ELISA ✰ What's going on whith you ?

What's going on whith you ?

C’était encore une journée comme une autre. Métro, boulot, dodo comme on disait. La semaine dernière avait été longue puisque j’avais eu mon exposition mais celle-ci s’était plutôt bien déroulée alors, j’en étais plutôt content. Désormais, il ne me restait qu’un cours, le dernier de l’après-midi et j’allais pouvoir rentrer chez moi. Je préparais mes affaires pendant que mes élèves arrivaient et s’installaient. Je la remarquais. Elle. Elisa. Nous avions échangé quelques SMS, rien de bien excitant, sauf quand elle m’avait envoyé un message ne m’étant pas destiné. Elle n’était pas venue non plus à mon exposition et je devais avouer que je me posais quelques questions. Je ne devrais pas, je le savais. Je devrais plutôt laisser passer et ne pas m’attarder dessus. Ne pas m’attarder sur ce que je ressentais. Sauf que.. je faisais tout le contraire. Comme à mon habitude. Je m’occuperais de cela plus tard. Je donnais pour le moment mon cours, ne changeant rien à mes habitudes. Je rendis quelques copies et l’heure se passa rapidement. « Bien, passez une bonne soirée et on se voit au prochain cours avec votre photo coup de cœur. » Je déposais mon stylo sur la table avant de me tourner et regarder la jeune femme. Celle qui occupait mon esprit. « Mademoiselle Dubois, je pourrais vous voir un instant s’il vous plait ? » Je lui demandais, même si ce n’était pas vraiment une question. Non. Je souhaitais la voir à la fin de mon cours pour que l’on puisse discuter et avant qu’elle ne s’échappe de ma salle de cours. Je préférais faire comme s’il n’y avait rien de grave. C’était le cas de toute façon mais les autres ne devaient rien penser. Puis bon.. il semblerait qu’elle ait en tête un autre professeur. Il ne fallait pas être deux sur le coup. Qu’est ce que je pensais moi ? Je fermais la porte derrière nous avant de venir m’appuyer contre mon bureau. Je croisais mes bras sur ma poitrine. « Je voulais vous voir. » Oui bon sans blague. « Vous n’êtes pas venue à l’exposition ce weekend. » Sans blague encore une fois. Je ne devrais pas tourner autour du pot puis j’étais franche en général. « Il se passe quelque chose ? Je veux dire.. vous n’êtes pas venue et il y a également eu ce message, par erreur, je sais. » Oui j’étais curieux. Peut-être trop et cela allait me jouer des tours ?

What's going on whith you ?

