ELLYA ✷ don't blame me

DON'T BLAME ME, YOU MADE ME CRAZY

feat. Elliot & Cléolya

Après l’activité sportive d’hier — et ses rebondissements — j’avais décidé de t’emmener faire un truc plus soft, plus calme. On avait pris un truc à manger rapide dans les rues de la métropole avant que je t’emmène dans un de mes lieux préférés : un bar sur le toit d’un gratte-ciel, qui t’offre une vue panoramique de Brisbane. On avait partagé quelques verres d’un champagne peut-être un peu trop cher et on s’était promenés le long de la plage pour rentrer à la villa, à parler de tout et de rien et à rire comme des gamins un peu trop niaisement. Il se faisait un peu tard mais j’perdais facilement la notion du temps avec toi, on ne s’ennuyait jamais. Et puis, y’a pas d’heure pour faire la fête.

J’allumais la lumière en entrant dans notre maison de vacances, retirant ma veste en jean que je lançais sur le dossier du canapé non loin de là. Je te tirais par la main à l’étage dans la chambre qu’on partageait. « Attends, je reviens! » Et je redescendais les marches en vitesse, pour remonter quelques petites minutes plus tard avec deux coupes et une nouvelle bouteille de champagne. Ouais, j’avais cru comprendre que t’aimais ça. Je servais les deux verres et te tendais le tien. « A ces vacances bien méritées. » Je t’offrais un large sourire sincère en entrechoquant mon verre contre le tien. Je bus une petite gorgée avant de le poser sur la table de chevet et de retirer mon t-shirt. Désolé mais 25° c’était pas une atmosphère propice pour le port de vêtements.

Je reprenais mon verre en main et allais me poser sur le lit, t’invitant à venir me rejoindre d’une petite tape sur le matelas de ma main libre. « Tu regrettes pas d’être partie avec moi du jour au lendemain? » Même si j’avais un peu peur de la réponse que t’allais me donner. En tout cas, moi, j’regrettais pas.

@Cléolya A. Strauss :heaart:

DON'T BLAME ME, YOU MADE ME CRAZY

feat. Elliot & Cléolya

Une bonne activité la veille qui nous avait épuisé, mais qui nous avait aussi permis de décompresser. Aujourd'hui, t'avais choisi de faire les choses simplement. Un repas rapide avant de se poser dans un bar en rooftop sur une vue panoramique sur la sublime ville de Birsbane. Le champagne avait coulé à flots et je me sentais simplement bien, enfin trop bien même, puisque le champagne commençait déjà à me monter à la tête. Je rigolais comme une gamine, tout le long de la soirée, avant qu'on décide de se promener sur la plage les pieds dans le sable, le fait d'être avec toi et d'oublier toute ma vie à Boston, c'était tout ce dont j'avais besoin. On arrivait sur les lieux de la résidence et alors que je pouffais de rire pour un rien, tu m'attrapais la main pour m'attirer avec toi jusqu'à notre chambre - alors qu'il y en avait d'autre de disponible - puis tu t'absentais un instant. Je profitais de ton absence pour détacher mes cheveux et retirer mes sandales alors que je te voyais revenir coupe de champagne en main avec une bouteille. Pendant que tu nous servais les verres, je terminais de me mettre à mon aise.

« A ces vacances ! » Que je disais en trinquant mon verre dans le tien.

Je t'observais, alors que tu retirais ton tee-shirt, tout en sirotant ma coupe. Tu te rendais compte de ce que tu me faisais Elliot ? Non mais on n'était pas en cours de surf là, on était dans notre chambre, légèrement désinhibé à cause de l'alcool et la seule chose que tu trouvais à faire, c'était d'afficher ta parfaite musculature.

« T'as décidé de me faire un strip ou quoi ? » Que je demandais en rigolant, toujours, parce que j'étais réellement pompette.

Pourtant, tu t'installais dans le lit, m'invitant à te rejoindre et très vite, je prenais place à tes côtés.

