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I just wanted to forget the pain
I take a deep breath. I'm not sure where that swell of desperation came from, but know that I've acknowledge it, it's impossible to ignore, like a living thing has awakened from a long sleep inside me. It writhes in my stomach and throat. I need to leave. I need the truth.
La sollicitude d’Hécate pour toi, malgré qu’elle n’ait pas la moindre idée de ce que tu as à lui dire, c’est ça qui t’aide à finalement te lancer. Si tu bégayais un peu au départ, cherchant tes mots, dès le moment où tu commences ton histoire tu te perds un peu dans tes souvenirs et les phrases s’enchaînent les unes aux autres. Tu captes un haussement de sourcil quand tu mentionnes ta ville de naissance, tu ne comprends pas vraiment pourquoi mais comme elle ne t’interrompt pas, tu passes outre et continues. Elle t’écoute, en silence, te laissant dérouler ton histoire tranquillement. Quand tu en arrives à parler de la grossesse tu la vois peu à peu se rapprocher, lentement sans qu’elle en soit conscience. Tu te demandes si une amie à elle l’a vécu, si elle l’a vécu… tu as si longtemps été absent, sans savoir ce qu’elle était devenue, ce qu’elle vivait… Tu ne pourras pas te pardonner si elle a dû vivre une telle épreuve sans que tu ne sois à ses côtés pour la soutenir.
Raconter la nuit de la naissance d’Hécate est difficile, pour toi, pour elle, tu le vois à ses larmes empathiques qui roulent sur ses joues. Et pourtant elle ignore encore que c’est d’elle dont tu parles. Pour toi c’en est presque plus difficile tant tu vois le portrait craché de Jewel, elle lui ressemble tant que c’en est presque douloureux, et encore… toi aussi tu es dans l’ignorance, tu n’as pas la moindre idée que doucement elle suit le chemin tortueux des drogues comme le fit sa mère.
Sans ton regard planté dans le sien, tu ne sais pas si tu aurais eu la force de lui raconter la suite. Mais elle est là, face à toi, elle te soutient par sa présence, pas son regard, par la compassion que tu lis dans ses yeux et ça t’aide à poursuivre. C’est en elle que tu puises la force de lui dire qui tu es pour elle, qui elle est pour toi. Tu vois l’instant, la seconde où elle comprend ce que tu viens de dire, tu as tes yeux rivés dans les siens, tu ne voulais pas manquer sa réaction. Quand elle se lève tu sais que la suite ne va pas être aisé, tu es tellement épuisé moralement que tu espères juste avoir la force de l’aider à prendre pleine conscience de tout ça. « Hécate… » souffles-tu avec autant de tristesse que d’abattement. « Je ne suis pas là pour manipuler quique ce soit. Ça n’a jamais été mon genre de toute façon, j’en seras probablement incapable même si je le voulais. » soupires-tu dans un rire légèrement teinté de jaune. Tu n’as jamais été le manipulateur, tu étais le charmeur, le tchatcheur, mais il faut déjà être mauvais pour manipuler quelqu’un, et ça n’a jamais fait partie de toi.
Tu te redresses un peu dans ton fauteuil, sans pour autant te lever, tu ne veux pas lui faire peur, la faire fuir. « Pour une adoption il aurait fallu te faire entrer dans le système… et c’était exactement ce que je voulais éviter. » réponds-tu en secouant la tête, songeant pour une fois que ça n’aurait peut-être pas été une si mauvaise chose… « Fou je le suis peut-être… je l’ai été en tout cas en le croyant quand il a promis de prendre soin de toi… » réponds-tu avec une bonne dose d’ironie qu’on décèle clairement dans le ton de ta voix. « Mais je ne fais pas d’erreur, tu ressembles tellement à Jewel que c’est impossible de se tromper, surtout avec ton prénom qui était ma seule exigence avec elle qu’il veille sur toi. J’ai une preuve, attend. » l’exhortes-tu en attrapant ton portefeuille dans ta poche arrière et en en sortant une photo un peu cornée où l’on peut y voir une bande de jeunes riant aux éclats. « Là, tu vois, il est là, avec celle que tu as connu comme ta mère, ils étaient ensemble depuis un moment déjà, ils avaient même eu les jumeaux. » expliques-tu en pointant ton meilleur ami qui regarde avec dévotion celle qu’il finirait par tuer. « Et là c’est moi tu vois, avec Jewel. Tu serais sa copie conforme sans ma blancheur irlandaise et mes yeux bleus. » ajoutes-tu en montrant ensuite le couple que tu formais avec Jewel, elle qui semble si frêle à côté du grand échalas que tu étais déjà même si tu étais un peu moins musclé qu’aujourd’hui. Elle a le teint bien plus halé que toi, ou même qu’Hécate bien que sa dépendance à la drogue à l’époque l’eût rendu un peu livide. « Tu n’as jamais trouvé que tu ne ressemblais pas du tout à Hendrix et Lenny ? » demandes-tu, mentionnant sciemment le prénom d’Hendrix dont elle n’avait jamais parlé avec toi. « Attends j’ai forcément la photo quand ils m’ont demandé d’être le parrain ! » t’exclames-tu en te levant pour aller dans ta chambre, priant pour qu’elle soit encore là à ton retour.