J’ai eu beau me retourner le cerveau dans tous les sens, il m’était impossible de réellement bien réfléchir. Je me devais d’aller en cours, de ne manquer aucun cours de photographie. La situation était compliquée, j’avais, sens le faire exprès, envoyé un sms à mon professeur alors que je voulais simplement l’envoyer à Andrew, celui que je considérais comme mon grand frère. Malheureusement, sans même réfléchir, j’avais écrit mon message au mauvais destinataire. Et que dire à son professeur ensuite ? Je n’avais pas envie de le voir, je n’avais pas envie qu’il me prenne pour je ne sais qui. J’avais essayé de noyer le poisson mais je suis vraiment bien trop stupide lorsqu’il s’agit des hommes. Honnêtement, je pense qu’il faudrait même m’interdire le téléphone quand je dois parler d’un homme à quelqu’un. La situation est d’autant plus inconfortable car je ne devrais pas avoir son numéro de téléphone. Mais je l’avais, et je devais simplement l’avoir pour voir quand est-ce que je pouvais venir voir son exposition. Çà devait s’arrêter là mais nous avons un peu discuter. Enfin, c’était bien vague et mes propos étaient un peu en fouillis. Quoiqu’il en soit, il fallait que je prenne mon courage à deux mains et que j’aille en cours. Entre deux bâillements, je me lève et me dirige vers la salle de bain. Un coup d’œil dans le miroir et je fais un pas en arrière. Mode panda activé, j’ai oublié de me démaquiller hier soir et je découvre les effets de mon oubli ce matin. Je soupire et récupère une lingette pour me démaquiller avant de sauter sous la douche. J’aimerais la prolonger mais ce ne serait que pour prolonger l’inévitable. Je dois prendre mon courage à deux mains et au pire je me ferais toute petite mais je ne peux pas louper le cours. La photographie est trop importante pour moi et même si je trouve toujours mon professeur très sexy et que j’ai fais une grosse bourde. Il faut que je sois présente, dans mon petit coin, mais bel et bien présente. Le cours est toujours aussi intéressant. Je ne suis pas à la place que j’occupe habituellement, mais c’est mieux comme çà. Je soupire, j’essaie de ne pas trop croiser son regard. Je n’ai pas envie qu’il y voit quoique ce soit. Je dois bien avouer que malgré tout, il a occupé toutes mes pensées. Je baisse la tête et essaie de partir entre tous les élèves mais impossible, j’entends mon nom. Je me retourne et essaie de dissimuler ma gêne. Monsieur ? je ne le regarde toujours pas dans les yeux. Je reste face à lui en essayant d’avoir un bon périmètre de sécurité. On ne sait jamais. Est-ce qu’il savait que je parlais de lui ? Est-ce qu’il pensait que je parlais d’un autre ? Quelle honte j’éprouve en ce moment. Elle est indescriptible. Je sens mon cœur battre anormalement, et je trouve cela bien étrange. Jamais, il n’avait encore fait un coup comme ça. Quelle idée d’ailleurs. Je.. il faut que je réfléchisse avant de parler. Vraiment, il faut que je réfléchisse à ma réponse. J’ai dû m’absenter, je suis désolée, ma curiosité n’a malheureusement pas été assez forte. fallait-il vraiment que je rajoute cette dernière phrase ? Elisa, Elisa… si je le pouvais, ma tête serait déjà entrain de se cogner contre le mur, vous savez comme dans les films. Ou personne ne souffre bien évidemment ! Non, rien pourquoi ? voilà, le fameux sms est remis sur le tapis. Ce sms était inapproprié et surtout pas pour vous, je m’en excuse. Je ne devrais même pas avoir votre numéro de téléphone et je n’aurais certainement pas dû vous envoyer un sms en premier lieu de toute manière. Je sais que vous êtes mon professeur. C’était déplacé de vous envoyer ce sms pour vous demander l’horaire de l’exposition. tu parles, j’aurais vraiment voulu être à cette exposition, et pouvoir le voir, l’admirer, enfin, un truc que toutes les femmes feraient en voyant cet apollon devant elles.

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Il fallait que je sache. Que je demande et ensuite eh bien.. je devrais choisir de passer à autre chose ou continuer. Enfin, passer à autre chose. Il n’y avait rien à faire. Ce n’était pas comme si nous avions une relation ou quoique ce soit. Rien qui ne soit mal en tout cas. Je ne pense pas et je n’étais pas sûr qu’elle avait l’air convaincue. Il fallait que je demande pour les messages et puis pour l’exposition. Enfin, ça ne devait peut-être pas l’intéressé finalement. Elle semblait pourtant l’être mais, peut-être que je m’étais fait des idées. Je l’avais appelé à la fin du cours et celle-ci était venue. Je ne lui avais pas trop laissé le choix. Elle ne me regardait pas et semblait encore gênée. Je me demandais vraiment si quelque chose se passait. Je lui avais demandé toute façon. « Je comprends.. Vous aviez probablement mieux à faire avec d’autres personnes. » Et pourquoi cela me dérangeait ? Elle faisait ce qu’elle voulait et avec qui elle voulait. En plus, je n’étais pas censé être libre même si je me considérais un peu comme ça. Ce n’était pas bien, j’aurai dû aller voir ma « petite amie » mais cela faisait longtemps que je n’y allais plus. « Je ne sais pas, j’ai l’impression depuis votre message à vrai dire. » En même temps, elle m’avait clairement dit qu’elle était attirée par un professeur aux yeux bleus. Je les avais mais elle ne parlait pas de moi. Il y avait tellement de professeurs ici en même temps. Cela ne me regardait pas ceci dit. Je passais une main sur ma barbe en l’entendant. « Comme je vous l’ai déjà dit, ce n’était rien de mal que vous me demandiez l’horaire de l’exposition. Même si vous n’êtes pas venue mais ce n’était rien. » Elle ne semblait pas trop convaincue de mes mots ceci dit. Je ne savais pas trop comment lui faire comprendre. « Je sais que ce n’était pas pour moi. C’est votre vie et vous faîtes ce que vous voulez. Je ne voudrais pas qu’il y ait de malaise ou de malentendu entre nous à cause de cela. » Mais j’avais quand même l’impression que c’était le cas et c’était un peu.. dérangeant ? Je sais pas mais ça ne devrait pas être ainsi. « Je veux dire, vous avez le droit de me demander conseil ou de venir à l’exposition. Sauf si vous parliez de moi et effectivement là c’est un problème enfin, désolé je suis franche. » Et je parlais trop, aussi.

