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I just wanted to forget the pain ☘ Hecate

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I just wanted to forget the pain
I take a deep breath. I'm not sure where that swell of desperation came from, but know that I've acknowledge it, it's impossible to ignore, like a living thing has awakened from a long sleep inside me. It writhes in my stomach and throat. I need to leave. I need the truth.
Tu as reçu l’appel ce matin. Un appel de ta mère t’annonçant le décès de ton père. Tu n’as pas assimilé l’information de suite, il a fallu qu’elle te le répète. Tu n’arrivais pas à y croire, tu n’y arrives toujours pas alors que la journée est à présent bien entamée. Tu as appelé le club, annonçant que tu allais avoir besoin de quelques jours mais demandant à ce que les raisons ne soient pas dévoilées au reste du personnel, tu ne veux pas que ça devienne le ragot du moment.
Au départ tu avais prévu de rester chez toi, commencer à chercher un vol pour rentrer auprès de ta mère pour la soutenir. Mais très vite tu t’es mis à tourner en rond comme un lion en cage, à la fois accablé par le chagrin et en colère contre la terre entière en général et contre toi en particulier. Ton père est mort sans savoir qu’il avait une petite fille et cette simple pensée te tue.
Tu finis par quitter ton appartement sans trop savoir où aller. Tes pas te conduisent au People’s Republik, un endroit qui te fut longtemps familier, tant tu venais pour passer du temps avec Hécate. Cela fait un moment que tu n’es pas venu mais les employés te reconnaissent, du moins ceux qui étaient déjà là à l’époque. Tu t’installes un peu à l’écart au comptoir et commande ce qui sera le premier d’une longue série de whisky. Tu bois pour oublier, tu bois pour ne plus penser. Tu ne fais pas de bruit, tu ne déranges personne en soit, mais au bout d’un moment les employés commencent sérieusement à s’inquiéter que tu n’atteignes le verre de trop. Tu l’ignores mais il contacte la seule personne qu’ils connaissent dans tes contacts : Hécate. Toi tu continues à boire, de temps en temps des larmes coulent le long de tes joues, toujours en silence, pas de sanglots, pas d’éclats de voix, tu t’enfonces simplement dans ton propre abîme, seul.
Tu fais signe pour qu’on te resserve, le barman s’approche de toi et remplit ton verre docilement. « C’est le dernier Shane… Quelqu’un va venir pour te raccompagner. » t’annonce-t-il, d’un ton un peu penaud, comme s’il était désolé de te voir comme ça, ou de devoir arrêter de te servir, tu ne sais pas très bien. Tu ne comprends pas trop non plus. « Je vais bien. » grommelles-tu en sortant plusieurs billets de cent dollars. « Si vous vous inquiétez pour la note, il n’y a pas de quoi. » ajoutes-tu, presque tristement en te rappelant les premières semaines de galère à Boston. Puis une information que tu n’avais pas analysée jusque-là se fraye un chemin jusqu’à ton cerveau. « Comment ça on va me raccompagner ? » t’enquis-tu, te demandant depuis quand les serveurs des bars ont le temps de ramener leurs clients un peu trop éméchés jusque chez eux. « Elle ne devrait plus tarder, elle va te ramener, ça sera mieux pour tout le monde je pense. » te répond le serveur en triturant un torchon entre ses mains avant de faire mine de s’éloigner en nettoyant le bar sur son passage.
Tu soupires en regardant ce dernier verre qu’il t’a versé. Tu n’as pas la moindre envie de rentrer chez toi. Tu essayes de te rappeler s’il y a d’autres bars pas trop loin dans les environs. Tu regrettes de ne pas t’être plus intéressé à la ville et ses commerces alentours, ça t’aurait été très utile en cet instant. Mais tu étais trop occupé à renouer avec ta fille pour te soucier de ce genre de choses sur l’instant. Fille qui ne devrait d’ailleurs pas vraiment tarder à entrer dans ce bar, ne faisant très certainement qu’augmenter ton sentiment de culpabilité et d’apitoiement…
black pumpkin


@Hecate Malcolm
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T'es qu'une ombre, depuis ton retour des Bahamas. Une coquille vide, qui va en cours, rentre le soir, va travailler quand t'en trouves le courage. Gabano il a bien vu que t'avais un coup de mou, alors t'as sorti la première excuse qui te venais sous la main, assurant être juste malade ces derniers jours. Le contrecoup des températures Bahamas/Boston, selon toi, mais tu sais bien que le manque d'entrain que tu mets dans ton mensonge ne vend pas bien la chose. Alors ce soir, il te dit de te ressaisir, sauf si ce problème est un cas de force majeure. Est-ce que c'est le cas ? Tu sais plus quoi penser, tu sais plus comment agir. T'as l'impression qu'au fond, tu t'es perdue dans une relation où t'avais trop à donner, et rien à récupérer en retour si ce n'est plus de douleur. Et tu l'savais, au fond, que tu te jetais tête la première dans la pire histoire de ta vie, à aimer la seule et unique personne que tu ne pouvais pas avoir. Mais t'as appuyé sur l'accélérateur au lieu de faire demi tour, et en prime, t'as fermé les yeux. Fallait bien t'attendre à rencontrer un mur à un moment ou un autre.

Il est déjà tard, quand t'es dans les loges, en train de te changer. T'es fatiguée, en ce moment tu dors pas assez, et quand tu vois sur ton téléphone le nom d'un de tes anciens collègues du People's Republik s'afficher, tu hésites un instant à répondre. S'il voulait te proposer un verre, t'étais clairement pas dans le mood. Pourtant, allez savoir pourquoi, tu finis par répondre, intriguée. Ca fait un moment que t'as pas de nouvelles, chacun vogue à ses occupations, quand vous vous croisez c'est cool, basta. Et dès le début de la conversation, tu comprends qu'un truc cloche, et plus encore quand il mentionne un prénom que tu connais très bien. Shane est là bas, visiblement ivre mort, et il n'a pas l'air d'être motivé à s'arrêter. Et sur le coup, t'es obligée de demander à deux reprises s'ils sont bien sûrs qu'il s'agit de lui, du Shane qu'elle a commencé à servir l'été dernier. Son collègue, son ami, toujours si calme, si sûr de lui et maître de ce qu'il fait. Mais l'homme confirme, et tu raccroches sur quelques mots simples et expéditifs : « J'arrive. »

