Romane&Lara. ✖ C'est parce que Je t'aime que ma vengeance est la plus terrible.

Le départ de Romane me bouleversait, j'en avais vraiment mal au ventre et je me sentais vraiment mal. Un peu comme ci je n'avais pas manger depuis deux jours, par dormi de la nuit et qu'en plus de ça, mon corps tremblait. Je faisais carrément une crise d'angoisse car à l'intérieur de moi dans ma tête, c'était la panique totale, j'avais du mal à respirer. « Il reviendra ne t’inquiètes pas… Laisses lui juste le temps de digérer ce qu’il vient de se produire. » essaya t-elle de me rassurer. Mais là... je ne savais pas si j'y arriverais car bon... je me rendais compte qu'il tenait à moi mais avec ce qu'il venait de se passer, je ne savais plus quoi penser. J'avais peur, et plus rien ne me consolait. Je ne me voyais même pas retourner chez les Cabots, j'avais besoin de changer de lieux, de me remettre de ça. « Tu veux que je vienne avec toi ou tu préfères être seule ? » J'essuyais mes larmes en la regardant. je sais pas... j'en sais rien... Je posais ma main sur sa joue, en la regardant droit dans les yeux. « J'ai pas envie de le perdre, Lara... » dis-je en pleurant. J'adorais mon amie, mais je ne savais même plus ce que je voulais à part Romane. J'avais besoin de lui seulement... c'était pas possible, il m'en voulait tellement, je le savais... Je pleurais dans les bras de Lara, j'avais du mal à me calmer. je fermais les yeux, inspirant un bon coup. « Fais comme tu veux, ma chérie mais... je veux partir d'ici, je veux me doucher... je veux... » "Je veux Romane". Je n'avais que ça dans la tête. Je m'en voulais tellement d'avoir eu cette idée, j'aurais tellement pu faire plus simple ! Mais non... J'avais l'impression de le perdre...

Je voyais bien que Teodora se sentait mal, il faut dire que Romane avait sacrément mal réagi à notre petite blague. Je ne m’attendais pas à ce qu’il saute de joie mais j’aurais espéré qu’il fasse au moins preuve d’humour, lui aussi nous avait fait peur, il ne pouvait peut-être pas comprendre parce que c’était un mec ou je ne sais pas pourquoi d’ailleurs et je ne cherchais pas à trouver les raisons qui faisaient de lui un garçon stupide. Non, il ne comprenait pas qu’en voyant qu’ils étaient des morts vivants nous avions pu avoir peur, Teodora aurait pu faire une fausse couche à cause de Marshall et même si je l’aimais c’était quelque chose que je trouvais limite, là il y aurait pu avoir un réel drame et il ne s’en rendait vraiment pas compte. Nous avions été connes de vouloir le défier sur ce terrain-là, il y avait bien des moyens de lui faire peur tout en ne dépassant pas les limites mais nous n’étions pas non plus trop loin dans l’inacceptable, il y avait plus grave. « J'ai pas envie de le perdre, Lara... » La voir dans un état aussi lamentable me faisait énormément de mal, je me mordillais la lèvre inférieure venant me blottir contre elle. « Hey, ne dis pas de bêtises, tu ne vas pas le perdre… » Si vraiment Romane décidait de mettre un terme à sa relation avec ma copine juste pour cette blague alors c’était juste parce qu’il était minable et je le détruirais à ma manière. On ne rendait pas mes amies tristes après tout. « Fais comme tu veux, ma chérie mais... je veux partir d'ici, je veux me doucher... je veux... » Je ne savais pas quoi faire, au fond je me disais qu’elle avait clairement envie d’être seule mais la sentir mal comme ça et être loin me faisait un peu peur. « Si tu penses avoir besoin d’être seule je m’en vais mais si tu n’as pas envie d’être toute seule alors je reste. » Je lui adressais un petit sourire plein de réconfort.

Lara essayait de ne pas me rassurer comme quoi Romane ne me quitterait pas. Et je me doutais qu'elle avait raison, qu'il ne me quitterait pas à cause d'une stupide blague. Mais j'étais inconsolable car Romane était pour moi, une personne importante, mon premier amour, mon fiancé, le père de mon fils, il était tellement de chose que ce n'était pas facile de ne pas avoir peur. J'engouffrais mon visage dans mes mains, pleurant à chaudes larmes. J'étais tellement triste. Je ne savais plus ce que je voulais. « Si tu penses avoir besoin d’être seule je m’en vais mais si tu n’as pas envie d’être toute seule alors je reste. » Je regardais Lara. Je devais prendre une décision et je devais pas seulement penser à moi. Pour une fois, je devais vraiment penser à elle, à tous ceux qui sont concernés. « Rentres chez toi, Lara. Je vais... je vais passer la nuit à l’hôtel... » Ou peut-être quelques jours. Je savais pas trop... « Tu me déposes et je te donnerais des nouvelles, promis... » Je me pinçais la lèvre, j'avais besoin de me lâcher un bon coup et je ne voulais pas que ça foire le reste de la journée de mon amie. J'allais jusqu'à sa voiture, m'y installant péniblement. Je posais ma tête contre le dossier, essayant d'inspirer, d'expirer correctement. Partir d'ici et réparer mon erreur, c'était ce qu'il fallait faire...

