Suite à ma deuxième nuit à l’hôpital pour tenir compagnie — certes, à distance — à Nova, je décidais de passer à la villa au petit matin pour prendre une douche rapide et changer mes fringues. Un minimum quoi, sachant que c’était quand même la famille royale et que je risquais de me faire tej’ à tout moment si je cessais d’être présentable. Et puis, j’t’avais promis un petit-dèj au lit vu que je t’avais fait faux-bond à la dernière minute hier soir. Et j’en étais désolé, d’ailleurs. Alors une fois douché, un bas de jogging enfilé et le torse nu — quoi? j’suis chez moi et j’aime pas les fringues, no comment — j’arrive dans ta chambre encore noire avec un plateau dans les mains. Je me fais discret, pour ne pas brusquer ton réveil. Je pose le plateau sur la table de nuit, plateau sur lequel se trouvent des croissants, du café et deux grands verres de jus d’orange. Un petit déjeuner à la française, pour bien honorer mes origines. J’ouvre les volets, à peine, juste pour laisser passer un faible faisceau de lumière et éviter qu’on soit totalement à l’aveuglette. Je viens me faufiler sous les draps, venant caler mon torse contre ton dos pour me blottir quelque peu contre toi. Ouais, râle pas, laisse-moi avoir besoin d’affection pendant cinq minutes. « Wakey wakey… » que je chuchote pour te réveiller doucement. Ouais, j’suis un bâtard, mais pas quand il s’agit du réveil — c’est sacré. Surtout d’aussi bonne heure. « Le Room Service est passé. » Tu sens la bonne odeur des croissants frais? Ça devrait suffire à te réveiller. Sinon, c’est que t’as pas le goût des bonnes choses.
≈ ≈ ≈ cause all of my kindness is taken for weakness ( @elliot maxwell ) crédit/ FourFiveSecond ✰ Rihanna
La nuit a été longue, dur et épouvantable. t'es rentrée à l'aube, quand tu t'es sentit capable de conduire à nouveau, après avoir passer la nuit à parler théorie avec Seong. c'était la seule fois de ta vie ou tu n'avais pas fini dans ses draps, à te réveiller contre le bridée après une soirée mouvementé. pourtant, tu été tout aussi chambouler, peut être et surtout à cause des messages incessant et méchant de celui dont tu penser être l'homme parfait, personne d'autre que son frère : Hae-Wook. le soleil s'infiltrer dans tes voler, caressant ton visage d'une lueur extrême. tu laches un grognement, cachant tes yeux de cette lumière beaucoup trop pesante, une voix se lève alors que tu aimerais encore une bonne vingtaine de minutes en plus. des doigts tiède, presque moite mais agréable se colle à ton dos, sentant un souffle sur ton épaule. tu colles ton dos contre celui de la dite personne, appréciant grandement de faire la cuillère en ce temps de crise. « On peut dormir encore un peu ? » essaie-tu de négocier avant de te retourner afin de faire face à ton colocataire. « Je t'ai même pas entendu rentrée hier soir. » dis-tu en lui adressant un sourire, un petit dej ? une odeur de friandises française ? « C'était bien avec Cléo? » tu te redresses un peu plus pour plongé tes iris bleuté dans ses magnifiques yeux verrons.
Je me place en cuillère dans ton dos. J’ai besoin d’un contact, j’ai besoin d’affection, peu importe si c’est pas notre genre, peu importe si nous on est plutôt fait pour se chamailler que s’enlacer. Je soupire doucement, mon souffle chaud s’abattant contre ton épaule. Et tu te recules un peu pour te coller contre mon torse, ce qui m’arrache un petit sourire. J’hoche doucement la tête à ta question. « Tu peux continuer de dormir si tu veux, tant que tu me vires pas… » Pas maintenant, pas encore. Tu ouvres les yeux en te retournant vers moi, les plantant dans les miens. « C’est parce que je suis pas rentré… Je suis rentré y’a une demie-heure, je sors tout juste de la douche… Je venais juste pour me changer. » Je dépose un baiser affectif sur ton front, en guise de bonjour. J’hausse vaguement les épaules. « Ça va. » Pas de détails, je reste évasif. Parce que ça aurait pu être mieux, si ça faisait pas deux jours qu’on se prenait la tête. Si j’avais pas tous ces doutes qui m’assaillaient. « J’ai apporté un petit-petit-dej français… comme promis. » Parce que j’tenais toujours mes promesses, quoi qu’il arrive.
