Meathur ❥ You're my valentine today

Le rire de ta meilleure amie était tellement communicatif que tu ne pouvais pas t'empêcher de l'accompagner dans son rire. « Tu verras bien ! Je suis différent de tous les Frenchies ! Surtout que je viens du Rocher ! » fis-tu mine de bomber le torse, gardant un sourire amusé quand même. Vous en veniez à discuter de votre amour inconditionnel pour les animaux, surtout les chiens. « On va avoir pleins de chiens maintenant avec Milka, Spike et Nigou maintenant. Quoique je serais capable d'en adopter d'autres encore et encore. Je suis complètement d'accord avec toi... Surtout ça fait partie de mon cursus secondaire : la psychologie ». Or même si tu étudiais cette filière, il n'empêche que les relations humaines restaient de véritables énigmes pour toi. Parmi tes grands questionnements, il y avait bien entendu la compréhension de la gente féminine. « A mes yeux, tu es unique Dolly. Et quiconque osera penser le contraire, tâtera de mon sabre royal » promis-tu en inclinant légèrement la tête. Par la suite, tu lui proposais une danse et ni une ni deux, vous vous retrouviez à danser la valse sur le balcon, à l'abri des regards indiscrets. De plus c'était un endroit parfait pour ne pas se prendre d'autres danseurs. « Je me doute... Tu es douée ma belle. Le professeur de danse en moi, est ravi d'avoir une cavalière capable de suivre mon rythme. »

Meadow trouvait proprement extraordinaire cette façon qu'avaient les monégasques de ne pas réellement se décrire comme proprement français. Eux comme tant d'autres d'ailleurs... Et venir du rocher fait de toi... un français, en toute logique ! La principauté y est rattachée après tout... ponctua-t-elle pour le taquiner, se moquant bien de ce que le jeune prince pouvait considérer tant qu'il se sentait chez lui quelque part... comme au milieu des animaux par exemple, ressemblant diablement à la jeune espagnole là-dessus. Moi personnellement Milka me suffit. Je ne pourrais pas retrouver la même plénitude, la même protection avec un autre animal... mais j'ai une relation avec mon chien que j'espère tu n'auras jamais besoin d'avoir... et bien que Nigou et proprement adorable, tu verras ! s'exclama-t-elle dans un gigantesque sourire juste avant de le suivre dans une valse aux temps doux et effrénés à la fois, alliant à merveille sensualité et timidité. Il fut un temps où je gagnais des championnats de haut niveau, où je pensais vraiment faire de la danse ma vie, mon quotidien. Mais ce n'est plus du tout d'actualité. Alors je me délecte de quelques danses volées par ci par là avec de grands danseurs... comme toi. Ceci dit pour te répondre, point besoin de trucider qui que ce soit pour sauver mon honneur ! J'ai pris mon parti de ne plus plaire et... tant pis. Je vivrai autrement...

« Non, nous avons notre fierté Monégasque ! Nous sommes français, uniquement lors des disciplines sportives. Et pour d'autres trucs assez compliqués. En fait c'est un peu comme Andorre, sauf que la principauté est gouvernée par le Président français et un Espagnol » dis-tu avec un sourire amusé, bombant de nouveau le torse pour bien lui montrer qu'on ne devait pas te confondre avec un français lambda. Mais en vrai, ça ne te posait aucun problème. Cette passion commune pour les animaux était l'une des choses qui les avaient le plus rapidement rapprochés. « Je me doute chou. » dis-tu simplement, comprenant mieux que personne ce qu'elle vivait maintenant. Tu étais à ses côtés au quotidien et tu voulais vraiment lui rendre ce qu'elle avait perdu mais ça ne serait jamais une tâche aisée, sauf que tu ne rompais jamais une promesse : tu allais te battre pour elle ! Fin bref, il était l'heure de faire une petite danse et au fil des notes et des pas de danse, tu constatais avec plaisir qu'elle était vraiment une danseuse hors pair, avec laquelle tu aurais apprécié danser pour remporter des compétitions officielles. « Si ça se trouve, on a du se croiser lors d'un de ces fameux championnats » fis-tu remarquer sans cesser de la guider dans cette merveilleuse valse digne de celle d'un mariage royal. « Tu trouves vraiment que je suis un grand danseur ? ». Tu connais ton propre niveau mais l'entendre de la bouche de ta meilleure amie rendait la chose bien meilleure. « Je tuerais quand même les personnes qui osent te faire du mal. Tu es ma Valentine, ma meilleure amie et je veux t'avoir juste pour moi. ». Ces derniers mots étaient aussi doux qu'un murmure.