Cette journée resterait pendant un moment dans ma mémoire, je me demandais par la même occasion si je devais accomplir ma vendetta personnelle sur Marshall. Okay, nous n’avions pas encore la chance d’être ensembles, nous ne nous parlions même plus du tout mais je me disais qu’il y avait encore un espoir, même infime qu’il revienne vers moi, qu’il comprenne que Solweig n’était rien d’autre qu’une très bonne amie et que c’était moi celle qu’il aimait. Okay, je sais bien que je prenais un peu trop mes rêves pour une réalité mais c’est ce que je désirais, je le voulais près de moi et c’est grâce à lui que je me rendais compte de ce qu’était vraiment l’amour. Un sentiment fort que rien ne pouvait faire basculer du côté sombre, malgré toutes les engueulades, les divergences d’opinions il restait toujours cette passion brûlante qui te faisait retourner te cajoler dans les bras de cet homme qui te rendait plus heureuse que quiconque autour de toi. Teodora n’était pas vraiment dans un bon état, elle me faisait du mal à pleurer autant et me donnait en même temps envie de l’engueuler. Okay, elle lui avait fait une blague qu’il n’avait pas très bien prise mais ce n’était pas pour autant que le monde s’arrêtait de tourner, il y avait tellement pire dans la vie que je peinais à comprendre pourquoi est-ce qu’elle pleurait autant, il ne l’avait pas larguée, il n’avait même pas évoqué une séparation lorsqu’il lui faisait la moral il n’y avait donc rien de bien terrible pour le moment. « Rentres chez toi, Lara. Je vais... je vais passer la nuit à l’hôtel... » Je m’apprêtais à lui demander si elle était bien certaine de vouloir être seule mais elle me coupait sur ma lancée pour rajouter, comme si elle venait de lire dans mes pensées. « Tu me déposes et je te donnerais des nouvelles, promis... » Je me mordillais la lèvre, bon si elle me donnait des nouvelles je voulais bien la conduire jusqu’au meilleur hôtel du coin, il était hors de question que je laisse ma meilleure amie dans un endroit malfamé après tout. Nous arrivions au bout d’un bon quart d’heure, je coupais le contact me tournant vers elle pour la prendre dans mes bras. « Tu m’envoies des messages hein, inondes moi pour que je sois certaine que tout va bien ! »

J'avais tellement mal que pour l'instant, il fallait que je me défoule. Et me connaissant, je devais être seule sinon je risquerais de la blesser que ce soit physiquement ou moralement. Et je savais que si c'était des mots, je ne les penserais pas. Si ça serait physiquement, ce serait un accident. Je ne voulais pas qu'elle aille mal après tout. D'ailleurs, je ne disais plus rien durant le trajet jusqu'à l’hôtel, je regardais timidement dehors lorsqu'on arriva. « Tu m’envoies des messages hein, inondes moi pour que je sois certaine que tout va bien ! » J'essayais de lui répondre par un sourire, pour la rassurer. Mais ça se voyait bien que je me forçais. seulement, je devais faire face à ça toute seule. Je la regardais en souriant, prenant sa main dans la mienne. « Ne t'en fais pas pour moi, je vais pas me suicider non plus! J'ai juste besoin... de souffler. De faire le vide et d'extérioriser tout ça. Vu que ça sera pas beau à voir, je tiens pas à ce que tu sois là. Mais je te tiendrais au courant pour moi, t'inquiètes pas. » Je me penchais vers elle pour déposer un baiser sur sa joue avant de sortir de la voiture. « Passes une bonne soirée, ma chérie. » Je lui fis un "Au Revoir" de la main avant d'entrer dans l’hôtel. On me regardait bizarre avec le sang mais ça allait bien, je le montrais par un grand et faux sourire. Je payais directement une nuit avant d'aller dans ma chambre... "pour extérioriser".

Je me tenais immobile contre mon volant, le contact coupé depuis quelques secondes à peine attendant qu’elle me donne une réponse, je ne voulais pas qu’elle disparaisse dans la nature même si, dans notre cas la nature était très proche de mon appartement en ville je vous l’accorde. Je ne doutais pas de sa capacité à reprendre du poil de la bête dès demain mais c’est plutôt pour cette fin de journée que je me montrais inquiète. Je patientais encore un peu alors qu’elle se décidait à enfin briser le silence après m’avoir adressé un sourire qui sonnait tellement faux que j’en aurais eu envie de pleurer moi aussi. « Ne t'en fais pas pour moi, je vais pas me suicider non plus! J'ai juste besoin... de souffler. De faire le vide et d'extérioriser tout ça. Vu que ça sera pas beau à voir, je tiens pas à ce que tu sois là. Mais je te tiendrais au courant pour moi, t'inquiètes pas. » J’étais rassurée, en même temps il fallait vraiment avoir du courage pour en venir à mettre fin à ses jours, le dire était bien plus simple que de le faire réellement, l’Homme avait un instinct de survie remarquable. Elle se penchait sur moi pour déposer un simple baiser sur mon visage, je souriais la regardant sortir de mon véhicule. Je me disais qu’à cet instant elle allait mieux, elle était apaisée et c’était le principal. Si elle avait besoin de quelque chose j’étais certaine que Téodora me passerait un coup de fil, la petite blonde savait très bien que j’étais prête à la rejoindre à n’importe quel moment si quelque chose n’allait pas. « Passes une bonne soirée, ma chérie. » Je répondais du tac au tac. « Toi aussi et fais attention à toi hein ! » Je patientais quelques minutes dans ma voiture le temps qu’elle soit entrée dans l’hôtel puis je reprenais le chemin de mon appartement, cette journée avait été moins amusante que prévue mais tant pis, j’appréciais d’avoir passé du temps avec mon amie et c’était le principal.

FIN