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Je décide de te dire ce que j’ai sur le coeur, parce que y’a que comme ça qu’on peut avancer, non? Sauf que ta réponse, elle ne me plait pas. T’entendre déblatérer sur Hadès et me raconter votre lien si unique et si précieux, franchement, ça me fout les nerfs. « Eh bien écoute, tu m’en vois ravi. » La mâchoire serrée, les dents qui grincent. Ça fait mal. « Tu fais ce que tu veux Cléo. J’ai juste pas envie d’en entendre parler. » Parle-lui, entretiens cette pseudo-amitié, je m’en fous. J’te l’ai déjà dit, t’es libre, t’es pas ma princesse prisonnière en haut de la tour. Fais. Jusqu’au jour où ça dérapera à nouveau. Et je te l’ai dit, t’auras pas de troisième chance. Ce jour-là, ça sera fini. Pas de retour en arrière possible. Alors vas-y, continue de jouer avec le feu. Mais ne t’étonnes pas si tu finis par être brûlée.
Et tu veux une étreinte, un baiser, mais j’ai franchement pas le coeur à ça. C’est pas la dernière fois qu’on se voit Cléo, je te l’ai dit, je suis prêt à te donner une deuxième chance, le bénéfice du doute. L’erreur est humaine, non? Mais quand on les répète, ça devient juste de la bêtise, du foutage de gueule. Alors évite d’en arriver là, pour notre bien à tous les deux. Et je sais que mon refus te blesse, mais c’est sûrement pas comparable à comment tu m’as blessé toi. Et pourtant, tu arrives quand même à me faire des reproches, reculant de quelques pas. Vraiment, Cléo? Tu crois que j’vais te laisser partir suite à ces mots? Alors je me rapproche, je fais les pas qui t’ont fait t’éloigner. « Pas suffisamment pour repousser à temps une autre? Non, c’est clair. Je l’ai juste envoyée dans un fossé pour éviter qu’elle me touche. Dommage qu’elle m’ait pas effacé de sa mémoire comme elle a effacé Basile, ça t’aurait arrangé hein? » Tu voulais une confrontation? Be my guest. « Elle s’est pointée à la fête de Sullivan alors que personne ne l’avait invitée, j’a voulu lui parler de façon rationnelle et elle a tenté de m’embrasser. Qu’est-ce que j’ai fait? Je suis parti. » Je n’ai pas retourné son baiser, je ne lui ai pas laissé le temps de parler, de faire quoi que ce soit d’autres d’ailleurs. Je l’ai laissée plantée là, dans ce couloir un peu trop étroit pour qu’on y trouve du bon sens. Parce que j’ai pensé à toi, Cléo. Et j’ai pensé à Basile aussi, pour elle, vu qu’elle n’en est plus capable. « Si tu veux parler de pseudo-infidélité, j’pense que t’es pire que moi sur ce coup. » Alors ferme-la. Moi, j’ai des sentiments pour personne d’autre que toi. N’essaye pas de te la jouer victime ici, Cléolya.
(Invité)