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Vingt-deux heures. La confrérie était quasiment déserte à cette heure-ci, la plupart des membres s'étant rendus à différentes fêtes et autres évènements. Poppy, de son côté, bossait d'arrachepied un grand oral à venir, le baby phone à ses côtés à tout instant... et pour cause, son petit prince lui faisait une nouvelle otite depuis trois jours, et souffrait le martyr. Par trois fois déjà, l'américaine avait été contrainte d'appeler le pédiatre en urgence, car les poussées de fièvre de son fils étaient proprement impressionnantes. Aussi, en l'entendant pleurer dans la petite chambre lui ayant été attitrée par la Présidence Eliot, l'actrice se leva d'un bond de sa chaise, baby phone en main, pour sortir de sa chambrée et se diriger dans le couloir à toute vitesse. Sauf que dans sa course, elle percuta quelqu'un... Nom d'un... Poppy ne comprit qu'à ce moment-là. Fabio se trouvait là, en chair et en os, devant elle, droit comme un i. Il lui fallut quelques secondes avant de reprendre contenance et d'éviter de lui cracher à la gueule pour ne pas l'avoir crue lors de leur dernière altercation. Méritait-il de connaître l'existence d'Archie ? La jeune mère se posait encore la question, étant donné le comportement de l'italien jusqu'ici... Qu'est-ce que tu fous là, Corleonesi ? furent les seuls mots que sa fierté purent dégoiser sans paraître trop troublée. Et encore, la brunette avait du mal à ne pas trembler à cet instant précis, prise de subite migraine absolument atroce, qui lui sciait le crâne, tandis qu'elle serrait le baby phone fortement dans ses mains, s'y accrochant comme à une véritable bouée de sauvetage. Laisse-moi passer, j'ai à faire !
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Je viens tout juste de revenir en ville après un long séjour en Italie, à Palerme plus exactement. Je devais voir mon père pour régler quelques petits détails sur des malfrats qui menaçaient un peu ma famille. Je me suis chargé de son cas personnellement. Mon père m'a certifié qu'on ne risque plus aucun problème avec Bambi et Luis. J'ai mis la main a la patte pour justement protéger les gens importants à mes yeux. Je donnerais ma vie pour Bambi, je peux même mourir pour elle. Elle est la femme de ma vie, l'unique. Elle le sera toujours. En rentrant, je me suis arrêté à l'appartement de ma soeur pour la prévenir que j'étais de retour en ville et, par la même occasion lui faire un câlin. Elle m'avait manqué mine de rien. Ensuite, je me dirige vers l'Eliot House ma confrérie de coeur, la seule où je me sens bien. Je m'avance dans la salle commune avec ma valise quand soudain une personne me heurte brutalement. J'ai envie d'insulté la personne qui venait de me bousculer mais, je m'aperçois que c'est Poppy. Mon ex. Je n'étais pas au courant qu'elle vivait ici aujourd'hui. C'est un gros choc pour moi. Je ne m'y attendais pas le moindre du monde. J'ai le ciel qui me tombe sur la tête, surtout quand je l'entends me parler de la sorte. « Je n'ai pas de compte à te rendre Walton ! » dardai-je énervé par la situation. Par le ton que mon ex ose employé envers moi. Je me dirige vers la cuisine pour prendre un verre de jus d'orange avant d'apporter mon verre contre mes lèvres tout en affrontant du regard mon ex. « Tu crois réellement que je vais te laisser partir comme ça ? Hors de question ! »@Poppy A. Walton
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Poppy arqua un sourcil de surprise avant d'opter pour un rire narquois. Certes discret, puisque son baby phone était toujours en marche et que donc son petit prince entendait tout ce qu'ils pouvaient bien se dire avec ce cher Fabio. En tout cas, côté fierté mal placée, rien à dire, il n'avait pas changé d'un pouce. Oh j'en suis tout à fait consciente, ta pouffe n'arrête pas de me le répéter haussa-t-elle les épaules en le regardant se diriger vers la cuisine, le suivant juste du regard, sans bouger de sa position initiale. Ce fut l'italien qui revint aussitôt à la charge, l'empêchant au passage de passer et d'aller voir ce qui se passait pour Archie. De quoi faire en sorte que l'américaine soit remontée pour deux, puisqu'elle se mettait en mode maman louve. Tu te fous de ma gueule ? Tu n'as pas de compte à me rendre, tu ne veux pas me causer mais me laisser passer, ce n'est pas dans tes cordes ? Je vais te le redire une dernière fois avant d'être vraiment mauvaise : laisse-moi passer Corleonesi. J'ai très bien compris la dernière fois que l'on n'avait plus rien à se dire et que tu faisais ta life ! Sans croire un seul mot de la vérité étant pourtant celle de Poppy, à savoir qu'elle n'avait rien fait, et ne l'avait encore moins abandonné.
