il a ramassé ses pots cassés (ezzy)

Voilà quelques jours qu'Ezio était de retour sur Boston avec son fils Milo. Il avait dormi avec lui ces dernières nuits mais savait que cela ne pouvait pas durer. Il avait donc suivit à la lettre les consignes des services sociaux et avait acheté des meubles ainsi qu'un petit lit adapté à sa taille. L'italien avait tout viré dans la pièce initialement occupée par le bureau, pour en faire une chambre pour le petit. Il avait également invité Suzy à l'aider à monter les meubles, histoire qu'elle voit Milo et qu'ils discutent entre quelques planches de bois et quelques vices. Puis bon, Ezio n'était absolument pas bricoleur, un peu d'aide était donc la bienvenue. La sonnette de son appartement vint retentir tandis qu'il tourna son visage vers son fils. « Milo ? On a sonné, tu viens on va ouvrir ? On va ouvrir la porte ? » dit-il en se levant du canapé. Il se devait de parler beaucoup en la présence du petit, pour l'habituer à l'accent anglais, pour qu'il se fasse à son nouvel environnement. Milo attrapa son doudou et essaya tant bien que mal de se foutre debout. « On arrive Suzy ! » gueula-t-il pour pas qu'elle s'impatiente. Le petit leva son petit cul en l'air et arriva, par je ne sais quel miracle, à se tenir debout. Il tituba joyeusement vers la porte. Ezio le regarda faire, le sourire jusqu'aux oreilles, en s'approchant lui aussi de la pote. Il était trop mignon. « Milo recule ... recule sinon je ne peux pas ouvrir la porte. » articula-t-il. Milo regarda son père, impatient qu'il ouvre la porte. Peut-être qu'il espérait voir quelqu'un en particulier, ou alors il était tout simplement curieux. Ezio ouvrit la porte et laissa Milo avancer vers Suzy. Ah bah c'était bien son fils ça, il allait vers les femmes avec une facilité déconcertante.

Ce jour, je l'attendais comme Noël ! Les enfants, j'les adorent, mais malheureusement je n'ai pas souvent l'occasion d'en côtoyer. Ezio est revenu il n'y a pas si longtemps que ça avec le petit Milo et comme on s'envoie régulièrement des snaps ces temps-ci, il m'a invité à passer chez lui. Avec le petit blond sur la photo... comment refuser ? Alors j'enfile des fringues, un manteau et des bottes, embrasse mon homme avant de partir. Je ne lui ai pas dit que j'allais voir Ezio d'ailleurs, encore moins parce que j'ai envie de voir son bébé... d'un coup que ça le rendes fou. Bref, je me présente à son appartement et attends devant la porte qu'il m'ouvre. Je pouvais l'entendre parler de l'autre côté de la porte et sourit en écoutant ce qu'il disait à Milo. En fait, je n'aurais pas cru qu'Ezio pouvait être un aussi bon papa. C'est... sexy. Bbrrr, frisson. Ezio, sexy ? God, j'ai un problème. La porte s'ouvre, je ne sais pas pourquoi mais j'me sens tout à coup mal à l'aise. En fait, c'est parce qu'Ezio et moi on ne s'est jamais retrouvés vraiment tout seul et que c'est encore difficile à croire qu'on se parle comme des adultes maintenant. Mais le petit qui s'avance vers moi, les bras ouverts, me détend complètement. Je retrouve tout de suite mes couleurs et surtout, mes pensées plus "normale". Je me penche pour me mettre à la hauteur de Milo et lui fait un grand sourire. Coucou toi. Je pense qu'on ne se connait pas... Moi, c'est Suzy. Tu veux bien être mon ami ? Je rigole légèrement en le voyant un peu troublé, mais on dirait bien que ça lui a passé, puisqu'il a rit à son tour. Je lui serre la main en souriant et relève les yeux vers Ezio. Salut, désolée, j'suis un peu gaga devant les gosses... Je me pince les lèvres avant de me relever.

