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Poppy n'avait pas pu attendre une seconde de plus. Il fallait qu'elle le voit, le touche, le serre dans ses bras. Des mois loin de lui avaient été plus durs encore qu'un enfer sur terre, enfer que la jeune femme avait d'ailleurs vécu... aussi, l'actrice n'avait pas hésité une seconde pour s'arrêter dans la meilleure chocolaterie de Boston afin d'y prendre les gourmandises préférées du capitaine avant de se rendre au commissariat, où il devait encore être en service. Il lui fallut cependant passer par la case commissaire afin de savoir qu'il se changeait dans les vestiaires, tout juste revenu d'une intervention. Cela ne pouvait pas mieux tomber ! La brunette se dirigea to de go dans la direction indiquée, poussant discrètement la porte desdits vestiaires et... découvrit Tim en galante compagnie, à galocher copieusement une femme que Poppy ne connaissait pas. Ni une ni deux, dans un geste d'une colère sans nom, elle balança le ballotin de chocolats à côté du couple, déglutissant avec difficulté. Bravo, je ne savais pas que commissariat rimait avec baisodrome maintenant ! Le regard ambré de l'héritière était si noir que ce dernier aurait pu se transformer en mitraillette automatique. Je ne savais pas que t'avais d'aussi mauvais goûts en prime... passer d'une voiture de course à un... tacot, t'as touché le fond et tu creuses encore mon pauvre vieux !
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Cela fait quelques mois déjà qu'il roucoule avec une collègue de travail. Il pense goûter au bonheur mais, ce n'est qu'éphémère. Pourtant, après être rentré d'une opération, il file directement dans les vestiaires pour pouvoir se changer. Sauf, que sa petite-amie du moment l'a suivi jusqu'au vestiaires. Ils sont en train de se galocher librement tout en se caressant le corps l'un et l'autre. Il était prêt à lui sauter dessus pour une partie de jambes en l'air quand soudain il entend une boîte tomber à côté de lui. Le pire là-dedans ? C'est que la personne qui balance la boite de chocolat sur le banc à ses côtés, est son ex. Une femme qu'il a aimée au-delà du réel. Mais, aussi une femme qu'il l'a abandonné sans aucune explication. « C'est parce que tu ne connais pas les dessous de ces lieux. » rétorque-t-il en repoussant sa petite-amie pour affronter du regard Poppy. « Peut-être mais, au fond j'ai toujours ma dignité moi au moins. »
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Poppy avait été trop conne. Mais ne dit-on pas trop bonne, trop conne ? Cette maxime lui allait à ravir en cette seconde précise, alors qu'elle venait de prendre en flagrant délit celui qui faisait encore et toujours battre son cœur, le père de son fils... prêt à arracher ses vêtements à la première pétasse venue. Tout compte fait, je n'ai aucune envie de le savoir... c'est bon pour la plèbe, tout ça ! reprit-elle d'un ton des plus hautains, sachant combien Timotei détestait ça. Après tout, c'était un prêté pour un rendu, car lui, il piétinait bien soigneusement son cœur avec ses deux pieds, y mettant tout son poids. Ta dignité ? Mon petit pote, t'envoyer en l'air dans un lieu sordide qui empeste la crasse à cent mètres, tu appelles ça être digne ? Toi la morue, tu dégages vite fait bien fait si tu ne veux pas le regretter amèrement ! grogna-t-elle sur la fin de sa phrase, fusillant tellement du regard l'intéressée que cette dernière ne se fit pas prier pour déguerpir en moins de deux. Je pars comme d'habitude pour un tournage, comme je l'ai fait des milliards de fois... et je te retrouve en galante compagnie ? Tu te fous de moi Mansfield ? Depuis quand es-tu tombé aussi bas ?
