu as confiance en lui et il est si présent avec toi que ça ne pouvait être que lui. « Et c’est vrai ? C’est forcément vrai, on est ensemble, ça ne peut être que toi. » de toute façon, tu ne pouvais pas imaginer être une femme couchant à droite et à gauche et trompant ton fiancé. Non, c’était lui et rien que lui. « Merci, peut-être que je regarderais ce qu’il contient plus tard. » À vrai dire, tu n’avais pas envie de découvrir des choses blessantes sur toi, sur cette vie que tu menais. Tu n’étais pas encore prête. « Tu as fait ce qu’il fallait. T’as prévenu mes proches et c’est toi qui est là près de moi, pas eux. » On pourrait te dire n’importe quoi, pour l’instant c’est Arthur qui étais là et pas eux, du moins pas physiquement. « Tu devrais rentrer chez toi… Et puis je commence à fatiguer. » Tu tenais bon malgré tout, mais la douleur, les blessures étaient trop récentes pour te permettre de tenir aussi longtemps sans te reposer. « Merci pour tout, vraiment. »

@Arthur Grimaldi-D.M.