Romane&Lara. ✖ C'est parce que Je t'aime que ma vengeance est la plus terrible.

ça faisait déjà un petit moment qu'Halloween était passé, et j'avais terriblement envie de me venger de Romane. C'était simplement une taquinerie, ce n'était rien de méchant. Enfin, au fond, je ne lui faisais pas de mal physiquement, j'allais juste toucher son point faible. Car bien évidemment, je touchais facilement ce qui pourrait le rendre fou, depuis le temps que je le connaissais. Lara était ma complice. Elle avait été là pour moi durant la soirée ou les garçons nous avaient fait une horrible peur. Un appel débutait ce châtiment divin. Un appel dont je suivais avec sérieux, me prêtant au jeu en criant comme je le pouvais. Le seul hic de cette histoire, c'est que j'avais un peu peur pour Romane qu'il se précipite de trop qu'il se blesse en venant ici mais je lui faisais confiance. En attendant, j'avais engagé avec Lara des comédiens déguisés en secouriste, un camion de secours avec ça, c'était la totale et nous nous préparions à l'arrivée du Winthrop. Je voyais que Lara venait de raccrocher, je m'allongeais pour ma part sur le brancard dans le camion. J'attrapais la bouteille de faux sang pour en mettre entre mes cuisses, frissonnant sous le froid. Je fermais la bouteille que je tendais à la Cabot. « Mets en un peu à coté de ta voiture. » Puis je me reposais un peu en l'attendant. Les deux faux secouristes se mettaient en place. C'est fou ce que cette histoire manquait de crédibilité quand on y regardait. On avait pas prit le risque d'allumer les gyrophares pour ne pas alerter les voisins, et il n'y avait pas vraiment de matériels, mais tant pis... connaissant Romane, je ne savais pas s'il penserait à remarquer... enfin je verrais... je me concentrais. J'entendis alors le bruit d'une voiture. Je regardais Lara, puis les deux autres. On était clairement prêt. Une fois qu'il serait à moi, je serais surement une bonne comédienne, peut-être devrait-il m'engager dans son club de théâtre. Je me retenais de rire à cette pensée. il approchait. Je l'entendais.

La revanche des Cabots était en marche, bon je vous l’accorde c’était surtout la nôtre, Teodora tenait sa petite revanche et je n’hésiterais pas à être sa complice, la preuve, je me trouvais installée contre ma voiture une ambulance louée avec deux comédiens pour simuler le fait qu’ils emmenaient Teodora à l’hôpital le plus proche, tout y était, la poche de faux sang qu’elle appliquait entre ses jambes pour donner l’illusion qu’il y avait vraiment quelque chose de mauvais là-dessous. « Mets en un peu à coté de ta voiture. » J’en ajoutais une petite dose près de ma voiture appelant directement Romane lorsque j’avais eu l’impression que nous étions prêts, en plus de la danse je pourrais aisément ajouter la comédie à mon curriculum, en toute objectivité j’étais parfaite pour faire la bouffonne qui était en panique, Romane était le premier sur ma liste mais je réservais quelque chose de bien pire à la base à Marshall, dommage que nous ne soyons plus dans de bonnes relations sinon il en aurait bavé et j’aurais vraiment apprécié ma revanche. Une fois le téléphone raccroché j’explosais de rire, il y avait fort à parier qu’il ne tarderait pas à nous rejoindre plus au taquet que jamais, au dernier moment je rejoignais la fameuse ambulance bien trop vide pour paraitre réelle à un œil objectif ce qui ne serait pas le cas de Romane, bah oui, dans l’urgence nous n’étions pas vraiment en train d’analyser les détails sinon les blagues prendraient rapidement fin à chaque fois, nous n’aurions pas cru comme des connes qu’ils étaient des zombies par exemple mais dans le feu de l’action tout était vraiment possible. « Je vais me mettre un peu de faux-sang sur les mains pour l’accueillir. » Avec quelques gouttes je passais l’une de mes mains sur l’autre comme nous pouvions tous le faire en nous séchant les mains avant d’empoigner son téléphone portable par exemple. J’entendais un vif bruit de voiture, il était là, avant qu’il ne se soit totalement garé je venais mettre mes deux mains « ensanglantées » sur la vitre de sa porte paraissant terrorisée, la plaisanterie était en marche.