Tu te changes, et tu quittes rapidement le Nirvana emmitouflée dans ton manteau pour aller d'un pas rapide vers le bar en question, qui heureusement n'est pas trop loin en ville. Et quand tu passes le pas de la porte, tu croises directement le regard de celui qui t'a appelé, derrière le bar à nettoyer quelques verres, t'indiquant déjà du regard l'épave qui traîne à quelques mètres de lui. Sourcils froncés, tu t'approches avec précaution, jusqu'à venir aux côtés de Shane, et donc de ton ancien collègue. « Merci pour le coup de fil, Steve. » Même si t'es un peu étonnée que ce soit toi qu'il appelle, au fond, mais qui d'autre aurait-il pu appeler pour ce genre de situation ? Déjà au PR, Shane ne parlait que rarement de sa famille. Alors avoir leurs coordonnées... Tu t'appuies sur le bar, éloignant de Shane son verre à moitié vide avant d'annoncer sans trop lui laisser le choix : « Salut Shane. Viens, on va prendre l'air. » Et déjà tu recules en te dirigeant vers la sortie, te préparant n'importe quand à soutenir le mastodonte qui clairement a bu plus que de raison. Arrivée dehors, t'as les mains dans les poches, que tu sors pour souffler dedans, les températures de Cambridge étant encore relativement gelées à cette approche du printemps. « Steve m'a dit que t'as bu beaucoup de verres... Tu cherchais à oublier ton adresse ? » Tu tentes de décoincer les choses en douceur, sans mettre les deux pieds dans le plat. Tu sais que toi si on te demande directement ce que tu as, t'as tendance à te braquer. Et parfois, Shane te ressemble beaucoup. Curieusement.

black pumpkin


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Toi t’avais rien demandé à personne, tu voulais juste boire, noyer ton chagrin et ta culpabilité dans l’alcool. Tu faisais pas de bruit, pas d’esclandre, tu buvais simplement, faut dire qu’en bon Irlandais t’as toujours bien tenu côté boisson, puis avec ta taille, il en faut pour que tu finisse vraiment bourré jusqu’à en oublier ton nom… tu crois bien que ça ne t’es même jamais arrivé… Et visiblement, ce soir ne sera pas la première fois puisque le barman a décidé pour toi qu’il était temps d’arrêter.
Tu n’as pas besoin de tourner ton regard vers la nouvelle venue pour savoir qui c’est, tu la reconnais à sa voix lorsqu’elle remercie ton serveur, Steve apparemment, pour l’avoir appelée. Merci n’est pas le mot que tu emploierais toi, définitivement pas, tu aurais préféré qu’il te jette dehors à coup de pied plutôt que de l’appeler. Tu sais ce qu’elle a subi avec ton meilleur ami, tu as peur de ce qu’elle va penser de toi, de ce qu’elle risque de ressentir à ton égard de te voir dans cet état. Tu ne lèverais jamais la main sur quiconque, tu n’as jamais été du genre vraiment colérique et tu n’uses de tes poings qu’en cas d’extrême nécessité, autrement dit en cas de légitime défense – oui si tu mets un jour la main sur ceux qui ont blessé ta fille.

Tu regardes ton verre s’éloigner, sans faire le moindre geste, c’est comme si tu cherchais à paraître le moins menaçant possible. Tu te résignes d’un simple soupire, tu sors ton portefeuille et place deux billets de cent dollars sur le comptoir, avant de renfiler ton manteau pour partir à la suite d’Hécate sans attendre ta monnaie, même si tu n’es pas sûr d’avoir envie de laisser un pourboire au serveur. Le passage de l’état assis – ou plutôt avachis – à debout est un peu complexe, ta vision se trouble un instant et tu titubes en avançant le premier pas. Tu t’arrêtes, fermes les yeux et prend une grande inspiration avant de repartir d’un pas toujours hésitant, mais au moins tu vois clair cette fois. Tu veux passer le moins possible pour aussi enivré que tu l’es, auprès de la jeune femme.

L’air frais de la nuit déjà bien avancée, te fait l’effet d’une gifle, en contraste avec la chaleur que te procure tout l’alcool que tu as ingurgité ce soir. Tu passes la main sur ton visage quand elle te demande, sans vraiment le faire, ce que tu cherchais à oublier. « Nan, j’me rappelle parfaitement où j’habite… » soupires-tu en ajoutant ton adresse comme pour prouver tes dires, même si elle doit te croire sur parole puisqu’elle ne la connait pas, à moins d’avoir cherché dans les registres des employés. « C’est pas ça que je cherchais à oublier… » poursuis-tu après quelques secondes de silence. « Et on m’a pas laissé boire suffisamment pour ça. » grognes-tu en sortant une cigarette que tu t’allumes avant de tendre le paquet à Hécate. « J’suis désolé qu’il t’ait appelé… J’aurais préféré qu’il me jette juste dehors. » t’excuses-tu, penaud. « Tu dois être crevée de ton service au club et on te demande de venir me baby-sitter… Je peux me débrouiller pour rentrer, tu as besoin de te reposer, rentre chez toi. » souffles-tu la gorge serrée alors que ta peine revient comme une lame de fond qui menace de te submerger à n’importe quel moment.

Depuis qu’elle est arrivée, tu n’as pas posé les yeux sur elle, à aucun moment. Tu as peur qu’elle ne puisse voir ta douleur dans tes yeux, tu as peur de voir du dégoût, de la crainte dans les siens. Tu ne sais pas si tu t’en remettrais si cela arrivait… Et puis tu ne veux pas l’accabler avec ton chagrin, tu sais que ton regard doit être brillant de ces larmes que tu retiens depuis que tu as franchis la porte de ton appartement pour te saouler. On t’a toujours dit que les hommes ça ne pleure pas, les voyous des rues ça ne pleure pas, sinon c’est que tu es faible et toi tu ne l’as jamais été à l’époque. Mais depuis tu es devenu père, avant de perdre ce statut et de ne toujours pas pouvoir te revendiquer comme tel. Pourtant un père ça ne pleure pas devant sa fille, tu dois rester fort devant elle, tu ne peux pas la laisser te consoler alors que ça devrait être ton rôle. Et puis… tu te doutes que tu elle voit la moindre larme poindre aux coins de tes yeux, elle ne te laissera pas rentrer seul. Alors tu évites de la regarder. Même si… au fond… une part de toi ne veut pas rester seul ce soir, tu veux être avec ta famille, même si cette dernière ne sait pas qu’elle en fait partie.
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Tu ne sais pas vraiment comment te comporter, t’as jamais été la plus douée pour ce genre de situation, mais curieusement, quand t’as reçu l’appel de Steve, t’as pas hésité une seule seconde pour te rendre au People’s Republik, et peu t’importait l’état dans lequel tu allais retrouver Shane. Tu craignais de tomber sur une épave. Au final, il était simplement… Calme. Parfaitement calme, mais tu devinais sans mal qu’il avait accumulé les verres malgré tout. Et tu tatillonnes, sans trop savoir où tu t’aventures avec lui, et finalement, t’en viens à délicatement l’encourager à rejoindre la sortie, après qu’il eut payé ses verres. Les premiers pas sont laborieux, tandis que déjà tu tiens la porte de sortie que tu attends qu’il ait franchie. Les alcooliques, t’y es habituée, et Shane, tu le vois pas comme un alcoolique, tu vois son regard fuyant, sa tentative vaine de ne rien montrer. Un alcoolique, un vrai, se fiche bien de comment il se porte. Tout ce qui compte, c’est le prochain verre qu’il prendra, et Shane, il n’a pas bronché dès lors que tu l’as encouragé à arrêter. Rien que ça, ça te force à le respecter et à ne pas voir le pire chez lui, là, tout de suite, maintenant.

