Camion ₪ Long may their love reign

⋆ — long may their love reign tu le savais en plus. malgré tous mes travers. malgré toutes les conneries que j’avais pu faire, je t’avais toujours été fidèle. et quelque part, en disant ça, je me trahissais. parce que dire que j’étais fidèle voulait aussi dire que je ne t’avais pas trompé avec abelard. j’osais espérer que tu ne le comprennes pas. mais c’était à chaque fois pareil, tu venais me parler et je finissais par me perdre dans mes mensonges à un tel point que petit à petit, des informations en sortaient. mais je crois que dans le fond, t’étais trop blessé par mon rejet pour capter ce petit détail. moi, ça m’arrangeait bien dans le fond. j’voulais pas que tu comprennes. j’voulais pas que tu le fasses parce que je savais que si c’était le cas, tu n’abandonnerais jamais. j’avais besoin que t’abandonnes. que tu m’abandonnes moi parce que c’était ce que tu devais faire pour pouvoir vivre tranquillement de ton côté. loin de ma famille de dégénérés et de ce qu’ils étaient capable de faire pour parvenir à leurs fins. j’haussais les épaules à tes questions sans piper mot. sûrement parce que je savais que ma voix partirait probablement en vrille te laissant une nouvelle fois penser que j’étais en train de mentir. puis j’voulais pas en parler de ce bébé. j’voulais pas qu’on parle de ce futur que j’avais pu imaginer avec toi et qu’on m’avait arraché soudainement me forçant à mettre un terme à nos rêves. en fait, c’était ça. nos rêves s’étaient évaporés en même temps que cette grossesse. brutalement, sans qu’on s’y attende, sans avoir le choix. « c’est pas mon problème. » bien sûr que ça l’était. et tout mon corps hurlait d’arrêter de lutter. de sauter à son cou et d’implorer son pardon. mais j’étais une wildingham, j’étais forte et par dessus tout, je le faisais dans l’unique but de le protéger. tu vois pluton, c’est ça la force de mon amour pour toi. être prête à me briser juste pour m’assurer qu’il ne t’arrive jamais rien. même dans ce contrat de mariage j’avais réussi à obtenir ta sécurité. parce que j’ferais toujours n’importe quoi pour toi quitte à me perdre moi. « t’as jamais su faire des choix. willa, lily, moi.. t’as toujours joué sur tous les fronts. j’ai juste pris la décision que t’étais incapable de prendre. »

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J'avais pas envie d'abandonner, c'était plus fort que moi. Ce que Camila et moi partageons, ça pouvait pas être brisé si facilement. Mais elle ne me rendait pas la tâche facile et je lui en voulais pour ça. J'lui en voulais de nous détruire de cette façon, sans aucune propreté, sans aucun respect même. Parce que dans quel monde elle faisait ça ? Aller avec Abelard sans même rompre proprement avec moi juste avant ? Et dans le fond, je n'avais aucune réponse à toutes les questions que je pouvais me poser. Elle se défilait, totalement, m'empêchant de pouvoir tirer totalement un trait sur notre histoire. « Dis que tu ne m'aimes pas. » que je finissais par lui demander. Je m'étais stoppé dans mes mouvements, face au lit, le regard rivé sur elle. « Dis le moi Camila, que je vois si tu m'aimes vraiment pas ou si... j'sais pas, tu mens, comme tu le fais depuis le début de cette histoire » Parce que c'était l'impression que ça me laissait. Et merde quoi, je pensais à elle H24, je voulais être avec elle, la prendre dans mes bras, l'embrasser. Me sentir proche d'elle, savoir ce qui se passait dans sa vie, dans son quotidien. Et le fait de m'avoir arraché tout ça, ça me détruisait de l'intérieur. Ne plus rien représenter à ses yeux, c'était pire que tout. « J'veux juste être là pour toi, je veux juste être ton plus grand soutien mais tu me mens, je sais pas pourquoi et... j'peux t'aider, tu sais que j'peux t'aider Camila... ça peut pas être fini tous les deux, pas quand c'est aussi passionnel, pas quand il y a autant d'amour entre nous... » Je savais que j'avais foiré pas mal de choses en la trompant, mais je pensais pas qu'elle irait jusque là.