« Non et je suis même agréablement surprise.. Et toi alors ? » Que je disais en attrapant ton bras pour me mettre contre toi.

Je n'agissais peut-être pas de la bonne façon, surtout quand sans m'en rendre compte, mes doigts parcouraient ton torse avec douceur.

On m’avait dit quand j’étais ado que si on trinquait sans regarder dans les yeux, ça nous accablerait de sept ans sans sexe. Et depuis, j’avais pris l’habitude de ne pas quitter mon interlocuteur des yeux quand j’entrechoquais mon verre, même si je n’étais plus superstitieux. Vieille habitude, mais j’me gardais bien de t’offrir cette anecdote assez ridicule.

J’me mettais donc à l’aise parce que j’crevais de chaud. Le champagne, la météo, toi — au choix. J’esquisse un petit sourire en coin à ta question. « J’garde mes talents cachés, le Nirvana me sauterait dessus sinon. » Et j’lâche un petit rire quand même suite à ma connerie. Moi, faire un strip? Non, peu probable.

J’pose la question à laquelle je redoute la réponse, alors qu’elle s’avère positive. « Agréablement surprise? » Je lâche un petit rire. « J’sais pas comment je dois le prendre. » Tu pensais être déçue? À quoi tu t’attendais, en me suivant à l’autre bout du monde? Tu soulèves mon bras et moi, comme un con qui ne serait plus maître de ses mouvements, j’me laisse totalement faire alors que tu te cales contre moi, mon dos posé contre la tête de lit. C’est sûrement instinctif, automatique, mais tes doigts pianotent mon torse et je contracte quelque peu les abdos sous ce contact inattendu. « Non, j’vois pas pourquoi je regretterais… Au contraire. » Je baisse les yeux pour les poser sur toi. Qu’est-ce que je pourrais regretter là, à cet instant présent?

(Invité)

DON'T BLAME ME, YOU MADE ME CRAZY

feat. Elliot & Cléolya

On trinquait ensemble à nos vacances improvisés, à cette promesse qu'on avait tenue et de mon côté, je trinquais aussi à cette nouvelle amitié. Amitié qui ne durerait pas si tu continuais à t'afficher comme ça devant moi. Torse nu, tu t'exposais de la sorte, sans l'ombre d'une gêne. Pour rire, je te taquinais quant à ton acte. Tu cherchais quoi Elliot ? Me rendre folle de ton corps et de toi ? Pourtant, tu calmais mes pensées en évoquant le Nirvana.

《 En parlant du Nirv'.. Je dois te dire un truc sur moi. 》 Que je disais gênée avant d'ajouter. 《 J'ai subit un chantage de la part du maître chanteur, du coup, j'ai dû devenir strip-teaseuse pour protéger ma meilleure amie. 》

Et je me sentais mal, mais je préférais que tu saches qui j'étais réellement. Finalement, tu me demandais si je regrettais, m'interrogeant sur ma réponse.

《 Ouais, tout se passe bien, j'avais une certaine appréhension quoi... 》Que je soufflais en m'imposant dans tes bras. 《 Prends le bien, c'est juste que je ne te connaissais pas assez pour me faire une véritable idée de ce voyage. 》

Mes doigts commençaient à parcourir ton torse, instinctivement alors que je te retournais la question. Ton corps réagissait sous les caresses que je t'offrais, je levais la tête pour te regarder dans les yeux, le sourire aux lèvres. C'était moi ou il faisait chaud d'un coup ? C'était la faute à l'alcool.

《 Tu permets ? 》 Que je disais en me redressant.

Si tu l'avais fait, pourquoi pas moi ? J'attrapais le bas de mon haut et dans un mouvement, je le retirais avant de revenir contre toi, glissant ma jambe entre les tiennes.