Il donne son adresse sans mal, adresse que tu entres dans le gps de ton téléphone discrètement, parce que bien que tu sois arrivée ici il y a bientôt un an, t’es loin de connaître tous les coins de la ville. « Tant mieux, j’me voyais pas te tirer les vers du nez pour savoir désespérément où tu vis. » Mais pour autant, tu ne loupes pas ses paroles suivantes. Il cherche bien à oublier quelque chose, et visiblement, Steve l’en a empêché, que ce soit en arrêtant de le servir, ou en t’appelant pour que tu viennes jouer les babysitter improvisées. Tu tends la main sans un mot pour lui piquer une cigarette. En ce moment, tu craches pas sur la nicotine, loin de là, tu carbures quasiment à ça plus qu’à ton oxygène. Et pas que les cigarettes, d’ailleurs. « Moi j’suis pas désolée. Et j’étais pas fatiguée, si ça peut te rassurer, alors j’te raccompagne. Je peux bien me le permettre pour le nombre de fois où c’est toi qui m’a raccompagné. » Depuis ton accident, ton agression, Shane n’a eu de cesse de veiller sur toi. De marcher dans le froid hivernal de Cambridge, jusque ton arrêt de bus. C’était presque devenu un rituel. Un rituel qui, pour une fois, se retrouvait inversé, alors que sans attendre sa réponse, tu avances dans la direction où devrait être son appartement, ou peu importe l’endroit où il habite. Tu pivotes pour marcher à reculons, allumant ta cigarette, avant de lui tendre ton briquet. Il a le regard fuyant, mais aussi le regard triste. T’as toujours été douée pour lire le mal être des gens. Et Shane, il a cette expression vide, cette douleur dans les yeux, que t’aurais jamais cru voir un jour chez lui.
Une main dans la poche, l’autre tenant la cigarette entre tes lèvres que tu retires pour expirer longuement, tu attends qu’il arrive à ta hauteur, puis tu te tournes à nouveau pour marcher dans le bon sens. « Tu sais… L’alcool, ça a jamais été la meilleure méthode pour oublier. Pas sur le long terme, si c’est ce que tu cherches. » Tu sais pas ce qu’il veut virer de sa mémoire, mais tu sais que l’alcool, ça ne fait que donner un court répit à son âme. « Ça te détruit d’une façon différente, c’est tout. » Tu inspires, et tu te risques à un regard vers lui. Curieux. Peiné, aussi, alors que tu te risques à ajouter, marchant clairement sur des œufs : « Tu sais, si t’as besoin de parler, j’suis là. Tout comme t’as été là pour moi. » Etrange amitié que vous avez tissé, tous les deux. Mais elle n’en est pas moins sincère.

black pumpkin

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Tu n’essayes même pas de te rebiffer contre Hecate, à quoi ça servirait ? Elle est aussi têtue que toi ou que l’était sa mère, le résultat ne changera pas que tu résistes ou non, alors à quoi bon ? Autant se plier à ce qu’elle veut, elle finira de toute façon pour l’obtenir, ça fera gagner du temps à tout le monde ainsi. Bien que tu essayes tout de même de la renvoyer chez elle, de te laisser rentrer seul. Elle t’arrache un léger rire, de ceux qu’on lâche dans un soupir, avec sa plaisanterie sur le fait de te tirer les vers du nez. Ta fille accepte l’une de tes cigarettes avant de reprendre la parole, indiquant qu’elle n’était pas fatiguée, et te faisant bien comprendre qu’elle ne te laissait pas le choix, que tu le veuilles ou non, elle te raccompagnerait, justifiant sa décision par toutes les fois où les rôles étaient inversés. Sans plus de cérémonie elle se met d’ailleurs en chemin. Tu la regardes un instant, alors qu’elle se retourne pour marcher à reculons et s’assurer que tu la suives, ce que tu finis par faire en soupirant et secouant la tête de gauche à droit, sans bien savoir si tu es plus affligé ou amusé par la situation.

Tu tends la main pour reprendre ton briquet que tu ranges dans la poche de ta veste. Vous reprenez le chemin – tous les deux dans le sens de la marche – côte à côte, toi évitant toujours de la regarder, tes yeux rivés au loin devant toi, comme si tu cherchais à percer les secrets de la ville sans la voir vraiment. En réalité tu cherches seulement à garder la douleur en arrière-plan, enfermée dans un coin de ton cœur. Tu serres les mâchoires et ton poing que tu t’empresses d’enfouir dans la poche de ta veste, quand tu l’entends dire que l’alcool détruit les gens, tu repenses à ce que tu as appris en prison, de la bouche même de celui qui était ton meilleur ami… Tu sais ce qu’elle a vécu, plus ou moins, mais tu sais que tu ne pourras jamais vraiment le comprendre ni en mesurer toute l’atrocité. C’est pour ça que tu ne voulais pas qu’elle te voit ainsi, si tu avais su qu’on l’appellerait, jamais tu ne serais aller boire au People’s Republik, tu serais allé ailleurs.

Tu tires une longue bouffée sur ta cigarette que tu relâches, te laissant le temps de trouver tes mots pour répondre à la jeune femme qui t’accompagne. « Je sais. » souffles-tu finalement, d’un ton neutre, mais ta voix, elle, semble presque vide, comme si on parlait à ta place tant tu t’es enfermé au fond de toi-même pour lutter contre ta propre peine. Tu t’en rends toi-même compte et te râcle légèrement la gorge avant de reprendre « Je voulais pas un état permanent, juste quelques heures de pause. » poursuis-tu d’un ton toujours aussi calme, mais d’une voix un peu moins dénuée de toutes ces nuances qui font qu’elle est tienne.
Tu ne peux t’empêcher de tourner ton regard vers elle quand elle te propose de te confier à elle, avant de détourner rapidement la tête quand tu remarques que ses yeux sont posés sur toi. « Je… merci… » bredouilles-tu, un peu pris de court, même si au fond tu ne devrais pas être autant étonné qu’elle aussi tienne à toi, que votre amitié soit également importante pour elle, alors même qu’elle ignore tout de la réalité de la relation que vous devriez entretenir. « Je… C’est… » continues-tu à hésiter, ne sachant pas trop quoi dire. Tu as envie de lui parler, de tout lui dire, de ne plus lui cacher la vérité, d’arrêter les faux-semblants, mais tu n’as pas la moindre idée de comment t’y prendre, pas où commencer. « J’ai appris une mauvaise nouvelle… très mauvaise… » choisissant de débuter par tes problèmes de ce soir. « J’voulais pas rester seul chez moi, j’avais besoin de me vider la tête, l’animation et l’alcool qu’offrent les bars est généralement le moyen le plus efficace… J’voulais juste un répit d’une soirée… » reprends-tu, avec une légère pointe d’humour quand tu mentionnes l’animations et l’alcool, avant que ta voix ne se transforme en murmure sur la dernière phrase.

