there's nothing holding me back (milip)

Les étoiles illuminent le ciel dégagé et sombre qui inaugure le dernier soir sur le yacht. Dans quelques heures vous ferez votre entrée aux Bahamas et le Spring Break débutera officiellement. La semaine à bord du bateau est passée étonnamment vite, toi qui appréhendait un peu d'être coincé pendant tout ce temps dans un même endroit, t'es agréablement surpris. Mais qui dit dernière nuit dit aussi dernière chance avec Marla. Tu te connais très bien et tu sais qu'une fois à destination, tu ne pourras pas te retenir. Avec tous ces corps dénudés qui s'agitent lascivement sous tes yeux, l'alcool qui coule à flot et les drogues qui circulent sans complexe pendant sept jours complets de débauche, tu seras incapable de résister à la tentation, même pour les beaux yeux de ta rousse. Vous vous êtes considérablement rapprochés pendant ces derniers jours, la promiscuité des lieux vous y aidant fortement, couplée aux nombreuses attentions dont tu couvres la jeune femme. Tu n'as jamais été autant aux petits soins pour une fille et l'expérience n'est pas aussi désagréable que ce que tu craignais. A vrai dire t'apprécies même de la traiter comme une princesse et voir son sourire te procure à chaque fois un plaisir inattendu et indicible. Tu la trouves attachante et t'es content qu'elle t'offre son amitié en retour. Toutefois elle n'a toujours pas cédé à tes avances et l'ultime étape que tu souhaites lui faire franchir t'échappe encore. Pour cette dernière soirée de la croisière, tu décides donc de sortir le grand jeu. Demandant aux cuisines de vous préparer son plat préféré pour le dîner, tu t'es arrangé avec les frères Summers pour avoir leur étage privé rien que pour vous deux durant deux petites heures alors que le reste des passagers fait la fête en bas. La surprise semble lui avoir fait beaucoup plaisir et vous êtes désormais perdus dans la contemplation de l'horizon qui s'étire au loin, admiratifs du calme des flots noirs.

@Marla Witherspoon

« J'ai passé une super semaine avec toi... » que je lui confiais avec un petit sourire, non sans quelques rougeurs. Mon regard était posé sur Philip, observant son visage, ses expressions. Je comprenais ce soir que les craintes que tout le monde pouvait avoir vis à vis du Winthrop étaient infondées. Phil était bienveillant. Toute la semaine, il m'avait couverte d'attentions, parfois insignifiantes, mais assez pour que ce que je ressente à son égard se renforce. « C'était chouette » que je lui disais en haussant les épaules, petit sourire aux lèvres avant que je ne détourne le regard pour observer l'horizon qui s’étalait devant nous. Cette soirée, c'était l'apothéose, la cerise sur le gâteau. Phil avait fait en sorte que l'on soit que tous les deux au dernier étage, le diner nous avait été servi et même si la fête battait son plein sous nos pieds, on était relativement au calme. Mon regard venait à nouveau se poser sur lui, le cœur battant la chamade. J'étais en pleine hésitation sur ce dont j'avais envie. Peut-être que je voulais goûter ses lèvres à nouveau, me souvenir de ce moment que l'on avait partagé lors des enchères, le refaire de des meilleurs conditions. Courage Marla. Sans réfléchir davantage, mes lèvres se posaient sur les siennes avec douceur, juste quelques secondes, avant que mon visage ne recule pour le regarder. Il en avait peut-être pas envie après tout.

Observant l’océan qui s’étend à perte de vue devant vous, vous restez immobiles et silencieux quelques secondes jusqu'à ce que Marla ne reprenne la parole en premier. « J'ai passé un super semaine avec toi... » Tes yeux se posent sur la jeune femme alors que tu souris à ton tour. « Moi aussi. Content que tu aies apprécié cette croisière. » C’est une grande satisfaction pour toi qu’elle ne regrette pas d’avoir finalement accepté ton invitation. Dire que rien n’était gagné au départ et que tes plans avaient failli capoter à cause de quelques éléments perturbateurs... « C'était chouette » acquiesce-t-elle avant de reporter son attention sur les eaux chaudes. Et ça pourrait être encore plus chouette si elle daignait enfin céder à tes avances. Mais soudain, comme si Dieu avait entendu ton appel, elle se retourne de nouveau vers toi et vos regards se perdent l’un dans l’autre un bref instant avant qu’elle ne fasse le premier pas. Devinant ses intentions alors qu’elle se rapproche doucement de toi, tu jubiles avant même que ses lèvres ne viennent se poser sur les tiennes. Si le baiser est rapide, presque chaste, tu le savoures pleinement le temps qu’il dure. Une flamme de désir s’éveille dans tes pupilles alors qu’elle se recule, presque embarrassée d’avoir osé prendre l’initiative. Tu souris avec tendresse face à sa timidité, refusant d’en rester là, certainement pas. Tu t’avances avec détermination pour l’attraper fermement par les hanches et l’attirer contre toi, tes lèvres se heurtant à nouveau aux siennes dans un baiser bien plus fougueux que les deux seuls que vous avez eus. Tu te lâches complètement, te laissant emporter par l’envie qui te brûle désormais de l’intérieur.