Un fin sourire conquis se dessina sur les lèvres d'Ezio lorsqu'il vit Milo se diriger vers Suzy. Ce sourire disparu presque aussitôt qu'il se mit à réfléchir. Ce gosse avait besoin d'une présence féminine, c'était indéniable. Il avait passé quinze mois avec sa mère et là, il était parachuté dans les bras de son père sans qu'il ne puisse comprendre quoi que ce soit. De savoir son fils en détresse, lui fendait le coeur. Il laissa Milo et la Dunster faire connaissance. « C'est ce que je vois, t'en dais pas, ce n'est pas moi qui vais te juger, j'ai tendance à être assez gaga avec ce truc là. » s'amusa-t-il à dire en tendant sa main vers son fils qui était revenu vers lui. Le petit lui attrapa la main et rentra à l'intérieur de l'appartement. Ezio laissa le soin à Suzy de fermer la porte derrière elle. « Fais comme chez toi Suzy. » Le jeune Scorsese aurait pu trouver cette situation quelque peu gênante ou bizarre mais il s'en foutait en fait. « J'dois lui parler un maximum en anglais pour qu'il se familiarise avec sa nouvelle langue mais c'est pas évident .. Les femmes là bas m'ont racontés qu'il disait quelques mots avant mon arrivé mais je ne l'ai pas encore entendu prononcer le moindre mot. J'espère qu'il n'est pas trop traumatisé avec tous ces changements. » Evidemment que Milo était chamboulé par les récents événements, croire le contraire serait de l'inconscience pure. C'était plus fort que lui, Ezio culpabilisait de toute ce qui était arrivé. Il ne pouvait s'empêcher de croire que tout était de sa faute.

À cet âge-là, ils sont curieux, ils ont envie de bouger, de faire connaissance avec les gens qui les entourent. Milo était adorable à être tout de suite venu vers moi, mais j'espère qu'il n'irait pas vers n'importe qui dans un parc, par exemple. Je m'excuse auprès d'Ezio qui semble perdu dans ses pensées et après m'avoir dit qu'il était tout aussi niais avec son fils, Milo est retourné vers lui. Bref, j'entre à l'intérieur et ferme la porte. Merci ! Je souris et retire mon manteau et mes bottes un peu enneigés. Ah ? Il sait un peu parler anglais ou pas du tout ? Je me pince les lèvres en regardant le petit et finalement, je franche les premiers pas à l'intérieur de l'appartement. J'pense pas que tu doives t'en inquiéter... j'suis née en Russie et aujourd'hui j'connais pas un seul mot Russe. Je prends une petite pause pour réfléchir. Enfin si, Vodka, quand même. Blague pourri, bonjour ! Mais bon... il est trop jeune pour se rappeler de quoi que ce soit tu sais... je ne pense pas que ça le traumatisera. Par contre faut lui laisser un temps d'adaptation. Je souris à mon... ami ? Je sais pas trop, c'est bizarre. Tu as eu le temps de lui faire sa chambre ? T'as des jouets ? Vite-fait, Ezio semblait très bien installé en tout cas.

La question de Suzy était pertinente. Ezio regarda simultanément l'ancienne meilleure amie de son ex et son fils. « Nan je ne l'ai pas encore entendu prononcer le moindre mot, que ça soit en italien ou en anglais. J'crois que la disparition de sa mère lui a fait un choc. C'est pour ça que j'essaie de lui parler le plus possible, pour l'inciter à dire quelques mots .. mais j'ai pas beaucoup de succès. » Il rigola légèrement. En même temps, il ne l'avait pas depuis longtemps, c'était un travail à long terme. Ezio se tourna vers la brunette et l'écouta parler de son propre passé. « Sérieux t'es Russe ? Tiens j'aurais pas dit ... Ouais en même temps, vodka c'est universel j'crois comme langage. » La discussion passa rapidement sur l'installation de l'appartement. « Bah écoute, j'ai déjà installé quelques trucs dans mon ancien bureau, j'ai essayé d’aménager comme j'peux mais c'est vrai que ça manque un peu de personnalité ... Ouais a quelques jouets, pas trop j'veux pas en faire un de ces enfants pourris gâtés qu'on voit partout là, à brailler dans les magasins. Putain, ça, ça a le don de m'énerver, les parents qui ne savent pas tenir leurs gosses. » Milo avança vers Suzy et lui tendit son doudou. « Au fait, tu veux boire quelque chose ? » lui proposa-t-il en s'approchant de la cuisine, laissant la brunette avec son fils. Il était en sécurité avec elle, cette fille adorait les enfants, ça se voyait.

