Don't give me up please | Natizona

Alors que quelques semaines auparavant je m'ennuyais au possible chez moi, mise à pied de Harvard, de l'hôpital dans lequel je travaillais et soupçonné d'enlèvement et de trafic de drogues, ma vie avait considérablement changé. Nate était revenu et je passais le plus clair de mon temps avec lui. Je détestais pourtant ces filles collées à leur mecs en permanence, toujours occupées à être avec lui mais je n'arrivais pas à m'empêcher de faire pareil. C'était ça l'amour vraiment ? L'amour sincère et pas malsain ? Une envie perpétuelle d'être avec l'autre ? Le besoin de le voir le plus souvent possible, d'entendre sa voix, de savoir qu'il va bien ? De penser à lui même quand on est en train de se faire une omelette ou de regarder un film débile ? L'envie de tout partager avec lui, qu'il soit la première personne à qui ont raconte le truc fou qu'il nous est arrivé dans la journée, la personne à qui on peut tout dire et à qui on veut tout dire ? Un meilleur ami, un amour, un amant ? Il était tout ça à la fois et c'était perturbant pour moi de ressentir tout ça. J'étais vraiment et follement tombée amoureuse qu'une fois dans ma vie ... Matthew et me rendre compte que je commençais à ressentir les prémisses ce que j'avais ressenti au plus profond de mon être à nouveau, pour Nate, c'était effrayant. Je pensais que plus jamais je n'aimerai aussi fort et me voilà catapultée dans une relation qui me fait tourner la tête. Maintenant, ma vie était donc bien plus animé. Il y'avait Nate, mais aussi le drink, bar ou j'étais à présent barmaid, le temps que je puis peut-être un jour réintégrer cette foutue fac. Je n'avais jamais vraiment un moment à moi, je travaillais pas mal. Mais ce soir, j'avais besoin de voir Nate. J'avais besoin d'être avec lui, et visiblement il avait aussi besoin de mon aide. Finir à l'hôpital parce qu'il avait des points de sutures à cause d'un coup de poing mis dans un mur après un mauvais rêve m'avait immédiatement inquiété. Et dans un échange de SMS je lui avais proposé de dormir avec lui toutes les nuits jusqu'à ce que ce problème soit derrière lui, nous. Dans cet échange de SMS je lui avait aussi avoué que je n'avais toujours pas signé mon contrat de divorce. C'était plus fort que moi, je n'y arrivais pas. Même Maxwell partit et sans nouvelles de lui, je continuais à penser que si je signais ce bout de papier, qu'il avait lui même déjà signé, je mettais fin à notre lien. Mais ce lien était déjà brisé et la seule chose qui me restait c'était son nom de famille inscrit derrière mon prénom. Et sans savoir pourquoi, je me refusais à le laisser tomber, comme si reprendre mon nom de jeune fille me ramènerais  à ce que j'étais avant lui, c'est à dire rien. Je faisais mes bagages, des vêtements pour quelques jours, des bouquins, des livres de médecines et mon contrat que je glissais dans une des poches de mon sac à main. Une fois chez Nate, je sonnais à la porte avant d'entrer. Il n'y avait normalement que Brent et Erin et ils ne verraient aucun problème à ce que j'entre après avoir signalé mon arrivé. Nate se tenait dans la cuisine, les pizza était déjà là. Je sentais l'odeur du fromage, il avait pensé à moi, cet homme était parfait et c'était le mien. Pourtant je m'évertuais à le blesser avec cette histoire de mariage et lui il me faisait quand même plaisir. Je ne savais pas trop comment me comporter. Je venais quand même de lui avouer que depuis presque un mois que nous étions ensemble, je n'étais toujours pas séparé légalement de son ancien coloc. Mais par message, au lieu de s'énerver, il avait été compréhensif. Je m'avançais donc vers lui, posant mon sac au sol et agrippant sa main avec la mienne pour le faire pivoter face à moi et déposer un doux bisou sur ses lèvres.
« Je vois que j'arrive pile à l'heure pour manger  » Je souris timidement. Je voulais parler avant de manger. L'appréhension me coupait toute envie autre que de parler de se divorce avec celui qui partageait à présent ma vie e mes choix.