Ce moment de calme était propice au confidence. J'avais passé une belle semaine en compagnie de Philip. Ces quelques jours avec lui, m'avait prouvé qu'il pouvait être un homme honnête. Peut-être que ce qu'avait décrit Charlie, c'était un ancien Philip ? En tout cas, il avait fait preuve de bienveillance à mon égard, assez pour être totalement à l'aise en sa compagnie. « Moi aussi. Content que tu aies apprécié cette croisière. » Un sourire et je détournais le regard pour observer l'océan. C'était peut-être le bon moment. J'hésitais quelques secondes et finalement, je tournais la tête vers le winthrop, mon regard se perdant dans le sien. Peut-être que c'était le bon moment pour l'embrasser ? Je devais avouer que j'en avais envie. J'avais envie de retrouver cette proximité que l'on avait eu après les enchères. Cette fois-ci, il n'y avait aucun facteur dérangeant, comme le froid. Alors ni une, ni deux, mes lèvres venaient se poser sur les siennes. Un baiser doux, chaste et rapide. Juste pour lui dire que peut-être que ça pouvait se faire, qu'on pourrait s'embrasser. Puis, j'avais peur de me faire refouler aussi. Faut dire que tout ça, ce n'était pas mon "domaine", je n'étais pas des plus à l'aise. Phil se mit à sourire et quelque chose changea dans son regard. Une envie d'en découdre peut-être ? Une envie tout du moins. Ses mains sur mes hanches m'attirent contre lui et ses lèvres attrapent les miennes avec une telle envie que je venais agripper son t-shirt. Je faisais de mon mieux pour lui rendre son baiser, mais il le savait, j'étais ignorante dans le domaine. « Je... Je ne sais pas ce que je dois faire... » que je chuchotais entre deux baisers. Il ne fallait pas que je cède à la panique, mais je n'étais pas des plus rassurées non plus.

Ce simple premier baiser qu’elle a initié réveille en toi une faim de loup. En moins d’une seconde, tout ton corps se tend dans l’attente de l’assouvissement de tes désirs les plus bruts. Cela ressent à la manière dont tu l’embrasses, à la manière dont tu la maintiens contre toi. T’en veux plus, infiniment plus. Malgré ton envie de lâcher totalement prise, tu sens vite que Marla n’est pas prête à en faire autant. Elle est encore sur sa réserve, toute timide, presque maladroite dans ses gestes alors qu’elle agrippe ton T-shirt comme prise. « Je... Je ne sais pas ce que je dois faire... » avoue-t-elle alors que tes lèvres quittent les siennes pour quelques microsecondes, le temps de reprendre votre souffle. Ta main droite vient caresser sa joue alors que tu déposes un nouveau baiser sur sa bouche rosée et tu t’écartes d’une poignée de centimètres pour pouvoir la regarder dans les yeux. « Laisse-toi aller… Ne te pose pas de questions. Ecoute ton corps, écoute tes sens... » Et tu lui montres l’exemple en lui transmettant tout ton désir vos lèvres une nouvelle fois scellées. Cette fois-ci, tu viens chercher sa langue pour un échange des plus langoureux. D’abord crispée, tu la sens se détendre petit à petit alors qu’elle te rend ton baiser avec un peu plus d’assurance. Chaque barrière que tu réussis à faire tomber entre vous te procure un plaisir intense qui envahit chaque parcelle de ton corps. Tu quittes enfin sa bouche pour parsemer l’angle de sa mâchoire de petits baisers et remonter doucement jusqu'à son oreille où tu finis par murmurer... « J’crois que tu réalises pas l’effet que tu me fais Marla. »