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Je ne sais pas vraiment comment me comporter, surtout depuis notre conversation par sms. C’était étrange ce qu’il s’était passé. Nous avions discutés, mais de tout et n’importe quoi, et surtout de choses sans grandes importances. J’avais tout fais pour qu’on oublie le mauvais sms que j’avais envoyé. Mais il fallait bien avouer que c’était tout de même étrange de parler avec un professeur par sms même si je ne pensais pas être la seule à parler avec un professeur. C’est bien connu, je suis toujours entourée de personnes plus âgées que moi, mais ce ne sont pas non plus des professeurs. Alors, il fallait soit arrêter toute cette mascarade, même si j’étais tout de même bien contente de pouvoir lui parler, ou bien rester tranquille et faire profil bas. Je sais que nous ne faisons rien de mal, enfin, je l’espère en tout cas. Nous parlons et c’est tout. Mais tout de même, j’avais l’impression de braver un interdit. M’arrêter de lui parler ? D’un côté, oui, il faudrait et j’aimerais bien pouvoir arrêter de lui parler, et puis au pire, il y a toujours les cours pour parler avec le professeur, mais d’un autre côté, il est vrai que je n’ai pas envie d’arrêter de lui parler. Je pense que cela peut aller au-delà de la conversation banale. Mais je sais que c’est interdit. Il faut s’en tenir aux cours et aux discussion sur la photographie ou bien sur les dessins et sa galerie mais c’est tout. Ce n’est pas ça soupire-je tout en ne ne le regardant toujours pas dans les yeux. J’évite son regard le plus possible. Je passe mes mains devenues un peu moites sur le bas de ma robe. Quelle idée de mettre une robe avec de gros collants. J’ai l’impression d’avoir soudain bien trop chaud. Je ne pouvais pas venir. Ce n’est pas que je ne voulais pas j’en dis déjà trop et ce n’est que le début de la conversation. Pourquoi suis-je aussi bavarde quand un homme me plait et surtout quand ce n’est pas la bonne personne pour moi. Je crois bien être devenu un aimant à situations étranges et aux hommes que je ne peux pas avoir. Je ne sais pas pourquoi je lui répondais, je sais très bien que je ne lui devais rien du tout. Pourquoi je me justifies déjà ? Je ne sais pas, j’ai l’impression de lui devoir quelque chose. Je sais, c’est bête. C’est normal, vous ne pensez pas ? et voilà, je viens de me trahir, je le sais En même temps, je ne sais pas, c’était tout de même étrange. Vous ne pensez pas ? je ne sais pas pourquoi je lui pose la question. J’ai l’impression de connaître déjà la réponse. Je passe la main dans mes cheveux attachés en une grosse queue de cheval. Pourquoi cela vous tient-il tellement à coeur de savoir si çà va ou pas ? est-ce que j’aurais dû poser la question ? J’ai encore fais une petite erreur. Je regarde autour de nous, il n’y a plus personne depuis un moment. Je ne sais pas si je dois fuir ou non. Oui, je sais bien. Vous m’avez donné votre carte pour ça de toute manière. Mais j’aurais dû m’en tenir à vous demander l’heure et c’est tout. C’est ce que je devais faire, avant que vous ne receviez le sms que vous ne deviez pas recevoir. je ne veux pas lui dire que c’était de lui que je parlais, et de toute manière, il le sait certainement déjà. J’aurais aimé venir croyez moi lui réponds-je très sincèrement. arrêtez de me dire ça. Je trouvais juste un prof canon, mais rien d’autre, il n’y a pas de malaise, enfin, j’aurais préféré que vous ne receviez pas ce sms. Mais je ne compte pas faire quoique ce soit. je ne sais pas si c’est de l’inquiétude ou si c’est une manigance pour savoir de qui je pouvais bien parler. En quoi ce serait un problème ? je chauffe, je sais, çà devient risqué.

