the wolf and the lamb. (sullivan)

Colombe sortait tout juste des douches. Elle terminait sa journée par deux heures de sport. Evidemment à Harvard, il fallait se défouler, apprendre les sports d'équipe, rester en forme en pratiquant le badminton et participer aux cours de yoga pour ne pas péter les plombs. En tout cas, c'est comme ça qu'elle voyait les choses la demoiselle. On ne peut pas dire qu'elle excellait dans le domaine. C'est d'ailleurs l'une des matières dans laquelle elle ramait légèrement. Reine des neurosciences et petit génie en mathématiques, la française surprenait souvent là où on ne l'attendait pas. Faut dire qu'avec une physique comme le sien et sa notoriété en tant que Perol, on pensait souvent qu'elle n'avait rien dans le crâne. C'était loin d'être le cas. La gymnastique ok, la danse parfait, le fitness, c'était plutôt son truc mais alors le volley-ball... Traînant des pieds dans les couloirs du complexe sportif, elle tournait ses poignets pour faire passer la douleur. C'est alors que son attention fut capter par des bruits de ballon dans la salle d'à côté. La porte était légèrement entrouverte c'est pourquoi elle s'autorisa à pénétrer à l'intérieur. Sullivan Wright. Autant dire que la coïncidence frappait au bon moment. Elle laissa tomber son sac près des gradins et s'avança sans grande discrétion sur le terrain, ses talons heurtant bruyamment le sol à chaque nouveau pas. J'ai entendu dire que tu te débrouillais pas trop mal sur le parquet. Je viens vérifier la théorie. Sourire aux lèvres, elle s'arrêta non loin de la ligne de marque pour ajouter d'un air innocent : Colombe Perol. On a cours de maths ensemble. Bah ouais, sait-on jamais si ça se trouve, il ne voit pas du tout qui elle est. Pour le coup, sa fierté en prendrait un coup.

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{the wolf and the lamb}
crédit/ tumblr ✰ w/sullivan & colombe

Sullivan, il n'attendait pas grand chose des gens, et c'était bien pour ça qu'il n'avait que rarement connu des déceptions auprès des personnes qui ne sont plus dans sa vie aujourd'hui. La seule personne qui comptait réellement, c'était Ziggy. Ziggy, sa meilleure amie à la base, récemment devenue sa petite amie. Il ne savait pas trop où les choses iraient à présent entre eux mais il avait bien compris que calmer le jeu était certainement la meilleure chose à faire. Ne pas brusquer les choses, juste être eux deux avec les extras que ça apportait. Afin de tempérer son caractère, Sullivan passait plus de temps sur le terrain, comme ce soir d’ailleurs. Il aurait pu opter pour un terrain en extérieur mais avec le vent et le froid qu’il faisait, il avait préféré le complexe sportif. Et puis, il n’y avait pas grand monde à cette heure là, alors tant mieux. Sortant de son sac l’enceinte bluetooth, il mettait alors de la musique assez fort pour être totalement entrainé, commençant à jouer avec le ballon orange, le lançant vers le panier pour marquer. C’était simple comme bonjour pour lui et il pouvait rester des heures comme ça. C’était malheureusement sans compter les gens intrigués par les bruits émis. De cette façon, une jeune femme avait pris place dans le gymnase, posant son sac pour se rapprocher du jeune homme. « Tu ne m’as pas vu en match des Tigers ? » Bon, peut-être que pas tout le monde pouvait assister aux matchs qu’il pouvait jouer, mais qu’importe. Il esquissait un sourire avant de se présenter à son tour. « Sullivan Wright, mais tu le sais déjà. Tu es celle qui te met tout le temps à droite pour avoir la prise murale… pour ton téléphone ? » demandait-il sans aucun jugement.

