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Minna au micro

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Perdre ses repères, comme si on ouvrait les yeux après un rêve qui avait duré trop longtemps, même comme à chaque fois qu’un rêve nous plait, pas assez. Aujourd’hui je me sentais à la fois décontenancée, et trahie, c’était tellement difficile de se rendre compte qu’on avait aucun contrôle sur les gens qui nous entoure que s’en devenait douloureux.

Mon frère, à qui j’avais donné les plus belles années de ma vie à m’occuper de le conserver un minimum dans un chemin qui avait été tracé pour nous depuis notre naissance, ce petit frère ingrat que je m’efforçais de protéger du haut de mon pouvoir limité de sœur ainé avait décidé de renier l’héritage sanguin qui était le sien.

L’entendre dire qu’il n’avait plus de sœur, c’était pire encore que de me rendre compte combien les choix de Milow étaient devenu hors de portée de mon champ d’action. J’aurais pu intervenir si on m’avait laissé faire, mais peut être que c’était pour cette raison que même mon propre père n’avait pas daigner me mettre au courant de la situation.

En rentrant dans ma chambre ce soir-là, j’ai pleuré, même si personne n’en saurait jamais rien, j’ai versé plus de larme sur mon oreiller que j’avais pu en verser durant ces dix dernières années. J’avais échoué en tant que sœur, en tant que fille, et qui sait en quoi d’autre encore je pouvais me voiler la face depuis trop longtemps ?

Le poing serré dans ma couverture, je me jurais de ne jamais abandonner. Si Milow se croyait débarrassé de sa sœur, c’était mal la connaitre. Je soupirais en m’endormant cette nuit-là, repassant chaque moment que j’avais pu vivre avec mon petit frère de sa naissance jusqu’à cette porte qu’il m’avait claqué au nez.

Les semaines ont passés, j’avais retourné chaque élément dans ma tête une centaine de fois, mais rien ne pourrait changer ce qui était déjà en marche. La seule influence que je pourrais encore avoir, c’était peut-être sur sa vie sexuelle, je passerais les semaines suivantes à essayer de trouver une fille pour mon idiot de frère, quelqu’un qui saurait lui faire découvrir les plaisirs de la chaire avant qu’il ne s’enfonce totalement dans des sables desquels il ne sortirait plus jamais.

Ce que je ne pourrais plus changer, c’était sa passion totalement absurde pour la musique. Si j’avais avoué à Milow que sa guitare était avec moi, je crois que ça n’avait pas arrangé ce lien fraternel unique qui nous liait l’un à l’autre. L’instrument dans mes mains, j’avais même essayé d’en frotter les cordes pour imaginer la sensation que ressentait le jeune Schäfer.

Quand je demandais à mon frère de me rejoindre aujourd’hui, je lui faisais comprendre dans un message solennel que c’était nécessaire. Je lui donnais rendez vous dans ce coin de la ville où jamais je n’aurais imaginé mettre les pieds un jour sans une copine cabot bourrée me trainant par les cheveux pour que je l’accompagne sur scène.

Ambiance dansante et karaoké tous les soirs, si je pouvais trouvé amusant que certain se ridiculise devant les autres, j’espérais que mon frère serait conscient de ce sacrifice énorme que ça me demandait pour être présente ici. Pendant au moins dix minutes je détaillais chaque recoin en laissant mon regard se perdre à la recherche d’autres étudiants qui me mettraient mal à l’aise.

Aprioris personne ne pourrait mettre ma réputation en défaut, pas pour l’instant, alors en attendant que Milow me rejoigne, je n’avais pas hésiter à m’échauffer un instant en prenant un quart de la scène avec un groupe de fille totalement démodée qui s’apprêtait à chanter une chanson de Madonna que j’aimais beaucoup.

Je n’y serais jamais arrivée seule, mais à quatre chanter Like à Virgin, je devais avouer que c’était presque amusant, et grisant de voir le regard des garçons de l’assemblée me dévorer. Je n’avais même pas remarqué que Milow était arrivé, j’étais prise dans ma chanson jusqu’à ce qu’on finisse par saluer la scène et que je le laisse distraire.

Un petit signe de la main à mon frère, j’allais le rejoindre à une table en écartant un gros lourd sur le passage qui avait certainement déjà un peu trop boire. Je m’étais préparée pendant un moment pour parler à Milow, je redoutais l’entrée en matière, on ne s’était pas revu depuis la chambre d’hôtel avec Bambi.

- Bonsoir Milow. Tu es en avance je crois, on avait dit 20h

@Milow Schäfer
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Minna au Micro
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Un simple texto, et pourtant mon cœur se met à battre la chamade. En trois semaines, je pensais qu’elle avait compris, qu’elle me laisserait tranquille, m’oublierait comme je lui avais demandé. Mais bien sûr j’ai été trop naïf ! Le pire c’est le contenu, tourné comme cela, j’ai l’impression qu’il s’agit plus d’un message de Chad que celui d’une personne qui m’a trahi ! Puis le Do ré mi ? Elle est sérieuse ? Je ne peux même pas chiffrer le nombre de raison qui en font un lieu totalement inadéquate ! Déjà un bar, c’est pas comme si elle ne savait pas mes démons… Ensuite l’ambiance bruyante du karaoké pour discuter c’est littéralement idiot. On ne parlera pas du paradoxe d’un lieu où on va pour chanter alors que la sœurette refuse viscéralement mon choix pour la musique.

