(anoah) don't stop me now

Il suffisait d'un sms pour relancer les hostilités. Aujourd'hui, dimanche 25 mars, j'avais envoyé un sms à Noah parce qu'il me manquait. C'était une très mauvaise idée, soyons honnête. Je ne savais pas ce que je voulais et j'étais en train de le promener dans tous les sens de la pire manière qui soit. Je jonglais entre Jules et Noah comme une fille qui n'avait pas envie de prendre de position. Ouais, j'avais un problème. J'étais une handicapée sentimentale. Impossible pour moi de faire un choix quelconque. Mais aujourd'hui, j'avais décidé de n'écouter rien d'autre que moi et mes envies du moment. Noah me manquait, j'avais envie de passer un moment avec lui, besoin de cette dose d'oxygène. J'espérais au moins qu'il n'allait pas vouloir parler, que j'échapperais encore une fois à une discussion susceptible de tout foutre en l'air. Après le dernier sms, je ne perdais pas de temps pour enfiler quelque chose de chaud et de monter sur mon vélo pour me rendre chez lui. On était à des années lumière d'imaginer que quelques jours plus tard, j'allais péter les plombs et lui demander de m'oublier. Non, on était loin de tout ça parce qu'on vivait le moment présent et on prenait ce qui arrivait. Je mettais mon vélo en bas et je montais rapidement pour entrer dans l'appartement sans y être invitée. Il est où ?

T’avais besoin d’aide psychologique c’est pas possible. A peine t’avait-elle envoyé ce message que tu lui avais dis cette phrase la moins classe du monde. Mais c’était vrai après tout, tu avais envie d’elle. Maintenant. Sans prise de position, sans cris égard. Et surtout sans filtre. Sauf que petit probleme, tu n’étais peut-être pas en état de la voir tout de suite. Tu avais joué au poker toute la nuit et tu étais encore au lit quand elle arriva. Tu soupiras doucement, il fallait que tu t’actives et vite en fait. Douche rapide, creux engloutit, tu avais même fait l’effort de t’habiller. Et ton regard se posa sur le journal de la veille. Harvard, Boston, Cambridge. Tout ça quoi. Ton café en main, tu entendis la porte s’ouvrir, tes yeux se levèrent rapidement, tu fronças les sourcils avant d’avancer vers le bruit. En voyant Ana, tu ne pus t’empêcher de sourire à sa vision. Tu as fait vite dis donc En même temps, tu savais qu’elle était en vélo. Et tu ne peux t’empêcher de t’approcher d’elle, de caresser sa joue. C’était plus fort que toi, elle était tellement importante pour toi, tellement précieuse que ce genre de moments là, tu ne pouvais pas rêver mieux. Tu pars pas maintenant que tu es là ? tu veux des paroles qui te rassurent. Tu veux qu’elle reste, entièrement, à toi, ici, juste pour toi.

J'entrais comme une flèche. J'avais envie de le voir. Il avait envie de moi. Si ça se résumait à du sexe désormais, ce n'était peut-être pas plus mal. Au moins, ça donnait la sensation qu'il n'allait pas y avoir de discussion et disons que ces derniers jours, je les fuyais comme la peste. Je suis essoufflais, mais j'avance en direction de Noah quand il apparait dans mon champ de vision. « Tu as fait vite dis donc » Je haussais les épaules en le regardant et finalement, c'est sa main qui venait se poser sur ma joue. « Tu pars pas maintenant que tu es là ? » - « Non » que je disais en fronçant les sourcils. « Tu as l'air H.S. » Il avait fait la fête ? Je retirais mon manteau et je laissais mes mains glisser sur sa chemise, me collant contre lui tandis que mon menton se posait sur son torse avant de pouvoir le regarder toujours. « Il te reste un peu d'énergie pour moi ? Ou peut-être que tu veux retourner dormir ? » Peut-être qu'il avait picolé toute la nuit.