J’faisais une petite blague sur mes talents cachés que le Nirvana pourrait exploiter et tu en profitais pour me faire une confidence, qui ne m’interpelait pas plus que ça. Tu dansais au Nirvana, et alors ? C’était pas bien grave. Ce qui m’inquiétait le plus, c’était que t’avais été touchée par le maitre-chanteur toi aussi. « J’vois pas le problème, au contraire. Tu t’es sacrifiée pour le bien-être de ton entourage et ça, c’était un geste noble. » Tu pouvais être fière de ta force d’esprit. « Puis le Nirvana, c’est pas la mort… Ca aurait pu être pire. » La clientèle du Nirvana était assez respectueuse envers les danseuses donc j’me faisais pas trop de soucis pour ça. Y'en a qui s'étaient fait physiquement agressés,
quoi. Donc j'étais content que tu ne fasses pas partie de ceux-là. « J’faisais parti des disparus, moi. » dis-je en haussant les épaules en repensant à ce bal de Thanksgiving, tout aussi merdique que les évènements qui ont suivi.

On s’entendait bien au final, et heureusement, parce que ça aurait pu être bien différent. Après tout, passer deux heures ensemble à tirer quelques balles et boire un café, et partager la vie de l’autre h24 pendant dix jours, c’était pas la même chose. On ne se connaissait pas vraiment en partant et j’étais content que ça se passe bien des deux côtés. Tellement bien que nos gestes en étaient devenus naturels. Tu te calais contre moi et parcourais mon torse nu du bout des doigts, alors forcément, mon corps réagissait à ton contact, mes muscles se contractaient sous ton toucher électrisant. Mais tu te redressais et j’arquais un sourcil, me demandant ce qu’il se passait. Rien apparemment, t’ôtais simplement ton haut et revenais tout aussi rapidement contre moi, mêlant ta jambe aux miennes. Et j’esquissais un petit sourire. « Et après ça parle de moi… » Ca se plaint quand je me désappe mais ça fait la même chose quelques instants plus tard. N’empêche, j’faisais preuve d’un self-control hors norme là. Aucune femme ne s’était innocemment posé contre moi à moitié dévêtue sans que s’en suive une nuit torride. Mais tu me faisais confiance, et la confiance c’était sacré à mes yeux donc je ne voulais pas la trahir. Je glissais simplement mon pouce sur ton bras, y traçant de légères caresses. Je penchais la tête en arrière, appuyée contre le mur derrière nous, en fermant les yeux quelques secondes. J’étais bien, là. Ce voyage, ça me faisait vraiment du bien. Puis, je passais le bout de ma langue entre mes lèvres pour les humidifier, rouvrant les yeux pour les poser sur toi en avalant une gorgée de ma coupe de champagne. Ouais, j’avais la gorge un peu trop sèche.

(Invité)

DON'T BLAME ME, YOU MADE ME CRAZY

feat. Elliot & Cléolya

Je savais même pas pourquoi je me livrais sur cette période de ma vie, parce que je n'en étais pas fière et que j'en avais même honte, pourtant, j'étais complètement sincère t'expliquant la situation dans laquelle j'avais été. J'avais ce sentiment de confiance quand j'étais près de toi et j'avais peut-être besoin de te le dire, pour être sûr que tu m'appréciais pour qui j'étais et non celle que je laissais paraître.

« Ouais peut-être...J'en sais rien, mais en tout cas, c'est pas fait pour moi de m'exposer comme ça. »

Clairement pas et il fallait dire que l'agression à la sortie du boulot ça m'avait clairement refroidi.

« Ouais... » Que je ne disais pas spécialement convaincue par tes dires, mais c'était plutôt justifié du coup. « Oh.. Et ça a été ? Je veux dire, ils ne t'ont pas fait de mal ? »