Je commence à tourner en rond dans ma chambre, pesant le pour et le contre, sans bien sur lui adresser de réponse. Après une bonne demi-heure, je constate sans aucun étonnement que la liste des contres est bien remplis alors que celle des pour ne comporte qu’une seule raison…Encore et toujours cette espoir d’arranger les choses entre nous, puisque après tout elle vient de faire le premier pas, aussi maladroit qu’il puisse être, déjà elle ne me force pas la main en se pointant ici, et me laisse la possibilité de ne pas me pointer.

J’ai passé le reste de la journée le nez dans mes partitions, inutile de passer l’après-midi à me tourmenter avec cela et prendre le risque de me défilé à la dernière minute. Puis si le Do ré mi ne me semblait pas approprié, je dois avouer qu’au final, nous jouerons sur mon terrain, les employés tout comme le patron ne manqueront pas de me  venir en aide et si ça tourne mal, je demanderais à Chad de venir me rejoindre, histoire de bien finir la soirée et surtout ne pas laisser ce lieu où nous aimons trainer tous les deux s’imprégner d’un mauvais souvenir…
Dix-neuf heure, simplement vêtu d’un sweat short et d’un jean, je sais que cela va faire grimacer mon aîné, mais je ne compte pas lui facilité la tâche comme j’ai pu t’en de fois le faire par le passé, je grimpe sur la ninja pour rejoindre le lieux de rendez-vous. Je peux pas dire que je suis serein, bien au contraire, je tremble à moitié et la boule dans mon estomac me flanquerait presque des nausées.
J’arrive à destination avec une demi-heure d’avance volontaire, ainsi j’ai le temps d’aller voir le personnel, histoire de leurs expliquer la situation, et qu’ils me fichent dehors sans retenue si me vient la brillante idée de commander quoi que ce soit contenant de l’alcool sous la colère ou le désespoir. Je m’installe donc au bar papotant avec les serveurs en sirotant un cocktail en attendant que la frangine se pointe. Quelle fut ma surprise quand sa voix se met à raisonner dans la pièce ! Me retournant, je la découvre au milieu de la scène, entourer par d’autres demoiselles à se dandiner tout en chantonnant plus ou moins bien la madone. Je suis sur le cul, la regardant faire sans savoir quoi en penser. Peu de temps avant la fin de cette chanson mythique, je m’avance vers l’estrade pour être à portée de sa vus. Une fois son petit spectacle fini, je prends une profonde inspiration tout en passant nerveusement ma main dans mes cheveux alors que la blonde s’avance vers moi. Ses paroles me surprennent si bien que mon mécanisme de défense, dont j’ignorais l’existence, se met en route directement.

« _ Oh pardon ! Va donc continuer à t’éclater à faire la chose pour laquelle tu me méprises ! En attendant, je vais aller voir le nouveau barman, je suis sûr que lui et moi on a plein de truc à se susurrer à l’oreille ! »

Répondis-je avant de tourner les talons pour retourner vers le barman en question. Certes il n’est pas nouveau, mais l’avantage, c’est que nous nous connaissons suffisamment pour qu’en arrivant je puisse me permettre de l’aborder avec un sourire et l’attirer vers moi pour lui expliquer au creux de l’oreille que ma sœur fait des siennes et qu’il serait super cool de sa part qu’il rentre dans mon petit jeu pour la faire chier. Jeu auquel il se ravie de prendre part pour se débarrasser de quelques clientes lourdes qui ne cesse de le draguer.
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Quand j’avais imaginé ma soirée avec mon frère, je pensais que je pourrais peut-être lui montrer que je n’avais pas autant d’aprioris qu’il le croyait. Vivre avec les cabots pendant 6 mois déjà, ça m’avait aidé à découvrir une version différente de l’élite féminine. S’il existait des cabots geek accrocs aux jeux vidéos, des nympho prête à sauver le monde entre deux parties de jambes en l’air, peut être qu’il y avait de la place dans cette vie pour un petit frère totalement décalé.

J’avais décidé au moins d’essayer quand je me retrouvais en face de lui à affronter son regard désapprobateur. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit déjà là, pas non plus à ce qu’il soit aussi fermé dès son arrivée. J’avais juste le temps d’avancer sur lui quand mon frère reculait pour prendre une autre direction.

- MI … LOOOW !

La musique était assourdissante, plus encore quand j’avais besoin de me faire entendre, et pire lorsque c’était des filles qui massacraient un tube de Maria Carey. Est-ce que j’avais été aussi nulle que ça ? Parce que les filles à les regarder avaient l’air super fier de leur prestation totalement ratée.

- Mais … … Revient !!