Une chose est sûre la demoiselle va devoir travailler dur si elle ne souhaite pas voir sa moyenne chuter à cause du sport. Ca n'a jamais trop été son truc et pourtant, être dans les meilleurs reste sa priorité. Avec beaucoup d'entraînement et de la détermination, elle est sûre de pouvoir rester dans le top dix des meilleurs étudiants d'Harvard. Ok, dans le top vingt peut-être. Soit, en attendant elle préfère de loin admirer les tirs parfaits de monsieur Wright. C'est vrai qu'il se débrouille plutôt bien et elle ne peut s'empêcher de le déranger pour lui faire la remarque. Il la questionne sur sa présence aux matchs et, il est vrai qu'elle avait d'autres préoccupations en tête la gamine. Pourtant, voir des beaux mecs se battent pour remporter la victoire pourrait être l'un de ses passe-temps favoris lorsqu'on y réfléchit bien. Elle se contente d'hausser les épaules avant d'ajouter tout sourire : J'ai pas encore eu l'occasion mais, peut-être que tu pourrais m'inviter au prochain match ? Elle se mordille la lèvre, espérant qu'il accepte sa proposition. Après tout, faut remédier à cela, elle est à Harvard depuis deux ans et elle n'a toujours pas eu l'occasion de se pointer dans les gradins. Faut bien qu'elle supporter son équipe un jour ou l'autre. Elle s'empresse de se présenter en croisant les doigts pour qu'il ait déjà entendu parlé d'elle. Ils ont cours ensemble, ça ne devrait pas être compliqué. Alors, il fait une description parfaite du genre de filles qu'elle est. Le genre de nana qui a sa place attitrée et qui serait prête à sortir les crocs si on la lui volait. Ah ouais, j'ai cette réputation là ? Bon bah, je tenterai de choisir une autre place la prochaine fois. Elle confirme ses propos en rigolant avant de replacer une mèche de cheveux derrière son oreille. C'est vrai que Colombe et son téléphone portable ou plutôt, les réseaux sociaux, c'est une grande histoire d'amour.

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En général, Sullivan n’aimait pas être interrompu dans ses moments de concentration, quand il est sur le terrain et qu’il n’y a que lui contre le panier de basket. Seulement, les gens avaient tendance à trouver que c’était le moment parfait. Soit. Ça ne l’était pas, mais gentil comme il est, il ne le montrait pas, préférant alors se montrer avenant. Il n’était pas certain de l’avoir été cependant quand il jouait il y a plusieurs semaines et que Mila avait débarqué en s’incrustant dans son entrainement personnalisé. « Euh, ouais, si tu veux » Inviter, c’était un grand mot. Il lui proposait juste d’aller voir l’équipe et qui sait, peut-être les voir marquer au point de gagner le match. « Il y en a un samedi prochain, si jamais t’es libre » Au moins, plus tôt elle le verra en action, moins elle ne doutera de ses compétences sportives. Mais il est vrai que les deux se connaissaient plus ou moins puisqu’elle était dans son cours de mathématiques, se trouvant la plupart du temps à la même place, si ce n’est dire tout le temps. « T’es pas obligée, je connais ça… le fait de vouloir être à la même place. Une sorte de réconfort de ce qu’on m’a dit » Que Ziggy lui avait dit, elle avait appris ça durant un de ses cours de psychologie. Et en connaissant Sullivan, ce n’avait rien d’étonnant dans le fond. Pour Colombe ? Un peu plus. Elle semblait si ouverte et sans prise de tête. Peut-être qu’elle n’était pas ce qu’elle paraissait être.

Coco, elle avoue qu'elle n'a jamais été à un match de basket. Du moins, jamais à un match universitaire ni ici, ni ailleurs. Pourtant, ça ne serait pas pour lui déplaire. Elle a toujours aimé le sport la gamine. Si elle n'est pas douée en la matière, l'observer à la télévision ou dans une tribune ne lui déplaît pas. De plus, on ne va pas se mentir, voir courir des beaux mecs sur un terrain de sport est une activité plutôt sympathique. Sourire aux lèvres, elle lui propose donc de l'inviter parce que l'initiative ne semble pas venir de lui. Il lui propose samedi et elle hoche la tête positivement, sourire aux lèvres. Ouais. Ouais, je suis dispo. Ca serait avec plaisir. Evidemment, elle accepte. Elle viendra le voir jouer, juste pour confirmer les dires. Peut-être pour faire chier Ziggy aussi. Surtout par rapport à elle mais ça, elle risque pas de l'avouer de si tôt. Elle replace une mèche de cheveux derrière l'oreille en proposant de changer de place une prochaine fois parce que bon, c'est un peu cliché comme présentation et qu'elle aimerait davantage. Lui, il parle de psychologie, d'un comportement qui rassure. C'est pas tellement comme ça que tu vois les choses or, tu aimes sa façon de penser. Il est loin d'être con, c'est une certitude. Après, c'est vrai que ce n'est pas ce comportement là qui va lui faire prendre confiance en soi. A vrai dire, elle a déjà atteint son maximum. Ouais, il parait. Et puis, ajouté à cela le fait que je sois légèrement accro aux nouvelles technologies... C'est vrai que cette place me convient bien. Tu hausses légèrement les épaules avant de décroiser les bras. Je peux tenter ou faut que je te laisse tranquille ? Elle esquive un sourire tandis que ses yeux passent du ballon à son visage angélique.