What's going on whith you ?

Je ne savais pas trop quoi penser ni même quoi comprendre d’ailleurs. Je devrais peut-être en rester là et ne pas chercher à savoir mais c’était plutôt compliqué. Je ne savais pas faire ça je crois bien. Je ne voyais pas pourquoi je me préoccupais de ça mais bon, on verrait bien. « Je vois. Vous n’étiez pas obligée de toute façon. » J’haussais les épaules à ces mots. Non, elle n’était pas obligée de faire cela. Je n’allais pas la forcer à venir. C’était qu’une proposition mais elle faisait ce qu’elle voulait. Je fronçais les sourcils à sa question. C’est vrai que c’était plutôt normal et étrange à cause de ce sms. « Oui, probablement, vous avez raison. » Je lui disais alors en me grattant la barbe. Je ne pouvais que confirmer les choses mais elle savait que c’était étrange. Je n’aurais pas dû recevoir ce message. « Je ne sais pas, je veux juste savoir enfin c’est plus agréable quand les choses vont bien. » Oui bon, je n’étais pas clair non plus dans mes paroles. Je devrais éviter de parler mais je m’enfonçais également davantage. « Ce n’était pas de votre faute pour le message enfin si mais.. je n’aurais pas dû le recevoir comme vous dîtes. Mais nos messages n’avaient rien de mal. » Je le pensais et nous n’étions pas les premiers à discuter. Ce n’était pas si grave enfin, je pense. Peut-être que ça l’était et que je ne voyais pas. « D’accord, tant mieux si tout va bien dans ce cas. » Je n’allais pas insister sur la chose pendant dix ans. Je veux dire, cela ne servait pas que d’insister. Je me demandais pourquoi j’avais parlé pour le coup. En quoi ce serait un problème si elle parlait de moi ? Je ne voyais pas de problème à ce qu’elle me trouve canon enfin, elle l’était aussi. Merde. Je devais arrêter de divaguer. « Et bien.. on ne peut pas. Je veux dire, les relations entre profs et élèves sont interdites je ne vous apprends rien. » Qu’est-ce que je racontais. Pour qu’il y ait relation il faudrait que ce soit réciproque. Je préférais ne pas réfléchir à si ça l’était ou non. « Mais bon, vous avez dit que ce n’était pas moi alors, vaut mieux pas savoir de qui vous parlez. » Cela ne me regardait pas vraiment d’ailleurs. « Je ne vais pas vous déranger plus longtemps je pense. » Oui voilà, s’éloigner.