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Il ne s'attendait pas à revoir son ex débarqué de la sorte. Pour lui, elle l'avait abandonné au moment où elle est partie faire son tournage sans lui donner une explication ou des nouvelles. Il a eu du mal à se remettre de cette trahison. Il a eu le coeur anéanti ... Puis la femme qu'il fréquente même s'il en est pas amoureux puisque pour lui l'amour est d'une belle foutaise. Elle l'aide à lui changer les idées, à éviter de penser à Poppy ainsi de sombrer dans le côté obscur. " De toute manière, je te l'aurais pas fait savoir ! " rétorque-t-il en l'affrontant du regard. Une situation qui ne plaisait pas à Alexis, la soit disant compagne du jeune homme. Elle qui s'est tellement donné du mal à séparer Poppy et Timotei, sans que le jeune homme le sache. Voilà que ses tentatives viennent de tomber à l'eau. " Oui je suis digne, je suis resté moi-même. Je n'ai pas abandonné les gens que j'aime sans donner de nouvelles ! " C'est mesquin, il le sait c'est plus fort que lui. Elle veut le rabaisser alors pourquoi lui il n'aurait pas le droit. En même temps, Poppy n'a pas à lui faire la morale, surtout pas après des mois de silence radio. " Depuis l'instant où tu es partie sans me laisser de lettre ou un numéro où je pourrais t'appeler sans que ton agent me raccroche au nez. Tu peux pas revenir des mois plus tard et me faire la morale Poppy. Tu es clairement mal placé pour le faire. "
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La colère montait au nez de la brune, se demandant au juste combien de temps elle allait tenir avant de lui en coller une, purement et simplement. Merde. Comment diable pouvait-il être aussi débile et sexy en même temps ? C'est marrant, je ne suis pas étonnée de ta part ! lança-t-elle avec morgue, fronçant les sourcils comme si elle lui pissait à la raie, quelque chose de copieux. Autant dire que l'américaine s'étrangla à moitié en avalant sa salive, tellement c'était gros. Après tout ce qu'elle avait vécu, tout ce qu'elle avait traversé pour lui revenir, se faire traiter de la sorte, c'était bien trop énorme à encaisser. Tu te payes ma tronche là, c'est pas possible ! C'est une caméra cachée, c'est ça ? Dans deux minutes, tu vas te marrer en me disant que c'était une blague ? Du moins osait-elle l'espérer. Poppy se raclait la gorge, prise d'une subite nausée. Elle s'approcha pour lui saisir le col, le dominant très légèrement grâce à ses talons, le regard puissamment noir. Tu es sûr de vouloir te lancer sur ce terrain glissant, Mansfield ? Fais gaffe, parce que tu vas y laisser des plumes, c'est moi qui te le dis ! Tu OSES me dire que je t'ai abandonné, alors que je me suis déplacée avec mes petits petons quarante-huit heures avant mon départ, ICI, et que la même blondasse que tu galochais m'a limite virée en disant qu'elle transmettrait mon message... je t'ai appelé, j'ai essayé de te joindre sur skype, je t'ai envoyé cent quarante lettres au total... ET TU ME BALANCES QUE JE T'AI ABANDONNÉ ?! Mais je t'en prie, sois bien ridicule en checkant ton journal des arrivées de courrier recommandés... parce que si mes lettres sont toutes revenues ouvertes, elles ont été tamponnées, donc trace il doit y avoir ici ! Tu veux toujours te lancer dans ce jeu là ? Va prendre ce putain de registre, que je me marre deux secondes !
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Il ne se démonte pas face à Poppy. Il n'a rien à se reprocher hormis le fait qu'il sorte avec une autre femme qu'elle. En même temps, il l'a attendu des mois et des mois sans avoir une once de nouvelle d'elle. Il achetait chaque magazine people où ça parlait d'elle. C'est la preuve qu'il suivait son activité mine de rien. « Je ne te demande pas de l'être. » répond-t-il avec la même haine que Poppy ressentait pour lui à l'heure actuelle. Timotei traite son ex de la même manière dont elle venait de le traiter en arrivant dans les vestiaires du commissariat. C'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité. « J'ai l'impression de plaisanter ? Tu me connais extrêmement mal dans ce cas. C'est pathétique Poppy ! » rétorque-t-il avant de laisser la jeune femme l'attrapait par le col. Il ne répond pas à cette impulsivité, puisque c'est une femme en face de lui. Il ne la touchera pas, même si les nerfs commençaient doucement à monter chez Timotei. « Absolument Walton ! J'ai peur de rien, crois-moi. » admet-il sans hausser le ton. Il préfère rester calme, c'est mieux pour les murs du commissariat. « Tu n'as pas honte de revenir des mois plus tard et d'accuser la blondasse comme tu dis ? Je ne t'ai pas connu comme ça. Ce n'est pas la Poppy que j'ai aimé ni même qui m'a rendu heureux pendant quelques temps ! » Il y va fort dans ses propos mais, il veut lui faire un électrochoc. C'est peut-être une mauvaise idée mais, il tente quand même.