Tu restes un instant silencieux, tirant à nouveau une longue bouffée sur ta cigarette, avant de reprendre la parole. « Merci, au fait, d’être venue. Je t’ai même pas remerciée alors que t’avais aucune obligation à venir… » souffles-tu d’u ton un peu penaud, en venant te gratter la tempe de ton pouce, ta cigarette entre ton index et ton majeur, dans un mouvement dénotant de ta gêne. Une fille ne devrait pas avoir à venir chercher son père ivre dans un bar, le fait qu’elle ignore être ta fille ne change rien dans ton esprit un peu embrumé par l’alcool. « J’attendais rien en retour quand j’te raccompagnais, ou autre… » te sens tu obligé de préciser, tu ne veux pas qu’elle se sente redevable envers toi, elle ne l’est pas le moins du monde, de ton point de vue elle devrait même t’en vouloir pour l’enfer qu’elle a vécu dans sa jeunesse. « J’aime juste rendre service… » ajoutes-tu, dans un demi-mensonge, car si tu aimes en effet être utile aux autres, avec Hecate ça n’a jamais été la raison primaire qui te poussait à faire tout ce que tu fais pour elle, non, tout ce que tu fais, tu le fais par amour paternel, tu aimes cette gamine et plus tu apprends à la connaître plus tu as envie de lui dire la vérité, pouvoir vraiment être son père aux yeux de tous mais surtout aux siens.
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Ta clope entre les lèvres à peine allumée, le bout qui se consume, ton regard bleu qui ne lâche pas sa proie, t'es pas prête de lâcher l'affaire. Shane, il va venir avec toi, et tu vas le raccompagner jusque chez lui, même si pour ça il faut que tu tires ses presque deux mètres de muscles à travers toute la ville. Heureusement pour toi, il ne tarde pas trop à abdiquer et t'emboiter le pas, et c'est un sourire triomphant que tu retiens pour ne pas prendre le risque d'envenimer la situation. Puis surtout, tu as des questions qui te brûlent les lèvres, ce besoin de savoir ce qui l'a plongé dans un tel état, à la fois curieuse et inquiète pour lui. Shane, il a toujours été en parfaite maîtrise de lui-même, depuis presque un an que tu le connais. D'habitude, t'es l'excentrique qui boit parfois trop après son service, tu t'es même déjà endormie sur le bar, quand tu bossais encore au People's Republik, après une dispute avec Lenny. Et d'ailleurs, tu ne serais même pas étonnée de recommencer dans les jours à venir.

Il évite ton regard avec soin, mais son corps et ses réactions toutes entières le trahissent. T'as pas besoin de le regarder droit dans les yeux pour savoir qu'il a mal : son regard est fuyant, sa mâchoire crispée, ses réponses évasives. Alors tu prends la liberté de parler, d'essayer de lui faire comprendre que boire n'est pas la solution idéale... Tu te foutrais des baffes à oser lui faire la morale, alors qu'au fond, tu as exactement les mêmes réflexes que lui. Peut-être qu'un jour, vous serez même côte à côte, un verre à la main. Il finit enfin par répondre qu'il sait. Qu'il voulait juste quelques heures de répit. Et tu fronces à peine les sourcils, alors que tu tournes les yeux vers lui en expirant la fumée de ta cigarette. T'aimerais pouvoir te faufiler dans sa tête, même quelques minutes, pour savoir à quoi il pense. Malheureusement, tu dois te contenter d'amener le sujet en douceur. « Je comprends mieux. » Dis-tu alors simplement, en signe d'encouragement, avec un sourire à peine perceptible. Sourire qu'il ne verra d'ailleurs probablement pas, son regard tourné à l'opposé du tien.

Du moins, jusqu'à ce que tu l'encourage à se confier, clamant que s'il a été présent pour toi, la réciproque est valable. Et tu le pense sincèrement. En hâte, il détourne à nouveau les yeux, et tu penches légèrement la tête, devinant qu'il pèse ses mots pour mieux reprendre la parole. Tu croises les bras, silencieuse, ne voulant pas le brusquer. Tu attends simplement que les mots viennent, à leur rythme, et tu devines facilement de quel genre de très mauvaise nouvelle il veut parler. Tu pinces les lèvres sans trop savoir quoi dire. T'as perdu plus de monde qu'il n'en faudrait à ton âge, alors tu sais très bien ce que ça fait. Ce besoin de ne pas être seul, pour ne pas y penser. L'espoir que la douleur peut s'estomper rapidement, alors que c'est probablement le genre de plaie qui ne guérit jamais entièrement. « J'aurais fait la même chose. » admets-tu doucement, jouant nerveusement avec ta cigarette entre les doigts. « A vraie dire, j'ai déjà fait la même chose. » confirmes-tu même, admettant au passage que non, tu n'es pas toute rose, toi aussi tu sors boire quand tu en éprouves le besoin.