Milo n'avait pas dit un seul mot devant Ezio alors, que ce soit anglais ou italien... C'est vrai qu'il est jeune mais à son âge, il devrait être capable de dire quelques petites choses. Ouais... c'est possible. En même temps, il ne te connait pas encore assez... il voit plein de nouveaux visages peut-être qu'Ezio aurait dû rester en Italie quelques semaines, voir mois, juste histoire de faciliter la transition. Le ramener tout de suite alors qu'il ne le connait pas, c'est chaud... Mais j'ai survécu, Milo survivra aussi. Ezio semble vraiment être un bon père, de ce que je vois en ce moment. Je ris à sa réaction face à mon adoption... c'est vrai que c'pas tout le monde qui le sait. Ouais... enfin je trouve que je n'ai rien d'une Russe non-plus. Les femmes là-bas je les imaginent toutes grandes et belles en fait. Voir carrément sexy, ce que je ne suis pas vraiment. Bref, j'lui demande ensuite s'il a bien installé Milo déjà, il me répond qu'il a la base mais que ça manque surement de personnalité. Ah oui j'peux voir ? Mais j'suis d'accord avec toi... les jouets ça va, mais faut pas en faire trop. De toute façon les gosses, c'est comme les chats... tu peux leur acheter 2904832 jouets, ils jouent généralement avec les mêmes... et souvent, ceux qui t'ont coûté le moins cher. Lorsque Milo s'approche de moi et me tend son doudou, je baisse la tête pour le regarder avec un petit sourire. C'est pour moi ça ? Oohh, t'es gentil bébé Milo ! Je ris et attrape la doudou ainsi que Milo pour le serrer contre moi. Bordel... l'odeur d'un bébé... ça fait pas trop psychopathe si je dis que ça sens bon ? Je sais pas, ça doit être le parfum du shampoing, ou simplement l'aura qu'ils dégagent... Mais ça me rends encore plus nostalgique, encore plus déprimée en fait. J'en loupe la question d'Ezio pendant quelques secondes. Euh oui s'il-te-plait, j'dirais pas non à un café ! Je m'amuse avec le petit, en dandinant, en lui faisant des bisous et en faisant semblant de lui mordre ses petites mains. Peut importe en fait, tant que ça le fasse rire !

Voilà quelques jours qu'Ezio était de retour et monsieur avait été très occupé pour ne pas daigner passer voir sa meilleure amie. Ouai, sa meilleure amie fraîchement embauchée comme assistante du professeur de musique à Harvard. Et avec tout ce que j'avais eu à faire de mon côté, je n'avais pu passer le voir. On avait été très prisé chacun de notre côté, mais ce soir je disais mierda à tout ça parce qu'il me manquait et que j'avais envie de le voir lui et le petit Milo. Et puis on devait fêter mon nouveau job aussi. Alors une fois devant la porte du jeune homme, je sonnais et attendais. Celle-ci me fut ouverte par Suzy et Milo. Je savais que Suzy et Ezio s'entendaient super bien et j'étais quand même heureuse de la voir ce soir. « Hey Suzy ! Coucou mon petit bonhomme ! » Que je disais en passant le pas de la porte pour taper la bise à Suzette et un big bisou sur le front de Milo. Puis, mon regard virait sur Ezio posté non loin. Je courrais vers lui et sautais dans ses bras tel un gros bébé, croisant mes jambes dans son dos. « Tu m'as manqué bébé ! » Je reposais les pieds au sol après lui avoir fait un gros câlin. Et passant mes bras autour de sa taille, je posais ma tête contre son épaule et fixais Suzy et Milo. « Franchement Su', tu devrais dire à Sloan de te refaire un bébé, ça te va bien les gosses ! » Commentais-je en laissant un petit rire m'échapper.

La situation aurait pu être génante mais cela ne semblait pas perturber Ezio plus que ça. Accueillir l'ancienne meilleure amie de son ex, c'était assez étrange en y repensant. Mais bon, il s'en foutait complètement. Suzy fut d'une grange aide et, bien qu'elle fut l'élément déclencheur de sa rupture avec Louison, il voulait qu'elle rencontre son fils. « J'nous fait ça. » dit-il en se dirigeant vers la cuisine, laissant son fils dans les bras de la brunette. Il savait que Milo était en sécurité avec cette fille, elle aimait les enfants, ça se lisait sur son visage. Mettant en marche la cafetière, il n'entendit même pas la sonnette retentir. Ce fut lorsqu'il se retourna qu'il vit Lucky dire bonjour à son fils. « Lucky, qu'est ce que tu fous là ? » lui demanda-t-il en fronçant les sourcils. Connaissant la belle blonde, elle allait encore le bombarder de questions quant à la présence de Suzy chez lui. Mais non. Pas cette fois. Elle se précipita vers lui et sauta dans ses bras. Ezio vint l'enlacer pour la soutenir et éviter qu'elle ne tombe de lui. « Eh bah, au moins une à qui j'ai manqué et qui est contente d'me voir. » s'amusa-t-il à dire en faisant référence à Adria. « Tu m'as manqué aussi bébé. » dit-il en déposant un baiser sur son épaule. Elle descendit de ses bras et vint se permettre un petit commentaire, adressé tout droit à Suzy. « Vous vous connaissez ? Nan mais elle n'a pas tort, ça te va bien un gosse ... Je t'ai dit, tu lui sors le grand jeu, tu pourras lui demander tout ce que tu veux. » lança-t-il en pointant la cuillère qu'il avait dans les mains vers la russe. Ezio rigola légèrement avant de se tourner vers Lucky. « Tu veux un café aussi, tant que j'y suis ? » lui proposa-t-il. Ezio se retourna et prit les cafés pour en tendre un aux filles. Il croisa ensuite les bras contre son torse et vint s'asseoir sur le tabouret de la cuisine. Ses yeux parcoururent la silhouette de sa meilleure amie, de bas en haut. « J'veux bien admettre que ce truc te fais un p'tit cul mais .. t'es consciente qu'on est pas encore en été, hm ? » dit-il d'un ton désabusé pour la taquiner un peu. « Rho ouais, faut que j'fasse gaffe à ce que je dis en présence de mon fils sinon le premier mot que je vais entendre de sa bouche, ça va être cul. » Il explosa de rire.

