SOLIMAN ✠ all too well.

All too well.
feat soliman & charlie.

« Si j’avais l’impression que tu t’en voulais vraiment ça m’aurait fait sincèrement plaisir, là tes excuses me font juste sourire. » Lui et son agaçant clin d’œil comme s'il s'amusait de cette situation. Charlie eut vraiment l'impression qu'elle allait péter un câble. Mais il fallait qu'elle se calme, et arrête de s'énerver au quart de tour au moindre truc. De toute façon, c'était clair à présent que ça ne servirait à rien qu'elle se justifie, étant donné qu'il campait dans ses positions, totalement borné, et qu'elle n'arriverait pas à le faire changer d'avis, quoi qu'elle dise. Soit. Haussant alors les épaules, la Mather répondit simplement : « Comme tu veux. Je vais pas passer toute ma vie à me justifier. « En réalité, les choses ne se déroulaient vraiment plus comme elle l'avait espéré. Elle avait complètement sous-estimé l'acharnement de Soliman à rester de marbre, et ses efforts pour tenter de le convaincre se révélaient inefficaces. Et ce n'était pas dans le plan. Il allait donc falloir improviser pour la suite. La prenant de court, le Winthrop s'avança justement vers elle, et lui effleurant le visage, lui expliqua qu'il ne lui en voulait pas pour le décès d'Ethan mais pour le fait qu'elle n'ait donné aucune nouvelle lorsqu'elle se trouvait à Londres, ce à quoi elle apporta sa réponse, avant que celle de Marlson survienne : « Tu sais… J’ai vraiment pensé qu’ensemble on pourrait rattraper le temps perdu, je crois que je me suis rendu compte que lorsque tu étais là… Mon cœur s’emballait et… Aujourd’hui encore… Mais… Je ne sais pas… J’ai été un peu refroidi dans mes idées là ! » A ces mots, son cœur se serra. Charlie avait bien conscience que c'était maintenant qu'il fallait qu'elle balance tout ce qu'elle ressentait vis-à-vis de lui, qu'elle essaie de lui faire comprendre qu'elle aussi aurait aimé rattraper le temps perdu mais la fin de la phrase de Soliman la freina. Ça l'avait refroidi. Que pouvait-elle ajouter à cela ? Pas grand chose. Il avait raison. De plus, elle n'avait jamais été le genre de filles à insister auprès de quelqu'un, même quand elle le souhaitait ardemment. Mais elle était comme ça, voilà tout. Détournant son regard pour le poser n'importe où sauf sur lui, la Kovalevski avala difficilement sa salive, avant de lui répondre, hésitante et peu assurée : « J'sais pas quoi te dire... « S'enfuir en courant était la meilleure option qui s'offrait à elle dans ce cas de désarroi, mais ses jambes refusaient de bouger d'un seul millimètre, la clouant au sol, condamnée à avoir cette discussion avec Marlson. Et se rendant compte que sa réponse était pire que nulle, la brunette continua, sur le même ton, relevant son regard vers lui : « J'ai... j'ai pensé la même chose que toi, mais... apparemment ça ne va plus être... possible... De toute façon, quoi que je dise sonnera faux pour toi, donc bon. « Et elle refusait de reconnaître que tout était de sa faute. Au vu de la tournure que prenait les choses, ils allaient sûrement bientôt être amené au même point qu'au début, lorsqu'ils passaient leur temps à se disputer, mais en pire : ils ne se parleraient même plus. Depuis toutes ces années qu'ils se connaissaient, ils n'avaient encore jamais pu, excepté de très rares fois, s'asseoir tranquillement quelque part, et discuter comme deux personnes normales. Non, il fallait toujours qu'il y ait un problème. Quelle chance.