Tu la vois débarquer, elle est là, devant toi, sourire léger sur ses lèvres. Mon dieu, qu’est que ça fait du bien de l’avoir que pour toi. Juste tous les deux, dans ton appartement, en silence. Heureusement Alberto n’est pas là mais tant mieux. Tu caresses sa joue, elle te sort cette négation si puissance, elle est là pour toi, tu es là pour elle. Mais voilà qu’elle s’inquiète encore pour toi. Petit sourire sur le coin des lèvres Comme d’habitude. L’habitude de faire des parties de poker jusqu’à pas d’heures et de finir encore plus riche que d’habitude. Autant dire que tu étais comme ça. Tu caresses l’espoir qu’elle ne remarque pas l’alcool qui devait encore couler dans tes veines, parce que tu as dormi que deux heures ou trois grands max. Mais elle se colle à toi, tu souris à sa remarque et tu rigoles même. Alors elle. Toi ? Fatigué ? Même pas en rêve. Même avec une nuit blanche je serais en forme, alors t’inquiète pas pour moi Et tu déposes ta main sur sa joue doucement J’ai toujours de l’énergie pour toi et tes envies Tu approches tes lèvres des siennes. Sourire en coin, plaisir absolu, tu adores ça. Tu aimes tellement l’embrasser. Simple baiser d’une seconde ou plus. Ou de trop en fait. Tu la veux elle et toujours elle.

Noah avait l'air fatigué, assez pour que je le remarque en tout cas. Je m'inquiétais naturellement et j'essayais de glaner des informations qu'il ne semblait pas vouloir me donner. « Comme d’habitude. » Disons que ces derniers temps, je n'étais plus trop au courant de ses habitudes. Je ne savais pas comment il vivait et ce qu'il faisait de son temps libre. Aujourd'hui encore, j'arrivais et je me jetais comme un pavé dans la mare. Je venais me coller contre lui, le menton sur son torse, je me mettais à le taquiner un peu. « Même avec une nuit blanche je serais en forme, alors t’inquiète pas pour moi » Je souriais tandis que sa main venait glisser contre ma joue. « J’ai toujours de l’énergie pour toi et tes envies » Je n'en doutais pas une seconde. Ses lèvres se posaient sur les miennes quelques secondes, assez pour faire accélérer mon rythme cardiaque. « Tu as bu ? » Parce que bon, l'alcool ça avait une odeur.

Tu la regardes, entièrement face à toi et tu sais pertinemment comment ça va finir. Tu lui as dit que tu avais envie d'elle et que tu as toujours envie d'elle, alors oui c'était honnête, elle te faisait plaisir, elle te donnait envie, tu ne pouvais pas être contre ça. Tu déposes tes lèvres contre les siennes, une première fois et elle reconnait sans doute l'odeur du whisky. Merde tu es démasqué. Hier juste un peu honnête, jusqu'au bout quoi. Tu décides de l'embrasser réellement cette fois-ci, tu en profites pour la prendre contre toi, tes mains contre ses cuisses pour l'emmener dans la chambre. Et puis c'est après quelques heures de plaisir, que tu te retrouves nu sans les draps, ton corps contre celui de la femme que tu aimes. Tu joues avec ses cheveux lentement T'en vas pas s'il te plait des caresses, du plaisir simplement un bonheur partagé quoi. Tu remontes lentement le drap sur le corps de la jeune femme lentement pour déposer ta main lentement jusqu'à ses reins nus Je veux pas que tu partes, ni aujourd'hui, ni jamais Ana T'es bien toi avec elle, pourquoi tout briser sérieusement ?

Contre Noah, mes lèvres venaient se poser sur les siennes. À chaque fois que ça arrivait, je sentais cette douleur se tordre dans mon estomac, ne sachant véritablement comment l'appeler. De l'envie avec un peu de stress certainement. Des papillons. Je ne sais pas. Mais cette fois-ci, mes sourcils se fronçaient doucement. J'étais surprise de sentir l'odeur du whisky. « Hier juste un peu » Pas le temps de me montrer boudeuse, il revenait à la charge avec un baiser bien plus langoureux. Rapidement, je me retrouve dans ses bras, puis dans sa chambre et enfin, dans son lit. Des heures de plaisir avec Noah, ça faisait un bien fou. Le retrouver comme ça, ne faire qu'un avec lui et surtout, être sur la même longueur d'onde. Épuisée, je restais contre lui, nue tandis qu'il s'amusait à enrouler et dérouler l'une de mes mèches autour de son doigt. « T'en vas pas s'il te plait » - « Je suis là » que je marmonne contre lui. J'avais pas la force de quitter le lit de toute façon, et en sentant le drap remonter le long de ma jambe, ça n'arrangeait rien à la situation. « Je veux pas que tu partes, ni aujourd'hui, ni jamais Ana » - « Noah, s'il te plait ... » La situation était trop compliquée pour ce genre de promesse.