Tu plonges une main dans ta poche alors que vous continuez d'avancer pour aller vers l'appartement de ton ami, lequel te remercie d'être venue. Tu secoues la tête, balaie l'air de ta main qui tient encore ta cigarette presque finie. « Naah, t'as pas à me remercier, c'est normal. J'ai pas hésité quand Steve m'a appelée. » Pas une seconde même, à peine avais-tu entendu le prénom de Shane que t'avais pris la direction du bar. Tu t'étais sentie responsable de lui, sans vraiment savoir pourquoi. Et tu laisses même échapper un rire léger quand tu l'entends préciser qu'il n'attendait rien en retour après t'avoir raccompagné presque tous les soirs de boulot ayant suivi ton agression il y a deux mois. « Je sais, et je fais pas ça parce que je me sens redevable. » Loin de là même, tu fonctionnes pas comme ça. Tu demandes rien à personne pour justement ne rien devoir à personne. Et c'est valable avec tout le monde, à l'exception peut-être de Lenny. « J'l'ai fait parce que je pouvais pas te laisser tout seul avec ce que Steve m'a dit. Tu sais, derrière nos bars, on sait être observateurs envers nos clients... » La tristesse qu'il a lue dans ses yeux, lui a fait comprendre qu'il ne pouvait pas le jeter dehors comme n'importe quel ivrogne. Et c'est d'ailleurs précisément pour ça qu'elle s'entendait si bien avec son ancien collègue du PR. Il voyait les gens tels qu'ils sont vraiment derrière leur verre. « Pour ce que ça vaut... J'suis désolée, Shane. Pour... ce que t'es en train de traverser. » Tu fronces les sourcils et écrase ta clope, regardant devant toi avant de dire à demi mot : « Des mauvaises nouvelles, j'en ai déjà eu... Et je sais que c'est pas facile. Alors je répète que si t'as besoin de quoique ce soit, je suis là. Ok ? » Tu ralentis ta marche, et tourne tes opales bleues en direction des siennes, soucieuse. Sincèrement concernée par son état.
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I take a deep breath. I'm not sure where that swell of desperation came from, but know that I've acknowledge it, it's impossible to ignore, like a living thing has awakened from a long sleep inside me. It writhes in my stomach and throat. I need to leave. I need the truth.
Au final la présence d’Hécate à tes côtés t’apaise, plus que ne l’a fait l’alcool précédemment. Elle ne te juge pas, elle te comprend, même avec le peu que tu concèdes. Elle t’avoue même qu’elle aurait probablement réagit de la même manière, qu’elle a déjà fait pareil. Cela te fait discrètement sourire, elle te ressemble bien plus que tu ne l’aurais imaginé, ou même espéré, sans t’avoir jamais connu et en ignorant encore qui tu es. Tu essayes d’imaginer ce qu’elle aurait pu être en grandissant élevée par tes parents, entourée de leur amour, en sachant dès le départ la vérité. Avec toi comme père, ayant tuée sa mère en voulant l’empêcher de te tuer toi. Aurait-elle été plus heureuse ? Aurait-elle été aussi forte ? T’aurait-elle aimé malgré tout ? Serait-elle venue avec tes parents au parloir ? Ou au contraire t’en aurait-elle voulu ? T’aurait-elle détesté pour ton geste ? Aurait-elle été malheureuse ? Aurait-elle souhaité que tu ne la sauves pas ? Des questions qui te rongent et auxquelles tu n’auras jamais de réponse, malheureusement ou heureusement sans doute.
Tu essayes de la remercier, mais elle balaye tes mots d’un geste de la main, elle rit même quand tu tentes de lui faire comprendre que tu n’attendais rien quand tu la raccompagnais après le travail jusqu’à son arrêt de bus. Tu l’écoutes quand elle t’explique que les barmen voient plus qu’ils n’en laissent paraître derrière leur comptoir. « Tu n’y es pour rien, mais merci. Ça me touche beaucoup. » réponds-tu quand elle te dit qu’elle est désolée et qu’elle est là pour toi. Tu ne peux pas t’empêcher de la regarder dans les  yeux où tu peux lire un inquiétude sincère pour ce qu’il t’arrive. « Hécate je… Il faut que je t’avoue quelque chose. » finis-tu par dire, te passant la main dans ta nuque. Tu ne sais pas comment t’y prendre, tu sais que tu ne peux pas lui annoncer ça de but en blanc comme ça en pleine rue. Mais tu ne sais pas comment la convaincre de te laisser t’expliquer sans s’enfuir non plus. « Je… je ne peux pas t’expliquer ça au milieu de la rue… » Tu sais que tu ne peux plus reculer maintenant, tu as commencé à lui dire, tu dois finir, mais pas de cette façon. « J’ai besoin que tu me fasses confiance, au moins une dernière fois… » demandes-tu en baissant les yeux sur le trottoir. « Mon appartement est juste au coin de la rue. » ajoutes-tu en pointant la direction de la main. « Mais il y a un arrêt de bus pas loin par-là. » montres-tu dans ton dos. « Ou tu peux appeler un taxi pour rentrer, tiens 50$ pour rentrer si tu préfères y aller. » ajoutes-tu en lui glissant un billet dans la main sans trop lui laisser le choix avant de prendre le chemin vers ton appartement, la laissant choisir par elle-même de te suivre ou de rentrer.
Tu ne te retournes pas, tu ne veux pas qu’elle se sente obligée de te suivre. En avançant tu réfléchis à ce que tu vas lui dire si elle te rejoint, comment lui expliquer qui tu es, ce que tu as fait pourquoi tu l’as fait mais surtout le faire d’une manière qu’elle ne parte pas en courant au milieu. Mais pour ça, il faudrait déjà qu’elle te suive.
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I take a deep breath. I'm not sure where that swell of desperation came from, but know that I've acknowledge it, it's impossible to ignore, like a living thing has awakened from a long sleep inside me. It writhes in my stomach and throat. I need to leave. I need the truth.
Tu sais pas quoi faire pour alléger sa peine, la rendre un peu moins lourde, faire que sa soirée, à défaut d'être belle, soit au moins un peu plus douce. Tu te contente de faire acte de présence pour cet homme qui, en bientôt un an, a progressivement su gagner ton amitié. Et tu ne fais pas ça pour sa gratitude, loin de là, l'idée même te ferait presque rouler des yeux vers le ciel. Non, tu veux juste... être là. Pouvoir soutenir une personne qui t'es chère, à défaut d'avoir pu apporter ton soutien à la prunelle de tes yeux il y a quelques semaines encore. Lenny, auquel tu as tourné le dos, trop concentrée sur ta propre douleur plutôt que la sienne. Une douleur d'ailleurs que tu cherches toujours à chasser de ta mémoire. Parce que pour toi, il est coupable, unique coupable de vos maux, de tout ce qui vous a séparé aujourd'hui. Pour le mieux... mais surtout pour le pire. Puis tu t'excuse. Pas réellement, mais tu apportes ton soutien comme tu peux, sans savoir la situation. Il dit que tu n'y es pour rien, et tu hausse une épaule. Qu'importe, t'es quand même désolée, que t'es là. Que même s'il ne veut pas forcément parler, si il avait besoin que tu restes assise à ses côtés, tu le ferais, tout comme il a su te soutenir quand tu étais au plus bas. Parce que c'est à ça que servent les amis également, non ?