En arrivant, je ne sais pas trop sur quel pied danser. J'imagine bien que Nate ne va pas me sauter dessus, heureux comme un pape de me voir après la bombe que je venais de lui envoyer par message. Je n'avais toujours pas divorcé de Maxwell. C'était plus fort que moi, je n'arrivais pas à signer ces papiers. J'avais la solide intention de le faire mais à chaque fois que je me retrouvais seule face à cette grande feuille blanche, fixant le Monsieur Maxwell Rosenwald suivit de sa signature, ornant à côté de mon Madame Arizona Emily Rosenwald, vide de toute signature. J'avais longtemps pleuré le départ de mon mari, ayant peur que sa décision de quitter Harvard et Boston ai un rapport avec moi. Je ne voulais pas être celle qui le ferait fuir. Sa lettre m'avait à la fois fait le plus grand bien mais aussi tellement blessée. Je me sentais encore une fois seule, laissée à l'abandon. Je n'avais pas autant conscience de la présence de Nate dans ma vie à ce moment là. Mais maintenant si et pourtant je ne réussissais toujours pas à signer ce foutu papier. Pour moi, imposer ma signature sur cette feuille, c'était comme dire définitivement en revoir à Max. Mais ne m'avait-il pas déjà fait ses adieu lui ? C'était vraiment dur pour moi de me faire à l'idée que ce mariage était tombé à l'eau et même l'amitié qui en avait découlé. Je me souviens chaque mots de sa lettre, chaque emplacement de ses larmes alors qu'il les avaient laissé couler sur le papier tâché de son écriture manuelle. La marque de ses larmes avait comme ponctué notre séparation physiquement, mentale et sentimentale. Je n'étais qu'une femme séparé, loin de son mari qui avait préféré faire sa vie loin d'elle. Mais je savais bien que je prenais le problème à l'envers. Il n'était pas partie faire sa vie loin de moi, il était partie faire sa vie près de ce qu'il lui ressemblait le plus. Ce qui le rendrait plus heureux qu'un mariage avec une amie et un lien inexplicable, aussi handicapant pour lui que pour elle. Je devrais simplement tourner la page mais bon sang que c'était dur. Son nom, c'était ce qui me permettait de me dire que j'appartenais à quelque chose, que je n'étais pas seule. C'était plus fort qu'une promesse qu'on pourrait violer comme on le voudrait quand le ciel de la nouvelle relation se couvrirait. Et pourtant malgré tout ça, ce mariage c'était aussi comme une prison. Autant pour lui que pour moi. De ne pas signer ces papiers c'était aussi une façon de le retenir prisonnier lui aussi, et c'était injuste, il ne le méritait pas, Nate non plus. Je levais les yeux vers celui qui faisait battre mon coeur et sa question me fis monter les larmes aux yeux en un instant. Qu'est-ce que j'étais en train de faire ? Pour qu'il se pose une question pareil, j'étais encore en train de lui faire du mal et c'était la dernière chose que je souhaitais, embraquer Nate dans la spirale infernale de ma complexité. J'avalais difficilement ma salive avant de lâcher la main de Nate. « Je .. non. Non Max n'est pas l'homme de ma vie. Mais c'est plus compliqué que ça. Nate, je suis désolée. J'ai essayé mais je n'y arrive pas. Je sais très bien ce qu'il va se passer quand je vais signer ce papier. Je vais me sentir seule, abandonnée et je veux pas. Son nom, ce mariage, c'est une façon pour moi de faire partie de quelque chose, de ne pas être rien, pas juste la pauvre gamine qui s'est fait violer pendant 10 ans de son enfance et qui maintenant s'est tapé la moitié de la ville. Etre mariée à Maxwell c'est .. c'est une façon d'être quelqu'un. Je serais jamais une mère parfaite, encore moins un excellent chirurgien si cette putain de mise à pied continue. Mais au moins je pourrais être la femme de Maxwell  » Cette explication était invraisemblable, j'en avais conscience et pourtant c'était celle que je me répétais tous les jours pour ne pas à culpabiliser d'avoir encore cette demande de divorce sur ma table de chevet.

