take me or leave me (camion)

— take me baby.. or leave me

— appartement de cléo, mars 2018
j’avais vraiment essayé. j’avais essayé de toutes mes forces même. parce que j’avais réussi à être forte pendant tellement de temps que quelque part, j’avais honte de pouvoir craquer devant lui de la sorte. sauf que ça avait sûrement été trop et le torrent de larme avait commencé à rouler sur mes joues. ma difficulté à m’exprimer par la suite n’aidait pas non plus mais.. qu’est-ce que j’y pouvais dans le fond ? j’avais mal. j’avais tellement mal que c’était presque inhumain de ressentir un truc pareil mais.. j’crois que jamais j’aurais pu imaginer qu’il ne me choisisse pas moi. et c’était pourtant ce qu’il était en train de faire. ne pas me choisir. j’crois que jamais encore je n’avais été autant heurté dans ma fierté alors le tout, ça faisait pas un bon combo. ce que je ne comprenais pas, en revanche, c’était le fait qu’une larme coule aussi le long de sa joue. c’était lui qui faisait un choix, il n’avait pas le droit d’en pleurer quand il était seul à préférer me mettre sur le côté. mais j’crois que ce soir, j’avais pas la force de me battre contre lui une nouvelle fois. c’était toujours trop douloureux quand il s’agissait de pluton et j’voulais vraiment arrêter de faire les frais de cette relation destructrice qui m’avait beaucoup trop coûté. mon visage venait se retrouver prisonnier de ses mains, ses pouces essuyant mes larmes au fur et à mesure qu’elle s’entrechoquait sur ma peau et j’crois que ses mots, ils finissaient de m’achever. parce que cette fois, c’était lui qui me disait d’avancer dans cette relation avec abelard. lui qui parlait dans l’optique ou j’allais finir ma vie avec le prince de belgique et.. ouais, c’était un nouveau coup de poignard en pleine poitrine.  « je.. je devrais m’en aller. j’ai plus la force de t’affronter encore une fois. » alors ouais, c’était bien ça. un adieu pur et simple qu’on était en train de se faire.

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{take me or leave me}
crédit/ tumblr ✰ w/camion

Faut pas croire, la voir comme ça me blessait plus que de raison. Je n’aimais pas la voir pleurer, je n’aimais pas lui briser le cœur. J’essayais juste de… me protéger ? Et si je reviens avec elle, et si elle rompt encore une fois avec moi pour une raison totalement bidon. Ou pas bidon d’ailleurs mais… je sais pas. Elle avait déjà rompu trois fois avec moi. Trois fois et je ne supporterai pas une quatrième. Ouais je l’aimais… ouais, mais je souffrais aussi de nos séparations et peut-être qu’il nous faudrait le temps de mûrir avant de finir par se retrouver ? Qu’en sais-je dans le fond. Tout ce que je souhaitais, c’était d’être heureux à ses côtés. C’était juste pas possible pour l’instant et il fallait que je prenne mon mal en patience. Alors ouais, je lui disais qu’elle serait aimée. Il l’aimait, j’en étais sûr, parce que tout le monde ne peut qu’aimer Camila. Il suffisait de voir le harem de mecs qu’elle pouvait avoir à ses pieds en un claquement de doigts. Le prince a même trouvé qu’elle était le meilleur choix, quitte à faire rompre nos fiançailles pour l’avoir. Faut pas se méprendre, je le déteste toujours autant mais ça illustre mes propos. Je ne suis pas le seul à la vouloir, je ne suis pas le seul à la désirer pour toute une vie. Et alors qu’elle pleurait à torrents de larmes, je tentais de la réconforter mais semble-t’il que je n’y arrivais pas des masses. « Attends… » que je disais, alors que je la prenais de nouveau dans mes bras, le cœur battant. Est-ce qu’elle le sentait, ce cœur qui tentait de sortir de ma poitrine à maintes reprises, allant toujours plus fort contre ma cage thoracique. « Je t’aime… Je t’aimerai probablement toute ma vie, t’es l’amour de ma vie » que je finissais par lui dire dans l’oreille, alors que je sentais mon cœur se briser un peu plus en cet instant. « Je t’aime » chuchotais-je alors de nouveau, déposant mes lèvres contre sa peau, le long de sa mâchoire pour finir à l’embrasure de ses lèvres. Est-ce que je peux aller plus loin ? Est-ce que je peux vraiment l’embrasser ? La dernière fois, elle m’avait repoussé alors je préférais me contenter de ça, ne pas essuyer un nouveau refus. Et alors que je la regardais, les yeux plongés dans les yeux, je finissais par répéter une dernière fois « Je t’aime »