Tu ouvres le placard qui te sert autant de fourre-tout que de dressing et en sort une boite à chaussure, usée par le temps et où se trouvent tout ce qui te tient à cœur. C’est avec cette boîte dans les mains que tu reviens t’installer dans ton fauteuil moins d’une minute plus tard. Tu l’ouvres et commences à farfouiller dedans. « Je sais qu’elle est quelque part… Ah ! La voilà ! » t’écris-tu victorieux en tendant un polaroïd entre tes doigts. « J’étais en train de les bercer tous les deux… » souffles-tu en regardant avec nostalgie et affection la photo d’une époque où tout semblait plus facile. « Il s’est assis à côté de moi, a posé sa main sur mon épaule, détournant mon attention, si bien que je n’ai même pas remarqué l’appareil photo qu’elle tenait dans ses mains. Et il m’a annoncé qu’ils voulaient que je sois le parrain, que si quelque chose devait leur arriver j’étais le seul à qui ils faisaient confiance pour s’occuper d’Hendrix et de Lenny… Comme tu peux le voir sur cette photo, je ne m’y attendais pas du tout. » affirmes-tu en tournant la photo vers la brunette. On peut t’y voir, un bébé dans chaque bras, la main d’un homme hors cadre sur ton épaule, et toi les yeux écarquillés de stupeur et la bouche grande ouverte dans un quoi que l’image garde silencieux. « Tu aurais dû avoir une lettre qui t’expliquait tout à tes vingt-et-un ans… Je ne sais pas pourquoi tu ne l’as pas eu… mais il y a forcément quelqu’un dans ta famille qui l’a quelque part… » De ça tu en es sûr, il t’a juré qu’ils l’avaient confié à quelqu’un de sûr, ne souhaitant pas qu’Hécate puisse tomber sur la lettre par hasard dans la maison. Et si tu aurais eu toutes les raisons de ne pas le croire au vu du calvaire qu’il a fait vivre à ta fille, tu sais qu’il ne t’aurait pas menti en plus là-dessus, en cet instant il avait bien trop peur de toi pour risquer que tu ne découvres plus tard que c’était un mensonge. Elle aurait dû avoir la lettre il y a déjà un an, tu ignores pourquoi la personne l’ayant ne l’a pas fait…
Raconter la nuit de la naissance d’Hécate est difficile, pour toi, pour elle, tu le vois à ses larmes empathiques qui roulent sur ses joues. Et pourtant elle ignore encore que c’est d’elle dont tu parles. Pour toi c’en est presque plus difficile tant tu vois le portrait craché de Jewel, elle lui ressemble tant que c’en est presque douloureux, et encore… toi aussi tu es dans l’ignorance, tu n’as pas la moindre idée que doucement elle suit le chemin tortueux des drogues comme le fit sa mère.
Sans ton regard planté dans le sien, tu ne sais pas si tu aurais eu la force de lui raconter la suite. Mais elle est là, face à toi, elle te soutient par sa présence, pas son regard, par la compassion que tu lis dans ses yeux et ça t’aide à poursuivre. C’est en elle que tu puises la force de lui dire qui tu es pour elle, qui elle est pour toi. Tu vois l’instant, la seconde où elle comprend ce que tu viens de dire, tu as tes yeux rivés dans les siens, tu ne voulais pas manquer sa réaction. Quand elle se lève tu sais que la suite ne va pas être aisé, tu es tellement épuisé moralement que tu espères juste avoir la force de l’aider à prendre pleine conscience de tout ça. « Hécate… » souffles-tu avec autant de tristesse que d’abattement. « Je ne suis pas là pour manipuler quique ce soit. Ça n’a jamais été mon genre de toute façon, j’en seras probablement incapable même si je le voulais. » soupires-tu dans un rire légèrement teinté de jaune. Tu n’as jamais été le manipulateur, tu étais le charmeur, le tchatcheur, mais il faut déjà être mauvais pour manipuler quelqu’un, et ça n’a jamais fait partie de toi.