Décidément, on en avait vécu des choses toi et moi et ça m'inquiétait un peu de savoir qu'on avait pu te faire toucher. Ca faisait à peine quelques jours qu'on était ensemble, et pourtant, je ressentais de la peine et c'était mauvais signe ça. C'était mauvais signe parce que ce n'était pas prévu au programme ça. On devait juste passé quelques jours ensemble pour oublier un peu nos problèmes et finalement, je me retrouvais à être complètement attiré, à chercher petit à petit à créer un contact. Pourquoi tu ne me repoussais pas Elliot ? Tout se passait vite, peut-être que cette première nuit, passée dans tes bras, ça n'avait pas aidé. Tout se passait bien trop vite. Je me retrouvais à avoir des automatismes tendre à ton égard, glissant mes doigts le long de ton torse dans de douces papouilles. Forcément que ça me faisait de l'effet, donc quand la température montait, je t'imitais en retirant à mon tour mon haut. Si tu me le demandais, je jetterais la faute sur l'alcool. Je portais ma coupe à mes lèvres, comme ci, je n'étais déjà pas assez bien. De nouveau, je m'installais contre toi, intensifiant un peu mon approche en glissant ma jambe entre les tiennes alors qu'avec délicatesse, tu me caressais le bras. Reportant mon verre à mes lèvres que je finissais d'une traite, je me penchais un peu plus sur toi, pour le poser sur ta table de nuit.

« Désolée.. » Que je disais en me replaçant correctement. « Merci, pour ce voyage, pour ses activités et pour tout.. » Que je disais avant de poser délicatement mes lèvres sur ta clavicule et d'à nouveau plonger mes yeux dans les tiens.

La maître-chanteur avait foutu pas mal de vies en l’air cette fin d’année. Entre la drogue, les menaces, les enlèvements, les défis, les représailles… À croire qu’Harvard était le lieu de rendez-vous des catastrophes en tout genre. Mais t’inquiète pas, la justice l’attrapera rapidement et tu pourras quitter ce passe-temps que t’apprécies pas nécessairement. Je secouais la tête à ta question. « Non t’inquiète, ils ont absolument pas touché les disparus. J’sais pas quelles étaient leurs motivations en fait… » En général, les psychopathes gardent des otages pour les torturer. Là, on avait limite été nourris, logés et blanchis. Sans aucune interaction avec nos ravisseurs. « Mais tu sais quoi, c’est pas le moment pour parler de trucs comme ça. » concluais-je en t’offrant un petit sourire rassurant. On allait pas gâcher notre soirée avec ces histoires. J’avais décidé de ne pas vivre dans la peur ou la réserve suite aux évènements, et je comptais bien continuer ainsi.

Tes doigts parcourent ma peau, nos jambes se mêlent et tu finis rapidement ton verre. T’as une bonne descente Cléo, j’te dois bien ça. Tu te penches sur moi pour le poser sur la table de nuit avant de te replacer dans mes bras. T’as pas à me remercier, tu sais. Je faisais tout ça de bon coeur et puis, la raison pour laquelle j’étais parti de Boston restait assez égoïste : j’avais besoin de m’éloigner de ma vie qui était en train de me bouffer. Toi, t’étais un bonus dans l’histoire. Un bonus non-négligeable, certes. C’est ce que j’aurais pu te répondre. Sauf que je n’en fis rien, parce que tu posais tes lèvres sur ma clavicule légèrement marquée. En fait, c’était à peine si tu les posais. T’effleurais simplement ma peau et on pouvait voir la chair de poule apparaitre à la surface de ma peau. Merde, qu’est-ce que tu me faisais, Cléo? Je pince quelque peu les lèvres, ancrant à nouveau mon regard dans le tien. J’restais là, à te regarder dans les yeux en silence, pendant je ne sais combien de temps. Je passais ma langue sur mes lèvres, signe que j’avais quelque chose en tête qui me travaillait. Alors, je vins emprisonner ton menton entre mon pouce et mon index et venais poser mes lèvres sur les tiennes, ma main glissant automatiquement sur ta joue rosie.

(Invité)

DON'T BLAME ME, YOU MADE ME CRAZY

feat. Elliot & Cléolya

En si seulement, c'était que ça.. J'avais réellement cru qu'il m'avait violé. Je n'aurais vraiment pas supporté être souillé de la sorte, mais finalement, je m'en sortais plutôt bien.

