(marny) after it all

C'était la première fois qu'un homme m'embrassait de cette manière. J'en avais envie, d'une certaine manière, sinon, je ne me tiendrais pas de la sorte, dans ses bras et je lui aurais simplement demandé d'arrêter. Mais... D'un autre côté, tout cela me tétanise. J'ai l'impression de ne pas être prête pour tout cela et... Il est vrai que j'ai longtemps fantasmé mes première fois, m’imaginant avec un homme, dans l'optique d'une relation amoureuse. Plus je m'affirmais -surtout par le biais de mes amis- et plus j'avais l'impression que mes idées fantasmées étaient irréalisables. Peut-être qu'à notre époque, l'amour ne fonctionnait tout simplement plus de cette manière et d'ailleurs, peut-être que ça n'avait jamais été ainsi. Toujours est-il que Kenny était en train de m'embrasser et que j'appréciais le moment, me laissant faire et fermant les yeux. Les ouvrant à nouveau quand il mit fin à notre baiser, me faisant doucement froncer les sourcils. « Tu veux que j’arrête..? » Sa main sur ma joue, ma hanche, je suis totalement confuse à propos de ce dont j'ai envie. Mon corps tout entier me réclamait de continuer et sans dire un mot, je venais - de moi-même - coller mes lèvres sur les siennes pour l'embrasser. Mes mains venant finalement glisser sur son torse. « Qu'est-ce qui nous arrive ? » que je lui chuchote alors, dans l'incompréhension.

Je m’arrête de t’embrasser, prends le temps de poser mon front contre le tient et te demande si tu préfères que j’arrête. Pourquoi? Parce que je ne serai jamais de ceux qui s’impose, tout simplement. Pour toute réponse, tu viens capturer mes lèvres à nouveau et je te presse un peu plus contre moi, ma main fermement posée sur ta hanche alors que cette initiative me surprend et me plait aussi énormément. « Qu'est-ce qui nous arrive ? » Je secoue négativement la tête, n’ayant pas vraiment de réponse à cette question. Il y a un moment déjà Marla que j’ai remarqué tes charmes, que j’ai compris ne pas y être indifférent… Pourtant, c’est la première fois que je me permets d’actuellement agir par rapport à cette attirance. La première fois que je décide de vraiment en faire quelque chose. Entre deux baisers, j’essaie malgré tout de te répondre, de te rassurer. « C’est naturel… laisse-toi simplement aller. » Ma deuxième main rejoint sa jumelle sur ta hanche opposée et les deux glissent ensuite sous tes fesses. Dans un mouvement rapide, je te soulève pour te déposer sur le comptoir et ainsi me tenir debout entre tes cuisses écartées, nos visages à la même hauteur. Mes mains reposent désormais sur tes cuisses et je me retiens pour ne pas les glisser à l’intérieur de ces dernières.

Est-ce que j'avais envie qu'il s'arrête ? Non. Ce que je voulais, c'était de continuer à ressentir cette douleur agréable dans mon estomac, ma peau qui se hérisse sous ses mains. J'étais bien, même si je manquais d'assurance, de folie. J'étais dans la retenue, mais j'étais bien. J'avais juste un peu de mal à comprendre ce qui était en train de nous arriver, comment nous avions fait pour en arriver là. Les choses avaient changé parce que Kenny l'avait voulu et parce que je n'y voyais aucun inconvénient. J'étais d'accord avec tout ça même si je ne le réalisais pas forcement. « C’est naturel… laisse-toi simplement aller. » À vrai dire, je ne trouvais pas cela très naturel pour moi, c'était surtout l'inconnu et j'avais, comme il me demandait de le faire, du mal à me laisser aller. On continuait de s'embrasser tandis que les mains de Kenny glissait le long de mon corps, me faisant rougir par ce simple geste. Une fois ses mains sous mes fesses, il me soulevait, m'arrachant un grognement de surprise, pour m'asseoir sur le comptoir de la cuisine. Quelques secondes, je le regardais, hésitante. Peut-être que je devrais y aller non ? Avant que les choses ne dégénèrent sans que je ne le veuille. Je regardais ses mains sur mes cuisses et cette proximité nouvelle. « Peut-être qu'on devrait s'arrêter là... » que je lui soufflais d'une petite voix.