Pour une fois depuis bien longtemps j'étais en panique total! Malgré que je tentais de quand même garder un minimum de self control, il était tout bonnement impossible pour moi de ne pas monter en pression. À peine avais-je posé mon cul dans mon Audi R8 que j'étais déjà parti en faisant fumer les pneus dans un démarrage pied au plancher. Un dérapage et je quittais le campus en un rien de temps direction la ville. On aurait pu se croire dans "fast and furious" tellement je fonçais, coupant la route à tout le monde et grillant tout les feux que je pouvais bien croiser. Pour moi là, plus rien ne comptait, je n'en avais rien à foutre! Une seule chose m'importait, la santé de Teo mais surtout celle du bébé en vu de ce que m'avait dit Lara au téléphone. Pitié non... Ne me dite pas qu'il lui est arrivé quelque chose, dite moi que le petit va bien! Pas plus de quelques minutes ne suffirent pour que j'arrive en furie sur les lieux et fort heureusement, une ambulance était déjà là. M'arrêtant sec, Lara vint se jeter sur ma portière du sang sur les mains... Putain de merde du sang??? Mon regard se riva automatiquement sur ces marques rouges qu'elle laissait sur ma vitre tandis que j'ouvrais la portière les yeux ronds pour lui dire "Où elle est?!", avant d'instinctivement me diriger vers l'ambulance, mon regard glissant près de la voiture de Lara où encore on pouvait voir du sang au sol. Oh mon dieu non pas ça... En courant je me jetais près d'elle qui était allongée sur un brancard entourée de deux ambulancier "Teo!", avant de la regarder paniquer en voyant tout ce sang, prenant sa main "Oh non, dis moi que ça va?!", pour ensuite fixer l'un des ambulancier et lui balancer sévèrement "Pourquoi elle saigne comme ça?! Dite moi ce qu'elle a?!", ouais là j'étais fou, mon cœur m'aurait crevé le torse s'il le pouvait.

Je sentais que cette vengeance serait terrible, rien que d'entendre sa voiture arrivé, je sentais que mon corps commençait à palpiter. Je stressais, et en même temps, j'avais hâte. Il comprenait sûrement la même peur que j'avais ressenti à deux reprises ce soir là. Je me sentais touchée qu'il s'inquiète pour moi, bien que le plus important était sûrement « son fils ». Je trouvais Lara vraiment très bonne actrice, surtout avec l'idée des mains ensanglantés, tout ce sang sur mes cuisses, sur le sol. C'était purement une vision d'horreur pour la personne qui ne savait pas que c'était une véritable vengeance qui se tramait. J'entendais Romane se précipiter à moi, à ne pas chercher à comprendre plus que ce qu'il voyait. Un carnage, un massacre. Je me sentis perturbée, un mélange de sensations plus qu'étranges. Mais je devais entrer dans mon rôle, essayer d'utiliser ses sensations étranges pour en faire ressortir l'expression de la douleur, du mal qui pouvait me ronger le corps. Un des ambulanciers faisait semblant de s'occuper de moi. Ils s'y prenaient bien avec le minimum qu'on avait pu leur fournir. Puis enfin, Romane venait à moi et je sentis mon corps tout retourné à le voir ainsi. J'étais émue parce que je ne me rendais pas compte à quel point il tenait à moi, et aussi au bébé obligatoirement. Ça me touchait et ce fut sans problème que mes larmes coulèrent sur mes joues. J'aurais tellement aimer pouvoir lui dire que tout allait bien. Mais je me retenais. « je... non...excuse moi. J'ai... je m'attendais pas à ça … durant une simple sortie de shopping... » Pour être honnête, je pleurais vraiment. Des larmes coulaient de mon visage, du vrai pour une comédie, c'était que pure tragédie ! Romane demandait aux (faux)-ambulanciers ce qu'il se passait, qu'est ce que j'avais. Je continuais de pleurer, expirant et aspirant l'air de façon très saccadée. Je serrais tellement fort la main de Romane. L'homme se tournait vers mon fiancé, en le regardant. On sentait le stress sur son visage. « Suite à son agression, Madame a subit un choc violent. Le bébé ne s'en est pas remit et il... elle est en train de faire une fausse couche...  » Il retournait à ses pseudo-occupations sur moi, me tripotant la cuisse et l'autre faisant semblant de prévenir l'hôpital. J'attirais Romane à moi pour poser mon visage larmoyant contre son torse. « Romane... » l'appelais-je, toujours en larmes. « Quoi qu'il arrive... sache que je t'aime. » Je me serrais fort contre lui, comme je le pouvais pour ne pas trop me tordre. Rappelons que mon bébé allait parfaitement bien en réalité, et qu'il devait sûrement être touché de l'attention de son papa. « J'ai besoin de toi, …  » dis-je à nouveau en pleurant. Tout cela était vérité, j'avais besoin de lui, je l'aimais. Tournant la tête, je regardais Lara. Je n'arrivais pas à lui faire signe que j'allais bien car j'y arrivais pas. Romane avait réussi à se venger sur moi à son tour, et sans le vouloir, en me faisant fondre en larmes. J'étais vraiment touché par son attention vers Caleb et moi. C'était la première fois à tout avec lui, à l'amour, au mariage, à tomber enceinte d'un enfant, à faire mon plus grand bonheur. J'espérais aussi la dernière parce que c'était tellement agréable de l'aimer. J'essuyais mon visage avec peine, ce n'était pas facile de dissocier entre réalité et interprétation théâtrale.

La blague était en train de prendre toute son ampleur, Romane rejoignait le parking souterrain et apercevait directement l’ambulance que nous avions pu emprunter à l’hôpital du coin en échange d’un don, je m’en moquais, j’étais riche et j’avais donc donné une quinzaine de milliers de dollars, un pourboire à mes yeux même si je n’étais pas l’une des bourgeoises qui ne connaissait pas la valeur de l’argent. Fournir de l’argent à un hôpital était quoi qu’il arrive un très beau geste qui pouvait permettre d’améliorer les services et de sauver plus de vies, j’avais ainsi la conscience tranquille dirons-nous. Mes mains contre la vitre de sa portière je sentais tout de suite la pression qui montait, il suffisait de le fixer pour voir qu’il perdait peu à peu les pédales et s’inquiétait vraiment pour Teodora et pour le bébé, un moyen de s’apercevoir dans les moments du genre des sentiments que nous avions les uns pour les autres. Je ne devais pas sourire, je ne devais pas avoir l’air attendrie par sa réaction sinon la blague tombait à l’eau, je reculais alors qu’il ouvrait la porte et parlait tellement fort qu’un passant aurait pu croire qu’il m’aboyait dessus alors que ce n’était pas du tout le cas, il était juste en quelque sorte en train de voir sa propre vie défiler devant lui. « Où elle est?! » Je tournais la tête pointant du doigt l’ambulance. « Elle est avec les ambulanciers… Vas y, je vais attendre ici, si tu pars avec elle je te ramènerais ta voiture à l’hôpital. » Il partait en vitesse la rejoindre, Teo se mettait à pleurer et je me demandais même si elle était toujours dans son personnage ou tout simplement touchée par cette manière qu’avait Romane d’avoir peur pour le bébé et pour elle. Je restais en arrière-plan croisant le regard de la jeune femme, elle était toujours dans la blague et je ne pouvais me retenir de sourire, heureusement qu’il ne m’observait pas. Reprenant mon sérieux je croisais les bras tentant de retirer le faux-sang de mes mains comme l’aurait fait une personne normale avec du sang.