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Il ne la croyait pas. Nom d'un chihuahua enragé, Poppy n'aurait jamais cru qu'une chose pareille puisse être possible. Il ne vérifiait même pas ses dires, partant du principe qu'elle mentait telle une arracheuse de dents. Ce fut alors immédiat... la brune lui lâcha le col et recula de quelques pas, abattue. Et dire que j'ai traversé l'enfer pour revenir ici et pour quoi ? C'était davantage pour elle-même plus que pour le capitaine qu'elle s'exprimait. Elle a bien manœuvré ta copine. Mais à con, con et demi. Tu n'as pas envie de vérifier mes dires ? Tu penses que je mens ? Okay. Je vais te prouver que c'est toi qui te plantes sur ta soit disant princesse ! reprit-elle du poil de la bête, lui saisissant le bras sans lui laisser le moindre choix, direction l'accueil. La personne qui gérait l'endroit s'écarta pour éviter tout revers de médaille et laissa l'opportunité à Poppy de s'emparer du registre du courrier. Sa première lettre datait de plus d'un an maintenant, et elle fut en mesure de la retrouver sans problème, les autres suivant à des dates proches. Par chance, le nom de l'expéditeur était inscrit... Je mens toujours ? Alors oui j'ai honte. Honte de me retrouver face à un pauvre type qui n'a même pas les couilles de vérifier un pauvre registre, sûrement parce qu'il a peur de se rendre compte qu'il s'est fait manipuler comme un bleu !
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Ce n'est pas que Timotei ne croit pas son ex. C'est simplement qu'il ne veut pas être face aux sentiments qu'il éprouvait et qu'il éprouve encore pour Poppy. Il a eu le coeur brisé, anéanti quand elle est partie pour ce putain de tournage à deux balles. Il faut aussi se mettre à la place du jeune homme de temps en temps. Ça n'a pas été facile pour lui de laisser la femme qu'il aimait parti à l'autre bout du monde. « Pour retrouver un pauvre con sans cœur apriori. » admet-il en l'affrontant du regard sans bouger d'un millimètre. « Pas dans l'immédiat. Ne dis pas de mots que je n'ai pas prononcé. Je n'ai pas à suivre tes directives. Je ne suis pas le genre d'homme qui se plie en quatre pour tes petits plaisirs dès que tu claques des doigts. » Peut-être qu'elle a été habituée sur ses tournages où dans sa vie privée. Mais, ce n'est pas le genre de Tim. Elle le sait mieux que n'importe qui. Finalement, il n'a pas vraiment le choix puisqu'il est obligé de suivre Poppy jusqu'à l'accueil du commissariat pour vérifier le registre où ses lettres sont inscrites. Il n'a pas envie de rentrer dans cette guerre que ses deux femmes sont en train de créer. Elles devraient se débrouiller toute seule, elles n'ont clairement pas besoin de Tim dans l'équation. « Putain, tu m'emmerdes Poppy. Je t'ai jamais dit que tu mentais, bordel de merde ! Pourquoi tu reviens dans ma vie si je ne suis qu'un pauvre type qui n'a pas de couilles ? » Généralement, le damoiseau n'aime pas se montrer en spectacle devant les gens mais, là Poppy le poussait à bout. Jusqu'à présent il est resté calme même s'il répondait aux attaques de Poppy mais, c'était trop pour Timotei. Il fallait qu'il réagisse au bout d'un moment.