Je frappais du pied par terre avec mes bottines que j’avais sélectionnée pour la soirée. Il n’écoutait rien, pas plus qu’à son habitude, mon frère était déjà parti et moi je pestais sans influence aucune. Je voulais lui arracher la tête, mais ça n’était peut être pas une bonne idée dans l’immédiat, alors je suivait Milow jusqu’à son barman.

Il avait l’air plutôt complice avec celui à qui il chuchotait à l’oreille. Je les fusillais les deux dur regard en rongeant mon frein pour ne pas déchirer la gueule d’ange du barman du coin de mes ongles aiguisés. Je me contentais de les faire crisser sur le bois du comptoir en observant la réaction des deux garçons.

- Monsieur, s'il vous plait, servez nous à boire, à mon frère et à moi. Deux cocktails du chef, sans alcool.

Il ne manquerait qu’une seule chose, c’est que je termine à genou, dans un bar où tout le monde passait plus de temps à chanter qu’à baiser. J’aurais aimé un signe de mon frère, même juste un sourire qui me montre que lui aussi avait envie d’y mettre de la bonne volonté, mais en fronçant les yeux sur sa mine déconcertée, je me rendais compte qu’il était là, et que c’était déjà un pas en avant.

Plus j’y pensais, et plus les films défilaient dans ma tête, mais la façon dont il avait de me regarder quand je chantais, j’aurais juré que le serveur n’était pas gay. Pourtant il riait avec mon frère, d’une façon que je détestais. J’attendais qu’il aille s’occuper de ma commande avant de me rapprocher de Milow.

- Je nous avais réservé une table là-bas. Mais si tu veux, on peut rester ici, avec ton ami.
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Schäfer sist & bro
Devant la réflexion de ma sœur, j’avais trouvé refuge auprès du barman. J’admets que la faire enragé en draguant faussement le serveur était des plus enfantins, seulement si la blonde voulait encore se jouer de moi, je n’allais pas la laisser gagner aussi facilement. Puis si jamais ses intentions étaient honnêtes, même si j’ai en horreur ce principe, elle ne se prenait que le revers de la médaille.

Alors que je riais et discutait avec le barman, mes sourcils se froncèrent en attendant la voix de ma sœur tenté de percer les voix criarde et remplis de fausse note. Que la blonde insiste n’avait rien de surprenant, mais qu’elle me paye un verre, là nous étions sur une autre planète ! Sans parler du fait que la cabot avait pensé au petit détails du sang alcool. J’ouvris la bouche un instant, prêt à lui envoyer une boutade stipulant que je devrais draguer plus souvent sous son nez pour me faire rincer, mais je me ravisai, conscient que cette touche d’humour passerait pour du sarcasme à ses yeux. Cependant je ne manquai pas de lui adresser un regard sincère en la remercient.
Je fus totalement sur le cul quand elle me parla de resté au bar pour discuter. J’étais loin de m’attendre à un tel sang-froid de sa part, et encore moins à ce qu’elle me laisse faire devant elle. Décidément, ce soir Minna était vraiment pleine de surprise et de bonne volonté, à moins que ce soit encore du cinéma, mais je me devais de baiser un peu ma garde si nous voulions avancer. Croire sans rien espérer devait être mon leitmotiv pour cette soirée, ainsi je ne heurterais pas un mur si la demoiselle change de comportement.
« _Non, je reprendrais mes petites affaires plus tard. »
Lui répondis-je en l’invitant à prendre la tête de la marche d’un geste du bras.

Une fois installé à table, je ne savais quoi dire à la frangine, il y avait tellement de chose à abordé et en même temps, une voix au fond de moi me rabâchait que tout cela ne servirait à rien. Pourtant il fallait bien qu’on essais de démêler nos querelles. Bien sûr je ne m’attendais pas à des excuses de sa part, moi-même je n’en ferais pas. Tout ce que j’aimerais, c’est que nous arrivions à poser les cartes sur la table et que chacun puissent comprendre le point de vue de l’autre sans se braquer… A moins que la blonde ne m’ai fait venir pour autre chose ? Non, je ne devais pas commencer à penser à mal, sinon rien n’irais. C’est donc avec un ton des plus neutre possible que j’engageai la conversation avec ce qui me restait le plus en travers de la gorge.
« _Si tu m’expliquais ta ou tes raisons d’avoir vandalisé ma chambre, détruit des mois de travail et volé ma guitare ?
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Il était arrivé plus tôt que ce que j’avais prévu, d’une certaine manière je détestais être prise au dépourvue, mais d’une autre, ça m’empêchait de trop réfléchir. Milow faisait son petit numéro avec le barman à qui je venais de commander deux verres pour essayer d’éloigner un peu mon jeune frère de son ami qui semblait moins jeune.

Quand j’y pensais, c’était mon petit frère et je voulais le protéger, l’imaginer avec un garçon me déplaisait au plus haut point, mais je me rendais compte que je n’avais pas spécialement envie non plus de l’imaginer avec une fille. Pendant un court instant je gardais à l’esprit que Milow était en âge d’être sexué, et ça me donnait la migraine.