Milo était un petit être adorable. Ses mains et pieds miniature me faisaient craquer... il ressemblait beaucoup à Ezio, mais il doit avoir beaucoup de trait de sa mère aussi. Déjà, Ezio n'est pas blond, pourtant le bébé a les cheveux tout pâle. Commençant à connaître les goûts d'Ezio en matière de femmes... ça ne m'étonnerait pas trop que la mère soit blonde aussi. Après tout... Adria, Louison, elles le sont. D'ailleurs, lorsqu'on a cogné à la porte, j'suis allée ouvrir pour y apercevoir une autre tête dorée de l'autre côté. Lucky ? Ouais, on se connait toutes les deux... mais je ne savais pas qu'elle connaissait Ezio ! Je la laisse entrer sans trop me poser de questions. La belle me dit bonjour et fait la même avec Milo, avant de sauter -carrément- dans les bras du jeune homme. Alors là... J'admire la scène, en me rappelant que maintenant qu'il avait tagué Lucky il me semble sur instagram, sur une photo d'elle à l'aéroport. En fait, ils y sont allés ensemble ? Lucky reste dans les bras d'Ezio en me regardant et je me réanime, continuant de bercer le petit. Ce qu'elle me dit me fait rougir et c'est encore pire lorsqu'Ezio en rajoute une couche. Mmh... merci Je regarde à nouveau Milo en souriant, en essayant de camoufler ma timidité devant un aussi beau compliment. Alors là, j'ai bien hâte d'être maman... et avec cette foutu mise à pied, j'ai bien de redoubler et de repousser encore plus mon avenir. Les deux continuent de se parler... et ça s'appelle "bébé", ça parle de p'tit cul... rolala. Je ris à la dernière blague d'Ezio. Lorsque Milo se débat pour descendre, je ne me fais pas prier pour le laisser libre de tituber vers la grande blonde. On dirait bien qu'il est déjà un homme à femme... blonde en plus, comme son papa. Je m'approche de mes deux amis pour appuyer mes coudes contre le comptoir en souriant. Soudainement, j'redescend comme une envie d'emmerder un peu Ezio avec sa vie sentimentale. J'y ai pas pensée avant mais... vous deux, vous avez une sacrée complicité, vous savez ? J'vous vois trop bien ensemble, en fait.

J'étais sincère quand je faisais ce compliment à Suzy, à la voir avec Milo dans les bras, je constatais que ça lui allait très bien. J'espérais même qu'un jour, Sloan ouvre les yeux sur la future parfaite maman qu'elle pourrait être. « C'est vrai ! Ezio à raison, sors lui le grand jeu et mets la plus sexy des lingeries pour montrer ton côté tigresse bien cachée ! » Que je lâchais en riant. Je vois d'ici venir les joues rouges de Suzy, elle était trop mignonne cette fille, pas étonnant que Sloan l'ait choisi. « Mh je veux bien un café aussi bébé ! Merci. » On se rapprochait de mon meilleur ami qui ne manqua pas de me relooker et commenter. « T'arrêtes de matter mon derrière oui ? Je vais finir par le cacher avec un pull à chaque fois que tu seras dans les parages ! Sérieux, si t'es autant jaloux, vas te refaire le tien rho ! » Ouai moi j'évitais de dire le gros mot parce que Milo était là. D'ailleurs, ce dernier titubait jusqu'à moi et c'est avec un grand sourire que je me penchais pour lui ouvrir les bras. Je te jure Ezio que si tu mattes mon cul là... Attrapant Milo dans mes bras, je me redressais en lui faisant un bisou sur la joue. Et face à la remarque de Suzy sur mon meilleur ami et moi, je regardais Ezio avant d'éclater de rire. « C'est mon meilleur ami, ça serait trop bizarre ! » Répondis-je en grimaçant. Le petit bonhomme appuyait sur le bout de mon nez avec le bout de son index. Je faisais semblant de vouloir le morde alors qu'il retirait son doigt en rigolant et on le répétait plusieurs fois de suite.