En entrant dans le loft je m'attendais à tout sauf à ça. Je pensais qu'on parlerait de cette histoire de mariage, peut-être même que je pensais naïvement qu'il comprendrais ce que je pouvais ressentir, mais pas du tout. Alors que je pensais trouver un Nate calme, celui que j'avais en face de moi avait le regard sombre, il se tenait en retrait, le dos bien droit et ça ne sentait pas bon du tout pour moi. En même temps je m'attendais à quoi ? Comment je pouvais penser que mon petit ami apprécierait le fait que je sois encore mariée à un autre alors qu'on tentait tout les deux de construire quelque chose ensemble ? J'étais débile à ce point ? Et surtout comment je pouvais penser une chose pareil, alors que dans le sens inverse, j'aurais suspecté que Nate pouvait avoir des sentiments pour cette fille et je ne me serais même pas engagée .. J'étais entrain de lui faire du mal, ce même mal que j'avais promis à Ashleigh de ne plus lui faire. Je baisse la tête quand tout à coup je l'entends me dire épouse moi ! Je plante mon regard dans le sien. QUOI ?! Non mais non, on épouse pas son copain juste parce qu'il faut être marié à quelqu'un. Ce qu'il me dit après, me fis l'effet d'un coup de poignard dans l'abdomen. La façon dont il le dit me donna l'impression que j'étais capable du pire, si j'étais capable de rester mariée à un mec qui ne m'aimait pas, je pouvais bien me marier avec le premier venu. J'avais la sensation d'être une ratée, une pauvre trainée qui pouvait se marier avec le premier ou la première qui accepterait .. Je sentais les larmes monter jusqu'au moment ou, sans rien contrôler elles se mirent à dévaler mes joues comme une avalanche de liquide. Je continuais de le fixer, raide, crisper, tellement triste.

Et alors que que je pensais qu'il en avait finit, chacun des mots qu'il prononça finirent de m'achever. Je me sentais comme une moins que rien, j'avais été aveuglé par ce que je voulais et ce dont je pensais avoir besoin alors que tout ce dont j'avais besoin c'était de Nate. Je m'évertuais à rester mariée à un homme que je n'aimais pas et qui était partie je ne sais ou, alors qu'un autre homme, était la sous mes yeux à m'attendre. Il ne me demandait pas de changer de couleur de cheveux, ou de caractère, ou même de métier. Il me demandait juste de redevenir moi-même, la vrai Arizona, pas celle d'un fantôme. Alors qu'il me demandait ce qu'il était pour moi, haussant encore un peu plus le ton, je tentais de reprendre contenance en séchant mes larmes. J'ouvris la bouche mais aucun son ne sortie, les larmes se mirent à couler encore une fois et en silence je me laissais submerger par la douleur qui remontait de mes entrailles pour venir m'envahir, toute entière. Si un jour il voulait me mettre la bague au doigt, il y pensait, il envisageait des choses et moi je bloquais tout. J'étais en train de blesser Nate et de peut-être gâcher notre relation pour Maxwell et moi, relation que Max avait voulu sauver en s'en allant, relation que j'étais moi même en train de bousiller. Alors que l'homme en face de moi pourrait un jour vouloir m'épouser parce qu'il m'aimait vraiment ..  il prends ma main et moi j'ai un mouvement de recul. Est-ce que j'ai bien entendu ? Il lâche ma main et la dernière phrase qu'il me dis ne m'aide pas à retenir mes larmes. Tout ce que je retire de cette tirade, c'est le mal que je lui ai fait et les larmes que je n'ai pas contrôlé.