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C'est la meilleure celle-là. Tu dois lui rendre des comptes. Depuis quand ? À l'époque, tu n'aurais pas dit non mais, aujourd'hui tout est différent entre vous. Tu n'es plus en couple avec elle, bon certes en cause d'une blonde peroxydée qui était là pour un tournage dans la demeure des Corleonesi en Italie il y a quelques mois. Cette jeune femme à tout fait pour que tu rompes avec Poppy. Sans que t'aperçois quoique ce soit, elle avait tout mis en oeuvre pour que tu penses que ton ex avait osé t'abandonner sans se retourner. Hors, c'est tout faux mais, tu ne veux pas l'admettre ni même dire à Poppy qu'elle a raison. Ta fierté est bien trop grande pour que tu l'acceptes et admettre que tu t'es littéralement trompé sur toute la ligne. « Ce n'est pas ma pouffe, seigneur dieu. » darda-tu en te dirigeant vers la cuisine pour prendre une bouteille d'eau dans le frigo commun avant de revenir vers Poppy. Tu n'as pas l'intention de la laisser passer. Tu as besoin de sa présence auprès de toi même si tu ne parles pas. C'est assez compliqué dans ta tête, c'est le cas de le dire. « Si je me foutais de ta gueule, tu l'aurais immédiatement remarqué. Tu ne me poserais pas la question ! » dit-il en prenant une petite pause entre chaque parole pour essayer de souffler et de gagner du temps en sa compagnie. « Non ce n'est pas dans mes cordes, cela pose un problème ? Il y a quelqu'un qui t'attend ? » demandes-tu pour savoir à quoi t'en tenir avec elle. « Arrête d'être blasé Walton. Ça ne te va pas au teint, vraiment. »@Poppy A. Walton
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Poppy éclata singulièrement de rire avant de plaquer sa main libre contre son front. Nooon ce n'est pas du tout ta pouffe, tu la crois les yeux fermés mais ce n'est pas ta pouffe se moqua-t-elle ouvertement de lui, fatiguée de cette situation. Lors de leur dernière entrevue, l'américaine avait remué ciel et terre pour lui faire entendre raison, s'était mise littéralement à genoux pour qu'il la croie et arrête de se mettre en tête qu'elle l'avait bassement abandonné. Mais finalement, il ne devait pas l'aimer et ne pas du tout la connaître pour oser croire la première pétasse venue au lieu de celle qu'il appelait, autrefois, la femme de sa vie... Ouais il y a quelqu'un qui m'attend, justement ! vociféra-t-elle en maintenant un son de voix relativement peu élevé, histoire de ne pas déranger son fils, à l'autre bout du baby phone. Mais ce fut raté, parce que ce dernier se remit à pleurer, et cela s'entendit très bien avec le petit appareil que la brune tenait en main. Je ne suis pas blasée, je me fais une raison que tout effort est inutile, c'est bien que ce tu m'as fait comprendre la fois dernière, non ? C'est pourtant pas faute d'avoir mis mes tripes sur la table ! Maintenant tu m'excuses, quelqu'un a VRAIMENT besoin de moi alors tu me laisses passer à moins que tu n'aies une autre connerie à sortir !