Pourtant, tu sens comme un changement dans l'ambiance quand il commence à chercher ses mots. Parle de quelque chose qu'il doit t'avouer. Tu fronces les sourcils, tes grands yeux bleus se lèvent vers lui sans comprendre. T'es à mille lieues de ce qui se passe dans sa tête. « Hm ? » Ta curiosité - et une pointe d'inquiétude - apparaissent surtout lorsque la suite vient. Le blond qui explique qu'il ne peut pas lui parler de ça en pleine rue. Les sourcils froncés deviennent haussés, l'expression d'Hecate, soucieuse, un brin tourmentée. Confiance une dernière fois ? « Qu'est-ce qui se passe, Shane ? » Ton ton est teinté d'une sorte de crainte que tu n'aime pas. T'as jamais aimé être prise de court, pas même avec Lenny, à l'exception de rares occasions. Puis les choses s'enchaînent. Un flot d'informations que t'as du mal à suivre, ton regard oscillant successivement entre l'appartement qui se dessine au loin, l'arrêt de bus, le billet qu'il place entre tes doigts. Quoi ? Elle lui retend directement, commence à protester. « Mais non, j'ai pas besoin de.. » Mais trop tard. Il s'éloigne déjà, la démarche rapide et décidée. Et toi, tu restes plantée au milieu de la rue, le bras encore tendu avec ce billet froissé au creux de ta main. La tête pleine de questions, de doutes, un dilemme s'offrant à toi. Et pendant de longues secondes, tu sais plus quoi faire. T'as toujours eu confiance en Shane, et t'as jamais eu peur d'aller chez lui, mais l'expression qu'il venait de prendre faisait naître une hostilité de ta part. L'enfant sauvage craint pour elle-même, naturellement. Mais t'es également bien trop curieuse. Bien trop intriguée par ses paroles. Alors finalement, tu finis par le suivre. Court vers l'appartement dont tu pousses la porte, jusqu'à rejoindre sa silhouette qui monte les escaliers. Et en silence, tu le suis. Tu le suis jusqu'à ce qu'il passe la porte de son appartement, et que vous vous retrouviez tous les deux seuls, porte fermée, et toi, de grands points d'interrogation dans tes opales bleues limpides. « Qu'est-ce qui se passe, Shane ? Pourquoi tu pouvais pas me parler dans la rue ? T'as des ennuis ? Tu... » Trop de questions enchaînées, tu te reprends, tu essaies de mettre de l'ordre dans tes pensées. Et finalement, tu demandes. « Dis moi. »
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I take a deep breath. I'm not sure where that swell of desperation came from, but know that I've acknowledge it, it's impossible to ignore, like a living thing has awakened from a long sleep inside me. It writhes in my stomach and throat. I need to leave. I need the truth.
Vous Voilà tous les deux dans ton appartement, tu te sens un peu moins vulnérable que dans cette ruelle. Tu es soulagé qu’elle t’ait suivi, de voir qu’elle te fait suffisamment confiance, à moins que ce ne soit sa curiosité qui ait été plus forte que ses craintes… Tu préfères croire que c’est ta première hypothèse la bonne. Déjà les questions affluent de la part de la brune, tu t’y attendais un peu, après tout tu n’as pas été des plus délicats, c’était plutôt tout l’inverse avec beaucoup de maladresse aussi dans tes mots. Tu te frottes la nuque, tu dois te détendre, mettre de l’ordre dans tes pensées pour être plus précautionneux avec tes paroles. « Non, non je n’ai pas d’ennuis, enfin pas que je sache, pas pour l’instant. » lui réponds-tu dans un premier temps. « Et je ne pouvais pas te parler dans la rue parce que… et bien pour ce que j’dois t’avouer il faut que je te raconte mon histoire, toute mon histoire. Et… c’est pas le genre de chose qu’on peut faire dans la rue. » expliques-tu en te dirigeant dans ton salon où tu t’installes sur l’un des fauteuils laissant le loisir à Hécate de prendre le canapé ou l’autre fauteuil si elle le souhaite.

Tu te frottes à nouveau le visage, réfléchissant par quoi commencer avant de te lancer en décidant de tout lui raconter, vraiment tout. Alors autant commencer par le début. « Je suis né et j’ai grandi à Los Angeles. On était une bande de gamins soudés mais on avait tendance à faire les quatre cents coups ensemble… ça nous a fini par nous coûter cher, ça nous a coûté un ami. Ce soir-là je n’y étais pas mais mon meilleur ami si. Pour lui éviter les ennuis je lui ai servi d’alibi. C’est le genre de choses qu’on faisait entre nous, on veillait les uns sur les autres. Il avait toujours dit qu’il me le revaudrait un jour. » commences-tu, te perdant un peu dans tes souvenirs de ton ami qui t’aura finalement trahi en ne veillant pas sur ta fille. Tu laisses de côté les noms, tu ne veux pas prendre le risque qu’elle fasse le lien tout de suite, ou qu’elle ne se construise une vérité plus erronée encore que celle qu’elle s’imagine être sienne. De temps en temps tu jettes des coups d’œil dans sa direction, comme pour t’assurer qu’elle est toujours là, que tu ne l’as pas imaginée te suivant dans ton appartement. « J’étais un peu le charmeur de la bande, sans doute mon côté irlandais qui me rendait exotique, j’en sais trop rien. Enfin bref, j’étais le tombeur, accumulant les conquêtes sans jamais trouver la bonne. » plaisantes-tu légèrement. « Jusqu’à Jewel, on était jeunes, à peine majeurs. Elle avait des problèmes dont je voulais la sauver, sauf qu’on ne peut pas aider quelqu’un qui ne le veut pas. Elle a rompu quelques mois plus tard. » continues-tu alors que tes yeux deviennent légèrement brillants en pensant à la jeune femme que tu as aimé plus que tout.