« Moi non plus... Mais je suis rassurée de savoir que tu étais bien traité. »

Ouais, c'était le lus important après tout, qu'on aille tous bien, non ? On avait bien fait de prendre cette pose loin de ce fou, loin de nos problèmes et les grands esprits se rencontraient puisque tu coupais court à la discussion ?

« Oui, t'as raison, on devrait se concentrer sur notre voyage. »

Ouais sur ce qu'on vivait. J'étais réellement apaisée, à tel point que je me laissais porter par ces gestes que je ne contrôlais plus. Tout était naturelle entre nous et c'était sûrement ça le plus agréable, je n'avais pas besoin d'être dans le contrôle avec toi, je me laissais juste porter par mes envies. Alors après avoir bu mon verre, je te remerciais pour tout ça, parce que ça faisait un moment que je ne m'étais pas sentie aussi bien. T'avais fait un exploit Elliot, tu m'avais rendu heureuse et ça avait une véritable valeur à mes yeux. Mes lèvres se perdaient brièvement sur ta clavicule alors que je te regardais avec douceur. Certes, je bouillonnais d'envie pour toi, mais je me contentais simplement de ça. Tu semblais réagir, puisqu'un frisson se faisait ressentir sur ta peau. Je souriais en coin en m'en rendant compte alors que mes yeux déviaient sur tes lèvres, un tout petit instant. À croire que tu l'avais remarqué puisque tu m'observais un moment sans réagir avant d'emprisonner mon menton et de foncer droit sur mes lèvres.. J'en profitais un instant, fermant les yeux avant de reculer, légèrement paniquée.

« Elliot... » Que je soufflais en nichant ma tête dans ton cou.

Pourquoi t'avais fais ça ? Pourquoi t'avais pas résisté ? Tu compliquais tout là. Je restais un instant comme ça, réfléchissant à ce qu'il venait de se passer et j'avais certes des doutes, mais j'avais réellement apprécié alors je sortais de ma cachette, détaillant un instant ton visage pour voir ta réaction. Et puis merde.. J'avançais mon visage dangereusement du tien, pour à nouveau capturer tes lèvres. C'était avec envie que j'intensifiai un peu plus ce baiser pendant que ma main s'encrait un peu plus dans ta nuque.

On oublie toutes ces merdes, toutes ces histoires qu’on a volontairement laissées derrière nous à Boston. Si on s’était enfuis tous les deux, c’est qu’on voulait pas nécessairement y faire face, n’est-ce pas? Alors autant continuer sur cette lancée. J’avais pas envie de parler de ça. J’avais pas envie de parler tout court en fait. Encore moins quand t’avais tes doigts sur mon torse et tes lèvres sur ma peau brûlante. Et que tu me regardais dans les yeux, comme tu le faisais là. Ça me donnait des idées, Cléo… Des idées que j’avais du mal à réprimer. Tellement de mal que je ne le faisais pas, en fait. Non, je venais attraper ton visage pour venir poser mes lèvres sur les tiennes et t’offrir un doux baiser. Chaste. Du moins, aussi chaste que je pouvais l’être. Et c’était sûrement pas une bonne idée, puisque tu te reculais, et j’pouvais lire la peur et la confusion dans ton regard alors que tu m’interpelais — ou me rappelais à l’ordre, j’savais pas trop en fait. J’aimais entendre mon prénom sortir de tes lèvres, Cléo. Et ça, c’était pas bon signe. Tu venais te cacher dans mon cou, restant silencieuse quelques secondes. Un silence bien trop solennel si tu voulais mon avis, j’savais même pas si j’avais le droit de le briser. Tu pointais à nouveau le bout de ton nez au final, et moi, j’t’avais pas quittée du regard, j’avais pas bougé d’un seul millimètre, la peur de faire un autre pas de travers. Puis finalement, tu me rendais mon baiser, à ma plus grande surprise. Ta main s’accrochait à ma nuque et mes lèvres mouvaient contre les tiennes avec un peu plus de passion, ma langue se mêlant instinctivement à la tienne pour t’offrir un vrai baiser, un baiser digne de ce nom. Et quand mes doigts glissent dans tes mèches brunes, je romps notre contact, gardant mon front posé contre le tien, le bout de mon nez chatouillant le tien. « Désolé… » Est-ce que je l’étais? « Non, en fait, j’suis pas désolé… » corrigeais-je. J’étais pas désolé de t’avoir embrassée. J’en avais envie. Alors pourquoi m’excuser? Ça serait pas honnête de ma part, et j’étais quelqu’un qui ne jurait que par l’honnêteté. C'est d'ailleurs pour ça que si on me demandait, j'mettrais pas ça sur le compte de l'alcool non plus. Parce que j'étais sobre et pleinement conscient de mes actes. « J’suis désolé si t’as trouvé ça déplacé. » La voix basse, le ton légèrement gêné, les doigts qui jouent toujours doucement avec tes mèches de cheveux. Comme une confession, comme un aveu qu’on aurait préféré taire. J’étais pas désolé de t’avoir embrassée, mais j’étais désolé si je t’avais donné l’impression d’être irrespectueux. Parce que même si tu m’avais retourné le baiser, au final, ta première réaction avait quand même été un mouvement de recul…