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Sullivan il n'était pas un fervent fan des groupies qui se trouvaient sur le terrain de basket à la fin d'un match officiel, quand les Tigers gagnent leur match. Mais voilà, il s'y faisait peu à peu, et souriait à toute fille qui souhaitait avoir un autographe ou une petite photo. Faut dire qu'il devenait de plus en plus populaire sur le terrain et c'était pas forcément désiré. Mais peut-être que ça attirerait les recruteurs pour son futur dans la discipline sportive. « Cool alors » Disons qu'au moins, il pourrait se vanter d'avoir attiré une nouvelle fan de l'équipe durant un de leurs matchs. Et puis, faut se dire que tous les matchs n'étaient pas forcément à Harvard, certains devaient se trouver à plusieurs dizaines de kilomètres, ce qui les faisaient bouger. Le pire étant les compétitions sur tout un week-end, le poussant à dormir à l'hôtel. Mais là, Colombe, en plus d'être intriguée et intéressée par le côté sportif du jeune homme, se trouvait être aussi une fille de sa promo, qui étudiait aussi les mathématiques appliquées. « Par simple curiosité, t'y trouves quoi comme intérêt... dans les réseaux sociaux ou les trucs que tu fais sur ton téléphone ? » Il cherchait simplement à savoir, parce que Sullivan se rendait compte qu'il était un peu trop en marge par rapport aux autres et peut-être que les efforts qu'il devait effectuer n'étaient pas si compliqués que ça pour se sociabiliser. « Tu peux essayer si tu veux. Tu sais comment faire ? » Et maintenant il lui tendait le ballon, un sourire sur les lèvres. Faut dire, aujourd'hui, il était plutôt de bonne humeur, ça se voyait.

Comme quoi, tout peut arriver. Elle sur un terrain de basket en train de blablater sur tout et n'importe quoi et ce, dans l'espoir que Sullivan Wright l'invite à un match. Elle semble sûre d'elle Colombe et pourtant, c'est vraiment pas dans ses habitudes de quémander de la sorte. Habituellement, on l'invite sans qu'elle n'ait rien demandé. Aujourd'hui, elle doit se plier en quatre pour faire bonne impression. Et puis, le jeune homme finit par la questionner sur sa façon d'être. Elle pourrait s'énerver, partir sans se retourner ou encore mentir comme elle a l'habitude de le faire. Pourtant, elle décide d'être franche pour la première fois de sa vie. Elle hausse légèrement les épaules avant de lui offrir sa réponse : Sans te mentir ? La notoriété. Sullivan semble être quelqu'un de sincère et loin d'être prétentieux. La jolie brune est persuadée que d'une certaine manière, il est capable de la comprendre. Toi, t'arrives à attirer les regards en jouant au basket moi, c'est sur les réseaux sociaux. Elle soupire légèrement avant de baisser la tête en rigolant. C'est complètement con comme excuse et, pas assez détaillé. C'est pourquoi elle reprend assez rapidement : Peu de personnes peuvent comprendre. Je sais que ça fait prétentieux mais... J'ai besoin de ça. Mon père est dans la finance, ma mère est mannequin. Je veux pas réussir au travers de leurs professions respectives... C'est nul, je sais. Colombe, elle a l'habitude qu'elle la considère pour sa beauté ou ses actes. Oui, elle s'affiche sur les réseaux sociaux oui, elle a déjà fait de la chirurgie esthétique, oui elle a participé à une émission de téléréalité au Brésil. Soit belle et tais-toi pour ainsi dire ! Comme pour éviter de discuter davantage sur le sujet, elle lui demande si elle peut essayer de tirer. Il lui tend le ballon en lui demandant si elle sait comment faire. La gamine, elle drible deux-trois fois avant de tirer et de marquer. La chance du débutant ! Ou, les nombreux match auxquels sont père lui demandait d'assister en sa compagnie lorsqu'elle était gamine. Toute fière, elle se tourne vers Sullivan. Comme ça ?

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Il ne savait pas trop pourquoi elle s'était arrêtée pour le regarder mais elle l'avait fait et il devait s'en accommoder. Et puis, dans le fond, la conversation n'était pas si désagréable, il se souvenait d'elle Sullivan. Elle qui était dans son cours de mathématiques, elle avait tendance à prendre la même place, à chaque fois, contre le mur pour avoir accès à la prise murale. C'était plus simple ainsi pour recharger son téléphone de ce qu'il avait remarqué. C'est pour cette raison que Sullivan il demandait dans le plus grand des calmes et par grand curiosité, pourquoi cet intérêt énorme envers les réseaux sociaux ? « Peut-être, mais je ne le cherche pas. Je joue pour mon plaisir de jouer et mon esprit de compétition. Si je pouvais jouer sans le regard des autres, ça m'arrangerait... alors que toi, c'est ce que tu recherches justement » et elle finissait par expliquer son point de vue et.. peut-être que c'était légitime mais elle avait raison. Sullivan ne comprenait clairement pas et ne comprendra certainement jamais. Qu'importe, le sujet déviait sur le basket et ouais, Sullivan était bien plus dans son élément du coup. Il lançait la balle à la jeune femme qui semblait à l'aise en dribblant quelques fois avant de finalement lancer la balle dans l'arceau et manquant par conséquent. « Comme ça oui. Bravo » qu'il disait en souriant avant de récupérer la balle. « Tu as déjà joué avant ? »