- D’accord, c’est par là-bas.

Abandonnant ses quelques affaires au bar, mon frère essayait de me faire comprendre qu’il voulait revoir le serveur, et bien que ça ne me plaise pas, je ne relevais pas. On avait récupéré nos verres et nous avancions vers la table la plus isolée que j’avais trouvée pour s’entendre un minimum au milieu de cette cacophonie.

A l’observer, Milow semblait calme, du moins plus que la dernière fois que je l’avais surpris avec Bambi. Il s’asseyait, et nos regards se croisèrent pendant une demi seconde avant qu’il ne prenne la parole en premier. Peut être que j’aurais dû commencer avant lui pour avancer sur un sujet moins tortueux.

- C’est … compliqué….

Est-ce qu’il était seulement capable de comprendre les motivations d’une sœur inquiète ? Lorsque notre père m’avait demandé de veiller sur Milow, je savais pertinemment qu’il n’apprécierait pas ses choix de vie. Rapprochant le verre de mon buste, je gardais les yeux fuyant sur le visage de mon cadet.

- Que tu le veuilles ou pas, je suis ta grande sœur, et si tu as du mal à le comprendre, je ne prends aucun plaisir à te voir malheureux.

Milow restait un Schäfer avant tout, et son caractère d’Allemand dur comme la pierre faisait partie de son ADN. Je n’avais pas le souvenir d’avoir vu mon frère pleurer récemment, pourtant je sais que j’ai pu le faire souffrir. S’il attendait des excuses, je n’étais pas certaine de pouvoir lui en donner, ou pas celles qu’il attendrait.

- Tu n’as jamais été mauvais à l’école, tu aurais pu, tu aurais du … marcher dans les traces de papa.

Essayant de rester le plus claire possible, je n’utilisais pas de mot que je pourrais regretter, j’essayais de garder un ton posé et malgré les chansons aux rythmes disparates qui venait temporiser mes explications, je voulais qu’il comprenne à quel point je lui en voulais pour les choix qu’il avait pu faire.

Autour de nous il y avait surement un tas d’artistes en herbe, des amis de Milow, homo, hétéro, mais je n’imaginais aucun d’entre eux brillant polytechnicien ou politicien. Les filles que je voyais semblaient mal maquillées, ou trop, c’est comme si l’endroit illustrait parfaitement le monde dans lequel il était en train de s’enliser.

- Depuis que je suis petite, j’ai dû me battre pour me faire une place. Est-ce que tu te rends compte que pour une fille on doit travailler deux fois plus dur pour être prise au sérieux ?

La politique restait un monde à part, et si un joli minois pouvait ouvrir la première porte, il fallait plus qu’un sourire et un gros compte en banque pour faire céder les autres. J’étais jalouse de mon frère, des deux, mais aucun n’avait pu se rendre compte à quel point j’avais souffert d’être la seule fille de la famille.

Je serrais les dents, en regardant Milow dans les yeux, s’il faisait suffisamment attention à moi, il pourrait comprendre la douleur lancinante qui me déchirait les entrailles. Il me demandait pourquoi j’avais volé sa putain de guitare ? Alors qu’il jouait de son instrument de la même façon qu’il jouait avec l’héritage qui lui avait été donné.

- Tu as un nom, un héritage, une paire de couille … on t’a tout donné dès la naissance, mais toi tu veux faire de la guitare ? Pourquoi putain, pourquoi ?
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Sans prendre de précaution ou de pincette, j’avais mis les deux pieds dans le plat directement après les premières politesses. Autant crever l’abcès directement plutôt que tourner autour du pot et me faire embobiner. Fixant la frangine en attendant ses explications, mes yeux prirent la direction du plafond à sa réponse facile. Si mon corps amorça son départ, pensant que cette conversation sera inutile comme toutes les autres, voir son regard fuyant franchement inhabituel me ravisa. Je pris donc mon mal en patience le temps que la blonde se décide. J’essayais de garder mon calme, de poser ma voix le plus possible et de garder l’esprit ouvert pour tenter de voir la situation avec ses yeux et me détacher de mes ressenties, seulement la blonde ne m’aidait pas à me balancer les arguments futile habituelle… Alors je fini par la pousser un peu plus à s’expliquer, à rentrer dans les détails.
« _Alors pourquoi passer le plus clair de ton temps que tu m’accordes à me rabaisser ? Pourquoi anéantir tout ce que j’apprécie ?»
Mon regard restait river sur la cabot, j’essayais de percer à jours ses réactions, de voir si il ne s’agissait que de ses talents de comédienne qui s’étaient affiné avec le temps ou si son malaise était réel.
Rapidement le sujet de mes études arriva sur la table, si mes yeux se baissèrent un instant, je les relevais vite. Si dans la famille, quelqu’un c’était bien rendu compte que tout ça n’était pas pour moi, c’était bien elle non ? Avec tous les chantages que Minna exerçait sur moi sans que je sois capable de résisté une seule seconde, lui avait forcement mis la puce à l’oreille non ?
« _Non je ne pouvais pas Minna. Je n’aime pas ça, ça ne me plais pas. Ce monde, celui de la politique,  n’est absolument pas fait pour moi. Ne me dis pas le contraire, tu le sais aussi bien que moi, je me ferais écraser en quelques secondes…»
Ma voix dure dans les première phrase, s’adouci rapidement sous le poids de la réalité. Bien que la politique ne m’ait jamais plus, me savoir trop faible pour exercer ce métier restait un énorme coup dur pour moi. Et même si nous avons grandis sous le signe du quand on veut on peut, mon caractère est tel qu’il est, je ne pourrais jamais le changer, et ma naïveté est incompatible avec cet environnement amplis de mensonge et de coups bas.