Tu ne peux pas t’empêcher de relever à nouveau les yeux vers la brunette, elle qui ressemble tant à sa mère, à Jewel, bien qu’elle ait hérité de tes yeux. « Quelques mois plus tard j’ai reçu un coup de fil. Elle m’appelait pour m’annoncer qu’elle était enceinte et que j’étais le père. Elle ne voulait pas garder l’enfant mais elle avait largement dépassé le délai pour avorter. J’étais tellement heureux et en même temps angoissé, la plupart des parents ont neuf mois pour se faire à l’idée qu’ils vont être parents, moi je n’avais qu’un petit mois pour m’imaginer dans le rôle de père. Mais je savais déjà que j’aimerais cette enfant de tout mon cœur et que je ferais mon possible pour lui épargner les souffrances de la vie. » poursuis-tu alors que les larmes finissent par couleur silencieusement. Tu as échoué à la protéger, elle a souffert bien plus que la plupart des gens et tu t’en veux pour ça. « Elle m’a appelé une nuit en catastrophe, elle était paniquée parce que le travail avait commencé, qu’elle n’avait pas le temps d’aller à l’hôpital et qu’elle était toute seule. Je me suis empressé de la rejoindre évidemment. J’ai mis au monde ma fille, mon ange, mo aingeal. » souffles-tu reprenais le terme affectif que tu avais utilisé la première fois que tu l’avais raccompagnée à son retour après son agression. « J’étais tellement heureux que je n’ai pas vu que Jewel, elle, ne l’était pas du tout. Et qu’elle n’était pas non plus dans son état normal… Elle a pris une arme, elle voulait… elle… » bredouilles-tu, n’arrivant même pas à dire qu’elle voulait tuer son propre enfant, la chair de sa chair, le sang de son sang. « Elle ne voulait pas être mère, elle arguait que de toute façon le bébé ne survivrait pas à cause de ses soucis à elle… que c’était pour le bien de l’enfant… Mais elle se fichait de l’enfant, ou de ce que je voulais moi, elle était dans son trip, sans rien voir autour… » reprends-tu avant de venir te frotter le visage, effaçant les larmes qui avaient coulé. « On s’est battu, j’ai voulu la désarmer tout en lui disant que je pouvais prendre l’enfant, elle n’aurait pas à s’en occuper, ni rien. Mais c’est comme si elle ne m’entendait pas… Et… un coup est parti tout seul… » continues-tu tristement, ta voix emplie de regrets. « Je savais ce qui m’attendait et ce qui attendait ma fille. Alors j’ai appelé mon meilleur ami, je lui ai demandé de s’occuper de ma fille comme si c’était la sienne, il avait déjà deux enfants dont j’étais le parrain, je pensais que ce serait un bon environnement pour elle. Je lui ai écrit une longue lettre en lui expliquant tout qu’il devait lui donner à sa majorité. Il m’a promis qu’elle serait heureuse avec eux, qu’il veillerait sur elle jusqu’à ce que je sorte. Je l’ai cru. » affirmes-tu alors que les larmes font leur retour quand tu lèves les yeux vers Hécate, vers ta fille.

Tu aurais tout fait pour elle, si tu avais su ce qui l’attendait peut-être aurais-tu fait d’autres choix. Peut-être te serais-tu enfui avec elle, une vie de cavale sur les routes. Ou peut-être juste l’aurais-tu confiée à tes parents… Tu ne peux malheureusement pas refaire le passé, quand bien même tu le souhaites plus que tout… L’un comme l’autre vous devez vous contenter de vivre avec les conséquences. « J’ai attendu l’arrivée des forces de l’ordre, je les ai laissé m’emmener. Au procès j’ai plaidé coupable, je ne voulais pas d’enquête, je ne voulais pas prendre le risque que ma fille se retrouve dans le système des familles d’accueils et autres foyers. Je pensais que c’était ce qu’il y avait de mieux pour elle. J’étais prêt à tout pour la protéger. » assènes-tu en plongeant tes yeux dans ceux aussi bleus que les tiens d’Hécate. « Je suis sortie il y a trois ans, entre temps j’ai appris l’enfer qu’elle a connu avec mon meilleur ami. Les drames qui l’ont touchée alors que c’est exactement ce dont j’avais voulu la protéger. J’ai donc décidé de partir à sa recherche, de la retrouver coûte que coûte, en espérant me faire pardonner ce qu’elle a vécu et de ne pas avoir pu être le père qu’elle aurait mérité d’avoir. » poursuis-tu sans lâcher le regard de la brune. « Puis il y a un an je suis arrivé à Boston. On m’avait assuré qu’elle y serait. » lâches-tu. « Malgré les vingt ans passés je n’ai eu aucun mal à la reconnaître, elle a grandi en devenant le portrait craché de sa mère tout en ayant hérité de mes yeux. Puis… je n’avais laissé qu’une condition à mon meilleur ami, le choix du prénom de ma fille. Il aura au moins respecté ça. Ce n’est pas vraiment un prénom très courant, c’était facile d’être certain que c’était elle. Enfin… que c’était toi. Ce bébé Hécate, c’est toi. Je… je suis ton véritable père… » souffles-tu avec hésitation. C’est dit, cette fois il n’y a plus aucun retour en arrière possible. Mais quoiqu’il arrive, tu ne veux pas revenir en arrière, tu veux avancer et, tu l’espères, avec elle.
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I take a deep breath. I'm not sure where that swell of desperation came from, but know that I've acknowledge it, it's impossible to ignore, like a living thing has awakened from a long sleep inside me. It writhes in my stomach and throat. I need to leave. I need the truth.
Tu saurais pas trop dire pourquoi. Pourquoi tu l'as suivi jusque dans son appartement, pourquoi est-ce que t'as besoin de savoir ce qu'il veut te dire, tu saurais pas expliquer si c'est par pure amitié, par simple curiosité. Tout ce que tu sais c'est que c'est important pour lui. Tu le sens dans son comportement nerveux, dans ses regards qui oscillent partout sauf sur toi, à sa façon de chercher ses mots lorsque tu l'interroges, presque inquiète. T'as du mal à imaginer Shane se mettre dans une mauvaise situation. Il n'a pas l'air d'un nounours, mais pas non plus du parfait bad boy qui casse des gueules à ses heures perdues pour se détendre les poings ou par pur plaisir. Alors quoi ? Lorsqu'il mentionne "toute son histoire", t'as la sensation qu'il vaut mieux que tu trouves un points d'appui. Naturellement, ton corps vient chercher le mur le plus proche, jusqu'à ce qu'il t'indique un des fauteuils où tu viens t'installer, les mains liées, ton regard clair rivé sur sa silhouette, dans l'attente qu'il entame son récit. Et sa tension est palpable, réelle. A défaut d'être douée pour trouver des paroles rassurantes, tu te contentes d'esquisser un bref sourire, et de hocher la tête. « Je t'écoute. »

Et il commence.

Ta première réaction est de hausser les sourcils lorsqu'il mentionne venir de Los Angeles. T'as pas le souvenir d'avoir déjà parlé de ses origines avec lui à vraie dire, tout comme t'es toujours restée évasive quant aux tiennes, te contentant de dire que t'as vécu sur les routes de Californie avec ton frère. En soit, c'est pas si faux : tu ne vivais qu'à moitié avant ça. Néanmoins, polie, tu ne relèves pas, tu te contente de hocher la tête et de le laisser poursuivre, parler de cette bande d'amis et des aléas qu'ils ont connus. Le quotidien de LA, loin des strass et des paillettes. T'as envie de dire que tu connais ça. Mais tu ne dis rien, te contentant de pincer les lèvres lorsqu'il mentionne cet ami perdu, et son mensonge pour protéger son meilleur ami. Reculant dans le canapé, tu croises les bras, sans pour autant quitter Shane du regard. Tu laisses même un bref sourire apparaître sur tes lèvres lorsqu'il se qualifie de charmeur de la bande. Tu n'es qu'à moitié étonnée, à vraie dire. Le charisme de Shane est certain, et bon nombre des danseuses du Nirvana rêvaient de s'attirer ses faveurs. Toi, tu t'es toujours contentée d'observer le phénomène Shane de façon amusée. Peut-être parce que tu le connaissais déjà un peu avant que vous ne commenciez à travailler en même temps dans le club. Puis vient une femme dans le récit. Immédiatement, tu sens l'affection que Shane avait - et semble toujours avoir - pour cette femme, et ton cœur se serre, sans vraiment comprendre la raison. Peut-être parce que par automatisme, parler de rupture et d'histoire douloureuse te ramène à ton propre cœur brisé.

