(aleska) help, I have done it again. hurt, myself again today.

« Arrête, ok? Arrête de te morfondre. C’est sûr que si tu veux pas te relever, si tu veux pas qu’elle voie en toi une bonne mère, elle verra cette fille égoïste qui veut même pas faire en sorte que sa fille ait une bonne vie. » Peut-être que c'était ce dont j'avais besoin. Un coup de pied au cul, un vrai de vrai. Alexander semblait être d'accord pour me le mettre. Je m'en voulais d'être aussi stupide, d'avoir des faiblesse aussi énorme. Toucher le fond, c'était aussi un moyen de se propulser vers le haut. Il fallait que j'arrive à ne voir que le positif, que je regarde droit devant moi et que j'oublie le passé et toutes les emmerdes. Il fallait que je fasse ça pour Lilou. Je lui devais ça et il fallait que je m'arme pour les années futures, quand à sera à elle d'être en quête de son identité. Une chose est sûre, j'avais, avec le temps, vécu tellement de choses, que je pourrais l'aider peu importe la situation. Sans broncher, j'écoutais Alex attentivement. « Si tu ne veux pas qu’elle t’admire, t’es bien partie, c’est vrai. Tu peux même commencer les démarches pour la laisser à l’orphelinat, comme ça tu seras tranquille » Entendre de telles choses me déchirait le cœur. D'ailleurs, en temps normal, je lui aurais collé une gifle pour ça, mais là, je l'avais cherché. Inévitablement, des larmes se mettaient à couler. Je ne voulais pas que Lilou ait une vie de merde, il fallait que je me ressaisisse. Et finalement, les derniers propos de l'ancien mather étaient pour mon meilleur ami, en chemin pour venir me voir. « Il vient parce que c’est ton meilleur ami. Arrête de minimiser ta valeur aux yeux des autres Al » Ouais. Ça aussi c'était un problème. Je pinçais mes lèvres avant d'essuyer mes joues. « Je suis désolée » et c'est tout ce que je trouvais à dire.

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S'il fallait lui donner des coups de pied pour qu'elle se réveille, j'allais le faire et plutôt deux fois qu'une. Elle devait comprendre qu'elle n'avait plus le droit d'être égoïste comme elle pouvait l'être. Elle avait une fille, une fille qui n'avait plus de père parce qu'il s'était barré comme un voleur. Alors oui, elle devait arrêter d'agir sous couvert d'impulsivité dès à présent. Il fallait qu'elle soit plus forte, chose qu'elle ne cessait de dire qu'elle n'était pas mais ce n'étaient que des prétextes bidons. Elle était forte et il fallait qu'elle cesse de se s'apitoyer comme ça sur son sort. J'essayais alors d'avoir les mots justes, les mots qui feront un électrochoc à l'ancienne Mather, dans le simple but de la remotiver à prendre du poil de la bête. Et surtout, il ne fallait pas qu'elle cède une nouvelle fois à la tentation. « Ne t'excuse pas auprès de moi.. C'est auprès de tes proches que tu dois le faire » que je disais, avant de me dire que ce serait une bonne idée de la pousser à se rendre à une réunion, celles dont on taisait bien trop souvent le nom. « Tu viendras avec moi la prochaine fois que j'irai à une réunion des narcotiques anonymes. C'est non négociable » Il fallait qu'elle se rende compte qu'il y a pire. Mais que dans tous les cas, c'est rattrapable.

C'était le chaos en ce moment. J'avais du mal à garder la tête hors de l'eau et dans ces moments-là, c'est une tonne de souvenirs, des mauvais souvenirs, qui remontaient à la surface. Cela faisait de moi une fille folle, une nana qui mélanger le passé avec le présent, se préoccupant sans cesse pour le futur. En réalité, ce n'était pas pour moi que j'avais peur, même s'il est clair que j'avais peur de tout foutre en l'air à nouveau, mais c'était bel et bien pour Lilou que je me faisais du souci. Qu'allait-il arriver à ma puce, si je n'assurais pas, elle qui ne pouvait plus se reposer sur son père ? J'étais tétanisée par l'avenir. Et avec la peur, il y avait l'impulsivité, mais aussi, mon amour pour l'autodestruction. En vrai, tout cela, c'était du n'importe quoi que je faisais n'importe comment, comme toujours. Alexander trouvait les mots pour me mettre une gifle sans avoir à le faire physiquement. Ça faisait tout aussi mal. Je pleurais sans demander de l'attention. Je pleurais parce que je ne pouvais pas retenir tout ce que je ressentais. « Ne t'excuse pas auprès de moi.. C'est auprès de tes proches que tu dois le faire » J'essuyais mes joues tout en écoutant ses conneries. « Tu viendras avec moi la prochaine fois que j'irai à une réunion des narcotiques anonymes. C'est non négociable » Je pinçais mes lèvres, ça aussi, ces réunions, ce sont des mauvais souvenirs. « Tu ne fais pas parti de mes proches ? » que je lui demandais en le regardant. « Tu connais tout de moi. On a été proche à bien des moments, on devait avoir une vie de famille ensemble, malgré le pire on a réussi à redevenir des bons amis, non ? Tu fais parti de mes proches Alex Strudwick » Qu'il le veuille ou non.