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Je lève les yeux au ciel et soupire. D’accord, j’ai bien compris que je n’étais pas obligée de venir mais je lui avais dis que je viendrais et j’aurais vraiment aimé venir. malheureusement, à cause du sms qu’il avait reçu à la place de Andrew, je m’étais sentie vraiment très mal à l’aise et j’avais préféré ne pas venir et partir deux petits jours en dehors du campus avec ma meilleure amie. Çà m’avait vraiment fait du bien et j’avais eu grand mal à venir aujourd’hui pour assister à son cours. Je me serais mieux écouter, je ne serais vraiment pas venue mais je me devais, et je le devais aussi à ma bourse, de venir en cours. J’ai cru que j’avais vraiment réussi à passer inaperçue mais c’était sans compter le talent de mon professeur. je vous l’ai dis, je voulais vraiment venir, mais j’ai eu un empêchement. la prochaine fois qu’il me dit que je n’étais pas obligée de venir, je vais lui dire à quel point, j’aurais aimé venir mais que je me sentais vraiment trop honteuse pour venir voir son exposition, après qu’il ait reçu le sms. Je n’ai pas envie d’en arriver là, sinon je finirais par vraiment être grillée mais à force, je ne sais plus quoi lui dire d’autre que je voulais vraiment venir. Et je le pense vraiment. J’avais vraiment très envie de venir mais je ne me sentais pas de venir le voir. Qu’est-ce que j’aurais bien pu lui dire ? Bonjour, c’est vous, le professeur que je trouve trop sexy ? Non, et je n’aurais pas pu le regarder en face, comme je ne peux toujours pas le regarder dans les yeux. Je me mords alors la lèvre, je le fais à chaque fois que je suis dans une situation délicate. Et pour le coup, je suis dans une situation bien délicate. Je le regarde furtivement et repose mon regard sur le sol de la salle de classe. Je fronce les sourcils, attendant la prochaine question qu’il pourrait me poser. Le silence ne dure pas très longtemps mais j’ai pourtant l’impression que cela dure une éternité. Je hausse les épaules lorsqu’il me dit qu’il veut juste savoir si ça va, mais je pense qu’il parle surtout sur ce qu’il se passe depuis que nous avons échangés des sms. Les choses vont très bien Monsieur Mitchell. que pourrais-je lui dire d’autre ? Que non, çà ne va pas parce que je suis attirée par lui ? Que ce n’est pas bien et que je voudrais bien pouvoir changer de professeur mais que je ne peux pas pour tellement de raisons que je ne pourrais lui citer. C’est dur de résister à toute cette tentation, c’est vraiment très difficile. même le message où je vous demande si vous êtes marié ?! je pose finalement mon regard dans le sien. J’ai envie de lui tenir un peu tête mais je n’y arrive pas. C’est dingue l’effet qu’il a sur moi. Je me referme aussitôt et mon regard se pose sur quelque chose dans la pièce mais certainement pas sur lui. Oh, croyez-moi, je le sais très bien que les relations professeurs et élèves sont impossibles même si je pense qu’ici, il y en a qui doivent déjà bien enfreindre cette règle. Je ne ferais rien pour gâcher ma chance de continuer à avoir une bourse ici. j’ai toujours les yeux baissés. Oui, c’est çà, ce n’est pas vous, donc çà ira, je pourrais continuer à faire de la photo dans votre cours. je sens que je commence à rougir Vous vouliez autre chose ? je commence à bouger un petit peu. Même un petit peu trop et je fais tomber le book que j’avais dans l’une de mes mains. Merde… murmure-je tout en m’agenouillant pour récupérer les photos qui étaient tombées.

What's going on whith you ?

Je décidais de ne plus insister sur le sujet de l’exposition. Elle n’était pas venue me voir, tant pis. Il n’y avait probablement pas de quoi faire toute une histoire d’ailleurs. Ce n’était qu’une élève, rien de plus. Je suppose que je devrais me vexer si c’était ma meilleure amie. Et encore. « Parfait alors. » Tout allait bien dans le meilleur des mondes dans ce cas. Je fronçais les sourcils car elle marquait un point. Bon, elle ne l’avait pas dit comme ça clairement. « Non, enfin, vous me l’avez pas demandé comme ça ou comme si vous étiez intéressée ceci dit. » Ou en tout cas, je ne pense pas. Elle ne semblait pas, pas par moi mais par un autre homme donc tout allait bien dans ce cas. J’étais d’accord avec elle sur le fait que certains devaient l’enfreindre. Je n’en connaissais pas mais.. ça arrivait partout. « Oui je suis d’accords avec vous, ça doit exister même si ça ne me regarde pas. Et tant mieux, comme je vous l’ai dit, vous avez de l’ambition mais, encore une fois ce n’est pas ma vie. » Pourquoi je me mêlais autant de la sienne alors ? Je ne sais pas. « Oui, continuez toujours de faire de la photo, c’est important. Que ce soit dans mon corps ou pas. » Je la vis rougir et toujours pas très à l’aise. Je me demandais si c’était dû à la conversation, au message ou à autre chose. Peu importe, je devais arrêter de me poser des questions. « Non rien enfin, sauf si vous avez une question. » Je lui demandais alors pour savoir mais sinon non, il était peut-être mieux que je la laisse partir. Finalement, elle fit tomber son book avec ses photos et je décidais de m’agenouiller pour l’aider à ramasser. Je lui redonnais alors celles que j’avais récupéré. « Tenez, c’est à vous. » Je lui disais alors que je frôlais ses doigts en voulant lui rendre et que je la regardais. Nous étions proches et je pouvais voir son regard près du mien, son visage aussi. Je devais chasser les idées qui me venaient en tête à cet instant. « Je crois que je devrais vous laissez tranquille. » Je me râclais la gorge alors que je me relevais ensuite, c’était mieux. « Gardez bien votre book précieusement. » Et sinon, la ferme Mitchell aussi.