Meadow lâcha un nouvel éclat de rire, ne pouvait décemment s'en empêcher. Je vois... fierté fierté quand tu nous tiens ! Tu sais que limite, tu es pire que moi ? La jolie espagnole brillait par ses élans patriotiques bien souvent, mais pas à ce point-là et ne comprenait donc pas cette différence capitale que décrivait actuellement Arthur. Enfin... ce n'était pas bien important de toute évidence, surtout lors de cette soirée d'anniversaire. Je ne suis pas sûre mais heureusement ! s'exclama-t-elle dans un sourire sincère. La jeune blonde préférait hautement que le prince n'expérimente jamais la chose, et n'ait jamais besoin de devoir développer ses autres sens pour palier à la perte d'un, qui plus est un capital telle que la vue... mais l'étudiante en droit passa bientôt outre la chose, se laissant emporter par la danse, la musique, si douce à ses oreilles. A aucun moment elle ne marcha sur les pieds du jeune homme, preuve qu'elle maîtrisait la chose même yeux fermés, pour ainsi dire... Qui sait... j'ai gagné plusieurs fois Blackpool, ma plus grande fierté. Je regrette presque de ne plus pouvoir admit-elle dans un petit sourire presque triste. Pourquoi, je t'ai déjà menti ? arqua-t-elle un sourcil face à sa question. Tu auras du boulot alors... ne crois pas que ma vie soit rose lorsque nous ne sommes pas tous les deux. Les gens sont cruels et se cachent derrière cette cruauté... même si ta sollicitude me touche, crois-le bien.

Son rire était toujours aussi parfait. Ça faisait partie des choses qui te plaisaient chez ta meilleure amie mais tout cela, tu comptais le garder pour toi, bien au chaud... Peut-être que ça sortirait un jour mais pour l'heure, tu faisais mine d'être choqué parce qu'elle se moquait de toi. « Ben oui hein ! C'est un peu comme si tu disais à un Corse que c'est un français. Il va te regarder bizarrement. Ma fierté n'a pas de limite d'après ma mère... » répondis-tu avec un léger rire, tout en te disant que c'était bien vrai tout ça. Plus fier que toi de tes origines monégasques, ça n'existait pas et si tu pouvais te détacher réellement de la France, tu le ferais sans aucune hésitation mais ce sont vos cousins et rien n'emmerde la famille comme on dit. Tu l'avais par la suite entrainée dans une valse parfaite, sans qu'elle ne te marche sur les yeux malgré sa cécité : signe qu'elle était vraiment douée mais que tu étais toujours aussi bon, alors que tu ne faisais que coacher maintenant. « On m'a proposé de faire partie du Jury cette année. Je ne sais pas encore si je peux dire, ça sera en fonction de mon planning etc, mais c'est un très grand honneur. ». En effet, tu te tâtais énormément pour dire oui à cette proposition mais cela voulait dire que tu t'y rendrais en tant que Prince de Monaco et non en tant que danseur professionnel. « Au vu de notre talent à deux, je pense qu'avec de l'entrainement, on pourrait rivaliser avec les meilleurs. Je peux te concocter une petite chorégraphie, si ça te dit »[/color]. Elle te demandait d'un air surpris si elle t'avait déjà menti, puis elle ajoutait que sa vie n'était pas si rose etc. « Non tu ne m'as jamais menti et je te taquinais un peu. Et je sais que ça ne sera jamais un long fleuve tranquille sans embuche mais mon rôle est d'être à tes côtés, dans les bons comme les mauvais moments. »

Meadow se permettait certes une petite moquerie, mais uniquement parce qu'elle se trouvait e' face de son meilleur ami et savait par avance que ce dernier ne lui en tiendrait pas rigueur. De même, il aurait pu s'adonner à la chose sans que la moindre susceptibilité ne vienne noircir le tableau de cette belle soirée... Et dans la bouche de ta mère, c'est un compliment ? s'enquit-elle néanmoins, titillée par une curiosité qu'elle ne pouvait nier, au même titre que la jolie espagnole fut curieuse de savoir si son meilleur ami était prêt à dire oui pour être à ce fameux jury... ou pas. Mais si ce n'était pas une question de planning... dirais-tu oui ? Après tout, sans doute fallait-il se poser les bonnes questions, puisqu'il s'agissait là d'un honneur illustre. Attends, attends... tu es en train de me dire que tu voudrais que l'on se lance dans une compétition toi et moi ? Mais je n'aurais jamais ton niveau ! botta-t-elle en touche, intimidée par une telle folie, mais aussi très modeste vis à vis de son talent. Ce qui n'empêcha pas les deux jeunes gens de poursuivre leur valse encore et encore, ainsi que leur conversation, jusqu'à ce que le prince ne soit appelé par ses autres invités et, donc, accaparé. Il était temps pour Meadow de s'éloigner de ce monde de strass et de paillettes pour retourner dans l'ombre, paisiblement...