Il fallait le dire j'étais total en panique, PIRE maintenant que je voyais la scène! Mes yeux allaient de tout les côtés mais surtout sur elle et tout ce sang qu'elle avait sur elle, sur son ventre et entre ses cuisses. Lara elle aussi en avait plein les mains et je remarquais ça une nouvelle fois en tournant furtivement les yeux vers elle juste avant que Teo ne me dise les yeux baignés de larmes « Je... non...excuse moi. J'ai... je m'attendais pas à ça … durant une simple sortie de shopping... », tenant toujours sa main, mon cœur était devenu intenable et sautait comme pas possible et je ne sentais plus que ça en plus de ma respiration qui se voulait plus forte que jamais. C'est là que je me souvins de ce que m'avait dit Lara et ce que Teo venait également d'essayer de me dire! Ce type... Ce salop qui était responsable de tout ça... Il allait me le payer chère TRÈS chère! Je ne pouvais d'ailleurs pas m'empêcher de le dire fort, le regard noir de rancœur "Cet enfoiré... Où est-ce qu'il est? Par où il est parti?", regardant un peu tout le monde mais surtout Teo "A quoi il ressemble tu t'en souviens? Je vais lui faire regretter d'être venu au monde...!", ouais j'avais clairement la haine là... Mais l'un des ambulanciers se tournait alors vers moi le regard stressé « Suite à son agression, Madame a subit un choc violent. Le bébé ne s'en est pas remit et il... elle est en train de faire une fausse couche...  », "Qu... Quoi...?", là... Mon cœur fit un bon si fort que je cru qu'il s'arrêtait net... D'ailleurs, ma respiration fit elle aussi un bon et moi un pas en arrière. "Non... Pitié pas ça..." Pour la première fois de ma vie... Je devais surement être au bord de l'évanouissement en fait et mon cerveau partait total en déconnexion quand Teo m'attira vers elle pour poser son visage en pleure contre moi « Romane... Quoi qu'il arrive... sache que je t'aime. », je l'entendais oui mais là.. Il m'était devenu impossible de réagir, de parler, de bouger j'étais figé sur place et surement de plus en plus pâle, pour être honnête, je me sentais vraiment TRÈS mal. « J'ai besoin de toi, …  », mais je ne pouvais rien faire et les larmes m'en montaient même aux yeux! Le regard humide j'étais choqué... J'me demande d'ailleurs comment je faisais pour ne pas m’effondrer là, ouais en réalité j'en étais plus très loin.

Il me faisait tellement de pression à m'émouvoir de la sorte. Je sentais mes tripes se retourner et même le bébé s'agitait à l'intérieur de moi tellement j'étais touchée. je sentais que Romane était vraiment touché par cette situation, que j'avais touché trop loin en le blessant. Romane semblait vouloir le tuer, mais il n'y avait personne à tuer. J'essayais d'ignorer cette partie, parce que là, c'en était tellement pour moi une souffrance de le voir ainsi réagir. Je sentis que j'allais exploser en l'écoutant prononcer les mots fatidiques à mon âme. J'avais voulu me venger, j'avais eu ce que je voulais après tout. Il vivait carrément ce que j'avais vécu par deux fois le même soir. Je relevais mon visage en larmes vers Romane, je sentis encore plus sa douleur en le regardant droit dans les yeux, les siens étaient humides, il allait pleurer. Je ne l'avais jamais vu comme ça. ça cassait le mythe de l'homme fort, puissant que j'avais de lui. Mais ça ne me déplaisait pas, je découvrais en lui une certaine sensibilité. « Pas besoin de pitié, mon amour. Jamais je serais imprudente au point de laisser quelqu'un me faire du mal. Je n'ai pas envie de le perdre, moi non plus... » Je posais mon regard sur les acteurs, puis sur Lara. Je ne pouvais pas faire durer ça. Quelques secondes dans cet état avaient suffit à ma vengeance, je l'avais voulu taquine, mais pas à ce point là non plus. Je posais ma main sur son épaule pour pouvoir me tourner et enfin je me remettais sur mes pieds. « Pardonne moi. Je ne voulais pas que te faire de la peine à ce point là en me vengeant en te faisant vivre la même douleur que j'ai eu en pensant que tu étais peut-être mort, blessé sans que je puisse faire quoi que ce soit.  » Je passais ma main sur le faux sang sur le brancard, le présentant devant Romane. « Ce n'est pas du vrai... » Je ris nerveusement soudainement. Et aussi nerveuse que je l'étais, je pris son visage soudainement malgré le faux sang et les larmes pour l'embrasser. « Je ne m'étais pas rendu compte à quel point tu tenais à moi...