— take me baby.. or leave me

— appartement de cléo, mars 2018
dans tous les cas, moi, je ne pouvais pas rester plus longtemps ici. pour la simple et bonne raison que ça faisait trop mal. j’avais pas le courage et.. ouais, je voulais disparaître parce qu’il était en train de laminer mon coeur et que j’avais peut être pas assez de force pour le supporter. alors ouais, j’lui disais qu’il était temps d’arrêter. que je devais partir. et il me faudrait sûrement une éternité pour réussir à recoller les morceaux de mon coeur dans l’optique où je pouvais y arriver. sauf qu’il me retenait. il me retenait pour me serrer une nouvelle fois dans ses bras et il n’avait tellement pas le droit de faire ça putain. c’était égoïste, inhumain. j’étais en larmes, il s’en rendait compte ? parce que j’en avais pas l’impression. et ses mots.. pourquoi ? j’comprenais pas pourquoi est-ce qu’il faisait ça ? « t’es l’amour de ma vie aussi » et putain, dans un sens ça faisait du bien d’entendre ce genre de truc en fait. parce que ouais, j’avais l’impression qu’il ne m’avait pas dit qu’il m’aimait depuis une éternité et.. ça me manquait. tout chez lui me manquait. toute notre vie me manquait et je savais pas si je serais réellement capable d’avancer sans lui. le pire, c’était sûrement ses lèvres qui suivaient la courbe de ma mâchoire, caressant ma peau pour s’arrêter juste à l’embrasure de mes lèvres. et je frémissais malgré moi, mes yeux plongés dans les siens alors qu’il me lançait un nouveau je t’aime en pleine tête. j’avais le souffle court, les yeux encore embués de larmes et putain, ça me faisait mal de voir tout ce que j’avais perdu en une fraction de seconde. j’avais pas été préparé, on me l’avait juste arraché comme ça et j’avais beau me taire, je continuais à en souffrir seconde après seconde. et y avait mes lèvres qui frôlaient les siennes, doucement, me laissant interdite les premiers temps. on pouvait pas faire ça. on pouvait pas se comporter de la sorte alors qu’on était tous les deux engagés d’un autre côté mais putain, son souffle sur mon visage ça me rendait dingue.

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C’était une situation des plus compliquées pour le coup, tiraillé entre les sentiments forts que j’avais pour elle et ce qui me retenait chez Louison. J’avais pas envie de la blesser parce que ce qu’on a construit ensemble, c’était réel. C’était pas comme si on m’avait arraché à Camila pour me dire de me mettre avec Louison. Je l’avais choisie, je m’étais battu pour elle parce qu’elle me plaisait, m’attirait et peut-être même que je pourrais tomber amoureux d’elle. Mais Camila était là, face à moi, pleurant les sentiments qu’elle avait pour moi et… je suis faible. Je suis carrément faible parce que je l’aimais Camila, plus que tout. Mais j’avais peur d’être blessé encore une fois. Peur qu’on me l’arrache de nouveau, sous prétexte que.. je sais pas, un prince veuille d’elle en fiancée, qu’un autre homme débarque dans sa vie et la fasse tomber amoureuse de lui en un claquement de doigts. J’avais peur. Peur de tout et de rien en même temps. Le cœur battant, mes lèvres frôlant les siennes, j’étais au bord du précipice. J’étais incapable de dire quoique ce soit, je me contentais simplement de la regarder, l’envie irrépressible de l’embrasser en cet instant. Puis je sentais mon téléphone vibrer. Les messages que j’avais envoyé à Louison avant de débarquer. J’avais totalement zappé tout ça et ouais, ça me revenait à présent. Sauf que c’était dur, dur de la laisser s’en aller. Relevant le regard sur Camila, je jouais la carte de l’honnêteté. « J’ai peur Cami » soufflais-je alors. « Peur de souffrir à nouveau avec toi.. peur que tu me quittes, qu’un autre truc vienne chambouler tout ce qu’on a construit tous les deux » finissais-je par lui confier. « Elle est prête à me quitter à cause de tout ce que je ressens pour toi, elle l’a même fait, je sais pas trop » Je me reculais doucement, laissant l’espace nécessaire entre nous pour qu’on puisse réfléchir raisonnablement. « Qu’est-ce qui va se passer si tu quittes Abelard pour moi ? » Curiosité pas du tout cachée, mais nécessaire pour pouvoir prendre la bonne décision.