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Encore une dispute pour l'autre connasse qui n'a aucun intérêt pour Fabio. Elle pourrait draguer un autre homme devant lui, qu'il s'en fout comme de la dernière pluie. Sauf, que cela Poppy ne veut pas l'entendre. Pourtant, c'est la stricte vérité. Il a couché avec elle qu'une seule fois. Une fois de trop, de l'avis de Fabio mais, il ne l'avouera pas tellement sa fierté est grande. « Putain tu me gonfles Poppy. » déclare-t-il en haussant le ton. Il en a marre de devoir constamment se battre ou s'engueuler avec Poppy dès qu'ils se croisent. Ce n'est pas cette relation qu'il désirait avoir avec la jeune femme. C'est épuisant pour tout le monde, au final. Puis, le fait que Poppy puisse croire qu'il ne l'aime pas parce qu'il ne veut pas la croire. Cela lui brise le coeur même s'il ne le montre pas parce qu'il est plus fort que ça. « Putain arrête d'être tendu comme un string ficelle, ça ne te va pas du tout ! » Il essaie de détendre l'atmosphère mais, il choisit toujours aussi mal ses mots. Même au fil des années, il n'arrive toujours pas à parler de la bonne manière avec elle. C'est décevant. Puis au moment où il commence à se calmer un peu, il entend un pleur dans l'appareil que Poppy tenait en main. Or, la jeune femme détourne la situation en lui expliquant les choses de son point de vue, encore une fois. « Tu me prends pour un nodocéphale ? » Ce n'est clairement pas possible autrement. Ces explications même si elle tient la route, ça ne plait pas à Fabio. Il veut une discussion censé avec elle, sans cris, sans dispute. À croire que ce n'est pas demain que cela arrivera, malheureusement. « C'est quoi ses cris d'opossum qu'on entend dans ton appareil là ? » Ou comment dire qu'il vient d'insulter son fils d'un animal sans le savoir. Il s'attire les foudres sans s'en rendre compte le petit. Il est dans une belle merde.@Poppy A. Walton
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Je suis la première gonflée crois-moi ! souffla-t-elle en levant les yeux au ciel une fois de plus. Fabio demeurait inventeur de la mauvaise foi et ne reconnaissait même pas qu'en plus de s'être planté sur toute la ligne avec l'autre blondasse, ne pas croire celle qu'il présentait comme la femme de sa vie avant lui tirait une balle dans le pied forcément. Je me détendrais quand t'arrêteras d'être con... tu vois, ce n'est pas demain la veille ! Je ne sais même pas pourquoi tu restes là alors que t'en as rien à foutre... vraiment, ça m'échappe. T'es tellement fiérot que c'en est gerbant, et t'es même pas capable de dire ce que tu penses vraiment. Tant que ce sera le cas, on en restera là, je crois que c'est mieux. Va te taper toutes les putes qui gravitent autour de toi et fous-moi donc la paix, après tout, la seule qui s'est battue pour notre couple jusqu'à notre dernière altercation, c'est MOI. Pas toi. Poppy haussa les épaules avant de le pousser pour passer et ouvrir la porte de la chambrée de son petit prince. Sympa, tu viens d'insulter ton fils Corleonesi. Décidément, t'es con naturellement ou tu prends des cours du soir en ce moment ? secoua-t-elle la tête avant de s'occuper de son fils. Le comportement de l'américaine changea du tout au tour car elle devint douce, avenante, rayonnante alors qu'elle caressait le dos de son petit bout pour calmer ses pleurs.