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la cuillère est surement ta position de calin préféré après la tête poser sur le torse, et elliot te faisait cadeau de ce magnifique câlin dès ton réveille. tu te retourne pour lui faire face, ses lèvres frôles ton front dans une demi-seconde, sa peau encore tiède et à la fois fraiche, une odeur de dentifrice caresser tes narines. « tu devrais venir me réveiller plus souvent. » effectivement sa peau sentait bon le savon et ses cheveux était encore un peu tremper, tu adorer l’odeur du gel douche d’Elliot, va savoir pourquoi, cette odeur été agréable. tu glisses encore un peu plus vers lui, en attente d’un peu d’affection. à vrai dire tu aurais voulu que Seong soit plus affectif hier soir, montre plus de geste envers toi, mais vu la situation tu comprenais également pourquoi il n’avait rien fait de cela, pourtant ça t’as quand même un peu frustrer, tu avais donc un besoin étrange d’un peu de contacte physique et humain. « rien de plus? » il est vrai que la relation avec Cléo été compliqué, mais il semblait être plus bavard d’habitude. « Tu peux tout me dire à moi tu sais, je te jugerais pas. Et je sais bien que tu tiens toujours tes promesses, Elliot Maxwell, c’est pour ça que je suis venu vivre ici, pour toi. »
Je ris quelque peu à ta remarque, calant une mèche de tes cheveux derrière ton oreille pour dégager ton visage. « Content de voir que tu m’apprécies à ma juste valeur. » Ouais, j’aurais pu être un bâtard — comme d’hab — et venir te réveiller en frappant dans des casseroles et en ouvrant grand les volets. Mais j’suis un amour. Tu te cales toujours un peu plus contre moi, je passe un bras sous ta nuque pour améliorer mon étreinte. Je secoue vaguement la tête. « Rien de plus. » Okay, j’fais preuve de mauvaise foi là. Et tu le sais. Tu me le fais même remarquer. « Arrête de lire en moi. » J’ai mon psy pour ça. Je soupire doucement à tes mots qui, ouais, me touchent quelque peu. « J’ai mes réserves, c’est tout… J’espère juste que la faire revenir vers moi était le bon choix. » Et bien sûr, peu importe à qui j’en parlerais, on me dirait que non, ça ne l’était pas. Serah, Hae, Nath, toi. Y’avait que Meghan et Sullivan qui seraient convaincus du contraire. Parce que c’est des amoureux transits, ils ne voient que le bonheur de l’amour. Moi, j’ai du mal à le voir en fait. Je me redresse quelque peu pour poser mon dos contre la tête de lit, amenant le plateau sur le matelas. « Tiens, sers-toi avant que ton café ne refroidisse. » J’savais même pas si tu buvais du café en fait…
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« menteur. » pourquoi il te cacher des choses, et surtout : depuis quand ? tu ne prenais pas partit pour cette histoire, très mal placer de ta part de dire que remettre les couverts avec son ex c’est mal alors que tu passais ton temps à le faire avec Hae. « tu penses que c’est un bon choix ? je veux dire toi, Elliot, tu penses que Cléolya est l’être qu’il te faut pour survivre? » car tout n’est qu’une question de survit, d’attachement et de comportement. l’humain est dur à suivre, car l’humain est aussi complexe que le mot amour en lui même. est-ce qu’arriver à ce stade là c’est encore de l’amour ou juste de l’obsession ? est-ce qu’il est juste obséder par l’envie de réussir à avoir une relation sérieuse avec la fille qu’il semble aimer ? est-ce qu’il l’ait vraiment? tu passes une main sur son torse et secoue positivement la tête, oui le café, tu en bois même si tel un enfant tu prend encore du chocolat chaud. « j’ai pas envie de café, juste de calin. et du manger. » tu lui adresses un sourire, reste allongé, la tête poser contre lui.
Tu me traites de menteur et je roule des yeux. Pas besoin de sortir les grands mots, ça va hein. J’hausse quelque peu les épaules. Tu me poses la question que moi-même je me pose Zora, alors j’en sais rien. « Quand je suis loin d’elle, oui. Quand tout va bien, oui. Mais quand elle défend les gars qui me prennent pour cible h24 et qui essayent de tout faire pour qu’elle et moi on se sépare… J’suis plus si sûr… » Et ça faisait peut-être de moi un connard, mais ça en disait long sur les problèmes qu’on avait. « J’me dis juste que, s’ils continuent comme ça, si ça continue comme ça, on va vraiment finir par se séparer. Et ils auront gagné, tu vois? J’aurais pas eu les épaules assez larges pour supporter tout ça. » Mais j’étais pas sûr de les avoir, dans tous les cas. « Et puis, si on finissait vraiment par se séparer, bah elle serait malheureuse, donc ils me reprocheraient de lui faire du mal et ils viendraient après moi. C’est un cercle vicieux… » Et ouais, j’me sentais prisonnier face à eux et leurs magouilles, et l’étau ne faisait que se resserrait quand Cléo s’alliait à eux contre moi et allait dormir chez eux après nos disputes. Tu poses une main sur mon torse et ta tête l’y rejoint, mon bras passé autour de tes épaules. Et je soupire doucement. Parce que cette histoire me prend la tête, que j’ai pas beaucoup de sommeil dans les dents et que j’suis exténué. Physiquement et mentalement.