— take me baby.. or leave me

— appartement de cléo, mars 2018
en fait, j’crois que notre duo était voué à l’échec depuis le début. que ça soit notre amitié ou bien même le couple que l’on avait tenté de construire. suffisait de voir toutes les embûches qu’il y avait pu avoir sur notre chemin. que ce soit des personnes ou bien des sentiments. et j’savais pas pourquoi est-ce que l’on continuait de se raccrocher l’un à l’autre mais on se faisait plus de mal que de bien et.. dans le fond c’était néfaste pour nous deux. alors ouais, c’était horrible ce que l’on s’infligeait continuellement. j’étais horrible de continuer à lui envoyer des messages quand il tentait de se reconstruire. mais ouais, j’étais égoïste quand il s’agissait de lui. j’avais jamais dit le contraire. je l’assumais même totalement mais y avait bien un moment où l’on devrait arrêter. où l’on devrait cesser de s’acharner l’un sur l’autre comme si l’on pourrait vraiment sortir indemne de tout ça. cami.. y avait tellement longtemps que je l’avais pas entendu prononcer ça et dans sa bouche, tout était toujours différent. « je sais.. » et moi, je pouvais rien lui promettre. parce que j’étais moi, parce que j’étais pas fiable. pour pleins de raisons en fait. alors qu’est-ce que je pouvais vraiment attendre de lui si je n’étais même pas capable de le réconforter ? il regardait son téléphone et moi, je ne savais pas à quoi m’attendre. « oh.. » je me mordais l’intérieur de la joue haussant les épaules à sa question. « c’est pas si facile que ça pluton. » j’pouvais pas quitter abelard. les problèmes étaient toujours là. « va la récupérer. elle est celle qui te fait sourire de toute façon. » et si moi j’suis plus capable de te rendre heureux, j’comprends même pas pourquoi t’es là. t’as été clair, t’as fait ton choix. c’est pas parce que soudainement elle semble te quitter par sms que je deviens soudainement une option. « tu reviendras pas parce qu’elle est en train de te lâcher. j’ai un peu plus de fierté que ça. » et j’savais même pas si j’étais en colère ou pas mais quelque part, ouais, j’étais blessée.

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crédit/ tumblr ✰ w/camion

Je ne savais pas à quoi m’attendre parce que j’étais incapable de la laisser partir Camila, j’en étais incapable. Et même quand j’étais avec une autre fille, j’étais quand même en train de lui envoyer des messages, de prendre des nouvelles d’elle, d’espérer qu’elle va bien. Elle était cette fille que j’avais dans la peau depuis des années maintenant et ouais, c’était douloureux de la laisser partir. Et si je devais vraiment le faire, il fallait que je sois certain qu’elle était en accord avec ce choix, qu’elle n’allait pas changer d’avis dans les deux minutes qui suivront, à me torturer de la façon dont elle l’a fait durant la semaine passée. « Tu me fais sourire aussi… tu sais très bien que t’es irremplaçable » Je remettais les points sur les I, c’était d’elle dont j’étais amoureux, mais encore une fois, la situation dans laquelle nous étions tous les deux était quasiment impossible et ce serait égoïste de sa part de me vouloir toujours libre et à sa disposition tandis qu’elle restait toujours avec son Abelard. « T’en sais rien… t’en sais fichtrement rien » Parce que j’étais dans l’hésitation, j’avais peut-être eu une dose de courage mais au moment où elle allait m’échapper, j’avais tenté de la retenir. Parce que dans le fond, on faisait toujours ça elle et moi, on se retenait continuellement l’un vers l’autre. « J’ai pas envie de te perdre, j’ai pas envie de souffrir encore non plus… » Parce que mon cœur en avait trop subi en moins d’un an et je n’étais pas certain de pouvoir survivre à plus de montagnes russes dans mes sentiments amoureux.

