T'allais gagner ce pari. T'en étais sûr et certaine. Tu savais quand une femme dévorait un homme des yeux et surtout tu connaissais les signaux d'alarmes. Après tout, t'aimais plaire en soirée. Tu changeais une fois la nuit tombé, quittant tes bouquins et cette vie de "coincée" qu'on aimait vous donner pour une autre étudiante plus libre. Tu parlais à la chasse aux informations, comment il voyait cette Lili qui n'était que toi. C'était mal de lui mentir depuis tout ce temps... Au fond de toi, t'avais envie de lui dire, mais à chaque fois tu prenais la fuite. Ne te demandant jamais de rencontre après tous ses messages échangés, t'as pas été plus loin. Pour toi, il ne voulait pas te rencontrer. Il ne voulait pas dépasser ce stade du virtuel pour parler avec toi. Au final, il allait être déçu en te voyant. Des années à t'imaginer physiquement et du jour au lendemain lui avouer ? Il risquerait de prendre la fuite. «
Tu as peur qu'elle refuse ou alors t'as peur de savoir à quoi elle ressemble. Elle ne sera peut-être pas comme tu imagines. » tu parlais de toi à la troisième personne, lui confiait tes craintes en passant par ton statut de bizut. C'était pas la meilleure chose à faire... «
J'accepte. Va pour le numéro de cette jolie demoiselle. » t'aimais les petits défis et puis ça t'amusais de le voir comme ça avec une fille alors qu'il n'a rien demandé. Tu ne connaîtrais pas aussi bien le dunster, tu aurais pu être à la place de cette demoiselle. Content et choqué de peut-être savoir qu'il a rencontré Lili, cette fille avec qui il parlait depuis tant d'années... Il te mettait la pression, tu commençais peu à peu à perdre tes moyen, hésitant à dire la vérité ou alors ne rien dire du tout. «
Et si depuis tout ce temps elle est sous ton nez ? Que tu la fréquente de temps en temps en dehors ce "téléphone" sans savoir que c'est elle parce qu'elle fait attention à ne rien dire, à chaque mot qu'elle peut bien te dire, ayant trop peur de t'avouer qui elle est. Peur de perdre cette complicité qui n'est peut-être que derrière des mots, mais important pour elle au point de ne rien vouloir te dire ? » tu venais de lui balancer une vérité qui te pesais depuis des années, mais allait-il comprendre ? Allait-il faire le rapprochement ? Tu posas ton café, jouant encore plus avec ce téléphone entre tes doigts, fuyant presque son regard. «
Je reviens... » tu glissas sur ta chaise, laissant ton téléphone sur la table pour rejoindre les toilettes des femmes. T'avais besoin de te rafraîchir, tu tremblais trop et tu venais d'en dire trop.
@Côme D. Rothschild