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Je n'ai pas dit que t'étais sans cœur. Pense pas non plus à ma place de ton côté ! C'était facile de rejeter son propre défaut sur l'autre et de penser à la place de l'autre, de se protéger d'une vérité trop dure à entendre. Seulement Poppy trouvait insupportable qu'il n'ait même pas envie de la laisser s'expliquer, la laisser lui montrer que l'abandon, il n'y en avait pas eu. Rhaaaa arrête de faire celui qui n'a pas compris, je ne t'ai pas donné d'ordres ! vociféra-t-elle, avant de ne pas lui laisser d'autre choix que celui de la suivre jusqu'à l'accueil. Seulement là-bas, il refusa même de jeter la moindre œillade à ce foutu registre. Tu te caches derrière le fait que je t'ai sois disant abandonné... mais il n'en n'est rien en vérité. Je t'emmerde peut-être, mais tu croyais sincèrement que j'allais te laisser me balancer une saloperie pareille sans me défendre ? Dans le fond ça t'arrange sûrement d'être avec cette meuf. T'as juste à la siffler pour te la taper, elle braille pas, elle se bat pas pour votre histoire, elle en a rien à foutre... mais tu me reproches des tonnes de choses, d'avoir piétiné notre histoire, de t'avoir laissé tout seul tel un pauvre bichon... mais toi t'as fait quoi, à part filer dans les bras de la première venue pour te consoler et te vider les bijoux de famille, hein ? C'est moi que tu piétines, pas l'inverse. Sinon je ne serais pas encore là à essayer, comme une conne, de te faire comprendre que je n'ai jamais abandonné notre histoire. Sauf que Poppy parlait à un mur. Ne pas s'en rendre compte aurait voulu dire qu'elle n'était qu'une crétine et ça, il n'en n'était pas question. Alors elle essuya les larmes naissant dans ses yeux, ferma le registre et le posa contre le torse de Tim, résignée. T'as gagnée. L'emmerdeuse s'en va. Pour ce que ça change... maintenant ou dans un cimetière, hein ! Bon courage avec ta meuf, j'espère que tu trouveras qu'elle, au moins, elle vaut le coup. Et sur ces paroles, Poppy prit son manteau, quittant d'un pas décidé le commissariat. Alors oui, elle aurait pu lui avouer l'existence de son fils... mais à quoi bon ?
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Il ne répond pas à sa réplique parce que cela ne menerait à rien. C'est un dialogue de sourd entre eux. Ils y a aucun des deux qui veulent faire l'effort de comprendre l'autre. Ils préfèrent s'engueuler ouvertement devant les autres que de rabaisser leurs fiertés. « C'est l'impression que tu donnes. » héla-t-il avant qu'il se rende à l'accueil forcé par Poppy. Elle ne lui laissait pas le choix que de la suivre. « Je savais très bien que tu allais te défendre, je te connais un minimum Poppy ne l'oublie pas. Tu me prends pour qui tu veux Walton. Tu penses réellement que je m'en branle de toi ? Dans ce cas, il faut m'expliquer pourquoi j'ai acheté tous les magazines peoples qui parlait de toi. C'était un moyen pour moi de rester proche de toi pendant des mois et des mois. Sauf, qu'au bout d'un moment il fallait que je coupe le fil pour éviter de continuer à souffrir. » avoue-t-il à coeur ouvert ! Une révélation que même la fille qu'il fréquente n'était pas au courant. Cela pouvait se voir sur le visage qu'elle venait de tirer face à ses révélations soudaines. Sauf, qu'il n'a pas eu le temps de demander pourquoi elle disait ça dans sa dernière phrase qu'elle partait en furie du commissariat. Or, il est hors de question que Tim la laisse partir sans une dernière explication. Il attrape sa veste et file dans les rues de Boston pour rattraper Poppy. Quand il fut à quelques mètres d'elle, il lui attrape le bras pour qu'elle lui fasse face. « Pourquoi tu as dit maintenant ou dans un cimetière ? Tu ne peux pas lâcher une bombe et t'enfuir de la sorte ! Dis-moi le fond de tes pensées ... »
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