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Je voulais être là pour elle, pour Alaska. Mais si elle faisait ce genre de choses, je n’étais pas certain de pouvoir tenir le coup. Moi-même je faisais face à mes propres démons et j’avais besoin d’être entouré par des personnes fortes qui m’aident à aller mieux. Mais là… là, c’était compliqué. Je m’étais vu moi, faire ce genre de choses, en la trouvant aux bords des toilettes. Il ne fallait pas. Je ne devais pas retomber dans ces merdes, dans l’alcool. Dans tout ce qui était lié à une débauche d’autre fois. Alors oui, je lui faisais la morale, lui faisant penser à la personne la plus importante de sa vie : sa fille. Elle devait être son ancre, sa bouée de sauvetage. Pas un boulet qu’elle se traîne toute une vie, avec une culpabilité qui dépasse le poids qu’elle peut tenir sur ses épaules. J’essayais, tant bien que mal, de lui faire comprendre… et j’espérais réussir. « Je pense surtout à ta fille. Ta sœur, tes meilleurs amis » Des personnes plus proches. Certes, je n’étais pas contre ses excuses, mais elle en avait des plus importantes à présenter. « Donc note-le dans ton agenda. Tes deux prochains mois, tu me réserves deux soirs par semaine. Et je rigole pas » Il fallait qu’elle cesse de retomber dans ces travers, surtout avec sa fille qui n’avait plus qu’elle à présent, Osean ayant foutu le camp.

« Je pense surtout à ta fille. Ta sœur, tes meilleurs amis » Je comprenais et je voyais très bien où il voulait en venir, mais tout de même. Je n'étais pas d'accord à 100% avec sa vision des choses. « Tu fais partie de mes meilleurs amis » Parce que ça ne se limitait pas à Wade ou bien à Sacha. Mes meilleurs amis, c'était en réalité, mes vrais amis, ceux vers qui je pouvais me tourner en cas de problème. Je mettrais ma vie entre les mains d'Alexander. Il me connaissait très bien. Il savait comment je pensais, comment j'agissais. Ouais, il me connaissait peut-être mieux que mon propre père. Et d'ailleurs, il prenait très à cœur son rôle de super pote en programmant déjà des rendez-vous aux narcotiques anonymes. « Donc note-le dans ton agenda. Tes deux prochains mois, tu me réserves deux soirs par semaine. Et je rigole pas » Ça plus les séances de sport avec Wade... Je n'allais plus avoir de vie, plus le temps pour les bêtises. « D'accord, ça me va et je suis vraiment, vraiment désolée de t'avoir imposé ça... » Parce que dans le fond, c'était surtout lui qui me soutenait, mais je ne faisais pas grand chose pour qu'il aille bien.

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Ca me tuait qu'elle en soit arrivée là. Elle ne méritait pas ça, elle devait être heureuse et élever sa fille dans les meilleures conditions. Mais avec ce qui s'est passé, le maître chanteur l'a poussée dans ses derniers retranchements et la voilà dans ce lit d'hôpital, sans pouvoir vraiment expliquer ce qui s'est passé. Enfin si, elle s'est perdue en chemin. Maintenant, elle ne pouvait que se relever et j'allais tout faire pour. « Ouais » Que dire de plus de toute façon ? Ok, j'étais un de ses meilleurs amis, avec qui je couchais occasionnellement. Maintenant, il fallait que je sois de ceux qui la poussaient vers le haut, remonter la tête, garder les épaules droites et rester impassible aux épreuves de la vie. Ne pas flancher. « T'en fais pas pour moi... Il parait que je suis fort » Il parait seulement. Bien sûr que j'avais mes failles et la savoir aussi mal me donnait envie de replonger dans tous mes travers, mais je le faisais pas. Ma fille comptait plus que tout pour moi et je ne pouvais pas la décevoir encore une fois. « Repose-toi maintenant.. Et ne recommence pas »

« Ouais » Ou pas apparemment. Alexander ne semblait pas du même avis à sa façon de réagir. Je préférais fermer cette discussion et l'oublier. Peut-être que dans le fond, on était seulement des amants qui se retrouver au moment venu, mais rien de plus ? Je ne pense pas. Alexander me connaissait trop bien pour n'être qu'une personne sans importance. Je m'excusais à nouveau, essayant de me racheter comme je le pouvais. « T'en fais pas pour moi... Il parait que je suis fort » Je pinçais mes lèvres. Est-ce qu'il était aussi fort que moi ? Plus je l'espérais sinon, il n'irait pas bien loin. En tout cas, ce qu'il avait vécu était bien pire. « Repose-toi maintenant.. Et ne recommence pas » - « Promis » Et j'allais me tenir à cette promesse.

FIN DU RP