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Il l'écoute lui dire qu'elle est autant gonflée que lui. Il ne préfère rien répondre pour éviter d'envenimer la dispute entre eux. Surtout que c'est déjà dans un niveau assez élevé. Il est de mauvaise foi, Fabio ne veut pas reconnaître qu'il a tort auprès de son ex. Il est plus facile pour lui de faire croire le contraire que de l'accepter. « Mais je suis con de naissance, ça ne changera pas demain la veille. Je ne préfère pas dire ce que je pense parce que j'ai peur de blesser les gens. C'est mieux si je joue au con au moins c'est plus facile vue que c'est naturel chez moi. » maugréa-t-il avant de faire une pause pour essayer de se calmer sur les mots que Poppy venait de dire. La colère commence à monter doucement chez Fabio. Or, il doit se calmer pour éviter de faire un drame chez les Eliots. « T'es vraiment certaine sur ce que t'avances ? Étant donné que je pourrais te prendre aux mots Poppy, tu devrais les mesurer de temps en temps ! » héla-t-il en haussant les épaules avant de se sentir pousser et de laisser son ex ouvrir la porte de la chambre où un garçon vivait vraisemblablement. « Mon fils ? Comment ça ? » quémande-t-il en arquant un sourcil, ne comprenant pas ce qu'il lui arrive. « Je prends des cours pour accentuer ce côté de ma personnalité. »@Poppy A. Walton
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On ne pouvait effectivement pas dire qu'entre eux l'ambiance soit au beau fixe, bien au contraire. La colère coulait entre leurs veines tel un souffle maudit, comme s'il fallait leur rappeler combien leur amour pouvait être dévastateur, total, incontrôlable. Ah parce que tu penses que jouer au con et mentir comme un arracheur de dents blesse moins les gens ? Tu te plantes sur toute la ligne, pépito ! leva-t-elle une nouvelle fois les yeux au ciel, plus exaspérée qu'autre chose. Sauf que cette fois, l'américaine n'avait pas monté le ton, s'étant contentée de souffler sa phrase plus qu'autre chose. Genre... comme si tu allais me demander la permission pour t'envoyer en l'air à droite et à gauche ! C'est bien cette image que tu veux donner de toi maintenant, non ? Parce que c'est plus simple, moins prise de tête, et parce que se battre pour quelqu'un, t'en es clairement pas capable... la preuve haussa-t-elle les épaules d'un air faussement détaché alors qu'elle pénétrait dans la chambre de son fils, ne se préoccupant que de lui désormais. Eh bien, il a six mois, fais ton calcul mon petit père... il me semble qu'avant, même si ça me paraît fort, fort loin, on ne se quittait pas une journée... Fabio ne pouvait donc qu'être le père de cet adorable petit prince aux yeux turquoise. Son portrait craché, en passant.
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Même s'il arrive à se retrouver un petit peu, l'ambiance n'est pas au rendez-vous. Ils n'arrêtent pas de s'engueuler pour les mêmes raisons, à chaque fois. Cela devient énervant à force. Ça ne prouve qu'une seule chose entre eux. C'est que l'amour qu'ils puissent se porter l'un et l'autre et, bien plus destructeur qu'ils ne le pensaient. « Non pas moins que d'ordinaire. Mais, plus facile pour moi en réalité. » maugréa-t-il en soupirant. Il est dépassé par cette situation, par cette dispute qui ne mène à rien. « À l'époque je ne t'aurais pas demandé vu que tu n'étais pas en ville. Mais, aujourd'hui c'est différent. Je te demanderais ton approbation pour éviter qu'on me le reproche, tu vois le genre ? » Poppy n'a pas le droit de dire qu'il ne s'est pas battu pour quelqu'un qu'il aime. Il s'est battu pour elle alors, qu'elle n'est pas au courant. Il a tenu pendant deux mois comme ça, à se battre pour la voir mais, ses gardes du corps ne lui laissait pas l'occasion de la voir ni même de l'accoster. Alors, de lui balancer cette excuse en sachant qu'elle est au courant de rien. Cela agace Fabio d'un point inimaginable. « Tu as raison, on ne se quittait pas d'une journée mais, c'était la bonne époque. » déclare-t-il en déposant son regard sur son fils en baissant d'un ton. Il ne veut pas stresser le petit, ce n'est pas bon pour lui. « Il s'appelle comment ? »@Poppy A. Walton
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