Nous avancions doucement, vraiment doucement, beaucoup trop pour que ma patience ne commence pas à flancher lorsque mon ainée ramena le sujet sur sa personne. Je soufflai sans prendre la peine de répondre, laissant le silence lui faire comprendre qu’il me fallait plus pour réagir. Ben attendu je n’ignorais pas la difficulté pour une femme d’atteindre les sommets, cependant la société avait quand même évolué, après tout il n’est plus rare de voir des femmes se présenter au présidentiel non ? Et même si ses dernières avaient dues se battre avec acharnement pour en arriver là, je ne doutais aucunement que ma sœur puisse y arriver. C’est lorsque mon interlocuteur repris la parole que j’eu la puce à l’oreille. Ma sœur serait-elle un brin jalouse ? Excédé par ma position au sein de la famille ? A-t-elle en travers de la gorge que notre père ai fondé ses espoirs en moi ? Cela serait peut-être une explication plausible à notre relation tendu.
« _Serais tu un tant soit peu jalouse des espoirs que notre père a placé en moi Minna ? Si tel est le cas, je peux aisément le comprendre, et ça expliquerais beaucoup de chose à mon avis.»
Demandais-je hésitant par peur de la braquer. Alors pour essayer de la pousser à se confier, je prit l’initiative de répondre à sa place, en profitant pour me confier au passage. Après tout la confidence amène à la confidence.
« _Tu sais Minna, tu me parles de nom, d’héritage et de famille. Mais as-tu toujours en tête que j’ai passé mes années collège et lycée, seul, dans un internat, à revenir à la maison juste pour participé au congrès de père…Qu’on m’y a inscrit sous un pseudonyme en m’interdisant de dévoilé mon nom. Aujourd’hui, je comprends pourquoi, mais à l’époque tout ce que je pensais, c’est que les parents ne voulaient plus de moi dans la maison, et qu’ils avaient honte de moi. J’ai toujours douté de moi, et je crois que ça s’arrangera jamais. Enfin bref, la musique, c’est mon échappatoire Minna, quand je joue, mes doutes, mes craintes, tous s’envolent. Les mélodies expriment ce que je ressens, ce que je garde pour moi faute de pouvoir en parler, et chaque note qui raisonne avant de se dissoudre me libérant de ses sentiments. Je veux bien que ce soit du charabia d’artiste pourri pour toi, mais on peut le comparer à d’autre TOC, comme ces personnes qui se réfugie dans la nourriture quand ils se sentent mal, ou cette maladie féminine à faire du shoping après une rupture…Sauf que moi, j’ai la chance de pouvoir en faire mon métier, d’allier passion et travail Minna, alors pourquoi ne pas essayer ? Crois-moi ça m’effraie, je sais que le monde de la musique est aussi difficile que celui de la politique, seulement, j’ai bien plus de chance de me faire entendre avec un instrument dans les mains qui parlera pour moi, que seul devant les regards intimidant d’homme d’affaire…Je ne veux pas déshonorer le nom des Schäfer Minna, je veux juste faire ce que j’aime, et contrairement à toi ou à Kurt, je n’ai pas la politique dans le sang. Puis ne serait-il pas admirable de montrer que nous avons plusieurs cordes à leur arc. Après tout si j’arrive à mes fins, Schäfer sera aussi présent dans le monde de la musique. »
Bon le dernier argument était plutôt prétentieux, en tout cas, je mettrais tout en œuvre pour m’en donner les moyens.
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Si l’endroit n’était pas le plus abordable pour avoir ce genre de conversation, c’était le moment, je sentais vraiment que mon petit frère était prêt à parler de ce qui nous rongeait certainement tout les deux. Assis à la table, nos cocktails sans alcool devant chacun, il laissait exprimer cette rancœur qu’il avait.

- Te rabaisser, c’est vraiment l’impression que tu as ?


Je voulais qu’il comprenne que je n’avais aucune envie de lui faire du mal, alors quand il parlait de le rabaissé je lui laissais entrevoir mon incrédulité. Pendant un instant je lui demandais de me confirmer ce qu’il venait de dire, et j’essayais de me repasser les images dans ma tête de ce qu’avait pu être nos échanges jusqu’alors.

Depuis son jeune âge je m’étais efforcé de veiller sur lui, de le porter dans ce sillage qui avait été tracé pour nous, depuis toujours. C’était ma façon de le protéger, en le gardant sur les rails, j’empêchais mon frère de quitter le rang, mais jamais je ne m’étais demandé avant si c’était vraiment ça qu’il voulait.