J'étais prise dans un étau. À la seule différence que malgré ma peur évidente de ce qui allait suivre, l'étau en question était agréable à regarder, ne faisait pas si peur que cela et donc, ne donnait pas envie de s'enfuir. Quelle femme voudrait courir hors des bras du winthrop ? Aucune. En même temps, j'étais aussi dans l'incapacité de rompre tout contact. Malgré mon inexpérience, je commençais à prendre goût, à me détendre peu à peu. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Entre deux baisers, je ne pouvais m'empêcher de faire part de mes inquiétudes. Qu'est-ce que je devais faire ? Comment j'allais être à la hauteur ? Philip s'arrêta quelque instant, redevenant plus doux en soutenant mon regard. « Laisse-toi aller… Ne te pose pas de questions. Écoute ton corps, écoute tes sens... » Ça semblait simple comme ça. Pas pour moi. Il revenait à la charge avec un baiser langoureux quelque peu désastreux au début. Il semblait s'en foutre, totalement à l'aise avec mon manque d'expérience. Ça me rassurait d'un sens, je n'étais pas jugée par ce que j'étais. Peu à peu, j'arrivais à me détendre, à me sentir à l'aise... Assez pour lui rendre son baiser, entourant ses épaules de mes bras, me hissant sur la pointe des pieds. C'est au moment que je me sens le mieux, que Phil décide de quitter mes lèvres pour préférer ma mâchoire. Les yeux clos, mon souffle se fait plus rapide, plus chaud, plus intense. Je ne pensais pas qu'on pourrait ressentir autant de choses avec un geste pourtant si... simple. « J’crois que tu réalises pas l’effet que tu me fais Marla. » Mes yeux s'ouvrent mais se perdent aussitôt dans ceux du winthrop. « J'crois que ça me fait le même effet » que je lui avouais dans un chuchotement. Lui aussi, il me faisait de l'effet, c'est bien pour ça qu'on en était là. Mes mains emprisonnent finalement son visage pour venir l'embrasser à nouveau. J'crois que j'étais accro à lui. Amoureuse et accro.

Savoir que t’es probablement le premier homme à lui faire autant d’effet est une source de jouissance inépuisable. Marla est comme un diamant brut, pur, qui n’attend que d’être taillé, façonné par tes doigts experts. Tu la travailles depuis si longtemps que pouvoir désormais la toucher comme tu le fais représente une forme de consécration. Tu lui avoues ton ressenti dans le creux de l’oreille, vibrant de plaisir lorsque tu la sens frissonner sous tes mots. Tu te détaches brièvement pour mieux admirer sa beauté et elle t’avoue alors avoir le même sentiment. « J'crois que ça me fait le même effet » Tout content de l’entendre te le dire à haute voix, tu fonds à nouveau sur ses lèvres pour les capturer entre les tiennes. Tu ne sais plus combien de temps vous restez ainsi à vous embrasser, sûrement de longues minutes qui s’écoulent aussi vite que des secondes. Suffisamment en tout cas pour que tu la sentes plus à l’aise, plus familière avec tes baisers. En cet instant tu ne rêves que de la décomplexer totalement. Desserrant ton étreinte, tu déposes un dernier baiser rapide sur sa bouche enivrante avant de lui prendre doucement la main pour en caresser le dos avec ton pouce.  « Viens, on rentre à l’intérieur. » Loin du boum boum qui résonne encore de la fête se déroulant juste sous vos pieds, au calme, au chaud et dans le lieu le plus intime qui soit sur ce bateau. Ne lâchant pas sa main une seule seconde, vous retrouvez votre cabine et le lit familier qui est en quelque sorte devenu votre petit cocon à tous les deux. Fermant la porte à clé derrière vous, tu te retournes pour attraper Marla par les hanches et la porter sur quelques mètres, jusqu’à votre couche où tu viens la poser avec délicatesse. Les yeux brillants et le sourire un peu sauvage, tu reprends la valse de baisers que vous aviez entamée quelques minutes plus tôt, recouvrant chaque centimètre de sa peau qui t’est accessible.  