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Je ne sais vraiment pas où il voulait en venir. C’était comme si il essayait de me dire quelque chose mais qu’il ne le faisait tout simplement. C’était complètement déroutant. Nous tournions autour du pot, mais de quel pot ? Cette situation était peu commune et je ne savais que dire. Devais-je vraiment dire quelque chose ? Je ne voulais pas qu’il sache que c’était de lui que je parlais dans mon sms, je ne voulais pas qu’il pense quoique ce soit de moi. Je voulais tout simplement qu’il me regarde comme une étudiante, comme une jeune femme qui prenait des cours de photos, voilà tout. Je me mens à moi même en pensant cela car je sais que j’ai envie qu’il me regarde comme une femme et que j’aimerais beaucoup qu’il me désire mais ce n’est pas le cas. Et quand bien même, ce serait totalement fou et interdit. Je… je soupire, je n’ai pas envie de lui demander et en même temps cette question me titille les lèvres Non, je ne l’ai pas demandé comme ça et vous n’avez rien dis non plus. j’avais même écourté la conversation en lui souhaitant une bonne soirée. Je perdais tous mes moyens lorsque j’étais dans la même pièce que lui, comment cela était-il possible ? j’étais intéressée les mots ont complètement dépassés mes lèvres et je n’ai rien pu faire. Il va vraiment falloir que j’apprenne à tourner 7 fois ma langue dans ma bouche avant de dire une bêtise. Déjà, j’essaie d’éviter de rougir, et c’est un énorme challenge pour moi. Mais challenge accepté et c’est d’ailleurs pour ça que j’essaie de ne pas le regarder dans les yeux, ou du moins le moins possible en tout cas. Que voulez vous savoir exactement ? Je vous sens tout de même un brin trop curieux. je rentre directement dans le vif du sujet Vous voulez savoir de quel prof je parle ? Vous voulez savoir si je vais faire quelque chose qu’il ne faut pas même si vous me dites en permanence que çà ne vous regarde pas ? il sait que j’ai raison, il le sait, alors qu’il parle ou bien il est préférable qu’on en reste là. Pour la discussion j’entends. J’ai de l’ambition ? Comment vous pouvez le savoir ? je pose des questions sans trop réfléchir, au pourquoi je les pose. Mon book étant par terre, je me baisse pour le récupérer et Monsieur Mitchell en fait tout autant. Il est tout près de moi, peut-être même trop près de moi. Je peux sentir son souffle non loin de moi et ses droit effleurent alors les miens lorsqu’il me rend des clichés Merci murmure-je tout en essayant de ne pas trop le regarder. S’il savait à quel point j’avais envie de l’embrasser à cet instant. Je fronce les sourcils lorsqu’il me dit qu’il devrait me laisser tranquille. Je chasse alors toutes idées de mon esprit Heu… d’accord balbutie-je. Il n’aurait pas été perdu dans votre salle de cours au pire. je me relève bien après lui après correctement tout ranger dans mon book. J’ai toujours une photo à la main et la lui tends Vous vouliez que j’essaie de prendre des clichés de moi. je n’avais fais qu’une photo, n’aimant pas être de ce côté là de la caméra ce n’est pas très réussi mais j’ai essayé. Je suis sortie de ma zone de confort…