⋆ — long may their love reign bordel ce que c’était dur. c’était tellement dur de lui dire des trucs pareil. ça me rendait dingue en fait. et même si cléo avait fait ça parce qu’elle avait du penser que ça comblerait mon malheur, c’était pas le cas. j’avais pas le droit de m’accorder la moindre pause. j’avais pas le droit de souffler un peu parce que si je le faisais, j’aurais échoué. j’pouvais pas échouer dans cette histoire là. je ne voulais pas. mais ce que tu me demandais, j’étais incapable de te le dire. je ne pouvais pas te regarder dans les yeux et te dire que je ne t’aimais pas. c’était pas la vérité. c’était pas ce que je ressentais. je te regardais quelques instants, ouvrait la bouche et pourtant, aucun son n’en sortait. non, j’pouvais pas. je ne pouvais pas te balancer un truc pareil au visage sans broncher. « crois ce que tu veux » que je répondais d’un haussement d’épaules. « j’ai rien à te prouver » encore une fois, j’essayais de m’en sortir comme je le pouvais. à me tirer de cette histoire en usant de divers subterfuges. le problème étant que tu me connaissais bien trop pour avaler facilement ce que je pouvais te lancer au visage. ouais, t’avais été mon meilleur ami avant tout ça et par coeur tu me connaissais. t’avais raison quand tu disais que ce n’était pas moi mais j’avais pas d’autres choix que d’être cette fille détestable pour que tu finisses par cesser de t’agripper à cette histoire. « tu veux m’aider pluton ? arrête. arrête ça. arrête de faire comme si j’étais parfaite, comme si tu pouvais tout fixer, comme si t’allais tout changer. arrête ok ? c’est pas comme ça que les choses marchent. je veux que tu te tiennes loin de moi parce que c’est ce qu’il y a de mieux pour tout le monde ! » et peut être que j’en avais trop dit, j’en savais rien mais tu me poussait à bout et moi j’arrivais plus à trouver les issues de secours dans tout ça.

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Elle avait cette carapace qu'il m'était impossible de briser. Cette carapace qui la poussait à me lancer mensonge sur mensonge sur mensonge. Et j'en avais marre de tout ça. Qu'elle me le dise maintenant qu'elle ne m'aime plus, comme ça c'était réglé. Mais rien n'y faisait, elle ne disait rien, préférant encore une fois détourner le truc, me dire d'arrêter sans qu'elle ne me donne les mots qu'il faut pour que j'arrête. Je me battrai, pour nous deux. Je me battrai quoiqu'il en coute parce que je l'aime plus que tout. Cette femme c'était mon âme sœur et je ne pouvais pas la laisser tomber. Et dans le fond, je crois que je la poussais à bout parce qu'elle veut que je me tienne éloigné d'elle, elle le veut - pour une raison qui m'échappe encore - sans forcément dire ces putains de mots que j'attends d'elle. Et puis, elle parle encore avec ce genre de mots qui font qu'elle est coincée dans une situation. « Mais mieux pour quoi !? Parle moi merde, parle moi, dis moi pourquoi c'est le mieux parce que tout ce que je vois moi, c'est que je suis misérable, que tu es misérable à pleurer dans le lit de ta meilleure amie » Encore une fois, je refaisais les quatre-cents pas autour du lit, cherchant alors ce qui pouvait la pousser à agir ainsi. « Ils te menacent ? Ils te forcent à être avec lui ? » Sans savoir qui pouvait être le “ils” en question, mais qu'importe. « Tu sais très bien que je peux pas être loin de toi... on a essayé. Tu as essayé et tu n'as pas réussi. Je suis pas plus fort que toi à ça, je veux tes bras, ton corps, ton amour.. je veux tout de toi parce que si t'es pas parfaite pour tout le monde, tu l'es pour moi Camila. T'es la femme parfaite à mes yeux et je t'aime... plus que tout, plus que ma propre vie »