Je me tenais face à lui, mon regard planté dans le sien. Après tout ce qu'il venait de dire je ne savais pas quoi répondre. Je me détestais pour ça. Il venait de me dire qu'il m'aimait et moi j'étais bloquée. Bon sang ce que je pouvais me détester ! De quoi je pouvais avoir besoin encore hein ? J'avais un homme qui avait supporté mon mariage, qui était la pour moi en permanence, me soutenant, qui m'avait promis de ne pas m'abandonner et alors que n'importe qui aurait lâché prise de vouloir entrer dans la vie d'une femme mariée et aussi compliqué que moi, lui il était encore la, me disant seulement que si je préférais Max à lui, il ne pourrait peut-être pas le supporter longtemps ? Je devais choisis entre Maxwell et lui. Je savais que ça arriverait un jour. Et à ce moment là je m'étais demandé, qui sera la ce jour là pour moi ? Je sentais ma respiration se bloquer. Je n'avais fait ça que deux fois dans ma vie, c'était donc difficile de dire que j'avais l'habitude. Je posais une main sur la table avant de laisser les larmes m'envahir une bonne fois pour toute. Je hurlais presque de douleur tandis que je pleurais toute les larmes de mon corps. Dans l'optique ou il voudrait me consoler, je fis signe à Nate de ne pas approcher. Une fois terminé, je passais mes mains sur mon visage. Je tentais de retrouver une respiration normal avant de simplement lever les yeux vers Nate. Et alors que je n'avais pas prononcé un mot jusqu'à présent, un son sorti enfin de ma bouche. « Je t'aime.  »

En entrant dans le loft quelques minutes plus tôt, je ne pensais pas du tout que la soirée prendrait ce tournant. Je ne m'attendais encore certainement moins à avouer à Nate mes sentiments. C'était pourtant tellement normal quand après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps, je lui avais dis que je l'aimais. En temps normal je ne lui aurait jamais avoué au bout de 15 jours ce que je ressentais. Mais ça semblait urgent, la colère qui s'était emparé de lui, son regard noir et sombre m'avais littéralement glacé le sang et j'avais la sensation que je risquais de le perdre si je n'agissais pas. Tout me poussais à lui confier ce qu e je ressentais. La peur de le voir partir en pensant que je lui préférais Maxwell, le conseil de Brent lorsque je l'avais vu, le fait qu'il pouvait m'arriver n'importe quoi maintenant que Declan avait parlé à ses supérieurs, le fait que je me sentais aussi bien dans ses bras et que chaque secondes avec lui me donnais envie de lui signifier. Et bizarrement, après l'avoir regardé droit dans les yeux pour lui avouer mes sentiments, je ne me sentais pas le moins du monde gênée. Et quand il vint entourer mes épaules de ses bras, mon coeur s’accéléra pour la bonne raison, plus pour la peine que je pouvais ressentir mais pour les sentiments que je lui portais. Et quand il me répondit que lui aussi, tout en embrassant mon front, mon coeur se mis à fondre. J'entourais sa taille de mes bras et je le serrais contre moi.

Alors c'était ça l'amour, une relation seine et équilibré ? Pleurer parce qu'on à torts, laisser l'autre nous dire ce qu'il ressent et s'excuser en en lui disant qu'on l'aime, en s'assurant de ne plus jamais refaire la même erreur ? Si c'était ça avec Nate, c'était tout ce dont j'avais toujours rêvé. Pouvoir compter sur quelqu'un. Malgré l'immense erreur que j'avais commise, il était toujours auprès de moi, à m'épauler. Et ses limites était vraiment très difficile à franchir, parce que n'importe quelle autre personne aurait déjà abandonné le navire. Mais pas lui, ses mains contre moi me réchauffe et m'apporte le réconfort dont j'ai besoin. Et je souris à sa réflexion. « Je dois surtout faire peine à voir avec mon maquillage qui à coulé.  » Je m'excusais presque, je n'étais plus très présentable et ça me chagrinais, moi qui essayait presque d'être parfaite pour lui, au moins physiquement puisque dans ma tête ce n'était visiblement pas le cas.

Il me propose alors de manger nos pizza devant la télé. J'hoche la tête, et regarde les pizza qu'il a commandé. Huuuuuuum. Je souris en levant la tête vers lui. « T'as pris chèvre et miel, ma préféré » Je dépose un bisou sur sa joue et emporte les cartons sur la table basse, devant le canapé. Je m'assois en tailleur avant d'attraper une part de ma pizza préféré et de parler la bouche pleine. « Un bon film d'horreur ! » Je tente de sourire de la façon la plus classe possible. Puis j'attends que Nate me rejoigne avant d'ajouter à son égard. « Tu sais, t'étais pas obligé de me répondre » Je parlais du je t'aime et à l'intonation de ma voix, je savais qu'il saurait de quoi je parlais. Je ne voulais pas qu'il me répondre que lui aussi, s'il n'était pas prêt.

