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I'm sorry, it's over
Solweig & Marshall
Voilà bientôt trois semaines que j’étais en couple avec Solweig et je n’en pouvais plus. J’avais bien du devenir dingue plus d’une quinzaine de fois sans jamais vraiment l’admettre. Seulement là, je n’en pouvais plus. J’avais décidément besoin de parler avec Solweig et cherchait encore un moyen de lui faire comprendre sans trop la blesser que nous n’étions pas fait l’un pour l’autre. Après tout, mon but n’était pas de lui briser le cœur, loin de là justement. C’était plutôt pour la préserver que je tenais à faire tout ça. Quoi qu’il en soit, j’avais décidé d’être un mec bien jusqu’au bout, décidant de l’inviter dans le resto le plus cher en ville, le Craigie on Main. On y servait une très bonne bouffe française et méditerranéenne et j’étais certain que Solweig apprécierait l’effort. Si j’étais un imbécile, j’étais au moins un imbécile avec la classe. Lui laissant un simple message sur son portable, je lui dis d’être prête et sur son trente et un pour dix neuf heure, je passerais la chercher en voiture pour nous rendre en ville, j’avais besoin de lui parler. Je pris donc une bonne et longue douche, ressassant cette conversation dans ma tête, ne trouvant jamais de fin adéquate à cette situation. À tout coup, elle allait m’en vouloir à mort et aurait vite fait de me démolir de son regard de furie. Je soupirai en passant la serviette dans mes cheveux mouillés, mieux valait ne pas y penser je crois. J’enfilai mon pantalon ainsi qu’un beau polo –pas question que je porte la chemise et la cravate tout de même, ce n’était pas un mariage ou un enterrement! – et peignai rapidement mes cheveux avant de me regarder une dernière fois dans la glace. C’est bon, j’étais présentable. Je pris donc mon manteau, mon portefeuille, mes clés et mon portable et sortis. J’arrivai légèrement en avance devant la maison des Eliot, attendant que ma petite amie descende me rejoindre. Lorsqu’elle arriva enfin, je ne pu m’empêcher de sourire malgré ce qui nous attendait tous les deux. « Tu es très jolie! J’espère que tu as faim parce qu’on va manger. » Je démarrai la voiture et roulai jusqu’au restaurant en question dans un lourd silence. J’avais beaucoup trop de chose en tête pour commencer une conversation banale avec elle. Les seuls mots voulant franchir ma bouche ressemblant à « J’suis désolé, j’ai merdé, nous deux c’est fini. »Je soupirai en sortant de la voiture, remettant mes clés au voiturier et rejoignant Sol de l’autre côté pour entrer à l’intérieur. Je ne fus pas tellement surpris en entrant de voir qu’un homme jouait du piano, ce qui m’arracha tout de même un petit sourire. « Une table pour deux s’il vous plait. »
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