(Invité)

DON'T BLAME ME, YOU MADE ME CRAZY

feat. Elliot & Cléolya

On mettait vite un terme à cette discussion qui nous rappelait trop de mauvais souvenir. J'avais vécu trop de choses à cause de ce maître chanteur, pour être réellement sortie indemne de cette situation, mais je gérais bien les faux-semblants, alors c'était d'une main de maître que je faisais croire à qui voulait l'entendre que j'allais bien. La meilleure chose dans tout ça, c'était qu'au-delà de notre conversation tout état parfait. Je ne savais même pas comment on en était arrivé là. Comment en ci peu de temps, on pouvait être aussi proche ? Mes mains prenaient possession de ton corps, alors qu'on profitait de la présence l'un de l'autre. C'était à la fois rassurant et inquiétant, parce que je ne m'attendais pas à ça. Mes iris plongés dans les tiennes, je sentais cette tension entre nous, pas toi ? Visiblement si. Un premier baiser, que j'écourtais bien vite avant de me cacher au creux de ton cou. Je profitais de cette pseudo cachette pour réfléchir, mais l'odeur de ton parfum, mes doigts le long de ton corps, ça ne m'aidait clairement pas. Au contraire, ça m'donnait d'autant plus envie de repartir à la conquête de tes lèvres. Chose que je faisais, parce que je n'étais pas de nature à reculer face à la difficulté. Je te volais un nouveau baiser, déjà parce que j'en avais envie, mais aussi parce que je n'avais pas su profiter du premier comme je l'aurais du. C'était passionnément que nos langues se mêlaient, alors que ma main trouvait naturellement le chien de ta nuque. À croire que t'appréciait puisque tu me le rendais bien, plongeant ta main dans mes cheveux avant de sentir que tu m'échappais... La frustration était au moins aussi importante que le plaisir que ça m'avait procuré. Ton front contre le mien, c'était juste dur de te résister à ce moment Elliot et à tous les coups tu ne t'en rendais même pas compte. Puis tu t'excusais avant de les retirer aussi tôt et ça me faisait simplement sourire. J'avais peut-être été un peu surprise, mais j'étais revenue à la charge, ça ne te montrait pas que j'en avais envie moi aussi ?

« C'est moi qui devrais m'excuser de ma réaction plutôt... » Que je disais en glissant ma main sur ta joue en fermant les yeux. « Je ne sais pas ce qu'on est en train de faire Elliot... Mais je suis au moins sûre d'une chose, c'est que j'en avais envie. »

Et j'en voulais encore et probablement que ça allait être plus compliqué pour nous d'agir comme de simple amis, maintenant qu'on avait cédé à la tentation.. Est-que ça faisait de nous des personnes faibles ? Surement qu'ouais, mais ça me faisait du bien à ce moment.

(Contenu sponsorisé)