à lui. J'ai ... j'ai voulu appuyer sur quelque chose qui fait mal... mais je m'attendais pas à ça. Excuse moi. Je n'ai pas envie de te faire souffrir comme tu as mal à présent. Tu ne mérites pas ça. » Puis j'entourais son cou de mes bras pour le serrer contre moi comme je le pouvais. J'avais du mal à me remettre des larmes que j'avais eu. Du coin de ma paume, j'essuyais de véritables larmes. Puis je reculais mon visage, je le regardais droit dans les yeux, j'étais prête à toute explosion, j'assumais mon acte, ma vengeance. Il savait que je l'aimais, et que de l'aimer, je savais le mieux comment le châtier. Je ne dé-serrais pas mon étreinte sur lui. Je ne le laisserais pas partir sans qu'il soit apaisé un minimum. Je passais tendrement ma main dans son dos. « Je t'aime... » murmurais-je d'une manière plutôt douce, parole venant du fond de mon cœur. Parole sincère, ce n'était pas une blague. Je sentais le besoin de lui dire à quel point, moi aussi je tenais à lui.

Ouais j'étais sous le choc... Je venais de perdre mon bébé, mon fils, avant même qu'il ne vienne au monde et pour moi c'était un véritable échec, une catastrophe. Je me sentais faible, impuissant, j'avais l'impression d'avoir faillit à ma tâche de père et ça me démolissait littéralement. Les yeux fixes, perdus, Teo se redressa, son regard venant croiser le miens pour me dire « Pas besoin de pitié, mon amour. Jamais je serais imprudente au point de laisser quelqu'un me faire du mal. Je n'ai pas envie de le perdre, moi non plus... », quoi? Mais qu'est ce qu'elle me racontait? Là sur le coup, j'avoue que ne comprenais rien à ce qu'elle essayait de me faire comprendre, fronçant les sourcils le regard toujours humide, je la fixais totalement paumé tendis qu'elle tournait son regard vers les ambulanciers puis Lara avant de s'appuyer sur mon épaule pour se tourner et se remettre sur ses pieds « Pardonne moi. Je ne voulais pas que te faire de la peine à ce point là en me vengeant en te faisant vivre la même douleur que j'ai eu en pensant que tu étais peut-être mort, blessé sans que je puisse faire quoi que ce soit.  »... "Qu... Quoi?!" Dite moi que j'étais entrain de rêver là... C'était une... Une blague???! La fixant avec des yeux de plus en plus ronds, mon cœur accélérant autant que ma respiration sous la pression, je la fixais toujours alors qu'elle passait sa main sur le sang sur le brancard pour me le montrer alors que je restais là dénué de réaction afin de continuer dans un rire nerveux « Ce n'est pas du vrai... », oh non... Elle vint prendre mon visage pour m'embrasser « Je ne m'étais pas rendu compte à quel point tu tenais à moi...à lui. J'ai ... j'ai voulu appuyer sur quelque chose qui fait mal... mais je m'attendais pas à ça. Excuse moi. Je n'ai pas envie de te faire souffrir comme tu as mal à présent. Tu ne mérites pas ça. » avant de carrément me prendre contre elle, enroulant ses bras autour de mon cou se voulant réconfortante « Je t'aime... »... Là il était clair que s'en était trop. Serrant les dents, je la poussais froidement pour lui répondre "Lâche moi!", avant de m'écarter m’apprêtant à partir mais non, je ne pouvais pas partir sans exploser "Non mais vous avez quoi dans la tête sérieusement?!", les regardants elle et Lara à tour de rôle avant de me retourner vers Teo "Qu'est ce qui ne tourne pas rond chez toi hein?! Tout ça n'était qu'une blague? Mais t'es complètement folle ou quoi?!", me rapprochant soudainement d'un pas ferme vers elle, je m'arrêtais sec à quelques petits centimètre de son visage comme si j'allais la frapper "Non mais tu t'attendais à quoi franchement?! HEIN?! Tu voulais me faire vivre la même douleur que cette putain de connerie d'Halloween?! Mais merde Teo c'était des Zombies!!! Allô des putains de ZOMBIIIES! Tu ne te rends pas compte à quel point ce n'est pas comparable! Car ÇA Teo... Ce que tu viens de me faire là... Ce n'est pas pardonnable. Non vraiment là je ne peux pas, ça ne passe pas du tout.", oui j'étais furieux, la fixant droit dans les yeux un instant, je soufflais dédaigneux avant de me retourner, fonçant vers ma voiture en fixant d'un regard noir Lara en passant, avant d'ouvrir ma portière et de lâcher fort "Vous êtes vraiment trop connes!", montant dans ma voiture pour démarrer en colère comme jamais. "Allez en enfer." Il fallait que je m'en aille sinon... J'allais tuer quelqu'un. D'un dérapage je partais à fond la caisse la blessure et la rage au ventre... Non là s'en était trop, j'avais assez perdu de gens comme ça et elle osait me faire cette blague là? À moi? Non vraiment... J'étais complètement dégouté et il fallait que j'aille me défouler sinon j'allais les gifler. Ça j'étais pas prêt de l'oublier.