Les conversations sérieuses, c'est pas trop sont genre à Colombe. Généralement lorsqu'elle quitte la salle de cours, elle redevient cette petite garce prétentieuse et superficielle qui balance des regards noirs à tout va. Pourtant, elle voit en Sullivan une autre personne. Quelqu'un de sincère, d'honnête et même si ce n'était pas son intention première, elle a envie d'être sérieuse avec lui. Il lui explique sa situation et la compare avec la sienne. Parce que moi, quoique je fasse, je serais toujours sous le feu des projecteurs... C'est comme ça. C'est à cause de papa et maman. Et encore ici, en Amérique, ça fonctionne mieux qu'en France ou au Brésil. Autant que ça soit grâce à ce que je fais et non à cause de mon nom. Colombe c'est pas seulement la fille untel et untelle. Colombe, c'est pas l'ombre de deux personnes. Elle est elle. Une personne à part entière. Certes, peut-être pas la meilleure et la plus sympathique des filles existants sur terre mais, tout de même. Elle préfère qu'on la reconnaisse grâce aux réseaux sociaux ou encore aux émissions de télé plutôt qu'être constamment associée à ses parents. T'es le genre de mecs réservés et mystérieux qui préfèrent rester anonymes ? Je te respecte pour ça. La plupart des joueurs sont là juste... pour la gloire ! Elle hausse légèrement les épaules. C'est vrai. Elle a toujours admiré les gens qui n'ont pas besoin d'artifices. Comme pour couper court à ce sujet trop sérieux, elle lui demande si c'est possible de tirer. Quelques dribles et c'est dedans. Forcément, elle est plutôt fière elle pour le coup. Sullivan la félicite et elle sourit de plus belle. Mon père est fan de basket. J'avais pas le droit d'en faire à l'école parce que les filles font de la danse vois-tu mais, j'y jouais souvent avec lui et mes frères. Et puis, il m'emmenait à tous les matchs auxquels il assistait. Comme quoi, ça sert d'être la petite dernière et la chouchoute à ses parents.

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crédit/ tumblr ✰ w/sullivan & colombe

Peut-être qu’il essayait de comprendre les psychologies des gens bien différents de lui, Sullivan. Et c’était ce qu’il faisait avec Colombe aujourd’hui. Bien sûr qu’il l’avait remarquée en classe, elle qui était tout le temps à cette même place, branchant automatiquement son téléphone à la prise murale afin d’être certaine de ne pas tomber en panne de batterie. Comme si son téléphone était toute sa vie. Sullivan, ce qu’il fait de son téléphone, ça tient à envoyer des messages et poster quelques photos Instagram. Quelques fois, il faisait de la navigation internet quand il oubliait un truc, mais c’était tout. Puis appeler ses parents, évidemment. « C’est pas un mauvais raisonnement. Mais ta notoriété, tu la bases sur quoi ? Ta beauté ? Tu as tellement plus à montrer qu’une simple belle tête » Parce qu’elle était douée en mathématiques, elle pourrait arriver à désacraliser cette matière afin que les gens comprennent plus facilement. Mais qu’importe. Sullivan, quant à sa propre notoriété déclenchée par sa présence de l’équipe de basket, il ne l’avait pas cherchée. Il l’avait eu par défaut, en étant dans une des équipes les plus réputées du championnat universitaire. « Je respecte trop ce sport pour en tirer tous les avantages par cupidité » qu’il finissait alors par dire. Parce que oui, Sullivan respectait ce sport qui était quand même bien plus agréable à jouer selon lui que le football, le football américain ou même le hockey, bien réputé au Canada. Non, le basket lui correspondait bien plus que tout le reste. Puis finalement, la jeune femme voulait mettre la main à la patte en tirant des paniers à son tour et c’était avec surprise que Sullivan la vit marquer un panier. « C’est cool. Tu devrais t’inscrire dans l’équipe, on l’ouvre aux filles » Il souriait, bien qu’il espérait qu’elle dise oui. Elle était douée alors pourquoi pas l’attirer dans son équipe afin d’y trouver encore plus la victoire.