⋆ — long may their love reign c’était moi qui commençait à te détester de te voir agir de la sorte. incapable de me lâcher même quand je te le demandais. et j’savais pourquoi tu le faisais mais putain, j’étais fatiguée de tenter de te pousser au loin. viendrait un moment où je n’aurais clairement plus la force si tu continuais comme ça. et c’était sûrement ce que tu cherchais à faire. m’épuiser jusqu’à ce que je sois incapable de continuer à me battre contre toi. c’était pas pour rien que je t’évitais depuis le début, que je n’avais voulu aucune confrontation physique et là, on me l’imposait. j’voulais pas être en ta présence parce que ça rendait les choses beaucoup plus difficile pour moi. « t’as aucune idée de la raison pour laquelle je pleure. » et ouais, j’étais misérable parce qu’il n’était plus dans ma vie mais ça, il ne le savait pas et je n’allais clairement pas lui donner l’information. lui faire croire qu’on était pas misérable pour la même raison c’était ma meilleure solution à ce moment précis. « tu crois qu’on est dans un film ? les mariages arrangés c’était y a trois siècles, arrête d’inventer tout et n’importe quoi. » putain, il était tellement proche et c’était tellement flippant de l’entendre poser le doigt sur les vraies raisons. alors ouais, continuer à te tourner en dérision c’était le mieux à faire. me foutre de toi ouvertement comme si tu racontais réellement n’importe quoi. « et moi je ne veux plus de toi ok ? j’ai plus envie d’être avec toi, ça rime à rien, ça fonctionne pas. j’suis incapable de te pardonner et je veux que tu t’en ailles définitivement de ma foutu vie ! » pitié, non. j’voulais pas qu’il s’en aille mais j’avais plus le choix. j’étais obligée. obligée de le pousser au loin jusqu’au jour où je pourrais à mon tour tirer un trait sur lui. si c’était possible.

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J'y arrivais pas.. vraiment pas. Camila, on avait vécu tellement de trucs en si peu de temps qu'il m'était impossible de l'abandonner si facilement, sous prétexte que c'était ce qu'elle "voulait". Non, pour moi on la forçait à faire tout ça, elle ne voulait pas m'abandonner. Mais je voulais qu'elle me le dise, qu'on trouve une solution ensemble.. Parce que c'était le meilleur moyen pour elle, pour moi, pour vivre mieux la situation. Seulement, elle semblait ne rien vouloir lâcher comme information et c'était ça qui me rendait totalement fou dans l'histoire. « Explique moi » Oui, explique moi Camila, parce que je manque de ça avant tout: d'explications claires et rationnelles, qui mettront alors un terme à ces interrogations incessantes dans ma tête. « Au contraire, ça arrive plus souvent que prévu. Charlie m'a parlé de ce qui lui arrivait » Charlie qui était aujourd'hui fiancée à son beau-frère. Un De Belgique. Et ouais, je n'étais pas un fervent admirateur de cette situation et ça me faisait détester cette famille encore plus puisqu'ils me privaient de toutes les femmes que je pouvais apprécier. « Mais putain, si tu veux vraiment pas être avec moi, dis que tu ne m'aimes plus alors au lieu de toujours tergiverser dix ans sur le fait que tu ne veux plus de moi. DIS. CES. PUTAIN. DE MOTS ! » J'en perdais alors mon sang-froid, ce qui était assez rare mais là, la situation ne prêtait pas au fait d'être calme, loin de là. Soufflant, me retrouvant dos à elle, j'essayais de retrouver mes esprits, pour ne pas être si.. virulent. « Écoute... j'suis prêt à tout pour toi... quitte à te laisser partir s'il le faut... Mais dis moi la vérité Camila, s'il te plait. Dis moi la vérité » Je me retournais pour lui faire face, haussant les épaules. « Je sais pas moi... un clignement d'œil pour dire que tu m'aimes encore, deux tapements de mains sur ta cuisse si on te force à faire tout ça... je sais pas » soufflais-je alors, comme dernière tentative de communication avec cette femme que j'aimais.