— take me baby.. or leave me

— appartement de cléo, mars 2018
non mais parce que concrètement, j’avais l’impression que c’était du foutage de gueule tout ça. il me remballait par message à plusieurs reprise et même une fois ici, à l’abri des regards, il avait continué à me tenir plus ou moins le même discours. il était bien avec l’autre fille, il voulait être avec elle, elle lui faisait du bien, blablabla. et là, d’un coup, il recevait un message et soudainement, je devenais une option. alors non, c’était pas parce que soudainement elle semblait ne plus vouloir de lire qu’il fallait revenir comme si j’étais le lot de consolation. et dans le fond, j’avais pas du tout envie de revivre la même chose qu’avec willa. je crois que j’avais assez donné de ce côté là. « c’est pas ce que tu disais il y a cinq minutes. » non, y a cinq minutes y avait celle qui le faisait sourire, en l’occurence sa nouvelle -ex- copine et celle qui ne lui causait que de la peine, aka moi. alors non, le revirement de situation soudain, j’y croyais pas vraiment pour le coup parce que j’avais juste l’impression que j’allais être le mouchoir servant à éponger sa peine. « je sais que tu me repousses depuis des jours et des jours et que là, tu reçois un message et soudainement, j’ai peut être une place » alors ouais, dans quel monde est-ce que je ne pouvais pas douter de ses intentions ? parce que concrètement, ça portait à confusion. « tu sais qu’avec moi ça sera compliqué alors si tu veux pas souffrir, j’suis sûrement pas le bon choix. » parce qu’il n’y avait strictement rien qui allait se régler en un claquement de doigt. ce serait pire que naïf de penser un truc pareil d’ailleurs. « j’ai pas de solution miracle pluton. je voudrais mais j’en ai vraiment pas. » et je soufflais parce que moi non plus j’en pouvais plus de tout ça. j’avais pas signé pour être tiraillée de la sorte. en fait, clairement, de base, je n’avais strictement rien demandé.

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C’était la position la plus compliquée qui soit parce que j’en avais marre de souffrir, j’étais tiraillé entre l’amour de ma vie et la femme que j’appréciais en ce moment. Et ouais, l’une allait de paire avec la complexité à l’état pur puis l’autre, c’était plus simple, efficace et… peut-être que j’étais pas fait pour prendre ce genre de décision. Mais voir Camila m’échapper peut-être… c’était compliqué, c’était dur à vivre et cette vision me faisait mal. C’était pour ça que je l’avais rattrapée. C’était pour ça que je l’avais presque embrassée. « Peut-être… mais tu me connais, je suis tiraillé. Je t’aime et je supporte pas de te voir t’éloigner de moi » Le déclic avait eu lieu quand elle avait failli passer la porte, pas avant. Qu’importe ce qu’elle pouvait penser. « T’as raison, ça sera toujours compliqué » Parce qu’elle n’était pas de la même strate que moi. Elle avait l’argent et le pouvoir. Moi j’étais juste le fils d’un couple de scientifiques suédois. J’avais l’argent, mais pas le pouvoir. Du moins, mes parents s’amusaient pas avec leurs enfants pour le pouvoir. Alors j’étais condamné à la voir évoluer de loin ? L’aimer de loin ? Faut croire. « Je suis Roméo… t’es ma Juliette. Sauf que ce ne sont pas nos familles qui se détestent, mais nos classes sociales » soufflais-je, passant ma main dans mes cheveux. « A moins de mourir ensemble, il n’y aura jamais de solution, c’est ça ? » Parce qu’elle était sous les feux des projecteurs, fiancée à ce prince. Et il n’y avait pas de solution, elle était condamnée à vivre avec lui. Mourir… J’y avais songé, durant les premiers jours suivant la rupture. J’y avais pensé à plusieurs reprises et je me détestais d’avoir fait ça. Mais c’était l’impact qu’elle avait sur moi Camila. Elle pouvait me faire sauter du haut d’un pont en un claquement de doigts si elle le voulait.