L'embrasser, je commençais à maitriser et à me sentir à l'aise dans ce geste. À force de pratiquer, c'est clair que ça rentrer plus vite. Mais aussitôt une étape franchie, une autre se dévoilait. Les lèvres de Philip quittaient les miennes, glissant contre la peau de ma mâchoire. Mes yeux se ferment pour savourer ce moment. Ma peau frissonne sous son contact et mon souffle chaud se fait plus rapide. Ses révélation à mon oreille fait naître en moi un désir dont je ne connaissais pas encore l’existence. Je lui faisais de l'effet, mais clairement, il m'en faisait tout autant. Il suffisait de me voir à cet instant. D'ailleurs, c'est ce qu'il était en train de faire le winthrop, il me regardait et quand j'en prenais conscience, je me mis à rougir de pudeur. C'était si intime. Ses lèvres revenaient à la charge encore une fois, inlassablement et je me sentais tellement bien. C'était comme le soir des enchères, mais en mieux et puis, on pouvait prendre notre temps cette fois. Je lui rendais ses baisers me collant un peu plus à lui jusqu'à ce qu'il s'éloigne en attrapant ma main, la caressant doucement. « Viens, on rentre à l’intérieur. » Je hoche la tête de haut en bas, me remettant de mes émotions. Mes joues devaient être rosées par la chaleur et l’excitation. Je lâche sa main pour le laisser fermer derrière nous. Je me sentais encore plus à l'aise dans cette cabine et davantage encore en sachant pertinemment que personne ne pourrait nous voir ou non interrompre. Nous étions dans notre bulle. Philip se retourne enfin et m'attrape, me laissant pousser un petit cri étouffé de surprise. Je m'accroche à lui et rapidement, je suis allongée sur le matelas de notre lit. Il me surplombe et je regarde chaque détail de sa peau jusqu'à ce que nos baisers reprennent. Bizarrement, je trouvais ça plus facile que tout à l'heure. Je me sentais de prendre des initiatives, comme laisser mes mains glisser sur le tissu de son t-shirt, les laissant même se faufiler sous son vêtement. C'était devenu une habitude de voir ce torse alors, ça me décomplexait en quelque sorte.

Elle a l’air si petite, si fragile, si innocente entre tes mains de prédateur expérimenté que tu la manipules avec la plus grande des précautions. Tu meurs d’envie de lâcher les chevaux et de t’abandonner complètement à la passion qui te dévore mais tu te retiens de toutes tes forces, créant un sentiment de frustration aussi terrible qu’exquis. Chaque baiser prend une dimension paradisiaque, chaque caresse se fait ressentir jusque dans la moindre petite cellule de ta peau. Tout est amplifié, tes sensations démultipliées alors que tu assouvis enfin une partie des désirs qui te hantent depuis que tu as croisé son regard pour la première fois. À présent qu’elle est allongée sur ce lit que vous avez partagé durant toute une semaine sans que rien ne s’y passe, tu admires son éclat immaculé avec une envie qui éveille doucement ton intimité. Lançant une nouvelle salve de baisers ravageurs, tu reçois une décharge de plaisir en sentant les paumes de Marla s’immiscer avec audace sous ton t-shirt. Elle semble de plus en plus confiante au fur et à mesure que les secondes passent et tu décides de la pousser encore plus loin en t’attaquant à son cou que tu assailles de tes lèvres, jusqu'à descendre dans son léger décolleté. Ta bouche quitte alors sa peau nue pour s’aventurer sur le tissu qui recouvre sa poitrine et que tu embrasses encore et encore. Tes mains suivent le mouvement et commencent à se balader un peu partout sur son corps. Attentif à la moindre de ses réactions tu guettes un signe de sa part, que ce soit pour te demander d’arrêter ou au contraire de continuer.  

Je ne dirais pas que les choses dérapent, après tout, j'avais lancé les hostilités avec mon baiser simple et chaste. Seulement, c'était tout de même en train de déraper. Nous sommes désormais dans notre petite cabine, celle où nous avons dormis ensemble durant une semaine chaque nuit. Cette cabine qui allait me manquer et j'espérais que Philip me propose de continuer cette nouvelle habitude une fois que nous aurons posé le pied aux Bahamas. De toute façon, avec ce qui était en train de se passer et cet amour naissant, je ne l'imaginais pas autrement. Allongée sur le lit, Philip prenait pleine possession de mes lèvres, revenant à la charge pour des baisers de plus en plus langoureux et excitant. C'était bien ça le mot. L'excitation. Mon corps se réveillait de plus en plus, laissant une chaleur m'envahir tandis que ma peau frissonnait sous chaque passage du jeune homme. Ma seule véritable initiative étant de glisser mes mains sous son t-shirt, laissant se balader mes doigts sur sa peau, découvrant les lignes de son torse via le toucher. Philip était un homme très beau et je me sentais chanceuse de recevoir tant d'attention de sa part. Mon attention se réveille davantage quand je sens ses lèvres glissant dans mon cou, descendant dangereusement vers ma poitrine. Je découvrais des sensations que je ne me serais jamais imaginée vivre un jour. C'était tellement intime, mais en même temps, l'effet que je procurais Phil était tellement intense, que j'avais l'impression d'être comme dans un état second, agissant et laissant mon corps se mouvoir sous lui, dicté par ses caresses, sans même m'en rendre compte. Je serais incapable de mettre un frein à ce qui était en train d'arriver parce que les sensations que je découvrais étaient trop agréable pour vouloir y mettre un terme.