troubles in paradise (Denleigh)

Si j’étais contrarié à cause de la notif aperçu, si mon esprit avait eu le temps de se faire mille scenarios catastrophes, c’était désormais dans la voix de mon interlocutrice que l’énervement était passée, Ash s’énervant des idées que j’avais pu rapidement et facilement me faire, tirant hâtivement des conclusions devant une seule alerte sur son portable. Elle en lâcha même l’info quant à la ‘surprise’. Et je lui demandais, stupéfait, de répéter. Elle me confirma donc, plus calmement qu’elle avait bien l’intention de me présenter à sa mère, que si elle ne m’avait rien dit jusqu’alors c’était pour ne pas me mettre la pression. « Oh… Mais t’aurais du me le dire, j’aurais… » J’aurais pris la peine de me préparer plus vite, pour avoir le demi heure d’avance que je n’avais pas eu avec Abé et qu’il m’avait reproché, j’aurais regardé des tuto ‘mettre sa cravate pour les nuls’ au moins 20 fois pour pouvoir réussir ce simple exercice, j’aurais dompté un peu mieux mes cheveux… Et machinalement, je passais mes doigts dans ma tignasse, avant de tendre le bras pour m’emparer à nouveau de la cravate, les mains légèrement tremblant ;es, remettant le vêtement autour de mon cou nerveusement… Non, en fait, heureusement qu’elle ne me l’avait pas dit. J’aurais passé des nuits blanches sinon, enfin même si nos nuits avaient écourtées, là ça n’aurait pas été pour les mêmes bonnes raisons… Je relevai les yeux vers Ashleigh, la voyant pianoter sur son portable, et je la stoppais. Ce truc tinder n’étant pas réglé, je l’attirais doucement près de moi sur le lit pour reprendre plus posément, être moins agressif, lui expliquer mon point de vue, ma vision.  Et à son tour, elle reprenait la parole, pour m’exposer ce qu’elle en pensait. Elle comprenait que ça me déplaise, seulement elle ne comprenait pas les films que j’avais pu me faire. « Non, bien sûr que non. T’as rien fait. Et je veux te faire confiance Ash c’est juste que… Je suis complètement flippé ok ? J’ai peut être déjà été en couple, mais ça, ce qu’on a, j’ai jamais eu ça et j’ai vraiment trop peur de le perdre, de te perdre… » Et je me stoppai un instant, réalisant encore le chemin que ça prenait. Bon quitte à être honnête allons y : « Et tu vois même là, tout de suite, en te disant tout ça, j’ai peur. Parce que j’ai peur de te faire peur, peur de t’étouffer, de te faire t’éloigner… Et je peux pas m’empêcher de me dire que tu vas réaliser un jour que tu peux avoir beaucoup mieux qu’un type comme moi, ou que tu te lasses, ou que je t’agaces avec mon côté jaloux/pot de colle, ou que tu te dises que finalement c’était mieux quand t’étais célibataire, ou que… » Je continue encore ou on arrête là ?