Vous aviez encore couché ensemble, de longues heures à l'avoir contre toi, sur toi. Tu étais bien comme ça. Ta main derrière la tête, tu prenais soin d'elle encore, parce que tu ne savais faire que ça, et c'est tout. Le plaisir soudain d'être contre elle et la savoir contre toi. Tu caresses doucement ses bras et tu déposes même tes lèvres sur son crâne. La couverture se remonte lentement, tu en profites pour l'avoir contre toi fermement. Hors de question qu'elle s'en aille et tu le sens qu'elle hésite à sa voix. Tu pinces tes lèvres, tu la regardes alors pour baisser les yeux Juste aujourd'hui alors.. demandes-tu avant de venir l'embrasser, parce que c'était plus fort que de toi. Tu avais juste le drap qui cachait ton bas de corps contrairement à toi, mais tu ne peux pas t'empêcher de tirer légèrement dessus, comme pour l'enlever ou même la rapprocher de toi encore plus proche Tu me manques Ana énormément, plus que tout, mais tu n'ajoutas rien d'autres finalement, tu n'avais aucune envie qu'elle s'en aille, donc éviter de lui faire peur quoi...

Disons qu'au lit, ça se passait toujours bien pour lui et moi. Coucher ensemble, on savait faire sans se prendre la tête. Là où ça devenait plus délicat, c'est quand on commençait à se parler. J'dis pas qu'on ne se comprenait pas, mais plutôt qu'on avait tous les deux notre caractère et qu'une phrase ou un mot, mal placé ou bien, mal envoyé pouvait nous mettre hors de nous. Alors, ouais, j'espérais qu'il n'allait pas me parler de ce que je voulais à propos de nous parce que j'en savais rien du tout et que ça allait certainement le rendre fou à force. J'crois bien que maintenant, il était comme une bombe à retardement et plus j'allais attendre, plus il allait me sauter entre les mains. En attendant, un peu de tendresse. Allongée contre lui, je me remettais doucement de nos ébats, sentant ses mains bouger le long de mon corps avec délicatesse. Noah commença à parler de nous, de ce qu'il ressentait et je comprenais, mais je ne voulais pas partir dans des grandes discussions. « Juste aujourd'hui alors.. » Ouais, juste aujourd'hui. L'entendre dire ça, ça me rendait triste, j'avais l'impression d'être un monstre. « Tu me manques Ana » Je soupirais, glissant sur le côté, mais restant contre lui tout de même. « Tu me manques aussi » C'était bien ça le pire dans l'histoire. Et je venais lui voler un baiser, lui offrant un sourire au passage. C'était beaucoup trop compliqué.

Tu n’avais pas prévu cela. En fait si, mais on parlait de toi et d’Anastasia. Cette fille qui arrivait à contrôler tes pensées, tes désirs, les moindres envies. Celle qui arrivait à tout détruire autour de toi pour ne voir qu’elle. Elle avait réussit des choses que personne n’avait voulu faire, ou n’avait réussi à atteindre. Pour la simple et bonne raison qu’elle t’avait fait tombé sous son charme. C’était obligé. Nu contre elle, avec le plaisir de sentir simplement le tissu de la couverture, tu caressas encore son dos. Tu connaissais chaque parcelle minime de cette peau, que tu avais appris à embrasser, à te délecter, à avoir que pour toi. Même si ce n’était plus le cas aujourd’hui. Tu caressas ses cheveux dorés, mis n’importe comment aujourd’hui pour sourire faiblement. Elle te manquait, c’était ainsi. Elle avait réussi à créer ce petit vide en toi, un petit vide qui était si énorme à l’intérieur de ton cœur. Elle décide se décaler, tu ne pouvais pas lui dire non. Mais le simple fait que tu ne la touches plus, te mettait hors de toi, tu vins la faire chier quand même. Et ses paroles te firent sourire. Tu souriais. Réellement depuis quelques jours. Un vrai bonheur. J’ai besoin de toi et elle le sait. Alors restes finalement sur ton côté, silencieux. La couverture remontée simplement pour cacher ta nudité, tu as regardé de l’autre côté de la jeune femme parce que parler de sentiments amoureux et de tout ça, tu n’étais pas le meilleur et tu ne seras jamais le meilleur.