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Tu l’écoutes avec attention, tes yeux perdu dans les plissures de tes draps. tout été si complexe et si rageant, oui la quitter serais une atteinte à sa dignité et à sa masculinité car il aura choisi la solution de facilité, mais rester avec elle signifie toujours être dans un combat de box constant ou le seul repos serai la mort. tu dessines tes cercles sur son torse, alors que tu assimiles l’histoire, il avait le dos au mur, chaque solution aurait un impact, bonne ou mauvaise, il fallait qu’il choisisse. « tu dois choisir, entre : te battre et prouver que tu la mérites ou tout laisser tomber?» tes yeux poser dans les siens, tu captes son regard. « J’ai envie que.. tu choisisse la solution qui te rendras heureux. Car pour le moment, tu n’es pas heureux, tu te disputes tout le temps avec elle, tu es toujours en colère, tu caches cette rage immense en la repoussant car tu penses qu’elle finir par disparaître mais elle partira jamais car elle a fais des choses que tu ne pardonneras jamais et elle continue à le faire. » choisir l’autre, jamais lui, idolâtré l’autre, jamais lui. oh combien tout le monde pense qu’ail est un connard, tu as toujours été la première a le défendre, tu ne comprend pas l’attitude de Cléo, il y a plus que de l’attachement derrière sa relation avec le bleu, bien plus et ça fait souffrir ton Elliot. « ou alors tu peux tout laisser en plan et penser uniquement à toi, toi et personne d’autre. être en bonne santé, avoir lui esprit sain dans un corps sain, car tu auras laisser tout tes démons se noyer derrière toi. »
Alors ouais, t’as gagné, je lâche tout. T’façon, j’suis trop crevé pour me battre, trop fatigué pour me donner un peu de mal pour te cacher la vérité, comment j’me sens réellement. Je sais que je dois choisir. Mais j’sais pas quoi faire. Tes yeux captent à nouveau les miens, rendant la conversation un peu plus sérieuse tout à coup. Et je soupire doucement à tes mots, baissant les yeux, ma main libre passant sur mon visage. J’en peux plus de cette situation, de cette dualité constante qui règne depuis que Cléolya et moi sommes arrivés à Boston après ce voyage en Australie. À quoi j’m’accroche au juste? À dix jours de pur bonheur, contre presque deux mois de malheur? Sérieusement Elliot? Et tu continues de parler, de me déverser tes mots et ta sagesse en pleine figure. T’es pas la première à me dire tout ça tu sais. Mais j’en fais qu’à ma tête. Si j’avais écouté mes proches, ma relation avec Cléolya se serait terminée il y a bien longtemps. « L’ancien moi aurait su faire ça. Le moi pas… amoureux. » Waouh, pourquoi j’avais l’impression que c’était un gros mot? Pourquoi j’voyais ça comme un fardeau?
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cette discussion été nécessaire, un peu matinal après toute la discussion que tu as pu avoir hier avec hae, mais elle était tout de même nécessaire. tu en pouvais plus supporter qu’il tourne en rond, qu’il s’énerve, qu’il fasse tout sauf ce qui le rend heureux. il était impossible de trouver de la paix quand des personnes se mettait volontairement en travers de votre chemin. « amoureux. » c’était un grand mot. tu te redresses pour prendre le plateau sur toi, t’avais pas forcement envie d’un café, ça aurait été trop brutale et tu voulais garder le doux réveil qu’il venait de te donner. alors tu te contente de couper le croissant en petit morceau avant de l’enfourner dans ta bouche, essayant de ne pas en mettre partout. amoureux, c’était un bien grand mot, l’amour en lui même est un bien grand mot. « tu penses qu’être amoureux c’est ce que tu es entrain de vivre ? pousser tout le monde autour de vous pour avoir cinq secondes de paix? je sais pas ce qui s’est passer hier soir, si au final ça a été une bonne soirée ou pas, mais tu souhaites pas une soirée sur trente de bien juste parce que tu es amoureux. » c’était pas suffisant et tu parles en connaissance de cause.