J'allais en prendre pour mon grade ? Clairement oui ! J'avais pas mesuré à quel point il tenait au bébé, et peut-être à moi si l'envie de me tuer n'était pas présente. Il me repoussait tout en aillant l'impact de son geste jusqu'à l'intérieur de moi. Dur dur de se faire repousser par l'homme qu'on aimait hein ? "Lâche moi!" Je levais les yeux vers lui, je sanglotais depuis le début mais là, j'avais clairement envie de tout lâcher jusqu'à ce que mes yeux crient à la sécheresse. "Non mais vous avez quoi dans la tête sérieusement?!" Je baissais le regard, c'était pas le moment de parler je crois. Je ne savais pas quoi lui dire, j'étais... c'était qu'une vengeance, toute mon histoire manquait autant de crédibilité que la sienne à la maison des Cabots. J'étais pas débile de me laisser blesser par un homme. D'ailleurs, je faillis reculer d'un pas en le voyant s'approcher de moi, inspirant un grand coup, surprise, terrifiée par l'homme qui s'approchait, j'ai cru qu'il allait me faire du mal... "Non mais tu t'attendais à quoi franchement?! HEIN?! Tu voulais me faire vivre la même douleur que cette putain de connerie d'Halloween?! Mais merde Teo c'était des Zombies!!! Allô des putains de ZOMBIIIES! Tu ne te rends pas compte à quel point ce n'est pas comparable! Car ÇA Teo... Ce que tu viens de me faire là... Ce n'est pas pardonnable. Non vraiment là je ne peux pas, ça ne passe pas du tout." Je pensais aussi à la blague des Mathers car tant bien même ce n'était pas sa faute, il était pas là quand j'avais eu besoin de lui, quand j'avais eu la plus grande frayeur de ma vie ! Je le regardais fixement, avant de voir qu'il s'en allait. Non, je ne voulais pas qu'il parte, pas maintenant. "Vous êtes vraiment trop connes!" Et sbam, prends toi une insulte dans la gueule Téo! J'avais vraiment le droit à la totale avec Romane, il me blessait d'une façon incommensurable à l'intérieur. "Allez en enfer." Je ne m'arrêtais pas de fixer, je n'avais plus de larmes qui coulaient parce qu'il était encore là jusqu'à ce que sa voiture fasse un bruit d'enfer. « Romane... » murmurais-je en me tenant le ventre, instant ou j'avais vraiment mal à cause du stress, de la blessure morale que ça me portait ce qu'il se passait. C'était ça l'erreur à ne pas faire quand on a jamais mesuré à quel point une personne pouvait tenir aux gens. On peut pas dire que j'étais douée question couple faut dire, c'était la première fois que ça durait aussi longtemps... Il n'était plus là et mon premier acte physique, bien qu'involontaire, ce fut de tout lâcher et de laisser mes larmes coulés sur mon visage. Je m'asseyais sur le bord de l'ambulance, inspirant et expirant comme je pouvais pour me calmer. Je ne voulais pas stresser le bébé plus que ça. Mais j'avais vraiment du mal. Je levais mon regard vers Lara, je tremblais, c'était horrible comme sensation. « La-Lara... » l'appelais-je. Il fallait absolument que je rentre, mais je n'osais même pas mettre un pied autre part, même les Cabots qui seraient sûrement là pour sécher mes larmes. Une décision à prendre ? Claire. Je n'y arriverais pas pour l'instant, j'avais envie de disparaître dans de la fumée et apparaître quand bon me semble. « Lara... Amènes moi à l'hôtel, j'ai … besoin de me changer les idées, s'il te plait. » Je passais mes mains sur mon visage pour essayer d'effacer les larmes, mais ce n'était pas facile. J'avais envie de m'écrouler, les mots de Romane m'avaient touchés de plein fouet.