⋆ — long may their love reign est-ce que j’y arriverais un jour ? c’était la question que je me posais. est-ce que je serais réellement capable de t’oublier un jour ? de tirer un trait sur toi et de laisser loin derrière moi tout ce que l’on avait pu vivre tous les deux ? j’étais pas certaine de pouvoir le faire. parce que j’étais convaincue que ce genre d’amour, que l’amour que je pouvais ressentir pour toi, ne s’éteindrait jamais réellement. alors en soit, j’étais juste coincée dans tout ça. coincée dans cette histoire mais je m’y faisais petit à petit parce que j’avais fais des choix et j’avais espoir que tu finisses par t’y faire toi aussi. « ça ne te regarde pas." je pouvais juste pas clairement te dire que c’était à cause de tes mots. que de savoir que tu t’étais déjà envoyé en l’air avec tout ce qui pouvait bouger m’avait totalement dévastée. j’pouvais pas te le dire alors non, ça te regardait pas, ça serait ma réponse. « personne ne lui a mis le couteau sous la gorge à ta charlie. elle a choisit toute seule comme une grande de le faire. » pas comme moi. alors je refusais qu’on me parle de sa situation ni même qu’on me compare à elle. parce que y avait rien de similaire dans nos histoires et qu’elle, elle était consentante depuis le début. et je sursautais quand tu haussais la voix parce que c’était tellement pas toi. parce que jamais tu ne levais le ton avec moi, parce que ça ne te ressemblait pas. j’étais prise par surprise et je restais juste sans voix alors qu’il reprenait un peu plus calme cette fois. et j’comprenais. j’comprenais que t’avais besoin de cette putain de vérité mais moi, je ne pouvais pas te la donner. j’avais pas le droit de le faire même si ça me démangeait de toute part. j’écoutais tes mots en silence, me contentant de te fixer comme si j’avais finalement du courage. et peut être que sans vraiment le contrôler je clignais des yeux. peut être même que je tapotais mes cuisses d’un air distrait. mais fallait vraiment que tu abandonne. c’était la seule solution.

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Après tout, tout ce que je voulais, c'était la vérité. Une simple vérité. C'était pas trop demandé, si ? Non mais parce qu'après tout, c'était la moindre des choses, quand il y avait une rupture brutale comme celle-ci, qu'il y avait des non-dits qui trainaient sur la table mais qu'il était impossible de mettre le doigt dessus. Camila me mentait, en pleine face et j'acceptais pas tout ça, j'acceptais pas le fait qu'elle puisse nier une évidence qui était claire à mes yeux. « Forcément que je lâcherai pas le morceau si tu te braques comme ça » Parce que ça prouvait toujours un peu plus le fait que cette situation n'était pas voulue et qu'elle ne voulait pas trop lâcher d'informations pour ne pas se vendre, si on peut dire ça comme ça. Puis mentionner Charlie, c'était peut-être le truc qu'il fallait faire depuis le début au final. Parce que là, Camila se vendait entièrement. “Couteau sous la gorge”, “choisi toute seule comme une grande”. Visiblement, ce n'était pas son cas à elle. Elle n'avait choisi rien de tout ça. Alors en ultime rempart, je tentais un mode de communication alternatif, ce qui lui permettrait de dire les choses, sans trop les dire. La regardant après m'être calmé de mon excès de colère, je la voyais alors cligner distinctement des yeux. Une fois. Elle m'aime encore. Sa main jouait sur sa cuisse, tapotant cette dernière deux fois.... on la forçait. Soupirant, sentant mon cœur se briser un peu plus, je baissais la tête, avant de me mettre à genoux devant le lit, le front se posant sur le matelas recouvert d'une couverture. Bien sûr que j'avais envie de pleurer. Bien sûr que je me sentais mal, surtout pour elle, qui ne voulait visiblement pas de cette situation. Elle.. elle m'aimait encore, c'était pour ça qu'elle refusait de dire qu'elle ne m'aimait pas. Relevant la tête, pour la regarder, les yeux humidifié, je cherchais les mots. Mais avant, je venais chercher sa main, un contact. Un simple contact. C'était ce qu'il me fallait pour tenir. « Y'a vraiment aucune solution..? » que je demandais, avant d'être envahi d'autres questions encore dans mon esprit. « Dis moi ce que tu attends de moi... ce que je dois faire. Si je peux t'attendre, si je... si y'a un moyen d'inverser toute la situation. J'peux pas vivre sans toi Camila.. je peux pas, j'te jure que je peux pas »

