Invité
est en ligne
Invité
La portière de la voiture se referme derrière moi alors que je tendais le bras vers la poignée. « J'aurais pu la fermer toute seule hein... j'ai des bras ! » Toujours un peu agacée, et comme Arthur n'est pas devant moi, c'est Pierre qui prend. J'ai eu le temps d'aller me changer, j'suis en mode zen avec un t shirt noir et un slim de la même couleur, bottines à talons hauts en prime pour un total black look. Je m'enfonce dans le siège, rêveuse. J'sais pas pourquoi j'ai fait ça. Pourquoi je lui ai donné mon numéro ce soir là, pourquoi j'ai répondu à son premier appel qui me proposer de rentrer avec lui sur Boston ? J'le savais, j'm'en rappelle bien que j'ai hésité un long moment. Ma tête frappe contre le siège, comme l'idiote que je suis. On ne devrait pas, parce que je sais comment ça se termine ce genre d'histoire là... Toujours mal ! Et là, à voir les immeubles défiler devant la vitre, je me sens terriblement seule derrière. J'avance dans mon siège, tapote à la vitre entre le chauffeur et moi. Pas de réaction. Je finis par trouver comment ouvrir la vitre. « Pierre... j'peux venir devant ? » J'sais pas s'il a le droit ou pas, et j'm'en fiche. J'ai besoin de lui parler, même si lui il ne me répond pas toujours. Il s'arrête sur le bas côté. Je descends avant qu'il n'arrive à la portière, ouvre la avant et monte en fermant la porte en vitesse. Il fait le tour de la voiture alors que je souris de mon acte de liberté. Je tourne la tête vers lui quand il remonte, un peu froissé, au volant. « Ne faites pas la gueule, j'avais même envie de prendre la place de conducteur... » Impossible de le dérider. Je lui parle de tout et de rien pendant le trajet, alors qu'il fait sûrement semblant de m'écouter. Ou alors il n'a pas le droit de me répondre ? Je n'en sais rien. Nous arrivons à la villa, Pierre sûrement plus soulagé que moi. Arthur vient juste d'arriver et descend de sa voiture en même temps que moi puisque Pierre n'a même pas encore arrêté le moteur. Toute cette histoire, ça me brasse, et pourtant quand j'le vois, je me dis que plus rien n'a d'importance. Sans réfléchir, j'enroule mes bras autour de son cou, caresse la base de ses cheveux et l'embrasse vivement, le poussant contre sa voiture avec mon bassin. Je ne l'ai quitté que ce matin, et sa langue me donne l'impression que je ne l'ai pas touchée depuis des mois. « J'ai très faim tu sais ? Je suis partie de l'aquarium super tard alors je n'ai fait que grignoter. J'espère que tu as conscience qu'il vaut mieux m'avoir en photo qu'au resto... » Oui... parce que t'as bien compris que tout était un prétexte pour ne pas venir...
@Arthur Grimaldi-D.M.
(Invité)