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C’est vrai que je n’avais rien dit à Elisa du moins, je n’en avais pas eu l’impression. Je n’avais rien dit de spécial pour le coup. Je lui avais seulement dit que j’étais célibataire, et encore, je ne crois même pas. Je n’avais pas évoqué Josefine non plus donc finalement, c’est bien ce que j’avais dû lui dire. « En effet. » Nous étions clairs au moins tous les deux. Je fronçais les sourcils à ses mots. Qu’est-ce qu’elle voulait dire ? « Comment ça intéressée ? » Qu’est-ce qu’elle voulait me dire par là ? Intéressée de quoi ? Je sentais finalement qu’elle était en train de s’énerver. Ou du moins, c’était une impression mais peut-être bien que je me trompais ? Je ne sais pas. Elle semblait ne pas aimer la conversation. « Non.. je ne veux pas savoir de qui vous parlez. Je voulais juste m’assurer que vous ne feriez rien qui vous causerait du tort. » Mais peut-être bien que je devrais arrêter de me mêler de cela et de ce qui ne me regardait pas. Je poussais un soupir. « Je le sais.. enfin vous semblez en avoir et vous avez envie de réussir mais peut-être que je me trompe. » J’aidais la jeune femme à ramasser son book. Elle me remerciait alors. « Non mais vous auriez pu en avoir besoin. » Bon d’accord, je devrais probablement arrêter de parler. Cela m’éviterait que de dire des conneries. Je regardais alors la photo qu’elle me donnait, une photo d’elle. Je la trouvais quand même réussie. En tout cas, elle n’était pas mal pour une photo d’elle. « Non, vous devriez la mettre dans votre book je pense. Elle est plutôt bien pour une première. » Je lui disais alors. « Vous avez pu en prendre d’autres, comme je vous avais conseillé ? » Je lui demandais alors.

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La connerie est humaine n’est-ce pas ? Et bien, moi, j’ai vraiment fait la pire qui soit. Comment, à cette époque, en 2018 j’entends, on peut encore se tromper de destinataire ? Non, mais vraiment, il faut le faire mais visiblement, ma connerie a encore frappé. Mais d’habitude, tout le monde l’aime ma connerie, mais là, je dois bien avouer que je ne l’aime pas et je ne veux pas savoir si lui l’aime bien. J’aimerais pouvoir me secouer un petit peu pour enlever toutes les idées que j’ai en tête mais avec un professeur, c’est très difficile de se contenir. J’imagine, que d’autres élèves doivent aussi être sous le charme de Monsieur Mitchell. En même temps, la nature nous a mis ça sur les yeux, ce n’est pas pour rien. Quand j’y repense, je sais que ce n’est pas grave de trouver un homme sexy, même si c’est un professeur mais c’est plus grave de le trouver vraiment trop sexy et de ressentir une vive attirance pour lui. Je ne pense qu’à lui et même si je ne devrais pas, il est toujours dans mon esprit et il ne veut pas en sortir. J’ai beau tout essayer, non, monsieur Mitchell se balade dans ma tête comme si de rien n’était. Par cotre exposition. J’étais intéressée de voir tout ce que vous exposiez, et votre travail. je suis douée pour noyer le poisson. Parfois, j’arrive à être très fière de moi. Je tente un petit sourire, mais je ne veux pas trop qu’il pense que je me fiche de lui non plus. Ce n’est vraiment pas le cas. Je m’intéresse à lui, à ce qu’il fait, et c’est çà qui est très dangereux quand j’y pense. Mes sens sont toujours décuplés quand je suis à côté de lui. Mon cœur bat un peu plus vite que la normale, même si ce n’est pas non plus de l’amour. Enfin, c’est une grande attirance, et cette attirance pour lui me fait vraiment très peur. Pourquoi vous vous faites autant de soucis pour moi ? Même si je fais ce qu’il ne faut pas faire, ce n’est pas grave finalement et je pense bien évidemment tout le contraire, car j’ai peur, peur de dépasser les limites même si très honnêtement, je ne pense évidemment pas que cela va finir par arriver. Je détourne la tête lorsqu’il me dit qu’il se trompe peut-être lorsqu’il parle de mon ambition Non, j’ai envie de réussir dans tout ce que j’entreprends. Quand je commence quelque chose, je le finis et je le finis bien. Je sais que je suis douée pour la photo, je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin non, pas même à cause de cette situation. Je hausse les épaules en soupirant Je n’ai pas envie d’en faire d’autre. Ce n’est pas ce que je préfère. Je préfère prendre les autres en photos. et j’aurais aimé le prendre lui aussi. J’ai aussi un vieil appareil que j’aime bien utiliser, mais je ne l’utilise presque jamais, pourtant il fait de jolis portraits.