La dispute s'étant calmé, je profitais de l'étreinte que Nate m'offrais pour me calmer. Le fait qu'il me dise qu'il m'aimait lui aussi me fis le plus grand bien. Malgré tout cette histoire de mariage il était encore là, certes énervé, mais toujours à mes côtés, toujours prêt à me soutenir, à m'aimer et à ne pas s"enfuir. J'imagine que le Nate qui avait fuit son ex jusqu'à Londres était loin, le Nate que j'aimais était celui qui était là pour moi malgré mes bosses et mes creux. Je le serrais un peu plus fort contre moi avant de me détacher de lui à contre coeur, mais l'appelle du ventre était bien plus fort que tout. Son compliment, sur le fait que j'étais belle me fis rougir mais je tentais de ne pas le montrer, lui tournant le dos pour emmener les pizza sur la table basse du salon. Ce soir, nous étions que tout les deux. Denys et Ash n'étaient pas là et Brent et Erin étaient apparemment sortit au cinéma, parfait pour nous, nous aurions tout le loisirs de parler fort et de rire devant la télé. C'était assez rare entre sa coloc et la mienne qu'on se retrouve vraiment que tout les deux dans tout l'appartement. Ce soir était à nous.

Je me dirigeais donc vers le canapé, bien décider à profiter de ce calme après la tempête. Mauvaise habitude de quand j'étais avec Jan et Alistair à la coloc, je me mis à parler la bouche pleine. Me rendant compte de ce que je venais de faire, je me mis à rire avant d'avaler ma bouchée. « Désolée, c'était pas super sexy.  » Je ris avant de voir Nate faire tomber de la sauce tomate sur le tapis. Je le regarde faire, mangeant sa part et je décide de prendre une serviette pour nettoyer sa bêtise. « Heureusement qu'on vit pas ensemble, ce que tu viens de faire, ou ne pas faire un c'est un motif de grève de sexe si c'est trop souvent.  » Je lui fais un grand sourire narquois avant de croquer une nouvelle fois dans ma part de pizza. Moi maniaque ? Non pas du tout ... J'hochais la tête à ce qu'il ajouta sur ce je t'aime. En effet, il était plus ou moins le premier à me l'avoir dit. Mais en aucun cas je n'avais répondu par politesse, je le pensais sincèrement et je savais qu'il le comprendrait rien quand me regardant.

Alors que Nate se demandait qui j'étais vraiment, je me mis à sourire. Ce que j'aimais ce garçon. Sa façon de se demander quelle était ma couleur préféré, sa façon de le dire, assis sur ce canapé, de façon presque enfantine. Je le fixais un moment avant de poser ma pizza sur le carton et de me tourner vers lui, lui attrapant une main au passage pour la caresser, lui laissant l'autre pour manger.  « Ma couleur préféré est le violet, le matin, j'adore manger des oeufs brouillés avec du beurre tartiné sur un pain toasté, un café sans sucre et un verre de multifruit. J'ai jamais eu d'animaux de compagnie mais maintenant j'ai un chat, Findus, mais tu l'a jamais vu parce qu'il dort toujours dans la chambre de Alistair quand tu viens. Je fais des sports de combat depuis maintenant 8 ans et j'adore le tire à l'arc, les balades aux bords de la plage et la randonné. Et mon plat préféré c'est les spaghetti à la bolognaise, mais la bolo maison hein, sinon c'est de la triche. Et toi ?    » Je me mis à rire, c'était drôle de faire ça, de lui dire tout ça. Alors quand il me proposa un jeu, je ne pouvais qu'accepter. « Ok pour une action/vérité, mais uniquement si on fait ça avec de l'alcool !   »  Il parait que boire en couple, ça ressert les sentiments. Je ne pense pas qu'on en avait vraiment besoin, mais c'était toujours plus drôle !