Je te dépose là, mes mains légèrement baladeuses, mais tout de même sages alors que tu me regardes, hésitante. J’espère ne pas en avoir trop fait, mais il faut me comprendre, c’est difficile de m’arrêter avec toi. « Peut-être qu'on devrait s'arrêter là... » J’avale de travers et hoche rapidement la tête en reculant d’un pas. « J’suis désolé… bien sûr… si c’est ce que tu préfères. » Parce que je l’ai dit et le redirai autant de fois que nécessaire : je n’obligerai jamais personne à quoi que ce soit, surtout pas toi Marla. Je retire à contre cœur mes mains de tes cuisses et en porte une a ton visage, caressant doucement ta joue. « Je ne voulais pas te rendre mal à l’aise… tu me pardonnes? » Je cherche ton regard pour m’assurer que tu ne m’en veux pas d’avoir été aussi entreprenant. La dernière chose que je veux c’est d’avoir foutu un froid entre nous.

HJ: Omg sorry pour l'attente ><

C'était la première fois que l'on m'embrassait de cette manière. La première fois que je me retrouvais assise sur le comptoir d'une cuisine avec un homme entre mes cuisses, ses mains sur celles-ci. On ne pouvait pas dire que j'étais des plus à l'aise à cet instant, mais en même temps, le moment restait agréable à découvrir. Malheureusement, ce que je retenais surtout, c'était mes angoisses. C'est pourquoi je demandais à Kenny d'en rester là pour le moment. Il fallait y aller en douceur avec moi, c'était obligatoire. « J’suis désolé… bien sûr… si c’est ce que tu préfères. » Je pinçais mes lèvres en le voyant reculer d'un pas. Ses mains quittent mes cuisses mais l'une d'elle se pose sur ma joue avec tendresse. « Je ne voulais pas te rendre mal à l’aise… tu me pardonnes? » Je hoche vivement la tête de haut en bas. « Tu m'as fait passer un bon moment, pourquoi je t'en voudrais ? » que je lui demandais en rougissant.

Tu sembles respirer déjà largement mieux depuis que je me suis reculé. Malgré moi, j’ai comme un petit pincement en pensant que j’ai peut-être fait quelque chose de mal alors je m’excuse rapidement, te demandant pardon. Toi, tu hoches rapidement la tête. « Tu m'as fait passer un bon moment, pourquoi je t'en voudrais ? » Tes joues deviennent roses et je souris largement face à ton expression si douce et naïve, mais aussi mignonne et sacrément sexy. J’hausse les épaules et ris doucement avant de venir te voler un baiser rapide. « Désolé, c’était plus fort que moi. » Je passe lentement un pouce sur ma lèvre inférieure et me racle ensuite la gorge en reculant pour de bon. « Tu veux qu’on se mate un film? » Ouais, parce que si je ne trouve pas rapidement une activité de rechange, je risque d’avoir envie de recommencer.

Je préférais m'arrêter là pour le moment. J'avais peur d'aller trop vite trop loin. J'avais peur de regretter quelque chose. Et puis, Kenny n'était pas n'importe qui. Il était une personne importante pour moi. Il était dans un point de repère, il était ce qu'il y avait de plus positif de mon passé. Je ne pouvais pas me permettre de tout foutre en l'air avec lui, je ne pouvais pas me permettre de faire de faux pas. Je soufflais un coup, me sentant plus à l'aise en le voyant reculer. C'était ma timidité maladive qui voulait ça. Je ne lui en voulais pas de ce qui était arrivé, il m'avait fait passé un bon moment et j'étais plutôt contente que mon premier baiser soit avec lui. Alors non, je ne lui en voulais pas. Face à cette révélation, un large sourire s'anima sur le visage du jeune homme avant qu'il ne vienne me voler un baiser. Il suffisait de peu pour que mon cœur tombe dans chut libre dans mon estomac. « Désolé, c’était plus fort que moi. » Je ris même si ma gêne est toujours palpable. Il était habitué à ma timidité de toute façon. « Tu veux qu’on se mate un film? » Je le regardais avant de descendre du comptoir de la cuisine. « Oui, mais seulement un bon film » Ouais, peut-être que j'allais me montrer sélective aujourd'hui. Mais je crois qu'on avait besoin d'un truc qui allait totalement nous happer parce que j'avais peur que la concentration ne soit pas au rendez-vous.

Je te vole un baiser, geste qui te fait rire et je te propose ensuite de mater un film. Il vaut mieux que nous nous occupions si nous ne voulons pas simplement vivre dans le malaise de la situation. « Oui, mais seulement un bon film » Je roule les yeux en allant m’installer sur le canapé. « Tu insinues que j’ai l’habitude de choisir des mauvais films? » J’hausse un sourcil, un sourire moqueur sur les lèvres. « Allez vient là, tu pourras choisir toi-même. » Je tapote la place à côté de moi sur le canapé où Arthur s’empresse de monter, heureux comme jamais comme si c’est lui que j’avais invité à s’assoir là. Je ris de bon cœur et tu nous rejoins rapidement.

FIN DU RP