— take me baby.. or leave me

— appartement de cléo, mars 2018
sauf que ouais, j’étais pas maîtresse de ma propre vie. je l’avais appris à mes dépends. et même si j’avais vécu pendant longtemps comme si j’avais réellement le droit de faire ce que je voulais, j’avais fini par comprendre que ce n’était pas comme ça que les choses fonctionnaient chez les wildingham et j’en payais maintenant les conséquences à tous les points de vue. c’était pas que mon petit ami que j’avais perdu avec ces fiançailles, c’était aussi mon meilleur ami. et mon meilleur ami me manquait par dessus tout mais je savais que je ne pourrais jamais retrouver cette relation que l’on pouvait avoir pour la simple et bonne raison qu’on avait brisé bien trop de chose entre nous. « sauf qu’on peut pas faire ça pluton. on le sait tous les deux et.. » et on était aussi incapable d’arrêter de revenir vers l’autre. quand ce n’était pas moi, c’était lui et vice-versa. on fonçait droit dans le mur en continuant comme ça, c’était horrible de le savoir mais de continuer comme si ce n’était pas important. « tu sais que j’aurais donné n’importe quoi pour ne pas être de cette classe sociale. » mais on ne choisissait pas sa famille, on ne choisissait pas l’endroit duquel on venait et j’en payais les conséquences tous les jours. « j’en sais rien.. j’en sais absolument rien. » peut être qu’il avait raison. que jamais on ne trouverait de solution. mais on ne pouvait pas savoir de quoi demain était fait. « va la retrouver. t’es sûr d’être heureux avec elle. » parce que personne n’allait la fiancer à un autre. parce qu’elle lui ferait jamais vivre ce que moi je lui avais fait vivre et.. parce qu’elle n’était pas moi, tout simplement. détournant le regard, retenant une nouvelle crise de larme, j’inspirais lentement avant de souffler « vas y pluton » et putain, j’pensais tellement tout le contraire.

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crédit/ tumblr ✰ w/camion

J’étais son Roméo. Elle était ma Juliette. La vie nous apprend petit à petit que notre amour n’était pas possible. Dès qu’on approchait du bonheur, un truc venait se mettre sur notre chemin. Ma possessivité, son bonheur… sa famille. On avait rompu à plusieurs reprises mais c’était compliqué parce que là, tout de suite maintenant, ça ressemblait encore une fois à une rupture. Alors que nous n’étions pas ensemble mais… ouais, les sentiments étaient encore forts et bien présents. Je soupirais à ses mots parce que je savais qu’elle avait raison, c’était juste au delà de mes forces. « Je le sais… je le sais » Mais elle en faisait partie et sa mère préférait la voir aux côtés d’un prince et malheureuse plutôt qu’à mes côtés et heureuse. Tout ça pour une question d’argent et de pouvoir, ça me dégoûtait. Je soupirais, frottant mes yeux pour m’empêcher de lui montrer une nouvelle fois ma faiblesse face à elle. Et l’entendre me dire ces mots, ça me brisait le cœur. Oui, j’allais être heureux avec Louison, c’est une certitude parce qu’elle était parfaite à mes yeux. Parfaite à sa façon, dans sa folie mais son envie de calme en même temps. Mais Camila c’était Camila et… et elle m’était interdite à présent. Et ça me tuait. « Laisse-moi t’embrasser Camila, une dernière fois. Laisse-moi avoir ce dernier souvenir de toi, le goût de tes lèvres, le goût de ton amour… S’il te plait, laisse-moi t’embrasser » Et qu’elle m’embrasse aussi en retour. Je sais que la séparation sera encore plus compliquée par la suite mais j’en avais besoin, pour elle, pour moi. Pour nous.