Pourquoi vouloir autre chose après tout ? Quand votre vie est tracée, à quoi bon sortir du cadre ? Je plissais le nez en l’écoutant parlé de lui, et de son aversion pour la politique. C’était dans nos gênes, notre grand père avant père était déjà un politicien, et j’avais imaginé que notre arrière grand père aussi, sans parler de nos mères cultivées.

- T’écraser ? Pourquoi tu penses que je me moque de toi, que je pointe du doigt tes défaut ? Depuis ton plus jeune âge je te prépare à ce monde de requin, parce que j’ai pas envie que tu t’écrases.


Je lui aurais mis des claques, souvent même, mais il fallait avouer que depuis qu’il avait emménager ici, Milow avait plus d’aplomb. Si j’avais fait ce que j’ai fait, c’est qu’au fond de moi j’étais persuadée qu’il pourrait encaisser tout ça. Il restait un Schäfer, et les Schäfer ont un caractère autrement plus fort.

- Jalouse ? N’importe quoi … Jalouse de quoi ? De toute façon on sait très bien à quoi je sers. Je suis la parfaite petite Allemande, avec une éducation bien comme il faut, tu sais bien que maman n’attends qu’une chose c’est que je me trouve un riche diplomate pour me marier, et pondre des petits Milow qui pourront eux faire avancer le monde.

Peut être que d’une certaine façon je jalousais mon frère, je jalousais le pouvoir qu’il avait, de pouvoir se faire entendre. Depuis que ma poitrine à pousser en emportant avec elle le reste de mon innocence, j’avais bien compris qu’il n’y avait qu’une seule façon de me faire entendre, ça n’était pas au parlement, mais bel est bien dans le lit du fils du sénateur.

J’avais autant de légitimité que les garçons, c’est ce que j’expliquais à Milow, je me donnais du mal malgré ce qu’il croyait pour être différente de ce qu’on attendait de moi. Et c’est à cet instant que je comprenais que si je voulais être une femme libre … mon frère n’aspirait qu’à autant de liberté quant à ses choix de vie.

Ecoutant ce dernier me dire à quel point la musique avait changé sa vie, je réprimais une moue, continuant d’encaisser la conversation. Il mettait du cœur dans son discours qui paraissait plus vrai que n’importe quel échange qu’on avait pu avoir avant. Je l’écoutais même dire que je pourrais prendre la place de papa, mais je savais bien que mon père ne le laisserait jamais faire.

- Milow, tu es un rêveur, tu l’as toujours été … j’aimerais tant pouvoir te dire que la vie c’est une barbapapa géante qu’on est tous beau et que demain on va tous gagné au loto et rencontrer l’amour.

C’est pas demain qu’il deviendrait une star du rock, même s’il avait l’air d’y croire tellement plus fort que moi. Je le regardais faire son discours avant de tremper mes lèvres dans ce verre dont le goût n’était pas proportionnément mauvais au manque d’alcool dans le verre. S’il avait fait autant d’effort à essayer d’être le garçon qu’on attendait de lui qu’un dixième des efforts qu’il déploie pour être un autre, il aurait fait une brillante carrière politique.

Pourtant je ne pouvais m’empêcher de l’envier, il avait encore la foi malgré ce qu’il avait pu traverser. Je ne pouvais pas imaginer les épreuves qu’il avait pu rencontrer en cure, il avait certainement dû beaucoup parler, se mettre à nu, j’aurais tellement détesté ça. Approchant ma main de celle de mon frère par-dessus la table, j’essayais du bout des doigts de la poser sur la sienne.

- Qu’est ce qui te fait dire que tu serais meilleure guitariste que Slash ou Jimi Hendrix ?
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Schäfer sist & bro

La discussion était lancé, et la sœur ne semblait pas être prête à se dévoiler, bien au contraire, elle me rendait mes questions par d’autres, ce qui ne faisait que monter la tension en moi. Je soufflai sous l’agacement, pourtant, je gardais encore assez de sang froid pour lui répondre en essayant de ne pas relancer les hostilités. « Oui Minna, cite moi un seul jour où tu n’as pas eu de propos méchant ou menaçant à mon égard ? Parce que personnellement je n’en ai aucun…Même à mes remises de diplômes, tu as trouvé à redire, mention très bien, premier de promo, mais non ce n’était pas encore assez…Tout, tout ce que je fais, c’est jamais ça… » Dis-je sans pouvoir dissimuler totalement la tristesse dans ma voix. J’ai toujours tous fait pour plaire et satisfaire les membres de cette famille, seulement Minna reste mon seul échec total.
Ce début de conversation ne me plait pas, il m’agace de plus en plus, j’ai l’impression d’être franc alors que la blonde se dérobe par tous les moyens. Puis, alors que je tentais de justifier mes choix au près des prunelles aussi brune que les miennes, ça réponse me mit sous le choc. Je restai un moment la bouche ouverte, à la regarder à la fois avec interrogation et avec dégout. Je n’avais aucune idée de comment interpréter ses paroles. Est-elle sérieuse ? Est-ce qu’elle croit vraiment que me montrer du doigt chaque seconde allait me rendre plus fort ? Non c’est juste impossible, comment une personne peut-elle penser pareille chose ? Enervé et perdu, je me redressais d’un coup, lui envoyant ma main dans la figure au passage. « T’es vraiment trop con Minna !» J’étais blessé, même humilier, la sensation de m’être encore fait avoir me submergeait. Une fois de plus la blonde m’avais pris dans ses filet, utilisé ma naïveté pour mieux me planter dans le dos… Sans attendre, je sorti du bar, faisant les quatre cents pas sur la terrasse, tout en luttant pour ne pas taxer une clope à quelqu’un. J’essayais d’analyser toute cette discussion, d’en tirer des réponses, et seulement quelque une me vinrent à la tête. Il fallait qu’on crève l’abcès, et si ma si chère grande sœur ne voulait pas, moi je le ferait, au moins, enfin avec un peu de chance, je ne culpabiliserait pas toute la nuit…