Tu continues d'écouter en silence, te doutant que vous n'êtes qu'au début de son histoire. Pour qu'il tienne à te la raconter en privé, tu sais déjà que les choses vont s'envenimer. Et ce fut le cas. Une grossesse non désirée. Tu pinces les lèvres, devant une situation qui est devenue terriblement courante ces dernières années, avec de plus en plus de jeunes mères incapables d'assumer leur rôle. Mais ce qui t'attire le plus dans le récit, ce n'est pas l'histoire de cette mère qui ne voulait pas d'enfant. Ca, tu l'as déjà vu dans des dizaines d'histoires. Non, ce qui te frappe, c'est la joie que Shane retransmet dans sa voix lorsqu'il explique combien il était heureux de devenir père. Tu ne savais pas qu'il était papa. Est-ce qu'il avait perdu son fils de vue ? Ou sa fille ? Est-ce que c'est pour ça qu'il était triste ce soir ? Tu finis par percevoir des larmes qui roulent sur son visage, en silence. Tu sens l'émotion dans sa voix, et tu devines qu'il y a une bonne raison pour laquelle il ne t'a jamais parlé de son enfant jusque maintenant. Et pourtant, dans tous les scénarios possibles et imaginables qui se déroulent dans ton esprit, tu es loin, bien loin de la vérité.

Tu ne t'es même pas rendue compte que tu as quitté le fond du canapé pour t'avancer à nouveau, captivée par l'histoire de Shane, hésitant lourdement à tendre une main pour venir prendre la sienne, témoigner de ton soutien, même silencieux, alors qu'il vient parler de l'accouchement de cette femme, chez elle, juste avec lui pour l'assister et mettre au monde une fille. Sa fille.

mo aingeal

Le terme t'es familier, tes paupières battent un court instant, tes sourcils se froncent, comme perturbée. Déroutée, mais l'effet n'est que de courte durée, car l'histoire va plus loin. Enfant non désirée, mère perturbée, lorsque Shane prononce le mot "arme", tu sens déjà ton cœur se compresser, si fort que c'en est douloureux. Tu n'as même pas remarqué le voile de larmes qui est venu recouvrir tes grands yeux bleus. Et tu sens comme ton cœur qui s'arrête lorsqu'il mentionne le coup de feu. L'espace d'un instant, tu paniques. Est-ce que dans leur conflit, il a accidentellement tiré sur son propre enfant ? Est-ce qu'il pleure la perte de ce bébé qu'il aurait voulu élever ? Lorsque Shane poursuit, tu comprends que la victime n'est pas celle que tu pensais, et tu restes plantée là, à le fixer, choquée. Pour protéger sa fille, Shane a du tuer la femme qu'il aimait. Tu ne peux t'empêcher de faire un parallèle : si tu étais restée à Los Angeles, est-ce que tu aurais terminé comme cette femme ? Droguée jusqu'à en perdre la raison, toi qui n'es pas étrangère aux consommations illicites ? Enceinte à dix-huit ans, et incapable d'assumer ton rôle ? Un frisson te parcoures le dos, et d'un revers de la main, tu balaies à ton tour les larmes qui sont passées sur tes joues. « Shane... » Tu sais plus quoi dire, les mots meurent entre tes lèvres, et finalement, rien ne vient. Tu te contentes de le laisser poursuivre son récit, de lire la souffrance sur son visage, alors qu'il te raconte l'histoire de sa vie. L'histoire de sa fille qu'il a confiée à son meilleur ami déjà papa, dans l'espoir qu'elle grandisse heureuse et qu'elle le retrouve à sa sortie. Qu'est-ce que tu aurais fait à sa place ? Sans doute la même chose. Bon nombre de fois, tu t'es dit que tu serais capable de tuer pour Lenny. Alors s'il s'agissait de ton propre enfant... Tu serais peut-être pire.

Pour elle, il avait menti. Pour elle, il était passé pour un meurtrier de sang froid. Pour elle il a enduré les années de prison et la condamnation. Et pour quoi ? Pour qu'elle soit malheureuse auprès de cette famille qu'il lui a choisie. Mais elle a vécu, ce qui en soit était mieux que ce que sa mère avait prévu pour elle. Tu ne réalises même pas que depuis de longues secondes, tu as cessé de respirer. De bouger. Te contentant de le fixer en attendant chaque mot de plus qui franchirait ses lèvres, pour savoir s'il l'avait retrouvée une fois sorti de prison. Ton regard plongé dans le sien, tu hoches la tête lorsqu'il affirme que sa fille est ici, à Boston. C'est donc pour ça qu'il est là ? Est-ce qu'elle étudie à Harvard ? Est-ce qu'elle sait qu'il est ici ? Est-ce qu'elle lui a parlé ? Des questions qui affluent dans ton esprit, tant et si bien que ses derniers mots, sur le moment, ne t'atteignent pas. Pas immédiatement, du moins. Il te faut quelques secondes pour que le prénom t'atteigne. Pour que tu fasses le lien. Et c'est la gorge serrée par les larmes que tu as versé pour lui que tu balbuties un : « ... quoi ? » Est-ce qu'il était en train de dire ce que tu pensais ? Peu à peu, tu fais le lien entre ton histoire et la sienne. Ses liens. Ces choses qu'il mentionne dont tu ne lui a jamais parlé. Tu secoues la tête. Peut-être qu'il a eu de la chance. Lucky guess, il a su que t'as eu une enfance difficile et a deviné pour tes deux frères. C'est tout ce que tu peux penser : que ça n'a pas de sens. « Mon véritable père est en prison. » Affirmes-tu en te redressant brusquement, pour t'éloigner dans la pièce. Finalement, tu te tournes à nouveau vers lui. « Je sais pas ce que tu essaies de faire en disant ça, Shane, mais je déteste qu'on essaie de me manipuler. » Alors pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'une part de toi y croit déjà ? Tu secoues la tête tandis que tes doigts filtrent nerveusement dans tes longues mèches brunes. « Soit tu fais une erreur, soit tu es complètement fou. Je sais qui je suis. Et on ne m'a jamais parlé de la moindre adoption. »  Pour toi, ta vie c'est celle que tu as vécu, et il n'y a pas de secrets, pas de mensonges. Rien de plus que ce que tu as déjà enduré bien trop jeune, bien trop tôt.
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