Je sentais qu’il n’y avait plus grand-chose à faire maintenant que la blague était en marche, je me demandais même si je devais poursuivre mon rôle de meilleure amie apeurée alors qu’elle semblait être sur le point de lui expliquer que tout ceci n’était qu’une mascarade. Non, je voulais juste être certaine qu’il ne prendrait pas trop mal notre vengeance, si c’était le cas je me devrais d’être là pour Téodora, elle aurait besoin de réconfort et je le savais. Je n’entendais pas vraiment ce qu’elle était en train de lui dire exactement, j’étais située bien trop loin d’eux pour avoir cette chance mais je me doutais qu’elle avait lâché le poisson à en voir la mine de plus en plus rouge du jeune homme, il se rendait compte qu’il avait été le dindon de la farce, que nous nous étions jouées de lui depuis le départ et je comprenais à cet instant que les représailles seraient terribles pour nous deux. « Non mais vous avez quoi dans la tête sérieusement?! » Nous allions prendre cher, je le regardais avec une mine désolée, nous méritions des remontrances mais il pourrait comprendre à quel point nous avions eu peur nous aussi à Halloween. Après avoir fait tout un spitch à Téodora il se retournait avançant jusqu’à sa voiture non sans me toiser méchamment du regard, si j’avais pu venir m’enterrer dans un trou ou sous une voiture du parking je l’aurais probablement fait mais il n’était pas dans mes habitudes de ne pas assumer ce que je faisais, je lui tenais donc tête dans son regard ne baissant pas la tête de tout son trajet, il ouvrait sa portière. « Vous êtes vraiment trop connes! » Je me mordillais la lèvre inférieure, reste calme Lara, il n’est pas le moment idéal pour te rebeller et lui répondre avec la même méchanceté qu’il avait dans sa manière de nous faire la morale. Je serrais mon poing me souciant bien plus de ma copine que de lui qui prenait la fuite. Tournant la tête vers Téodora je ne pouvais que voir ses larmes qui coulaient, j’approchais tranquillement un air désolé qui ne me quittait plus à présent. Je me sentais coupable, si j’étais une bonne amie je lui aurais déconseillé de le faire, j’étais vraiment conne. « La-Lara... » Je me mordais la lèvre, sans plus attendre je l’entourais de mes bras me blottissant contre elle, je ne pouvais hélas rien faire de plus ne trouvant pas les bons mots pour la rassurer. « Il reviendra ne t’inquiètes pas… Laisses lui juste le temps de digérer ce qu’il vient de se produire. » J’étais sincère, je ne voyais pas un autre moyen de faire évoluer les choses, il ne pouvait pas être plus con au point de lui en vouloir. « Lara... Amènes moi à l'hôtel, j'ai … besoin de me changer les idées, s'il te plait. » Je reculais l’aidant à se relever tout en indiquant aux deux mecs qui jouaient les ambulanciers de partir, ils pouvaient ramener l’ambulance à l’hôpital. Nous montions toutes les deux dans la voiture et nous arrêtions devant un hôtel. « Tu veux que je vienne avec toi ou tu préfères être seule ? » Bien-sûr que je voulais venir avec elle mais qui sait ce qu’elle voulait vraiment.