Tu te redresses un peu dans ton fauteuil, sans pour autant te lever, tu ne veux pas lui faire peur, la faire fuir. « Pour une adoption il aurait fallu te faire entrer dans le système… et c’était exactement ce que je voulais éviter. » réponds-tu en secouant la tête, songeant pour une fois que ça n’aurait peut-être pas été une si mauvaise chose… « Fou je le suis peut-être… je l’ai été en tout cas en le croyant quand il a promis de prendre soin de toi… » réponds-tu avec une bonne dose d’ironie qu’on décèle clairement dans le ton de ta voix. « Mais je ne fais pas d’erreur, tu ressembles tellement à Jewel que c’est impossible de se tromper, surtout avec ton prénom qui était ma seule exigence avec elle qu’il veille sur toi. J’ai une preuve, attend. » l’exhortes-tu en attrapant ton portefeuille dans ta poche arrière et en en sortant une photo un peu cornée où l’on peut y voir une bande de jeunes riant aux éclats. « Là, tu vois, il est là, avec celle que tu as connu comme ta mère, ils étaient ensemble depuis un moment déjà, ils avaient même eu les jumeaux. » expliques-tu en pointant ton meilleur ami qui regarde avec dévotion celle qu’il finirait par tuer. « Et là c’est moi tu vois, avec Jewel. Tu serais sa copie conforme sans ma blancheur irlandaise et mes yeux bleus. » ajoutes-tu en montrant ensuite le couple que tu formais avec Jewel, elle qui semble si frêle à côté du grand échalas que tu étais déjà même si tu étais un peu moins musclé qu’aujourd’hui. Elle a le teint bien plus halé que toi, ou même qu’Hécate bien que sa dépendance à la drogue à l’époque l’eût rendu un peu livide. « Tu n’as jamais trouvé que tu ne ressemblais pas du tout à Hendrix et Lenny ? » demandes-tu, mentionnant sciemment le prénom d’Hendrix dont elle n’avait jamais parlé avec toi. « Attends j’ai forcément la photo quand ils m’ont demandé d’être le parrain ! » t’exclames-tu en te levant pour aller dans ta chambre, priant pour qu’elle soit encore là à ton retour.
Tu ouvres le placard qui te sert autant de fourre-tout que de dressing et en sort une boite à chaussure, usée par le temps et où se trouvent tout ce qui te tient à cœur. C’est avec cette boîte dans les mains que tu reviens t’installer dans ton fauteuil moins d’une minute plus tard. Tu l’ouvres et commences à farfouiller dedans. « Je sais qu’elle est quelque part… Ah ! La voilà ! » t’écris-tu victorieux en tendant un polaroïd entre tes doigts. « J’étais en train de les bercer tous les deux… » souffles-tu en regardant avec nostalgie et affection la photo d’une époque où tout semblait plus facile. « Il s’est assis à côté de moi, a posé sa main sur mon épaule, détournant mon attention, si bien que je n’ai même pas remarqué l’appareil photo qu’elle tenait dans ses mains. Et il m’a annoncé qu’ils voulaient que je sois le parrain, que si quelque chose devait leur arriver j’étais le seul à qui ils faisaient confiance pour s’occuper d’Hendrix et de Lenny… Comme tu peux le voir sur cette photo, je ne m’y attendais pas du tout. » affirmes-tu en tournant la photo vers la brunette. On peut t’y voir, un bébé dans chaque bras, la main d’un homme hors cadre sur ton épaule, et toi les yeux écarquillés de stupeur et la bouche grande ouverte dans un quoi que l’image garde silencieux. « Tu aurais dû avoir une lettre qui t’expliquait tout à tes vingt-et-un ans… Je ne sais pas pourquoi tu ne l’as pas eu… mais il y a forcément quelqu’un dans ta famille qui l’a quelque part… » De ça tu en es sûr, il t’a juré qu’ils l’avaient confié à quelqu’un de sûr, ne souhaitant pas qu’Hécate puisse tomber sur la lettre par hasard dans la maison. Et si tu aurais eu toutes les raisons de ne pas le croire au vu du calvaire qu’il a fait vivre à ta fille, tu sais qu’il ne t’aurait pas menti en plus là-dessus, en cet instant il avait bien trop peur de toi pour risquer que tu ne découvres plus tard que c’était un mensonge. Elle aurait dû avoir la lettre il y a déjà un an, tu ignores pourquoi la personne l’ayant ne l’a pas fait…
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