⋆ — long may their love reign bien sûr que je me braquais. comment est-ce que je pouvais faire autrement ? tu ne cessait de me pousser dans mes retranchements à tel point que je ne savais plus vraiment quoi faire pour réussir à te pousser au loin. alors ouais je me braquais parce que j’avais pas de réponse à te fournir. j’avais essayé mais à chaque fois, tu ne t’en contentait pas préférant continuer à pousser toujours plus loin. et j’crois que c’était à cause de ça que je finissais par craquer. que je clignais des yeux et que je tapais doucement sur mes cuisses. je l’avais pas vraiment contrôlé. j’avais pas voulu le faire mais je l’avais fais et je savais que c’était pas ce qu’il y avait de mieux parce que maintenant, tu savais. et je détestais ce que ça provoquait chez toi. t’étais même pas soulagé ni rien de tout ça, juste encore plus peiné. alors dis moi à quoi ça t’avances pluton ? tu sais que je t’aime toujours, que je ne t’ai pas trompé et que j’ai pas choisi cette situation mais dis moi ce que ça change. parce que la réponse était « rien ». j’étais toujours fiancée à abelard et j’pouvais toujours pas être avec toi. c’était comme ça. et à ce moment précis, j’avais tellement envie de passer mes mains sur ton visage, de chasser ta peine et te murmurer des milliers de fois que tout irait bien. sauf que c’était pas le cas alors je restais sur le lit regardant tes yeux emplit de larmes pendant que tu attrapais ma main. et à ta question, je secouais la tête négativement. pas de solution parce que tout ça, c’était pour ta sécurité à toi. j’allais pas risquer de la mettre en jeu juste pour apaiser ma peine. « tu peux et c’est ce que tu vas faire pluton. tu vas avancer sans moi, te reconstruire petit à petit et être heureux. » avec une autre même si ça me déchirait le coeur. j’pouvais plus faire partie de sa vie, je m’étais brûlée les ailes dans cette relation et maintenant, j’devais juste le laisser s’en aller. je serais un peu plus ma main dans la sienne caressant doucement sa peau de mon pouce avant de souffler. « j’aurais sincèrement voulu que les choses soient différentes.. » mais ce n’était pas le cas.

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Bien sûr que oui j'étais soulagé, mais le fait qu'elle doive subir tout ça, ça prenait le dessus et j'étais triste, j'étais en colère et tout ce que je voulais, c'était avoir assez de pouvoir pour l'arracher à cette situation, poussant alors Abelard à se marier à une autre personne. Seulement, je n'en avais pas. Je n'étais que Pluton Westerberg et j'étais insignifiant pour ces personnes. Et visiblement, ils n'en avaient rien à faire des sentiments de Camila, l'utilisant alors à leur guise pour leur propre satisfaction. Ca me tuait... mais j'étais rassuré. Rassuré que tous les mots qu'elle ait pu dire soient faux. Elle m'aimait. Elle était toujours amoureuse de moi et ne voulait pas du tout de cette situation. Alors ouais, je cherchais son contact. Je cherchais un tant soi peu de réconfort, dans le but de lui en donner également. Elle en avait certainement plus besoin que moi. Les yeux emplis de larmes, je la regardais, même si c'était loin de l'aider à survivre à tout ça. « Je peux pas.. » disais-je alors que ma voix vacillait légèrement. « Ma demande en mariage, elle était pas dans le vent. T'es la seule avec qui je veux me marier, t'es la seule avec qui je veux construire un avenir... s'ils m'arrachent toi, ils m'arrachent mon avenir heureux » Et c'était pas pour lui faire du mal que je disais ça, c'était pour qu'elle comprenne. Je pourrais pas être heureux avec une autre femme. Je me redressais et je venais m'installer à côté d'elle, sans lâcher le contact de nos mains. « Je reste là.. je resterai là à veiller sur toi Camila. Je te laisserai pas tomber. Si tu me laisses le faire, je pourrai t'aider à avoir la force nécessaire d'affronter tout ça. Et si tu sens que tu vas t'effondrer, on peut se rejoindre ici, à l'abri des regards et je te donnerai toute la force qu'il te faut pour te relever. Mais je te laisse pas tomber, jamais. T'es ma meilleure amie, la meilleure partie de moi, je peux pas te laisser affronter ça toute seule. Je t'aime et je suis là pour toi » soufflais-je avant de finalement approcher mon corps du sien, lâchant sa main pour venir la prendre dans mes bras. Une étreinte, tout ce qu'il y a de plus simple, mais qui m'aiderait, et qui l'aiderait elle aussi tout autant.