De retour face au diable, je lui lâcha une de mes déductions, et sans surprise, la cabot nia tout en bloc, finissant même par se poser en victime de la famille. Seulement j’avais plus aucune compassion en stock, et encore moins de la pitié ! « _ Arrête les violons Minna ! Certes notre mère veut que tu trouves un bon parti, mais t’as jamais non plus été poussé à finir mère de famille ! Sinon je pense pas que nos parents t’auraient envoyé à Harvard ! Maintenant si tu veux faire avancer le monde, bouge-toi et mets y autant d’énergie qu’a me ‘proteger’ selon tes dires, et tu vas arriver à tes fins sans problème ! » Lui crachais-je presque au visage. Il fallait absolument que je me calme à nouveau, sinon ma main allait encore atterrir sur son petit minois, et je redoutait la réaction de nos spectateurs.

Las et à bout de patience, je lâchai tout ce que j’avais sur le cœur, me radoucissant petit à petit. Etait-ce ça le pouvoir de la parole dont mon psy n’arrêtait pas de me rabâcher les oreilles ? Vider son sac pour se sentir soulagé. Après sa réponse, c’était clairement pas le cas… Sur le lot d’information, la frangine ne remarquais que ce qui lui permettait de me descendre à nouveau, allant même jusqu’à transformer mes propos à son avantage. Ce fut d’ailleurs la goutte d’eau qui me fit sortir de mes gons. Mes mains frappèrent la table avec tant de force que nos boissons se renversèrent. « Arrête putain ! Va jouer avec quelqu’un d’autre… » Déclarais je avant de partir sans me retourner à nouveau. Seulement, je ne monta pas sur la ninja, mais m’éloigna dans un recoin du parking, trouvant un arbre pour me défouler sans aucune préoccupation de mes phalanges dégoulinant un peu plus à chaque coup.
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Aujourd’hui c’était censé être différent, j’avais espéré que j’arriverais à parler avec lui, mais parlé vraiment pour une fois. J’étais prête à faire des concessions, ce que je comptais prouver en jouant sur son terrain dans ce bar karaoké où je n’aurais jamais cru devoir m’y ridiculiser un jour.

Encore une fois j’avais l’impression de faire ce qu’il fallait, mais une nouvelle fois, je l’écoutais parler et je sentais cette rancœur que mon frère portait en lui. J’avais tellement poussé Milow pour qu’il se dépasse que je ne m’étais pas aperçu à quel point j’avais pu l’opprimer.

- Méchante ?

C’est comme ça qu'il me vois? Condescendante, ambitieuse, un peu maniaque parfois, il y avait plein de qualificatif qu’il aurait pu utiliser, mais je détestais qu’il me voit comme la méchante de l’histoire. Je renvoyais un regard incrédule à mon frère en continuant la conversation jusqu’à ce qu’il se lève et s’en aille en giflant mon visage au passage.

Je le regardais sortir, en me demandant s’il fallait que je lui coure après. Je n’avais clairement rien à foutre ici sans mon frère, mais peut être que je devais lui laissé le temps de digérer notre conversation. Ma conversation avec Poppy m’avait ouvert les yeux au moins sur le fait que je ne pouvais pas imposer ma vision du monde à Milow.

Pourtant ça me rongeait de l’intérieure, j’allais commander un verre cette fois avec de l’alcool que j’avais à peine eu le temps de remmener à ma place avant d’y poser mes lèvres et d’en vider la moitié d’une traite. J’étais prête à balancer le verre vide contre le mur de l’établissement, je pensais que ça me ferait du bien, mais mon frère revenait comme calmé.

- Putain t’étais où ?

Je me sentais nerveuse ces derniers temps, j’avais même fini par pleurer devant Poppy. Pourquoi je prenais ça tellement à cœur ? Peut-être que je devrais le laisser dans sa merde, mais rien que l’idée de me sentir échoué en tant que sœur ça me tuait littéralement. Je ne pouvais pas échouer, j’étais la meilleure dans tous les domaines, et quoi qu’en pense ce petit con de Milow, je serais la meilleure sœur aussi.

Il pestait contre moi, d’une certaine manière ça avait été la seule façon qu’on gardait de communiquer tous les deux. J’étais même contente de le voir s’assumer un peu, même si j’espérais qu’il comprenne un jour l’absurdité de ses choix. Est-ce que c’était mal de lui ouvrir les yeux sur le fait qu’il ne serait jamais une rock star ?

A peine j’essayais d’émettre une opinion franche sur sa future carrière qu’il se braquait une nouvelle fois en repartant tel un gamin boudeur. J’en avais ma claque de ses sauts d’humeur, je serais le verre qu’il avait renversé plus tôt dans ma main en soupirant. Je vais le tuer, lui faire bouffer sa guitare avec ses partitions.

Je rapportais nos deux verres vides au barman en le saluant d’un sourire le gratifiant d’excuses tacite pour la table qu’il devra nettoyer. Je crois que mon opération était un échec total, si j’avais voulu arranger les choses avec cette tête de mule de Milow, c’était raté. Je retournais sur le parking en pensant repartir me détendre dans une ambiance différente.

Conduire après avoir bu, je détestais ça, pourtant je n’avais vidé qu’un verre d’alcool. Assise au volant, je jaugeais la situation dans le rétroviseur avant de retrouver mon frère en train de s’en prendre à un pauvre arbre qui n’avait rien demandé. Je n’avais jamais vu mon frère dans un état tel que celui-là.

Sortant de la voiture, je retournais au coffre pour sortir cette guitare que je comptais lui rendre s’il avait été moins con. Je ne comprendrais jamais ce qu’il trouvait à cet instrument, mais je savais qu’il ne fallait pas la détruire. Quand je m’approchais de cet arbre, j’y adossais la guitare sur le tronc en dévisageant le garçon nerveux.

- Ça te fait du bien de martyriser cet arbre qui ne t’a rien fait ? Vas-y, frappe-moi si ça peut te défouler.

[Hrp : J'ai essayé de mettre moins de blabla, et de ne pas partir trop loin, l'idée c'est d'arrivé à continuer sur des réponses plus courtes si ça t'aide (t'es pas obligée de reprendre au bar, on peut recommencer à partir de dehors)]
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Minna & Milow

Lui donner des exemples, parler à cœur ouvert, tout, j’ai tout essayé, vraiment, je vois pas quoi faire de plus pour réussir à passer un message à ma sœur. Mais chaque fois c’est le même résultat, dans mon flot de propos, mon ainé ne relève qu’un seul mot, juste un qui l’arrange, soit celui pour me rabaisser, soit celui qui la pose en victime… Peut-être que je devrais essayer, de ne répondre que par un mot ! Un seul et unique mot, au moins elle pourrait pas réagir à côté ! Peut-être qu’elle est là ma solution, le mono-mot ! Seulement comment résumer 20 ans en un seul mot ? L’exercice me parait complètement impossible, mais si elle revient, si c’est mon seul moyen pourquoi pas, enfin, je dois essayer.

Je continue encore un moment à me défoulé sur l’arbre, tentant de laisser ma colère s’échapper au fils des coups, que cette fichu tentions sorte de mon corps. C’est libérateur, bien plus que je ne l’aurais imaginé, mais ce n’est pas mes coups les plus salvateur, non, c’est la douleur, cette piqure lancinante qui se propage dans mes phalanges, qui à mesure des impacts grandi jusqu’à obnubiler mon cerveau, laissant tout sentiment de côté sous sa puissance.

Si bien que lorsque Minna refait surface, je sursaute sous sa voix, arrêtant de frapper mon tronc presque à regret. En l’écoutant, mon regard s’abat sur mes mains défoncer, entre le sang s’écoulant, je remarque quelques traces d’écorces que je ne prends même pas la peine de retirer avant de lui montrer mon chef d’œuvre. « Je ne te donnerais jamais une telle satisfaction ! Enfin, bref, je te laisse soigner ton pote l’arbre, c’est clair qu’il a pris plus cher que ton frère dans cette histoire ! » Dis-je avant de fourrer mes mains dans mes poches, me mordant la langue pour ne surtout pas réagir à la brulure lancinante que le geste me procure.

En tournant les talons, je découvre ma guitare, enfin mon ancienne, posé sur mon pushing-ball de ce soir. Je reste un moment à la regarder, perdu. Je ne sais pas si je dois être touché qu’elle l’ait gardé plutôt que de l’avoir détruit comme fut le cas de mon père, ou si ça m’énerve d’avoir dépensé de l’argent dans un nouvel instrument alors que celui-ci prenais la poussière à la cabot house. Incertain, je bouge mes doigts dans mon jean, réveillant encore la douleur pour ne pas réfléchir. C’est la voix à moitié vide que je lui annonce : « Je suis à moto. Soit tu me la garde encore quelques jours, soit revend là, je suis sûr que tu trouveras un acheteur dans le bar. »
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